Cracbadaboum; Une malédiction, des sorciers. Oserez-vous ?
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 Bloody month

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Bloody month Vide
MessageSujet: Bloody month   Bloody month EmptyVen 26 Déc - 17:24

"Mon fils , mon ange ,
Je suis triste que tu ne sois pas à mes côtés pour ce jours de fête.
J'espère que ton cadeau te plaira , je sais que tu aimes les objets antiques et magique.
Ton père n'est pas au courant , alors ne dit rien. Mais je sais que tu ne diras rien.
Ici c'est le silence , comme toujours. Les elfes de maison s'occupent de tout , je n'ai rien à faire.
"


    Dans les couloirs , des bruits de pas se font entendre. Pas rapide et qui résonnent , soulignant que la personne est excédée. Sa cape voltige derrière lui , dessinent des vagues tandis qu'il avance rapidement , baguette en main. Les premières années s'éloigne sur son passage , surtout ceux qui ne sont pas de sa maison. On sait de quoi il est capable quand il est en colère.
    Ses cheveux blond suivent le mouvement et se dégage pour libérer son visage pâle aux sourcils froncés. Son regard transparents sondent chaque élèves qui croisent son regard. Les doigts crispés sur le bout de bois magique , il tient dans son autre main , un papier roulé sur lequel il est facile de voir que des mots ont été écrit. Une lettre.



"Ta cousine est venue , mais elle a semblé déçu d'apprendre
que cette année tu ne serais pas là pour Noël.
Il y avait ma soeur aussi , ta tante adorée.
Elle t'embrasse fort et te souhaite de belles choses.
Mon voeu aurait été que tu sois là , à mes côtés.
"

    Le jeune homme prit un couloir sur sa droite , quittant peu à peu les foules d'élèves trop bavard parlant de leurs vacances , leurs cadeaux , enfin que des choses inutiles. Les rayons de soleil pointant à travers les nuages gris pour taper contre les vitraux colorés ornant les couloirs. Ralentissant quelques peu le pas , Samuel , s'engouffre dans une entrée pour pénétrer dans une salle.


"C'est peut être idiot et je pense que cela t'agacera plus qu'autre chose,
mais je découvre qu'au fil des ans , j'ai de plus en plus besoin de toi , mon fils.
Ma lumière , mon rayon de soleil. Je suis peut être égoïste de te vouloir juste pour moi.
Ton père et même ma soeur pense que je t'empoisonne à force.
Ils ont même ajoutés que c'était ma faute si tu jouais autant avec les sentiments des gens.
Est-ce vrai ? Suis-je celle qui pourri ton âme comme la moisissure pourrie un meuble ?
"

    Le jeune homme pousse une porte et deux élèves , plus jeune que lui , qui profitaient de cet instant de paix pour être deux , se détachèrent à son arrivé et filèrent en courant. Le jeune homme grimaça et s'installa sur l'un des fauteuils , jambes sur l'accoudoir , pieds dans le vide , la tête sur l'accoudoir opposé , il fixe le plafond , serrant encore un peu le poing dans lequel , la lettre se froisse un peu plus.


"Je vais arrêter d'écrire. Les mots coulent seuls de la plume
mais je n'ai plus la force de te raconter ce qui se passe en ton absence.
Tu me manques mon fils , reviens moi.
"

    Allongé , Samuel fixe le plafond avant de jeter la boule de papier dans la cheminée qui fume. Un crépitement lui annonce que le papier s'efface doucement pour disparaître en fumée. Alors qu'il ferme les yeux , quelque chose attire son regard sur la petite table près de lui. Il se lève , tend la baguette.

    -Accio

    L'objet lui atterrit dans la main et il observa la petite boîte renfermé dans du papier cadeau. Il secoua doucement l'objet et écouta , il renferme sans doute un objet pour fille. Si ça appartenait aux deux tourtereaux de tantôt , pas la peine de chercher plus loin quand à sa valeur. Un bruit de pas lui fit relever les yeux et il reconnut Alice M. Ewing , une serpentard. Une charmante serpentard. Il esquissa un sourire de sale gamin et lui lance le petit objet avant de lâcher.

    -Tiens .. Cadeau.
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Alice M. Ewing
Alice M. Ewing
You sold your soul to feed your vanity, your fantasies, & lies.


▌Citation :
Il n'y a qu'un seul monde et il est faux, cruel, contradictoire, séduisant et dépourvu de sens. Un monde ainsi constitué est le monde réel. Nous avons besoin de mensonges pour conquérir cette réalité, cette "vérité".NIETZSCHE

▌Clan : Avec moi-même, ça en fait moins à trahir.
▌Âge : 18 ans
▌Année : Huitième
▌Maison : Serpentard
▌Sang : Impur
▌Humeur : lost.
▌Crédit(s) : Ava (c) texas-flood & icon (c) Fox

AND MORE...
▌Relations:

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MessageSujet: Re: Bloody month   Bloody month EmptyVen 26 Déc - 21:01

[Désolée, c'est tout moche >.<]

07h34

Les lendemains de cuite étaient toujours difficiles. Surtout pour quelqu’un qui tenait l’alcool très mal, comme Alice. Aussi loin qu’elle s’en rappelle, Alice n’a jamais eu une grande résistance à l’alcool. Bref, les lendemains de fête étaient horribles pour Alice. Elle se réveillait toujours avec une armada de marteaux-piqueurs dans la tête, la bouche pâteuse, et dégoulinante de sueur. A chaque fois, elle se disait plus jamais, mais à chaque fois elle recommençait. C’était facile de céder à la tentation. Il suffisait parfois que le copain ou la copine propose une tournée. Généralement, là, Alice ne refusait pas. Sachant ce à quoi elle s’exposerait si elle consommait trop d’alcool. Parce qu’en plus, refuser un verre quand on s’en faisait offrir un, ça ne se faisait tout simplement pas. Alice était assise en plein milieu de son lit, l’air hébété, le teint légèrement grisâtre. Elle ouvrit les yeux, et les referma aussitôt, la lumière l’ayant éblouie. Elle se laissa à nouveau tomber sur son lit, le débardeur blanc qu’elle portait pour dormir lui collant affreusement au dos. Elle se tortilla un instant, dégageant ses jambes de dessous la couverture. Elle se plaqua un oreiller sur la tête, tentant d’étouffer les bruits venants de l’extérieur. Mais ça ne calmait pas son mal de tête. Elle jeta l’oreiller par terre, avant de laisser échapper une quinte de toux. Elle attrapa la boîte de somnifères sur sa table de nuit, et elle en ingurgita plusieurs, qu’elle fit passer avec plusieurs gorgées d’eau. Elle se laissa tomber à nouveau, ses mains fraîches plaquées contre son front. Elle repoussa une mèche de cheveux bruns qui collaient à son front humide, elle cligna des yeux une fois, deux fois, et elle sombra.

15h40

Un murmure lointain l’extirpa de sa torpeur semi-comateuse. Elle cligna des yeux, elle avait déjà moins chaud, elle se sentait mieux. Peut être avait-elle besoin de dormir, allez savoir, vous. Elle se redressa à nouveau. Son regard ambré se posa sur le réveil, posé sur la table de chevet. Alice laissa échapper une exclamation en voyant l’heure qu’il était. Elle dormait comme ça depuis combien de temps? Elle compta rapidement sur ses doigts, et le résultat lui donna le vertige. Elle n’avait jamais autant dormi, elle qui était plutôt du genre infatigable. Loin de ces pleupleu qui passaient leurs temps à roupiller. Seulement, Alice avait les nerfs en boule. Elle avait vaguement l’impression d’avoir gaspillé sa journée. Et elle avait horreur de cela. Dormir représentait pour elle une perte de temps considérable. Il était rare de la voir dans son lit de toute façon. Souvent, elle était en train de vadrouiller la nuit, ou de mettre en place ses expériences, tester ses solutions et partir en quête d’un cobaye potentiel. D’autres soirs, elle était avec un de ses condisciples. Un homme, le plus souvent. En train de flirter outrageusement, ou encore en train de faire des choses pas très catholiques. De toute façons, Alice estimait ne pas être concernée par l’ensemble des règles & de la moralité imposée par quelques clampins qui ont dit que c’était comme ça et pas autrement. Pourquoi, à votre avis, prend-elle autant de plaisir à transgresser les règlements de l’école? A se balader la nuit alors qu’elle est censée être dans son lit? Alice se mordilla la lèvre inférieure, avant de se frotter le dos, l’air absent. Elle posa ses pieds à terre, et repoussa la couverture. Elle laissa échapper un long soupir. Elle alla dans sa valise, et en sortit un ensemble de vêtements. Un petit gilet rouge assez court et près du corps, et une jupe noire à volants qui lui arrivait jusqu’aux genoux. Elle prit des sous-vêtements propres, un drap de bain, avant de se rendre dans la salle-de-bains. Elle fit couler l’eau chaude, se déshabilla, et se mit sous le jet d’eau.

Alice frissonna en sentant l’eau lui rouler sur la peau. Elle laissa échapper un soupir, avant d’arrêter l’eau et de sortir. Elle s’enroula dans sa serviette, et commença à se maquiller devant la glace. Elle s’habilla, s’attacha les cheveux, avant de retourner au dortoir, où elle jeta la serviette mouillée, roulée en boule, sur son lit, et elle sortit de la salle commune d’un pas vif et élégant. Elle déambula dans les couloirs, légèrement rêveuse, fusillant du regard ceux qu’elle bousculait par inadvertance, car c’était automatiquement de leur faute. Elle se laissa porter jusqu’à l’ancienne infirmerie. Il y avait encore là des lits, tout était encore en état. Des couples venaient parfois s’isoler là. Alice referma la porte derrière elle. Elle voulait réfléchir. Elle prit un parchemin sur le bureau, toujours resté en état, et trouva une vieille plume avec un vieil encrier. Elle nota avec soin quelques indications pour l’amélioration de sa solution, composée de Felix Felicis et d’Amorentia. Elle releva la tête en entendant un « accio ». Elle fronça les sourcils, quand elle découvrit qu’elle n’était plus seule. Alice s’approcha, et elle esquissa une moue boudeuse en voyant qu’il s’agissait là de Samuel McEwan. Elle s’humidifia les lèvres d’un coup de langue, puis elle attrapa l’objet que Samuel lui lança. Elle arqua un sourcil, avant de lancer, moqueuse:

« -Dommage pour toi, j’ai d’excellents réflexes »

Elle entreprit de défaire le paquet cadeau, se demandant ce qu’il y avait à l’intérieur. Malencontreusement, elle se coupa sur le papier. Elle grimaça, une goutte de sang perla à son pouce. D’un geste tout à fait aguicheur, elle le porta à ses lèvres, distraitement, en regardant Samuel avec aplomb. Elle finit ensuite de déballer le présent, et elle murmura, un sourire sardonique flottant sur ses lèvres rosées.

« -Oh, un cadeau. C’est trop gentil, il ne fallait pas. »

Son ton était bien sûr purement ironique. Alice en sortit une chaîne argentée, avec un petit cœur au bout. Un truc cucul la praline qu’offraient les hommes à leur dulcinée quand ils avaient seize ans. Elle tressaillit en repensant au bracelet que lui avait offert Aaron et qui était au fond du tiroir de sa table de nuit. Que Samuel lui offre vraiment quelque chose était improbable, ainsi; elle soupçonna l’objet d’être déjà là lorsqu’ils étaient arrivés, elle comme lui. Elle balança le cœur au bout de sa chaîne, pour le regarder, l’air dépité, puis elle le lança à Samuel, et elle lança, moqueuse.

« -Tu crois vraiment que je vais porter ce truc? »

Elle laissa échapper un rire discret, qu’elle déguisa en toux. Elle se mordilla la lèvre inférieure, et s’appuya nonchalamment sur le dossier du fauteuil où Samuel était allongé. D’une voix suave, elle murmura, tout près de son oreille:

«-Alors. Qu’Est-ce que tu fais de beau? J’ai croisé une horde de filles en venant ici, elles ont prévu un petit quelque chose pour toi. A ta place je me méfierais. Ou pas. »

Elle souffla doucement dans le cou de son condisciple, sous son oreille. Elle contourna le fauteuil, et elle commença, doucement, à faire les cent pas.
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MessageSujet: Re: Bloody month   Bloody month EmptySam 27 Déc - 13:38

    Le calme. Même si Samuel est un vaurien , il lui arrive d'apprécier le silence et la douceur de la solitude. Fils unique et longtemps renié par son père , il a appris à se satisfaire de peu de choses. Car , contrairement à ses camarades de Serpentard , il n'est pas du genre à aimer les choses matériels. Même si c'est difficile d'y croire , Sam aime les choses qui se gardent en souvenir , c'est peut être à cause de sa mère qu'il pense ça.
    Tournant la tête vers la cheminée , il repense aux mots de sa mère. Même si il n'a fait que lire , il à pu ressentir sa peine d'être éloigné de lui. Sam à beau le cacher aux autres , il y est très attaché , à sa mère. La seule douceur que la terre ai pu porter , l'une des seules femmes de sa vie. Celle qu'il ne blesse jamais et essaie toujours de rendre fier , même si , en grandissant il commence à plus ressemble à son père qu'à lui même.
    Mais il ne s'en plaint pas. Si il ressemblait à sa mère , c'est certain qu'il serait souvent la victime et non le bourreau.


    Le cadeau que sa mère lui a envoyé sort tout droit d'un magasin de magie noire. Ça se sent. Même si il l'a laissé dans sa chambre , bien caché à la vue des autres , sa colère reste présente. Sa mère est elle inconsciente au point de lui envoyé un truc pareil , ici ? Ah , si ça ne tenait qu'à lui , il rentrerait lui mettre une bonne gifle. Mais il sait bien que cette idée ne vient pas d'elle. C'est encore son père. C'est toujours son père. Méditant en paix , Sam essaie de s'expliquer cette haine qui grandit chaque jours un peu plus en lui quand il pense à cet homme. Dans sa tête , ses idées sont toujours les mêmes. A la fin de son année , quitter la demeure familiale en embarquant sa mère loin de ce monstre. Mais pourtant , cette idée semble s'effacer avec le temps. A croire que son père à une emprise sur lui plus grande qu'il ne l'a toujours cru.


    Mais l'heure n'est pas aux jérémiades d'enfant sans cervelle. Le regard clair de Samuel se pose sur le visage d'Alice et un léger sourire se dessine sur ses lèvres tandis qu'elle défait le paquet et se coupe. Haussant un sourcil , il la regarde porter son doigt à ses lèvres d'un air aguicheur qui lui correspond bien. Sam baisse légèrement la tête en la secouant de droite à gauche et après on s'étonne qu'il aime la séduire. Cette fille est aussi dangereuse que lui , méfiance. Mais que voulez vous , il aime le danger et le risque.


    -Le but n'était pas de te l'envoyer en pleine figure , rassure toi. J'oserais pas te faire de mal .. voyons ..

    Le jeune homme sourit légèrement et fixe la petite boîte jusqu'à ce qu'elle l'ouvre; Il grimaça en voyant l'espèce d'affreux collier avec un coeur au bout. Quelle faute de goût , les jeunes d'aujourd'hui ne savent vraiment pas différencier horreur de charmant. Même lui n'oserait jamais offrir un truc aussi cucul à une fille. Même à Chloé. C'est bon pour les faible d'offrir des trucs aussi laid.

    -Les gens de nos jours n'ont vraiment aucun goût .. C'est désolant .. Heureusement que les deux de tout à l'heure l'ont oublié. J'ai sauvé leur couple , si la fille avait vu ça , je suis sur qu'elle aurait fui.

    Sam tourne les yeux vers le visage d'Alice tandis qu'elle se penche à son oreille pour lui souffler une mise en garde. Un léger frisson le prit dans la nuque tandis que le souffle de la respiration de la jeune fille effleure sa peau.

    -De beau ? Rien. Des filles ? Qui veulent me faire un mauvais coup ? Bah .. Sûrement les copines d'une fille que j'ai envoyé balader ..

    Ou alors des copines de Chloé qui se mêle de tout .. Le jeune homme sourit à cette pensée et tourne la tête vers Alice qui fait les cent pas. Soupirant il la regarde un moment avant de s'installer confortablement , la tête sur le dossier du fauteuil , les jambes croisés.

    -Qu'est ce que tu fais ?
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Alice M. Ewing
Alice M. Ewing
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▌Citation :
Il n'y a qu'un seul monde et il est faux, cruel, contradictoire, séduisant et dépourvu de sens. Un monde ainsi constitué est le monde réel. Nous avons besoin de mensonges pour conquérir cette réalité, cette "vérité".NIETZSCHE

▌Clan : Avec moi-même, ça en fait moins à trahir.
▌Âge : 18 ans
▌Année : Huitième
▌Maison : Serpentard
▌Sang : Impur
▌Humeur : lost.
▌Crédit(s) : Ava (c) texas-flood & icon (c) Fox

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MessageSujet: Re: Bloody month   Bloody month EmptySam 27 Déc - 23:35

Alice était une solitaire. Elle n’aimait pas trop la compagnie des autres, sauf si c’est pour ennuyer son monde et semer la pagaille. La solitude lui permettait de manigancer et de comploter sans en être pour autant inquiétée. Souvent, quand elle était en train de lire, on lui demandait Tu fais quoi? A Alice de lever la tête, et l’air excédé, de répondre Je suis en train de faire du tricot, ça ne se voit pas? Bref, Alice détestait les gens parce qu’ils avaient toujours des questions idiotes à poser. Vous voyez, c’est comme dans le petit chaperon rouge. Dis grand-mère, pourquoi tu as de grands yeux? C’est pour mieux te voir mon enfant. Dis grand-mère, pourquoi tu as de longues oreilles? C’est pour mieux t’entendre mon enfant. Dis grand-mère, pourquoi tu as de grandes dents? C’est pour mieux te manger mon enfant. Si certains sont plus compatissants vis-à-vis de l’enfant qui se fait bouffer par le loup, Alice, elle, compatit plus à l’égard du pauvre loup qui doit supporter les questions idiotes d’une gamine qui le prenait pour sa grand-mère. Bref, Alice sentait le poison de l’agacement s’insinuer dans les veines, et elle finissait par envoyer méchamment bouler ceux qui oseraient s’approcher d’elle de trop près, quand elle était occupée. Tout ça pour dire qu’Alice était donc partie en quête d’un endroit calme, histoire de se poser quelque part pour réfléchir. Où le silence serait le seul à écouter ses divagations, parce que oui, ça lui arrivait de parler toute seule. Elle est bizarre, hein? Pas pire que certains tartempions, qui eux en tiennent une sacrée couche. Ce qui fait le plus peur chez elle, c’est son côté savant fou, la fille accro aux seringues et qui fait joujou avec, pour s’injecter dans le sang les substances dont elle s’amuse à modifier les effets. Ca, bien sûr, c’est quand elle ne trouvait pas un cobaye sur mesure…Qui testerait la potion à sa place. Seulement, pour faire tout ça, pour mettre en place ses expériences sans que personne ne soupçonne quoi que ce soit, il fallait qu’elle aille écrire et réfléchir dans un endroit calme, et désert. Pas d’idiots pour poser des questions idiotes, pas d’oreilles ou d’yeux indiscrets. Si seulement…

Bref, il y avait toujours du monde dans cette école. Et ce, même dans les endroits les plus incongrus. Genre? L’ancienne infirmerie. Alice s’y rendait parfois, pour s’isoler -ou se planquer, c’est selon- et parfois, il y avait des couples qui souhaitaient ne pas être dérangés. Qui étaient trop dans leur monde, dans leur bulle d’amour. Tout ça donnait à Alice l’envie de bâiller. Et ce qu’elle trouvait le plus rageant, c’est qu’elle n’était pas seule dans les endroits où elle s’attendait l’être. C’est comme ouvrir un paquet surprise qu’on n’aurait pas demandé, on ne sait jamais sur quoi on va tomber. Quelque chose de bien ou quelque chose de mauvais. Alice détestait les surprises. Pourtant, elle en avait eu une en voyant cette silhouette dans le fauteuil, étrangement familière. Et en s’approchant, Alice vit ce qu’elle ne voulait pas vraiment voir…C’était une mauvaise surprise. Samuel. Un bellâtre qui essayait de l’avoir dans son lit. Sans succès. Alice ne se laissait pas faire, elle le repoussait quand il se montrait trop proche. Allez savoir pourquoi elle faisait ça. Parce qu’elle aimait peut être se savoir désirée? Parce que peut être que ça l’amusait, de jouer avec les nerfs du Serpentard? De l’aguicher pour le repousser après? Oui, voilà, c’était peut être ça. Le petit jeu qu’elle avait avec Samuel l’amusait vraiment beaucoup. Et dans son esprit, il fallait continuer à jouer tant qu’elle le pouvait. Même si à la base, Samuel ne lui déplaisait pas. Pas en tant que relation stable, bien sûr. En tant que conquête, aventure d’un soir. Au fond, il était comme elle. Il brisait les cœurs. Elle savait qu’il avait une copine. Et qu’il tournait autour de ces filles. Comme elle fut avec Aaron et lui brisa le cœur. Et, comme lui, Alice éprouvait des sentiments pour celui qu’elle avait brisé. Elle aimait trop fort. Elle détruisait. Elle faisait du mal, beaucoup de mal. Mais Alice n’était pas d’humeur à se repentir. Et c’est ainsi, sans scrupule, qu’elle se lécha le bout du pouce de façon tout à fait suggestive lorsqu’elle se coupa sur le papier du faux cadeau de Samuel. Alice savait s’y faire. Et elle pariait mentalement sur le temps que Samuel résisterait à ses attaques pour le moins fourbes. C’est-à-dire pas longtemps. Elle jeta à Sam son regard le plus sexy, alors qu’il agitait la tête de gauche à droite d’un air…d’un air de dire n’importe quoi. Elle prit la petite boîte carrée entre ses mains, pour l’ouvrir, quand Samuel lui répondit que ce n’était pas dans son intention, de lui faire mal. Elle afficha un air de gamine boudeuse, avant de surenchérir, d’une voix suave.

« -Heureusement que tu n’envisageais pas de me faire mal. Car j’aurais bien été capable de te mordre. »

Elle afficha un sourire mystérieux, avant de sentir le regard du jeune homme sur ses doigts. Oh, bien sûr, la boîte. Dans un silence religieux -on pouvait tout juste entendre crépiter les flammes dans la cheminée-, Alice ouvrit la boîte. Elle en sortit un petit pendentif -sûrement en toc- en forme de cœur, au bout d’une chaîne argentée. Elle afficha alors un rictus méprisant, jetant à Samuel un regard entendu. Un rictus méprisant pour une faute de goût magistrale. Le genre de truc qu’Alice ne mettrait pas même pour se déguiser à Halloween. Quoique, si elle voulait faire peur, c’était sûrement le truc à tenter. Le bracelet qu’Alice avait dans le fond de son tiroir était tout simple. C’était son premier cadeau de saint-valentin, et Aaron ne lui avait pas donné de truc aussi impersonnel qu’un cœur avec deux initiales gravées dedans. C’est d’une débilité profonde. Tout comme marquer dans l’écorce d’un arbre -pauvre plante!- des initiales au nom d’un amour qui se voulait éternel, et qui pourrira en même temps que l’écorce sous l’épreuve du temps. Sauf que ladite histoire d’amour aura une durée de vie moins longue que l’arbre. Passons. Alice était bien décidée à lui tenir tête. Et à faire craquer Samuel. Elle esquissa un fin sourire sardonique lorsqu’il déclara que les gens n’avaient aucun goût…C’est tout à fait vrai. Elle riva son regard ambré dans les yeux du jeune homme, avant de murmurer, d’une voix sibylline:

« -Quand on voit qu’ici c’est le temple du mauvais goût, ça ne m’étonne qu’à moitié. Te voilà donc responsable d’une bonne action, ce fardeau ne sera-t-il pas lourd à porter? »

Elle s’était appuyée sur le dossier du fauteuil, tout près de Samuel. Il tourna les yeux vers elle, pour la regarder, alors qu’elle soufflait sa mise en garde. Aha, la blague. Elle afficha un sourire plus que satisfait lorsqu’elle eut terminé son avertissement, laissant un instant le doute le posséder quant à ses paroles. Qui sait, Alice racontait peut être des craques, une fois de plus. Elle ne disait pas toujours la vérité, qu’on se le dise. Elle sourit plus large lorsqu’elle l’entendit émettre des hypothèses. Elle était sincère? Elle mentait? Allez savoir, vous! C’est vrai que Samuel était très convoité parmi la gente féminine. Il fallait le comprendre, il avait une belle gueule, un air angélique, et c’était un mauvais garçon. Du moins, il s’en donnait le genre. Alice se mordilla à nouveau la lèvre inférieure, avant d’entortiller, autour de son index, une mèche d’or du garçon. Avant de laisser passer un léger rire. Décidément, les garçons aimaient bien être flattés.

« -A ta place, je me méfierais. C’est un coup à tuer le peu de modestie qu’il te reste »

Elle commença à faire les cent pas, et alors qu’elle arpentait la pièce, il lui demanda ce qu’elle faisait. Elle le fixa, avant de se rapprocher du fauteuil où il était. Elle s’agenouilla, pour être à sa hauteur, et elle posa son menton par-dessus l’accoudoir où sa tête à lui était appuyé. Elle avait croisé en dessous ses mains. Son visage était tout près de celui de Samuel, maintenant. Elle afficha un nouveau sourire sarcastique, avant de murmurer, dans un souffle:

« -Je cherche un moyen pour me distraire. Tu n’aurais pas une idée? »
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