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 |  Sujet: Echappatoire ! Jeu 5 Mar - 15:08 | |
| La fatigue ébranlait la concentration du jeune poufsouffle qui tentait de conclure son devoir d’astrologie. L’esprit du jeune homme tentait de rationnaliser le contenu de son manuel tandis que ses mains gribouillaient un amas de phrases totalement dénué de sens. Son devoir portait sur l’influence des astres dans le quotidien d’un sorcier et Neal, qui sentait atteindre sa limite, jugea préférable de s’accorder une halte. L’adolescent étirait chacun de ses membres endormis avant de se prélasser contre le fauteuil situé non loin de la cheminée de la salle commune des poufsouffles. L’engourdissement de ses jambes endoloris par une aussi longue inactivité faisait grimacer le jeune homme qui changeait continuellement de position afin de soulager ses souffrances. Des picotements désagréables forçaient Neal à maintenir les yeux fermés un long moment et le sorcier s’imaginait la réaction du professeur d’astrologie s’il ne lui rendait pas le devoir à temps. Bientôt, son cerveau s’anesthésiait à tel point que le garçon en oubliait ses courbatures et l’inconscience du sommeil commençait à opérer à son insu. La respiration du jeune sorcier s’atténuait avant de maintenir une constante bien plus apaisé tandis que son visage montrait l’apparence d’un masque impassible, calme et serein. Le feu crépitait une douce mélodie qui s’amplifiait par le volume de la salle commune et le silence qui y régnait.
La lumière émise par la cheminée se mariait avec les quelques rayons de lune, maîtresse de cette nuit de glace, qui traversaient courageusement les fenêtres de la pièce où dormait l’adolescent. Le temps semblait imiter Neal à s’accorder une pause et la salle commune des poufsouffles trouvait enfin le repos qu’elle méritait.
Le calme taciturne guidait l’inconscience de Neal au travers un parcours de souvenirs indécis. Le sommeil contractait une forme précise pour chaque personne et se différenciait suivant la perception de l’hôte à son égard. Le jeune sorcier s’emprisonnait dans une démarche qu’il ne contrôlait pas, jusqu’à se retrouver face à ses pires craintes qu’il tentait désespérément d’oublier. L’adolescent se remémorait l’accident qui le condamnait à l’exclusion temporaire au monde des rêves enjoliveurs.
Un bruit assourdissant retentit dans l’esprit du sorcier torturé d’un vécu trop lourd à porter. Une détonation définissait le fracas du cheminement de son inconscience qui le trahissait sauvagement. Des cris d’une personne que Neal aimait jusqu’au plus profond de son être résonnait au travers de son corps tandis que son cœur tentait de s’accorder avec l’angoisse qui croissait sans cesse. Le visage limpide du jeune homme virait à une expression de douleur intarissable et l’affliction de tous les symptômes forçait la conscience à expulser le phénomène de léthargie. La conclusion d’autant de synergies antagoniques ne pouvait aboutir à d’autres résultats qu’un réveil éprouvant pour Neal. La transpiration abondante sur son front manifestait un témoignage de l’épreuve qu’avait subit son organisme en si peu de temps et le sorcier dû serrer les dents afin de ne pas hurler à son tour. Une larme saturée d’amertume comblait cette abstinence de ne pas beugler de peine.
La lune abandonnait son trône peu à peu et une lumière mélancolique soulignait la morosité de l’adolescent. Neal s’attardait quelques instants à contempler la rébellion du soleil naissant avant de se rendre compte qu’il ne gagnerait pas aussi facilement. L’aurore clamait son indépendance aux étoiles qui s’enhardissaient à maintenir le contrôle mais Neal comprit qu’il était encore trop tôt pour que le traité puisse aboutir à son terme. Le sorcier admirait le courage de l’aube même si le paysage stagnait dans sa progression. Perdant la notion du temps, le jeune homme remarquait l’aigreur de l’intensité lumineuse du feu qui s’atrophiait de son charisme. En l’espace d’un instant, il en vint à se comparer au triste spectacle qui se déroulait devant lui.
*Allons, faut pas se laisser aller, vieux*
La rationalité de l’adolescent reprenait consistance. Tandis qu’une de ses mains essuyait les gouttes d’eau qui migraient encore sur son front, le jeune homme en profitait pour faire le point sur sa situation. Poudlard dormait encore, bercé par les premières lueurs d’une journée allègre et Neal, qui fronçait les sourcils en remarquant que son devoir restait incomplet, finit par éclater d’un rire affreusement nerveux. Le sorcier, qui se connaissait mieux que quiconque, prenait en considération le simple fait qu’étudier maintenant n’aurait fait qu’aggraver le contenu misérable de son travail scolaire et il opta naturellement pour le rendre ainsi.
Neal souriait en s’imaginant à l’avance la réaction de son professeur d’astrologie, preuve que l’adolescent s’accoutumait à ses remarques acerbes sur ses capacités de sorcier. Tout en prenant soin à ne pas réveiller ses congénères endormis, le jeune homme entreposait minutieusement ses affaires avant de récupérer un bien qui appartenait à son père moldu : il s’agissait d’une canne à pêche.
L’idée germa précipitamment, Neal profitait d’être au dortoir des garçons afin de s’accaparer de sa veste d’hiver de sorcier. Silencieux, l’adolescent prit la sortie sans encombre avant de se retrouver une fois de plus dans la salle commune des poufsouffles. Il était plus simple pour les jaunes de déguerpir dehors que pour les gryffondors ou les serdaigles, en effet, l’emplacement de la résidence qui appartenait à la maison de Neal se plaçait en un point hautement plus stratégique : les sous-sols.
En vérifiant qu’aucun préfet ne s’était levé aussi tôt dans le simple but de piéger les élèves répréhensibles, le poufsouffle traversait les cachots qu’il connaissait par cœur avant de se retrouver dans l’immense hall du château. Il ne lui fallut pourtant que quelques instants pour franchir la porte l’emmenant à l’extérieur de l’école.
Enfilant sa veste afin de contrer le vent frais du matin, le garçon parcourait le parc dans le but de se diriger vers le lac qui appartenait à Poudlard. Gambadant allègrement, l’adolescent parvint à oublier sa mésaventure au cours de cette nuit, le souvenir désagréable d’un réveil tonitruant laissait place à un sourire qui plagiait le bonheur à son état pur.
Tandis qu’il armait sa canne à pêche d’un hameçon sans nourriture, Neal lançait sa ligne dans l’eau du lac. Il lui en fallait peu finalement pour se ressourcer, même s’il savait parfaitement qu’il n’attraperait jamais rien car chaque créature ici était bien différente des poissons que l’on trouvaient chez les moldus…
Un soupir audible traversait l’étendue d’eau, Neal admirait le paysage idyllique de cet endroit, se demandant ce qu’il se passerait si un préfet passait par là… Avant d’émettre un autre rire nerveux en imaginant la tête de ce dernier. |
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| | Sujet: Re: Echappatoire ! Sam 7 Mar - 0:11 | |
| L'avenir appartient à ceux qui se lève tôt. Enfin, à ce qu'il paraît. Se lever tôt ce n'était pas spécialement le truc d'Akeru. Elle aimait profiter de sa grasse matinée lorsqu'elle en avait l'occasion. Se prélasser dans son lit ou jouer avec Neko, son petit fléreur, ça c'était son truc. Il était bien rare qu'elle ne profite pas pour dormir un peu plus longtemps le week end. Mais ce jour là son sommeil fut perturbé par un hibou qui toqua à la fenêtre de son dortoir. Le volatile ne lui était pas inconnu et elle dut se lever et sortir de son lit. L'asiatique ne voulait pas mourir de la main des autres filles de son dortoir, si elle laissait le hibou perturber leur sommeil elle était quasiment certaine qu'elles attraperaient leurs baguettes pour la faire sortir de force du lit. Les Gryffondor pouvaient se montrer très cruel lorsqu'il s'agissait de défendre leur intérêt. Et puis personne ne se levait tôt un samedi matin. Bref, elle se glissa en dehors de son lit et ouvrit la fenêtre pour faire rentrer l'animal. Un vent frais lui glaça la peau et elle referma aussitôt la fenêtre.
« Aaaaaaaah. »
Elle ne put retenir un cri en voyant la lettre rouge vive que l'hibou tenait entre ses pattes. Une beuglante. Vu l'écriture qui ornait le devant de l'enveloppe il s'agissait d'un de ses parents. Peu de monde de son entourage connait le japonais. La Gryffondor avait une petite idée du pourquoi ils lui envoyaient cette lettre explosive. Ce n'était pas la première fois qu'elle recevait une beuglante et elle savait très bien que plus on attendait avant de l'ouvrir et plus c'était pire. Mais elle ne pouvait pas déplier l'enveloppe rouge ici. Ses camarades de dortoir la tueraient. Elle n'avait pas le choix, Akeru devait renoncer à sa grasse matinée.
En deux temps trois mouvements la jeune fille se prépara. Elle avait enfilé son uniforme ayant une soudaine flemme de chercher une tenue plus original pour le week end. La beuglante soigneusement rangée dans la poche droite de sa petite jupe, son sac en bandoulière sur l'épaule, elle sortit de son dortoir, cherchant l'endroit idéal pour ouvrir sa lettre. Elle entendait déjà sa mère et son père hurler à l'unisson alors qu'elle n'avait même pas encore dépliée l'enveloppe. Bon, il fallait qu'elle le trouve ce lieu. Planter en plein milieu d'un couloir elle ne savait pas trop ou se diriger. La grande salle ? Hm non. Certes il était tôt, mais il y avait toujours quelques élèves pour se lever aux aurores et ce n'était pas vraiment la pièce idéal pour ça. La volière ? Non, cela ne la satisfaisait pas … Les cachots ? Trop près de la salle commune des serpents. Ah ! L'extérieur de Poudlard, dans le parc. C'était l'endroit idéal, à part le garde chasse personne n'aurait l'idée de se balader dehors à une heure pareil.
Akeru allait se mettre en route mais elle sentit quelque chose contre sa jambe qui faillit la faire trébucher. Son fléreur l'avait visiblement suivit et il ronronnait allègrement tout en se frottant à sa cheville. L'asiatique eut un sourire amusé et elle attrapa le petit animal le glissant dans son sac en bandoulière. Le félin avait la fâcheuse habitude de la suivre constamment, le week end ce n'était pas trop gênant mais en plein cours c'était tout autre chose. Une fois il avait faillit se faire dévorer lors d'un cours de soins aux créatures magiques. Leur professeur leur montrait un spécimen plutôt dangereux et le petit fléreur s'était un peu trop approché. Heureusement, elle le sauva in extrémis.
« Neko ne mange pas toutes les patacitrouilles ! » souffla la jeune fille au fléreur qui s'amusait avec le paquet de bonbon qu'elle avait soigneusement rangé dans son sac.
« Parfois j'aimerai me réincarner en chat. »
Quasiment arrivée aux portes menant à l'extérieur, elle tomba nez à nez avec la seule personne qu'elle évitait le plus possible à Poudlard. Kaleb la regarda d'un drôle d'air, traduire son expression lui était impossible et Akeru se contenta de l'ignorer. Le blond n'alla pas plus loin dans sa tentative de conversation et elle fut bien soulagée de pouvoir sortir du château tranquillement, sans boulet à ses trousses. Bien qu'il se montrait rarement agaçant, Kaleb manquait jamais une occasion pour tenter de l'approcher. La plupart du temps, elle l'ignorait. Parfois, il avait droit à une réponse polie, quand elle était de bonne humeur. Akeru ne comprenait pas vraiment pourquoi il faisait tout ça. Surement à cause de la pression de ses parents … Cette idée la fit grincer des dents. Grr, mais pourquoi ils se mêlaient de ce qu'ils ne les regardaient pas ? Tout en marmonnant des injures sur les idiotes des Towa et des Layton, Akeru parcourait le parc, marchant d'un pas tranquille au bord du lac. Cette histoire de sang pur était idiote, qu'est ce qu'elle avait à foutre de la soit disant pureté du sang de ses futurs enfants ? Dire que ce mariage n'avait que pour but de redorer le blason de sa famille et de garantir un meilleur statut pour les Towa à venir. N'importe quoi. Alors qu'elle serrait les poings en imaginant une façon de se défiler, elle tomba sur un élève qui ne lui était pas inconnu. Trop occupé à râler elle n'avait pas fait gaffe au poufsouffle qu'elle aurait soigneusement évité si elle l'avait vu plus tôt. S'arrêtant non loin de lui, elle l'observa en haussant un sourcil d'incompréhension. Elle n'ignorait pas que Neal Wheaver était bizarre mais la ça dépassait l'entendement.
« Hm, tu savais qu'il existe un sortilège pour transformer ta baguette en canne à pêche ? C'est bien plus efficace que ton machin moldu. »
Sa voix était hautaine et agaçante. Il fallait le dire, elle n'appréciait pas le poufsouffle. Elle lui avait collé l'étiquette de ' responsable de l'accident d'Ambre ' sur le tête et pour le moment Akeru ne comptait pas la lui retirer. Pourtant, le doute restait entier. Elle le prenait pour le coupable alors qu'elle n'avait eut aucun détail de l'incident. Ses rencontres lui avaient fait oublié la beuglante qui reposait tranquillement dans sa poche. Pour le moment …
« La nourriture de Poudlard ne te satisfaisait pas ? C'est pas avec ça que tu vas pêcher quelque chose ... »
Un rire moqueur s'échappa de ses lèvres. Elle ne pouvait pas s'en empêcher. A croire qu'être désagréable lui venait beaucoup plus facilement que le contraire. Mais bon, elle ne portait pas vraiment Neal Wheaver dans son coeur. Selon elle, il méritait d'être traité de cette manière. Et puis, il pouvait s'estimer heureux, l'idée de le pousser dans le lac d'un coup de baguette magique lui était venu à l'esprit tout à l'heure. Mais finalement, elle préférait se contenter de quelques remarques. Son fléreur se mit à miauler, comme pour lui faire comprendre quelque chose. Mais elle était beaucoup trop occupé à regarder Neal pêcher avec une canne à pêche moldu, un sourire moqueur sur les lèvres. Akeru le trouvait ri-di-cule. |
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