Cracbadaboum; Une malédiction, des sorciers. Oserez-vous ?
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 You are the moonlight of my life every night. {Corey}

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You are the moonlight of my life every night. {Corey} Vide
MessageSujet: You are the moonlight of my life every night. {Corey}   You are the moonlight of my life every night. {Corey} EmptyLun 13 Juil - 17:43

    Vous savez, parfois la vie semble choisir quelques personnes au hasard, comme si elle jouait avec le fil de vie des gens. Et puis, de ces gens, elle fait ce qu'elle veut. Elle peut briser leurs rêves, leur faire perdre ceux à qui elle tiennent le plus. Et puis personne ne peut contrôler ce que la vie décide à votre place. Alors vous, en temps que simple être humain à la merci d'un hasard incontrôlable, vous ne pouvez que subir. Attendre, espérer que tout celà change, que la chance soit de nouveau dans votre camp. La vie est faite d'épreuves, et parfois le destin semble s'acharner. Il ne reste alors qu'à choisir entre sombrer ou se concentrer sur les choses positives. Et réussir à relativiser le moindre évènement pour y trouver un aspect positif est une chance. Lylian, jusque là, semblait avoir eu cette chance. Celle de trouver ne serait-ce qu'un semblant de but dans sa vie, celui de s'occuper des autres. Se sentir une utilité, même moindre, donnait à l'infirmière un simple but qui lui permettait de tenir. Jusque là, ça avait fonctionné. Elle ne s'était pas apitoyée sur son sort, avait préféré aller de l'avant. Quand Corey l'avait quittée, quand elle s'était fait violer et était tombée enceinte, c'était dans le travail qu'elle s'était impliquée corps et âme. Quand son père était décédé, quand elle avait du mettre sa propre mère atteinte d'Alzheimer en maison de retraite, elle avait tout fait pour poursuivre quelque chose qui donnait un but à ce qui lui restait de vie. Elle avait étudié parmi les moldus, elle était sortie avec un autre homme. Mais rien n'y faisait, il lui restait un goût amer d'un passé inachevé. La magie la poursuivrait toujours, même si elle la fuyait. Etre sincère sur ses capacités avec des gens qui n'imaginent rien de magique dans la vie s'avérait impossible. Retour à Poudlard. Infirmière. Et peut-être que ce poste, choisi un peu au hasard, avait fini par lui plaire. Elle se sentait utile. Elle retrouvait des gens comme elle. Puisque de toute manière, qu'elle le voulait ou non, sa place était dans le monde des sorciers. Elle avait fait la connaissance d'Ashley, et d'autres personnes qui avaient brisé une solitude si pesante. Elle n'avait jamais baissé les bras, toujours gardé espoir. Et maintenant, elle imaginait qu'elle ne pouvait être plus heureuse. Elle nourrissait encore des rêves improbables, les chérissait et les entretenait comme des plantes fragiles. Parmi ces espoirs, celui de revoir Corey, qu'il lui dise que leur séparation ne la visait pas, qu'il lui donne une explication. Parmi ces espoirs, celui-ci était sans nul doute le plus important. Elle avait entendu parler d'un professeur Wright, et quelque part, elle n'osait pas briser cette parcelle d'espoir, cet espoir qu'il était là, pas loin d'elle. Corey Wright, un nom qui faisait encore battre son coeur à la chamade et perler quelques larmes au coin de ses yeux bleux.

    Depuis quelques temps, la donne semblait avoir changé. Sa manière de voir les choses, d'appréhender le monde, avait changé. Elle avait perdu cette chance de relativiser et de passer à autre chose. Elle était face à elle-même, constamment. Horriblement seule. Elle se forçait à rester un minimum avec les malheureux que la vie avait écorché et qui venaient à l'infirmerie. Infirmerie comble, au passage. Lylian faisait tout pour être auprès de ceux qui avaient tenté de mettre fin à leurs jours, mais elle aussi connaissait des faiblesses. Elle voguait entre déprimes et crises de colère constantes, essayant de maintenir à flot une image stable auprès des élèves et des membres du personnel.

    Ce jour-là, un Serpentard avait fait son apparition à l'infirmerie. Accompagné d'un ami paniqué, il avait été déposé sur un lit, inconscient, le poignet sanguinolant. Lylian avait de plus en plus de difficultés à supporter ce genre d'images, mais se devait d'accomplir son devoir d'infirmière. Elle avait mis un peu de temps à arrêter l'hémorragie, puis avait vérifié qu'aucun muscle ou tendon n'avait été atteint par la lame que le jeune homme avait du utiliser. Les draps blancs avaient rapidement pris une couleur rouge, mais le principal était que le jeune homme était sauvé. Il avait été transporté à Ste Mangouste peu de temps après, pour être auprès de médecins plus compétants. Et dans ces rares cas, Lylian était chargée de faire prévenir la famille. Pour celà, elle pouvait voir Maureen Filztter, mais elle avait entendu que celle-ci était occupée ce jour là. Elle aurait donc à faire au directeur des Serpentards, puisque c'était la maison concernée. Elle ne l'avait jamais vu, et ne pensait pas en avoir entendu parler. En tant qu'infirmière, elle ne fréquentait pas forcément les mêmes endroits. Toujours était-il qu'après s'être assurée que le jeune blessé était bien parti direction Ste Mangouste, elle s'était aussitôt lavée les mains et avait attrapé une cape pour recouvrir son uniforme taché de sang. Elle prévint sa collègue qu'elle serait de retour sous peu et lui expliqua rapidement qu'elle devait passer voir le directeur des Serpentards.

    Lylian se retrouva dans les vastes couloirs de Poudlard. L'ambiance était triste, sombre, froide. Chacun de ses pas raisonnait dans la pénombre. On était en milieu d'après-midi mais le temps semblait à l'orage; aucun rayon de soleil ne filtrait. Ce qu'elle savait, c'est que le directeur de Serpentard se trouvait également être professeur de défense contre les forces du mal. Elle n'avait pas de nom, juste cette information. Alors elle le chercherait dans son bureau de professeur et, si elle ne le trouvait pas là-bas, elle tenterait la salle des professeurs, où, au pire, elle pourrait demander des informations aux autres professeurs qui y seraient présents.

    La jeune femme se retrouva finalement devant la haute porte de bois, porte qu'elle n'avait jamais eu besoin de franchir de toute sa scolarité. Comme quoi, Poudlard pouvait avoir une part d'inconnu, même pour les plus fidèles. Lylian, presque intimidée par l'immense porte qui lui faisait face, frappa simplement. Attendant une réponse, elle regarda dans quel accoutrement elle s'était déplacée. Son uniforme portait de belles taches de sang maintenant séché. Par réflexe, elle passa la main dessus, espérant peut-être que les taches disparaitraient d'un simple contact.
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MessageSujet: Re: You are the moonlight of my life every night. {Corey}   You are the moonlight of my life every night. {Corey} EmptyLun 13 Juil - 18:33

    Je n'aime pas, que d'autres professeurs viennent me parler de mes élèves. C'est un principe je crois. Ou alors une caractéristique des Serpentard, c'est moi qui dirige, je dois être au courant, c'est comme ça et pas autrement. Mais, non, aujourd'hui, tout diffère, c'était le professeur de vol qui était venu me voir en courant. Ils s'étaient battus, tout simplement. Idiots.

    Toujours le même combat, qui sera le plus fort. Ils ne comprennent pas encore, est ce que je dois vraiment leur en vouloir pour ça ? De n'être que des enfants. Non, dans le fond, ils doivent avoir raison, de rester des enfants, et de continuer à se battre pour être le plus fort de la maison. Ou pour rivaliser avec les autres maisons ... Comme je le faisais, moi, à l'époque.

    Assis derrière mon bureau, je secoue la tête à la venu de se souvenir douloureux. Les années où j'étais élève au château. Les plus belles années d'une vie de 25 ans ... C'est d'un pathétique que je pourrais en rire. Les souvenirs sont de plus en plus dur ces jours ci. Comme si quelque chose me faisait perdre le peu d'humanité qui me reste après tout mes voyages.

    Déjà renfermé sur moi même, à présent je ne ressens plus rien. Anesthésié malgré moi. Je n'aime pas être comme ça. Le monde ne tourne pas rond, croyez moi. J'avale ma salive difficilement et essaie de faire abstraction de ce qui m'attends. Je ne sais pas jusqu'où est allée la querelle des Serpentards ... Mais pour l'instant je ne veux pas savoir.

    Juste du temps, je veux un peu de temps pour réfléchir avant d'agir. Avant de traquer, surement, ceux avec qui mes élèves se sont battus. Avant d'entrer en conflit, encore une fois, avec les autres maisons. Et avant de le défendre, même s'ils sont en tord.

    Alors je soupire longuement avant d'attraper la seule photo qui me raccroche un tant soit peu à mes souvenirs, et ma vie d'avant, à mes sentiments ... A ma vie, en somme. La photo de ses quinze ans, à elle. Pas les miens, on se fiche des miens. Tout ce qui compte c'est qu'elle tourne sur elle même sur cette photo, sans jamais s'épuiser, et qu'elle me lance ce clin d'œil que j'affectionnais tant.

    Alors que je ferme les yeux pour replonger dans mes souvenirs un peu plus, j'entends quelqu'un taper à ma porte, et je reviens dans cette réalité qu'en ce moment j'ai envie de quitter. Qui ose venir me déranger ? Je me lève lentement, parce que pour l'instant, je l'ai dis, je n'ai tout simplement pas la force de me battre.

    Et pourtant je remets mon masque sur mon visage, celui du directeur impassible des Serpentards. Celui qui a vu et vécu trop de chose. Celui que le monde voit, mais n'approche pas. Qu'importe qui est la personne qui se trouve derrière cette porte, elle sera celle qui n'a pas de chance aujourd'hui.

    Je ma baguette de ma poche, avant de pousser le tiroir de mon bureau pour enfermer encore une fois son visage de quinze ans que je garde pour moi, quoi qu'il arrive. Parce que ses quinze ans, ils m'appartenaient. Égoïste ? Oui, surement.

    Ma baguette tendu en avant, je ne prends même pas la peine de murmurer ce que je veux qu'elle provoque, tout se fait par là pensée. les verrous magiques se déverrouillent rapidement. Et j'ouvre enfin. Tout change alors, mon monde, mon horizon, mon masque, ma vie.

    Parce que je ne sais pas quoi faire d'autre. Parce que je suis en train de revivre la première fois que je l'ai vu. Parce que ... Tellement de choses, je la regarde sans vraiment la voir, et mon cœur éclate. C'est dans un murmure que je meurs totalement.

    • Lylian ...
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MessageSujet: Re: You are the moonlight of my life every night. {Corey}   You are the moonlight of my life every night. {Corey} EmptyLun 13 Juil - 20:04

    Lylian époussetait son uniforme, répugnant le fait même d'être couverte du sang de quelqu'un qui avait voulu mettre fin à ses jours. Il y a encore quelques temps, elle n'y aurait pas tant prété attention, aurait simplement retenu l'idée que le jeune homme avait été sauvé, et était maintenant en sécurité à Ste Mangouste. Maintenant, elle se demandait si tous ceux qui voulaient en finir n'avaient pas raison. Si ce ne serait pas simplement mieux de partir. Se battre contre la vie devenait trop difficile. La solitude la rongeait de l'intérieur, comme un virus vicieux se serait empressé de le faire avec joie. Sauf que le système immunitaire était en grève, et que plus rien ne semblait empêcher la progression du-dit virus dans son organisme déjà fragilisé. Alors, si elle avait été dans sa chambre de fonction, elle se serait empressée de se changer, de jeter loin d'elle cette promesse de mort. Mais elle ne pouvait pas. Elle attendait, bêtement, que quelqu'un lui ouvre la porte. Et à ce quelqu'un, elle annoncerait d'un ton habituellement calme et froid qu'un de ses élèves venait d'être envoyé à Ste Mangouste, tout simplement. Et puis elle partirait, retournerait à l'infirmerie, espérant avoir l'occasion de se changer, mais redoutant l'arrivée d'un nouveau patient, encore une fois. Un patient qui, d'un geste desespéré, aurait avalé des ingrédients tout sauf nets, ou aurait un peu trop approché une lame d'une veine ou d'une artère battant au rythme du peu de vie qui l'avait animé jusqu'alors.

    Répugnée par elle-même, se débattant contre ses propres pensées, Lylian entendit le verrou de l'impressionante porte s'ouvrir à l'intérieur de la pièce. Bon, au moins, le directeur était là, et ça écourterait sa course dans le chateau. Frottant une dernière fois le tissu qui recouvrait son ventre, l'infirmière leva les yeux vers le jeune homme qui lui avait ouvrert. Ses mots étaient déjà prêts. « Bonjour, je suis Lylian Bleichert, infirmière, et je voulais juste vous avertir que Keith Taylor, un élève de sixième année dans votre maison, vient d'être transféré à Ste Mangouste; il a tenté de se tuer. Ses jours ne sont plus en danger, blablabla ». Le superflu et habituel discours que Lylian tenait trop souvent ces temps-ci. Mais voilà, quand elle leva les yeux, la personne qui lui fit face n'était pas du tout quelqu'un sur qui elle pensait tomber à ce moment précis. Il était un espoir qu'elle gardait secret, son jardin secret. Corey. Il était là, face à elle. Et elle, elle se sentait bête. Pour la première fois depuis des années, elle se sentait perdre tous ses moyens. Toutes ces apparences qu'elle s'était forcée à entretenir s'effondraient. En un clignement d'oeils, tout ce sur quoi elle s'était basée ces dernières années pour tenir venait de s'évaporer, laissant une Lylian démunie et evanescente. Cette Lylian, elle n'était pas même capable de maîtriser les sentiments qu'elle arrivait si bien à cacher d'habitude. Elle n'arrivait plus à filtrer ce qui apparaissait sur son visage. Peut-être de la nostalgie, de la surprise, de la colère. Elle ne savait pas ce qu'elle ressentait. Ni ce qui paraissait.

      « Lylian... »

    Que devait-elle dire? Pouvait-elle seulement contrôler ce qu'elle dirait? La réponse était évidente : non, tout celà la dépassait. C'était bien la première fois de sa vie où tout lui échappait, où elle perdait toute confiance en elle et tout assurance. Habituellement, au pire, elle mettait deux secondes à réagir et à retrouver toute sa contenance. Là, les secondes se suivaient, longues et calmes. Elle sentait une boule dans sa gorge. Elle ouvrait et refermait la bouche, clignant des yeux pour éviter à quelques larmes de faire leur apparition dans la scène.

    Dix secondes plus tard. Jouer la carte de l'indifférence? Jouer la carte de l'indifférence. De toute façon, c'était la seule réaction dont elle se sentait capable -avec la pétrification la plus totale, comme depuis les dix dernières secondes.

      « Salut... Taylor, septième année... Transféré à Sainte Mangouste, il a... avec une lame... essayé de... se tuer. »

    A chaque mot qu'elle prononçait, elle oublait le précédant. Avait-elle était claire? Crédible? En tous les cas, elle s'était mise à faire de grands gestes ridicules avec ses mains, comme pour mieux expliquer. Et puis aussi, une chose était sure, elle le sentait. Elle était devenue plus pâle qu'à l'accoutumée. C'était pas bon, ça. Il l'avait quittée, il devait sans doute avoir quelqu'un d'autre, et elle était là, ridicule, se sentant revivre comme jamais et mourir en même temps. Qu'avait-il fait ces dernières années? Etait-il heureux? Avait-il pensé à elle de temps en temps, au mieux autant qu'elle avait pensé à lui? De ses yeux bleux, elle l'observa, tentant de retrouver un peu d'assurance. Il avait toujours ce regard dans lequel elle s'était plongée tant de fois. Il semblait s'être endurci, avoir vécu de grandes choses. Elle s'en sentait encore plus ridicule. Sur le seuil de la porte de l'homme qu'elle aimait toujours, depuis quelques instants, elle venait de plonger dans le grand bain du passé. Qui refaisait surface dans le présent.
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MessageSujet: Re: You are the moonlight of my life every night. {Corey}   You are the moonlight of my life every night. {Corey} EmptyMer 15 Juil - 1:00

    Je me tiens toujours devant elle, à attendre une quelconque réaction de sa part. Et je me surprends à sentir de la colère monter en moi, parce qu'elle ne dit rien. Pourquoi suis-je en colère alors que je retrouve celle que je n'aurais jamais voulu quitter ? Fou à lié.

    Je souffle, et je crois qu'elle ne s'en rend pas compte. J'essaie de me calmer. Alors pour ce fait, je me mets à observer chacun de ses traits. Chacun de ses gestes. Et je souris, bêtement, parce que rien n'a changé. Et si oui, changements il y a eu, je ne les vois pas.

    Elle est comme avant. Pas de différences, aussi parfaite qu'elle pouvait l'être. Est ce que j'ai change moi, depuis le temps ? Oui, je le crois ... Est ce qu'elle remarque, que je porte une cicatrice sur la joue, près de l'oreille, qui n'était pas là avant ? Est ce qu'elle me voit, comme moi je la vois ?

    Je retrouve à l'instant la fille dont je regardais les quinze ans quelques minutes plus tôt. Et cette impression de bien et mal être m'est totalement insupportable, et pourtant, j'ai attendu ce moment toute ma vie. Ou tout du moins, le temps que j'ai été séparé d'elle.

    Temps que je trouve totalement inutile, comme si la vie que j'avais vécu jusqu'à maintenant n'avait servi à rien. Comme si je m'étais arrêter de vivre le jour où je l'ai quitté, pour reprendre un rythme normal maintenant.

    Alors je la regarde toujours, et la colère montante de tout à l'heure n'existe plus; Ne reste que cette ancienne affection qui revient doucement. Ne reste que cet amour perdu, en définir. Que j'avais moi-même perdu; Auto-destruction.

    Je n'attends plus de réponse de sa part, c'est ça le plus dingue, c'est que je n'attende plus rien. Je veux juste qu'elle reste là, ne pas briser cette bulle qui nous entoure, et qui ne doit exister que dans mon esprit. Je veux pouvoir la regarder, sans jamais plus m'arrêter.

    Et pourtant, je le sais, que dans une vie on a jamais ce qu'on veut. Oui, je le sais, puisque je regarde ses lèvres, qui commence délicatement à bouger. Et maintenant que je les vois bouger, je me mets à espérer qu'elle parle, qu'elle dise n'importe quoi. Même juste mon prénom, comme je l'avais fais moi. Mais que j'entende sa voix, encore une fois.

    « Salut... Taylor, septième année... Transféré à Sainte Mangouste, il a... avec une lame... essayé de... se tuer. »

    Je me surprends à ne porter aucune importance sur le fait qu'un de mes élèves est voulu se suicider. Sur le fait que je devrais être affolé par cela. Sur le fait que dans le fond, je suis content que ce ne soit pas un combat. Et sur des tas d'autres choses. Les parents de Taylor, les hiboux qui doivent déjà fuser en ma direction. Tout.

    Non, je me fiche de tout ça. Parce qu'elle m'a glacé. Anesthésié. Je ne suis plus moi depuis qu'elle a dit ce mot. Salut. Alors je deviens surement dingue, parce que je n'aurais jamais fais ça, habituellement.

    Mais j'attrape sa main durement et la force a entrer totalement dans mon bureau. Elle tourne sur elle même, ses gestes dictés par ma force. Et une fois devant moi et dos a mon bureau, je la regarde en soufflant difficilement. Calme toi, Corey.

    Je sors ma baguette magique, et verrouille la porte toujours silencieusement. Ma baguette dans ma main droite, je tapote sur mon autre main avec cette dernière. En colère contre Lylian, et contre moi même. Je commence à faire les cent pas, sans comprendre. Qu'est ce qu'il m'arrive au juste, là ?

    Après quelque seconde à passer et repasser devant elle, je me décide à arrêter, et à la regarder à nouveau. C'est en fronçant les sourcils, que je siffle entre mes dents serrés ce mot qui avait provoqué cette foutue réaction;

    • Salut ?


    En réalité, je ne sais pas ce que j'espérai de sa part, mais réellement, non, réellement pas ça. Lylian; Explique moi. Je t'en supplie, toi seule peut me délivrer de mes angoisses. Aide moi.
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MessageSujet: Re: You are the moonlight of my life every night. {Corey}   You are the moonlight of my life every night. {Corey} EmptyJeu 16 Juil - 12:37

    Il est là, face à elle. Depuis combien de temps a-t-elle attendu une entrevue avec lui? Depuis combien de temps espère-t-elle qu'il reviendra? Qu'il la regardera comme avant, qu'il lui dira que leur séparation était une erreur monumentale? Tant de choses qu'elle attendaient sans même s'en rendre compte. Une part d'espoir enfouie au plus profond d'elle-même, quelque chose qu'elle ne pouvait ou ne voulait pas s'avouer. Maintenant, il était là. Et elle aurait voulu qu'il ne le soit pas. Plus que tout, c'était l'indifférence qu'elle redoutait. Indifférence fort probable. De l'eau avait coulé sous les ponts, chacun avait vécu ces dernières années séparemment. Lui, puisqu'il était celui qui les avait séparé, devait avoir vécu de belles choses depuis. Il devait avoir rencontré des femmes. Celà ne faisait aucun doute. Corey avait toujours eu ce charme et cette classe indissociables. Comme elle avait succombé à tout celà, d'autres avaient du suivre ce même chemin par la suite. Alors elle se tenait là, bêtement, face à lui. Il avait prononcé son prénom... De cette voix qu'elle avait tant espéré entendre ces dernières années. Mais tout celà, pouvait-t-elle seulement s'en rendre compte? Qu'en partant, il avait laissé un vide que rien n'avait pu combler? Un vide qu'elle avait essayé de combler tant bien que mal. Mais tout celà, pouvait-t-elle s'en rendre compte? En avait-t-elle le cran? Non. La réponse était simple. Non. En cet instant, sa seule préoccupation était d'arriver à faire bonne figure. Toutes ces choses qu'elles s'était cachées refaisaient surface peu à peu, mais pas question de les laisser transparaitre.

    L'indifférence. Chose qu'elle n'aurait pas supporté de Corey, mais seule carte qu'elle se sentait capable d'abbatre sur table.

      « Salut... Taylor, septième année... Transféré à Sainte Mangouste, il a... avec une lame... essayé de... se tuer. »

    Quelques mots alignés les uns à la suite des autres. Son travail était de s'occuper de ses élèves, non? Et après tout, c'était aussi celui de Lylian. Alors pourquoi se sentait-t-elle soudain si indifférente à tout ce qui survenait ces temps-ci? Pourquoi sa tristesse maladive faisait place à un autre sentiment qu'elle ne pouvait pas déterminer? Pourquoi... Pourquoi elle ne se souvenait même plus que, quelques secondes auparavant, elle tentait de détacher son uniforme, dégoutée par ce qu'elle portait?

    Sans qu'elle n'ait eu le temps de réagir, il l'avait prise brusquement par la main. Elle n'avait pas pris la peine de résister. De toute façon, elle n'en aurait pas été capable, et elle le savait. Elle était à peine capable de trouver des mots. L'indifférence était dure à jouer. Et c'était la première fois de sa vie qu'elle se sentait si vulnérable. Celà lui faisait peur. Corey aussi lui faisait peur. Parce qu'il était celui qui la rendait comme ça. Depuis six ans, elle avait réussi à se contrôler, contrôler ses émotions. Et ce manque qu'il avait laissé en partant. Et maintenant qu'elle était en face de lui, dos à son bureau, et qu'elle le regardait faire les cents pas devant, elle en avait des frissons. Incontrôlables. Elle qui d'habitude arrivait à se contrôler, à contrôler chacun de ses faits et gestes, était complétement perdue. Son corps ne lui répondait plus. Des larmes se formaient au coin de ses yeux, mais il n'y pouvait plus rien.

      « Salut ? »

    Il avait dit ce mot sur un ton sec, les dents serrés. Que pouvait-t-elle répondre? S'excuser de ne pas avoir ajouté un « quoi de neuf depuis le temps ? » ? Dans l'immédiat, elle ne trouva rien d'autre à faire que hausser les épaules, croiser les bras sous sa poitrine et le regarder. Il avait changé, mais restait le même. Difficile à expliquer. Il était ce même Corey qui l'avait quitté. Il était celui avec lequel elle avait été heureuse, avec lequel elle avait passé tant de bons moments. Il était celui qu'elle avait tant espéré revoir. La surprise, à ce moment là, était totale. Elle s'en voulait. De ne savoir pas réagir, d'être perdue. Cela ne lui ressemblait pas. Elle qui avait su arrêter l'hémorragie d'un suicidaire en toute urgence n'était pas même capable de se retrouver face au seul homme qu'elle ait jamais aimé. Qu'elle aimait. Encore.

      « Je savais pas que t'étais à Poudlard. »
    dit-elle finalement d'une petite voix, fixant Corey, tentant peu à peu de reprendre le contrôle d'elle-même.
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MessageSujet: Re: You are the moonlight of my life every night. {Corey}   You are the moonlight of my life every night. {Corey} EmptyMer 22 Juil - 18:35

    Je ne sais pas ce qui est en train de m'arriver. Parce que jamais, au grand jamais, je n'aurais pensé pouvoir m'énerver sur elle. Elle est celle que j'ai toujours aimé, et surtout celle que j'ai forcé à partir. Celle qui était ma vie, avant que je me convaincs du contraire.

    Alors j'essaie de me calmer, d'ailleurs je crois que ça marche. J'utilise cette méthode, celle qui consiste à se concentrer sur quelque chose, de bien défini, pour aller mieux. Et moi ? Je me concentre sur elle. Seulement elle. Et j'en perds encore mon self contrôle.

    Parce que je nous vois ensemble, lorsqu'on s'est embrassé pour la première fois. Parce que je vois le premier sourire qu'elle m'a lancé. Parce que je la vois dans ce train pendant ce voyage qui avait changé le cour de nos vies. Qui avait fait de moi, le serpentard arrogant, quelqu'un de bien.

    « Je savais pas que t'étais à Poudlard. »

    D'accord. Il est vrai que je préfère cette réplique à sa précédente. Mais maintenant c'est à moi. A moi de lui répondre quelque chose. Et tout se chamboule dans ma tête. Et elle est la seule à pouvoir provoquer tout ça. Bon sang Lylian, quand n'auras-tu plus cet impact sur moi ?

    J'observe encore longtemps son visage avant de pousser un soupir, je ne sais pas trop pourquoi. Peut être pour lui montrer que non, je ne sais pas comment agir. Et que oui, elle me trouble au plus haut point.

    Alors sans que je m'en rende compte je me mets à me demander si moi aussi, je la trouble. Juste un peu. Juste comme ça ... Si elle avait pensé à moi, parfois. Comme moi j'ai pensé à elle, tout le temps.

    Alors j'attrape mon visage entre mes mains, complètement fou. Et je colle mon dos contre le mur. Acte qui force une de étagère à tomber. Mais je m'en moque. Je reste le dos collé au mur et la tête dans les mains.

    Je soupire, encore une fois, avant de me décider à prendre sur moi. A relever le visage, à la regarder encore une fois. Je masse mon menton, lentement, et je me rends compte qu'elle ne doit surement pas comprendre ma réaction.

    Et alors qu'elle doit attendre une réponse. Lui disant que moi aussi, je ne savais pas qu'elle était ici. Mais non, je la regarde, je l'admire même. Pour finir je me décide, et je lui dis, lentement, doucement, presque tendrement et malgré moi.

    • Si tu savais à quel point tu m'as manqué.


    Ça avait été plus fort que moi; et bizarrement, je le regrette déjà. Maintenant j'attends, j'attends sa réaction. J'attends ses expressions. J'attends tout ... Non, je l'attends elle. Comme je l'attendrai toujours. C'est ça l'amour, non ?
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MessageSujet: Re: You are the moonlight of my life every night. {Corey}   You are the moonlight of my life every night. {Corey} EmptyLun 27 Juil - 15:29

    La surprise. Voilà ce qui avait provoqué l'état de Lylian depuis qu'elle avait revu le visage de Corey. Du moins, c'est ce qu'elle préférait se dire. Depuis des années, elle avait appris à cacher ce qu'elle ressentait, à s'enfermer dans sa bulle si tranquille où plus rien ne pouvait l'atteindre. Elle ne se laissait plus atteindre par les éléments extérieurs, puisque ça semblait tellement plus facile de n'être que face à soi-même. Seulement, est-ce réellement la meilleure des choses que d'être seul, constamment? Lylian avait beau se répéter que tout ce qui lui était arrivé n'appartenait maintenant qu'au passé, la moindre étincelle pouvait tout faire redémarrer. Le cercle hypnotique des cauchemars et des craintes, des peurs inavouées et de sa propre impuissance face à son état. Perdre le contrôle. Quelque chose que Lylian ne pouvait plus se permettre, parce que, le jour où toute cette muraille forgée au cours des années s'effondrerait, elle ne répondrait plus de rien.

    Et ce jour semblait être arrivé. Jamais elle ne s'était sentie si tremblante. Elle n'avait plus aucune autorité sur son corps parcouru de frissons et les quelques larmes qui arrivaient à atteindre ses yeux qu'elle clignait avec énergie pour ôter toute trace de ce qui se passait dans son esprit. L'élément déclencheur de cette panique n'était autre que Corey. Elle qui pensait être passée à autre chose, avoir tournée la page. Les choses ne s'avéraient pas si simples. Il était là, face à elle, et elle ressentait toujours ces mêmes choses qu'au premier jour, que lors de ce bal où ils avaient échangé leur premier baiser. Son coeur tambourrinait dans sa poitrine et elle tentait de maitriser une voix qu'elle redoutait tremblante à chacune de ses paroles

      « Je savais pas que t'étais à Poudlard. »

    Alors, elle se concentra sur l'homme qui lui faisait face, reprenant peu à peu le peu de contrôle qu'elle pouvait encore espérer. Corey était le même, toujours aussi beau. Elle se surprit à replonger encore une fois son regard dans le sien, comme si aucune des années qui les avaient séparés n'avait existé. Mais voilà, un instant plus tard, elle se retrouvait de nouveau face à la réalité. Les choses avaient changé. Il avait certainement changé, l'avait oublié, avait trouvé d'autres femmes. Elle, de son côté, avait passé les pires années de sa vie, tentant des les oublier au fur et à mesure qu'elle les vivait. Ayant perdu tout espoir de retrouver ce bonheur que lui avait apporté Corey lorsqu'ils étaient ensemble, elle s'était résignée à vivre une vie morne, plate, sans intêret autre que d'être vécue. Et en un instant, tout venait d'être chamboulée. Depuis que Corey avait ouvert cette porte à laquelle elle avait frappé sans même émettre l'éventualité que quelqu'un qu'elle connaîtrait l'ouvrirait, tout était différent. Elle était différente, et ça l'effrayait.

    Alors, calmement, elle l'observait. Il soupira, et se posta contre le mur dont s'écroula une étagère. Peu importait. Lylian, comme Corey, n'y avait même pas prêté attention, comme si cette dite étagère appartenait à un autre monde auquel elle n'appartenait plus. La scène, si elle était vue de l'extérieur, pouvait probablement sembler bien théâtrale. Leur conversation, jusque là, n'avait été qu'un échange de mots égarés. Lylian devait avait l'air totalement perdue sur son visage, les sourcils froncés, les yeux brillants de quelques goutelettes de liquide lacrymal qu'elle retenait tant bien que mal. Lui se tenait la tête entre les mains, avant de répondre, simplement :

      « Si tu savais à quel point tu m'as manqué. »

    L'espace d'un instant, Lylian aurait pu jurer que son coeur avait cessé de battre. Elle lui avait manqué? Partagée entre de la rancoeur et de l'affection, l'envie de se jeter dans ses bras et de lui répondre qu'il lui avait manqué lui aussi & celle de lui mettre une giffle, elle resta finalement immobile, les yeux écarquillés. Après tout, n'était-ce pas lui qui l'avait quittée? Qui l'avait laissée, d'un coup, sans réelle explication? Oh, il lui avait manqué. Et tout ce qu'elle ressentait maintenant le prouvait. Mais...

      « J'ai une petite idée figure-toi, parce que je ne suis pas celle qui est partie sans explications! »

    Lylian avait parlé, presque crié, partagée entre la colère et le bonheur d'avoir entendu ces quelques mots qu'il avait prononcé. Avait-il seulement été sincère? Dans l'immédiat, elle préférait ne pas y penser. Tout ce manque qu'elle avait ressenti des années durant, n'était autre que le grand vide que Corey avait laissé derrière lui. Mais ça, pouvait-elle seulement s'en rendre compte, ou resterait-elle aveuglée par un besoin de tout se cacher, par peur? Une larme coula finalement le long de sa joue pâle, claire et silencieuse. Larme de colère, de surprise, de perte de contrôle, mais peut-être et surtout larme d'amour.
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MessageSujet: Re: You are the moonlight of my life every night. {Corey}   You are the moonlight of my life every night. {Corey} EmptyLun 27 Juil - 21:33

    Je ne suis plus moi, et surtout je ne fais plus parti du monde réel. Elle était là, elle ne l'était plus, et à présent elle est devant moi. La seule ayant un impact réel sur moi. Et je me déteste d'être comme ça, je me hais de pouvoir ressentir encore quelque chose envers elle, alors que c'est moi, qui suis parti.

    « J'ai une petite idée figure-toi, parce que je ne suis pas celle qui est partie sans explications! »

    La vérité qui imprègne sa voix est presque insupportable pour moi. Parce que j'ai l'impression qu'elle ne me crois pas. Mais comment pourrait-elle réellement comprendre, après tout.

    C'était moi, qui avait décidé de tout ça. Moi qui était parti, pour je ne sais qu'elle raison. A l'époque elle me paraissait évidente la raison, au jour d'aujourd'hui, je me sens encore moins bien qu'un con.

    Voila ce que j'ai toujours été en réalité, stupide. Stupide et amoureux d'elle. Non, la seule chose dont je suis sur c'est que je l'ai toujours aimé. Et tout ça touche un stade de pathétisme intégral qui me perturbe au plus haut point. Je me sens mal, et j'en mourrais pour pas moins.

    Juste pour qu'elle arrête de me regarder comme ça. Juste pour ne pas avoir mal. Je ne veux plus qu'elle souffre et je ne veux plus souffrir moi non plus. La mort est donc notre dernière solution. Non, ma dernière solution.

    Alors je me surprends a comprendre le jeune garçon de Serpentard qui avait voulu mettre fin à ses jours. Pourtant, ça c'est contre nature. Ce n'est pas moi, en temps normal je n'aurais jamais pensé ça. Qui suis-je ?

    • - Je ...


    Je ne sais même pas quoi dire, alors je me contente de la regarder, d'attraper son regard bleu, et de tenter de me perdre dedans. Je cherche la réponse dans son regard, peut être qu'elle pourra me la donner. Elle seule pourra me la donner.

    Dis moi, amour, pourquoi je suis parti. Explique moi sérieusement pourquoi j'ai voulu te quitter, alors que maintenant que tu te trouves devant moi, mes jambes tremblent presque, et mon cœur bat au rythme de tes paupières ?

    Je le regarde encore et toujours, sans me comprendre. Sans réussir à réaliser si ses envies suicidaires venaient réellement de moi. Si elle n'est pas avec moi, alors je ne veux pas être ici. A présent que je sais qu'elle est ici.

    Comment je vais pouvoir arpenter les couloirs du lycée sans avoir peur de la croiser ? Comment vais je réussir à passer devant l'infirmerie sans avoir la subite envie d'être malade, juste pour qu'elle repose ses yeux azurs sur moi.

    Tout se mélange, et je m'énerve encore une fois, sans aucune raison potable. Je fini par soupirer, et mes gestes me semblent sorti tout droit d'une sitcom mal orchestrée.

    • Tu veux des explications, je suppose ?


    Je veux qu'elle me le dise, avant que je ne commence mon récit. Je veux qu'elle me fasse comprendre, que oui, elle tient encore suffisamment à moi pour vouloir connaitre la vérité. Qu'elle me parle, je vous en supplie, qu'elle me libère, parce que seule elle à ce pouvoir ... Elle seule.
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MessageSujet: Re: You are the moonlight of my life every night. {Corey}   You are the moonlight of my life every night. {Corey} EmptyVen 14 Aoû - 12:43

    S'il te plait, dis-moi ces mots que je veux entendre. Dis-moi que tu m'aimes encore, que tu n'as pas cessé de penser à moi, que chaque jour durant ces années tu as regretté notre séparation. Répète-moi que je t'ai manqué, et serre moi dans tes bras. Embrasse-moi comme avant. Fais de nouveau de moi celle que j'étais, comme si rien ne s'était passé. Comme si tu n'étais pas parti, comme si je n'avais pas fait cette mauvaise rencontre, comme si papa n'était pas mort. Regarde-moi dans les yeux. J'ai tant besoin de toi. Prends-moi dans tes bras, rassure-moi, libère-moi.

    Naïvement, quelque part, elle espérait.

    Elle ne savait plus quoi ressentir. Elle ne savait plus ce qu'elle ressentait, d'ailleurs. De la colère. Contre Corey, contre elle-même. Et elle se trouvait si stupide, de ses réactions, et de ce changement brutal qui s'imposait à elle et qui l'effrayait tant. Elle perdait le contrôle. Toute cette image qu'elle s'était forgée s'effondrait. Cette fille sûre d'elle qu'elle était depuis toujours venait de s'évaporer. Elle qui était d'habitude si perspicace, qui avait de la répartie comme personne. Et bien, cette fille là n'était plus là. Et elle laissait place à une Lylian complétement perdue, la gorge serrée, le ventre sans dessus dessous et l'esprit destabilisé à souhaits.

      « Je ... »

    Un simple mot. Qui lui fit peur. Allait-il maintenant lui dire qu'il avait passé des années incroyables? Qu'il était en couple, fiancé, marié, heureux? La simple pensée de le savoir heureux avec une autre femme la rendrait malade, elle en était sûre. Etant donné l'état dans lequel elle était rien qu'en cet instant, le contraire aurait pu paraître étonnant, me direz-vous. Ce mot, que pouvait-il signifier? Qu'en fait, ce n'était que Lylian la bonne copine qui lui avait manqué, et rien de plus? Etait-il gêné de lui annoncer une nouvelle qui la faisait frissoner rien que de l'imaginer? Lui aussi semblait étrange. Il s'énervait, se calmait, la regardait dans les yeux, tout comme elle qui cherchait naïvement des réponses.

      « Tu veux des explications, je suppose? »

    Question bête. Elle avait envie de lui hurler qu'elle voulait des explications, des bonnes explications, qu'elle voulait connaître le nom de la femme qui en était responsable, puisqu'elle était persuadée qu'une autre profitait pleinement de celui qu'elle aimait encore. Mais, surprise elle-même, elle resta calme et répondit simplement :

      « Oui. »

    Dans son regard brûlaient bien d'autres choses, des expressions, des sentiments et des mots. Mais elle ne dit rien de plus que ce misérable « oui », craignant d'ores et déjà la réponse qu'il pourrait lui donner. Si ce qu'elle pensait s'avérait vrai, tout ce monde bati au fil des années s'effondrerait et elle ne se sentirait plus même capable de rester à Poudlard, redoutant chacune de ses sorties de l'infirmerie, craignant de croiser Corey alors qu'elle chercherait à oublier celui qui occupait une grande partie de son esprit et de son coeur depuis des années.

    Alors elle le regardait, calmement. Et en un instant, elle eut envie de lui dire « je t'aime » et elle détourna simplement le regard pour se taire, se pinçant les lèvres, faussement interessée par la malheureuse étagère qui s'était effondrée quelques instants auparavant.

    Je t'aime.
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MessageSujet: Re: You are the moonlight of my life every night. {Corey}   You are the moonlight of my life every night. {Corey} EmptyDim 16 Aoû - 22:15

    L’amour est une émotion affective à la fois simple et complexe.
    C'est ce que l'on apprend aux enfants, dès le plus jeune age. Quand on y réfléchis. Ils regardent les contes de fées, avec toujours cette même impression, que malgré les obstacles. Malgré les sorcières et les dragons crachant du feu. L'amour gagne toujours, malgré tout. C'est comme ça, et pas autrement. Dès notre plus jeune age, nous sommes conditionné pour aimer.

    Même lorsqu'on ne nous parle pas d'aimer une personne du sexe opposé, ou encore du même sexe. Quand on demande à quelqu'un d'aduler un dieu, une croyance, une préférence. L'amour. Tout simplement. Mais ce que les grande personne oublient de dire aux enfants, lorsqu'ils sont petits. C'est que l'amour est le plus dévastateur des sentiments.

    Non, les gens ne nous disent pas que l'amour nous fais agir bizarrement. Jamais. Personne ne mentionne ça. Ils s'arrêtent tout à; Et il vécurent heureux jusqu'à la fin des temps. Les cons. Ils créent des aveugles sans même qu'ils s'en aperçoivent. Ce sont eux les coupables, si on y réfléchit bien.

    « Oui. »

    D'accord. Je sors de mes pensées et délires idiots sur l'amour pour réfléchir à ce qu'elle veut savoir. En sachant très bien que ça va être difficile. Trop difficile de lui raconter, de lui dire. Difficile de lui raconter pourquoi je l'ai laissé, alors que de toute évidence je l'aime encore.
    Ce qu'ils oublient de préciser les grandes personnes aussi, c'est que l'amour, il ne nous quitte jamais, lorsqu'il est vrai.

    Alors j'incline le visage, je réfléchis quoi dire en premier. J'aimerai pouvoir la prendre dans mes bras. Lui dire que tout ça n'a aucune importance, que maintenant on est tout les deux, et que c'est ça le plus important. Mais comment savoir si elle est contente d'être là ? Elle qui m'avait juste dis; Salut.

    Je soupire, et accroche son regard, pour ne plus jamais le lâcher. Je prends une grande inspiration, et m'apprête à déballer tout ce que j'ai sur le cœur. A lui faire comprendre, ce qu'il se passait dans ma tête à ce moment là de ma vie. Et inconsciemment, je me fiche si elle le voit, mais je croise les doigts, pour qu'elle comprenne.

    - Je ... On était jeunes, à l'époque, en fait. Et puis, j'étais un grand serpentard, tu vois ? Je veux dire, j'étais un vrai tyran avant que tu n'arrives. Tu as changé ma vie, je n'avais plus que toi dans ma tête. Que toi. Rien d'autre. Et bon sang, je n'aurai même pas imaginé ma vie sans toi. Comment j'aurai pu de toute façon ? Tu étais ma vie. Et c'était bien ça le problème. Je n'avais que TOI dans la tête. Le monde autours me paraissais complètement illusoire, inexistant. Il n'avait pas besoin d'exister, puisque ton monde à toi existait et que j'aurai tué n'importe qui pour en faire à jamais parti. Et c'était bien ça le problème, Lylian. Je te voulais tellement ... Que j'en ai oublié de vivre réellement. Je ne vivais pas, je vivais à travers toi. Alors je suis parti. Comme un idiot. J'ai cru que je t'oublierai. Mais c'était impossible. Le jour où je suis parti, j'ai brisé tout seul ma vie. Et je ne pouvais même pas revenir, j'étais bien trop fier pour ça. Auto-destruction. Ce fut ça, toutes mes années loin de toi.

    Les grandes personnes oublient aussi cette partie pour les enfants. Celle où il faut justifier nos actes. Vraiment cons, ces adultes. Le seul problème, c'est que je ne suis plus un enfant ... Et que j'aurai réellement besoin d'explications. Première question; Comment faire pour qu'elle me pardonne ?
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MessageSujet: Re: You are the moonlight of my life every night. {Corey}   You are the moonlight of my life every night. {Corey} EmptyJeu 20 Aoû - 13:37

      « Oui. »

    Un mot, un seul. Qui pour elle, représentait tout ce qu'elle pouvait penser. Oui, elle voulait savoir. Elle voulait qu'il lui explique tout, pourquoi il était parti, pourquoi il l'avait laissée. Avec lui, même dans ses pires moments, elle aurait pû trouver du réconfort. Savoir qu'elle était aimée, peu importe ce qui pouvait lui arriver. Qu'il aurait toujours été là. Qu'il aurait la seule personne à laquelle elle aurait pû se confier, sur son viol, sur le fait d'être tombée enceinte de cet inconnu dont la simple pensée lui donnait envie de vomir et la faisait se sentir si mal, si faible, si misérable. Quand son père était mort, il aurait été là, il l'aurait simplement serrée dans ses bras, et elle se serait sentie embarquée dans un monde où la tristesse et le chagrin n'avaient pas de raison d'être, puisqu'elle y serait simplement, avec lui. Alors ce oui marquait le début d'explications. Lylian ne savait pas ce qu'elle en attendait, d'ailleurs. Elle les redoutait, mais avait besoin de savoir.

    Les sept dernières années qui s'étaient succédées avaient été une succession de cauchemars. Au sens propre comme un figuré. C'est à dire que le sommeil ne la reposait plus. Elle ne dormait plus sans penser à Corey, celui pour lequel elle aurait donné corps et âme. Et puis il y avait ces cauchemars qui la réveillaient au milieu d'une nuit noire et effrayante. Sous ses draps, elle sanglotait alors, voyant défiler encore et encore les mêmes scènes, celles qu'elle s'efforçait d'oublier sans y parvenir. Ces nuits étaient terribles. La solitude pesait sur Lyli comme à aucun autre moment. Dans la journée, elle faisait bonne figure, toujours. Elle semblait être celle qu'elle avait toujours été, franche, droite, dure, parfois froide, mais sûre d'elle. Petit à petit, elle se cachait derrière cette image qui la maintenait à flot dans sa vie sociale. Quand elle était allée étudier la médecine à Oxford, elle s'était promis de passer à autre chose, pour toujours. Mais voilà, les sentiments ne partent pas comme ça. Ils ne peuvent être maitrisés. C'est ce qui fait leur magie, mais c'est aussi ce qui sait les rendre si durs à vivre. Oxford et Glenn étaient loin d'égaler tout ce qu'elle avait pu vivre jusque là, avec Corey. Il était le seul et l'unique. Mais voilà, il était parti...

      « [...] Tu as changé ma vie, je n'avais plus que toi dans ma tête. Que toi. Rien d'autre. Et bon sang, je n'aurai même pas imaginé ma vie sans toi. Comment j'aurai pu de toute façon ? Tu étais ma vie. Et c'était bien ça le problème. Je n'avais que TOI dans la tête. [...] Et c'était bien ça le problème, Lylian. Je te voulais tellement ... Que j'en ai oublié de vivre réellement. [...] J'ai cru que je t'oublierai. Mais c'était impossible. Le jour où je suis parti, j'ai brisé tout seul ma vie. [...] Auto-destruction. Ce fut ça, toutes mes années loin de toi. »

    Ces mots... Il y avait là de l'amour, non? Non. De l'Amour. Avec une majuscule. Ces mots l'atteingèrent en plein coeur. Comme une douleur. Une douleur ennivrante. Comme une lumière qui nous aveugle intensément, comme une seringue enfoncée dans la poitrine pour refaire partir les battements d'un coeur.

    Cette fois, elle ne peut se retenir. Une larme claire s'écoula silencieusement le long de sa joue pâle.

    Mais elle n'avait jamais voulu... Ca. Elle voulait Corey tel qu'il était, et l'avait toujours voulu tel qu'il était. Elle n'avait plus de monde non plus, puisqu'il était son monde. Ils avaient façonné un monde à deux.

    Alors, lentement et calmement, elle chassa cette larme du bout des doigts. Le regard plongé dans celui de Corey, elle sourit. Bêtement, comme elle ne l'avait plus fait depuis des années. Comme il aurait été hypocrite de le faire devant quelqu'un d'autre que Corey, dans d'autres circonstances que celles-là.

      « Tu crois au destin? »

    Lylian était toujours aussi perdue. Mais sereine. Incroyablement sereine. Elle ne cherchait plus à combattre quoi que ce soit. Ces mots l'avaient blessée, puisqu'elle s'en voulait incroyablement d'avoir été, malgré elle, le début d'une fin. De ce qu'il avait pû vivre, de son côté. Mais ils avaient aussi été une merveilleuse preuve d'amour. Le destin, elle, elle n'y croyait pas vraiment. Mais elle ne croyait pas au hasard. Ces retrouvailles étaient peut-être quelque part la vie qui s'excusait, et leur reconnait une chance. Peut-être. Encore fallait-il en saisir l'opportunité...
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MessageSujet: Re: You are the moonlight of my life every night. {Corey}   You are the moonlight of my life every night. {Corey} EmptyJeu 20 Aoû - 14:51

    J’en tremblerai presque d’avoir dit tout ça. Elle sait pourtant, que je ne suis pas de ceux qui font des grandes déclarations. Mais c’était comme ça, dans mon discours, il y en a de l’amour. Réellement. C’est comme ça, les sentiments ne s’effacent pas. Je suis totalement, et irrémédiablement amoureux d’elle. Depuis toujours, et pour toujours.

    Et bon sang qu’est ce que je me sens con, d’avoir dit tout ça après tant d’années. Comme si elle pouvait m’avoir attendu depuis tout ce temps là. Sept ans, c’est ça ? Sept années de torture que je nous ais forcé à vivre. Ou plutôt que je me suis forcé à vivre, elle a du m’oublier, avec un de ses hommes si sur de lui qu’il aura chassé le souvenir d’un Corey l’ayant laissé partir.

    Et alors l’impact que mes mots ont eu sur elle parvient à mon regard. Ses pleurs. Je m’en foutrai des baffes à causes de cette fichue larmes qui coule sur sa joue. Encore une fois, Qu’ai-je fais ? C’est tout. N’est ce pas ? C’est tout ce que je sais faire ? La faire souffrir sans une véritable raison ? Je suis donc surement le plus grand des égoïstes, excuse moi, amour.

    Et pourtant, alors que je pense qu’elle souffre sa main que j’affectionne tellement, comme chacune des parties d’elle, essuie sa larme, et ses lèvres s’tirent dans un sourire. Explique-moi, Lyli, là je ne comprends pas. Réellement pas. Je pensais que tu avais mal, moi.

    « Tu crois au destin? »

    J’accuse sa question en arquant mon sourcil droit. Le destin. C’est un grand mot non ? Je ne sais pas. Je ne crois en beaucoup de choses. Et le destin … C’est tellement vague, tellement … Je ne sais pas quoi lui répondre. Oui ? Non ? Peut être ? Je ne sais pas ? Hum …

    Le hasard c’est mieux ? On dit qu’il fait bien les choses. Alors peut être que c’est lui, le destin ; Le hasard. Je déraille complètement. Et pourtant, je me décide à bouger, à lui montrer, lui prouver. J’en sais rien, je ne sais pas … Je veux juste qu’elle voit, que je ne suis pas amorphe, et que je veux d’elle … Encore et encore.

    Je soupire afin de prendre confiance en moi, et puis voila, je m’anime. Je m’approche d’elle en hésitant, je soupire, et mon cour s’emballe. Ca fait longtemps, que je ne me suis pas sentie comme ça ; Vivant.

    - Lylian … Je murmure.

    J’attrape ses mains avec les miennes, et j’entrelace mes doigts aux siens. Je souffle en souriant, ne sachant pas très bien ce que je m’apprête à lui expliquer. Alors que mon cœur me hurle de parle, de lui dire, de tenter le tout pour le tout. D’oser prononcer le Je t’aime qui fait tellement peur aux gens. Je choisis de fuir, et d’attendre un peu. Parce que je ne veux pas la faire fuir. Pas des le début, pas encore, j’ai besoin d’elle. Je n’en suis pas encore rassasié de ma Lyli.

    - Si croire au destin, signifie me retrouver devant toi après sept ans, avec mon cœur qui bats comme jamais il ne l’a fait lors de toutes ces années … Alors oui, je crois au destin.


    Je finis par lui dire, la voix presque tremblante du fait que je me dévoile totalement à elle. Il n’est plus question de Corey Wright, directeur de Serpentard au cœur de pierre. Non, il est question de Corey Wright, devant la seule femme qu’il a aimée dans toute sa vie. Alors que ma voix tremble, puisque je l’aime, Lylian.
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MessageSujet: Re: You are the moonlight of my life every night. {Corey}   You are the moonlight of my life every night. {Corey} EmptyDim 30 Aoû - 16:47

    Lylian ne tremblait plus. Plus pour les mêmes raisons. La peur s'était envolée. Cette sensation de ne plus rien contrôler, disparue. Elle ne contrôlait toujours plus grand chose, mais pour des raisons différentes. Elle était avec son Corey. Et le « salut » initial avait évolué en un « Tu crois au destin? ». En un instant, ces révélations l'avait libérée. Elle le connaissait encore assez bien pour savoir qu'il n'était pas du genre à sortir beaucoup de discours enflammés. Et finalement, il ne semblait pas avoir tant changé. Un peu comme au fond d'elle-même, Lylian avait gardé cette part d'elle

    Il s'approcha. Doucement, hésitant. Lyli le regardait, calmement. Ces instants semblaient faire s'évaporer tout ce qui s'était passé avant. Depuis sept années, et aussi depuis que le taux de tentatives de suicides avait inexorablement décollé. Non, là, ils étaient dans une parenthèse qui n'appartenaient qu'eux. Il s'approcha, et prit ses mains dans les siennes. Le contact de sa peau. Il la regardait, de ce regars qui lui avait tant manqué. Il lui avait tant manqué. Elle entendait son coeur comme elle ne se souvenait pas l'avoir entendu depuis des années. Il bondissait dans sa poitrine, et elle se sentait prendre des couleurs rosées. Oh mon Dieu, qu'elle l'aimait.

      « Si croire au destin signifie me retrouver devant toi après sept ans, avec mon cœur qui bat comme jamais il ne l’a fait lors de toutes ces années … Alors oui, je crois au destin. »

    Un sourire. Une dernière larme qui s'échappa avec l'aide d'une paupière battante.

      « Je suppose que c'est une bonne réponse. »

    répondit-t-elle calmement, retrouvant cette assurance qui avait disparue quelques minutes auparavant, lorsque la porte du bureau s'était ouverte sur un visage si familier que l'était celui de Corey. Ce n'était pas un jeu, mais Lyli se sentait sur son territoire, qui lui avait pourtant paru inconnu et immensément inquiétant jusque là. Dans son regard, la peur s'était transformée en amour, la mélancolie en une étincelle de bonheur, et la souffrance avait laissé place à la malice. Son regard bleu brillait à présent de toutes ces choses-là, ces choses qu'elle n'avait jamais réellement ressenties qu'avec son Serpentard. Je pense que je ne vous étonnerai donc pas si je vous dit qu'en cet instant, Lylian renaissait. Comme une bouffée d'ocygène, un air frais et pur, la découverte d'un monde qui s'offre à elle, un monde attendu bien que redouté.

    Jusque là adossée au bureau du directeur de la maison des Serpents, Lyli se redressa, tendant le cou avec grâce pour rapprocher leurs deux visages. Si elle se laissait aller, elle l'embrasserait. Un baiser comme dans les films, passionné et fougueux. Un baiser qui scellerait leurs retrouvailles après sept années interminables. Ils fermeraient les yeux, redécouvrant l'autre dans le langage que peut être un baiser amoureux. Lylian poserait une main derrière la nuque de Corey, tandis que l'autre se perdrait dans ses cheveux bruns. Mais elle ne se laissa pas aller, et, sa bouche à quelques centimètres de celle du directeur des verts et argents, tandis qu'elle sentait leurs respirations se mêler, elle s'arrêta et sourit, le regard pétillant de malice.

      « Alors tu ne m'as pas oubliée ? »

    souffla-t-elle, un brin provocatrice, mais surtout et bel et bien amoureuse comme elle l'avait toujours été du beau brun qui lui faisait face.
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MessageSujet: Re: You are the moonlight of my life every night. {Corey}   You are the moonlight of my life every night. {Corey} EmptyJeu 10 Sep - 19:07

    « Je suppose que c'est une bonne réponse. »

    Je laisse échapper un soupir, et pour peu j'en sourirai, mais je ne le peux pas, mes yeux restent concentrés sur cette larme, encore une larme de trop surement.

    J'attends patiemment que le choses se passent, qu'elle réponde autre chose, parce que les déclarations ne sont pas mon fort. Parce que je n'aime pas dire mes sentiments. Et depuis dix minutes même pas, je ne fais que ça. Elle a droit à un Corey différent. Et j'en viens à me demander si ce n'est pas le cas depuis toujours. Puisqu'elle est là seule, à faire ressortir le bon qui se cache en moi.

    Je regarde son visage s'approcher du mien, et j'use de tout le contrôle que je possède pour ne pas me jeter sur elle, littéralement. M'aime-t-elle encore, ma belle Lylian ?

    « Alors tu ne m'as pas oubliée ? »

    L'oublier ? Elle pose réellement la question ? Si je l'avais oublié, j'aurais refusé qu'elle reste dans cette pièce aussi longtemps pour me rappeler un passé qui serait beaucoup trop douloureux. Non, je ne l'ai pas oublié. Elle est et restera la seule ... Il n'y a qu'elle ... Il n'y a toujours eu qu'elle ... Suis-je resté le seul à régner sur son cœur ? J'ai la prétention de penser que oui. Mais je ne sais pas quoi penser. Mon cœur amoureux me chante que oui, elle m'aime toujours, et s'il se voilait la fasse, encore une fois ? Je deviendrais quoi, si j'apprenais que de moi elle n'est plus amoureuse ?

    Je respire lentement, et je me décide, enfin, à faire ce que j'avais envie de faire depuis le moment où elle est entrée ici. Ma main droite lâche la sienne, pour pouvoir s'avancer lentement vers son visage. Ma respiration se fait lente, j'attends à tout moment qu'elle me repousse, et l'attente me donne presque mal au ventre. Mon geste prend fin au moment où ma main se pose délicatement sur joue que je trouve étrangement froide. Comme avant, je crois.

    Je passe ma langue sur mes lèvres sans m'en rendre compte, c'est un tic je crois. Et j'approche enfin mon visage du sien pour pouvoir amorcer un baiser qui me semble encore lointain. Pourrais-je réellement l'embrasser ? Je n'attends qu'une chose je crois ...

      - Je ne t'ai jamais oublié.


    ... Qu'elle hoche le visage positivement pour me dire que oui, je peux l'embrasser. J'attends un signe de sa part, qu'elle me souffle un "Moi non plus" qui me dira que oui, je peux poser mes lèvres sur les siennes pour un échange passionné. Parle, bouge, fais quelque chose mon ange, et enfin on pourra les rendre réelles nos retrouvailles qui semblent un peu trop parfaites. Je respire lentement, en attendant un signe de sa part, dans l'attente, je fais remonter nos deux qui avaient été resté enlacé enfin de les mettre à la hauteur de nos visages, et cette fois, j'entrelace nos doigts ensemble ...

    Alors Lylian, tu veux encore de moi, rassure-moi ... Je crois que nous avons un problème, je peux pas vivre sans toi ... Puisque je revis seulement depuis que tu es dans cette salle, avec moi.
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You are the moonlight of my life every night. {Corey} Vide
MessageSujet: Re: You are the moonlight of my life every night. {Corey}   You are the moonlight of my life every night. {Corey} EmptyDim 13 Sep - 20:07

    Sept ans... Sept longues années. Qu'ils étaient séparés, et que la vie avait pris un tout autre tournant. Sept ans que Lylian se battait contre cette horrible chose qui la rongeait de l'intérieur, ce dégoût d'elle-même et cette peur des autres. Sept ans qu'elle espérait retrouver quelqu'un ou quelque chose d'assez magicien pour lui faire croire que rien de tout celà n'était fondé, et que la vie pouvait être belle pour elle aussi, et que cette joie de vivre n'était pas réservée à ces personnes si parfaites d'apparence. Elle n'était pas de ces filles édulcorées à qui tout souriait, mais elle voulait encore croire que la vie pouvait lui sourire. Si elle lui avait apporté son lot de peine, peut-être pouvait-elle également lui apporter un peu de bonheur...? Le départ de Corey, sept ans auparavant, avait été le début d'un enchainement de cascades de malheur. Le viol, quelques minutes après seulement. Et puis, la grossesse. Le décès de son père. L'Alzheimer de sa mère qui en avait découlé. Retourner dans le monde moldu n'avait rien arrangé, et trouver un autre homme ne l'avait pas aidée. Elle rêvait de mieux, elle rêvait d'une vie parfaite, d'un homme parfait. Corey. Il ne reviendrait pas. Il était parti, elle n'avait pas su trouver les mots pour le retenir. N'avait pas su lui dire à quel point elle l'aimait, à quel point il était sa vie. Il ne l'aimait probablement plus. S'était trouvé une autre femme bien mieux qu'elle en dehors de l'enceinte de Poudlard. Puisqu'elle n'était plus qu'une étudiante, il s'était sûrement tourné vers une femme qui lui ressemblait plus, une femme avec laquelle il n'aurait pas besoin d'envoyer des hiboux et de se déplacer à Pré-au-Lard pour garder contact. Et il n'était pas du genre à laisser les demoiselles indifférentes. Il ne reviendrait pas. Depuis sept ans, c'était pourtant avec cet espoir qu'elle avait vécu. Peut-être même que c'était pour faire survivre cette lueur d'espoir qu'elle était venue à Poudlard. Pour baigner dans un monde où il pourrait réapparaitre. Oxford, c'était fini. Même si elle n'arriverait jamais à accepter qui elle était, elle ne pouvait se mentir à elle-même. Sa vie n'était pas celle d'une moldue. Et Poudlard était sa seule maison, la seule où elle avait trouvé cette seconde famille qui avait su l'entourer et la protéger lorsqu'elle en avait besoin. Si un endroit pouvait lui promettre une vie meilleure, c'était bien celui-là. Alors depuis ces années, elle vivait à Poudlard, errant dans les couloirs et dans son bureau d'infirmière, tel un fantôme au sourire imprimé sur le visage, forcé de faire croire aux autres que la vie n'était pas moche. Puisque c'était son job, de maintenir les gens en vie. Il fallait que ça vaille le coup, et il fallait qu'elle y croie. Sept ans de combat incessant, sept ans d'espoir inavoué et inavouable, car trop orgueilleux et irréel.

    Et puis en une fraction de seconde, cette porte qui s'était ouverte sur un visage qu'elle ne pourrait jamais oublier, qui la hantait jours et nuits. L'incertude, la peur, le chagrin et le bonheur, tous ces sentiments entremêlés. Qui l'effrayaient incroyablement. Avoir perdu le contrôle sur cette facade qu'elle avait mis des années à bâtir. Et puis elle avait tout retrouvé : cette confiance était revenue, et Corey lui avait dis des choses incroyables, ces mots dont elle rêvait depuis des années. Il posa doucement sa main sur sa joue, et Lylian ferma les yeux quelques instants, un sourire aux lèvres, savourant ces retrouvailles tant attendues.

      « Je ne t'ai jamais oubliée »

    Leurs deux visages s'étaient rapprochés. Leurs souffles se mêlaient, tandis que leurs mains entrelacées remontaient à hauteur de leurs visages.

      « Sept ans, au rythme d'une moyenne de trois cent soixante cinq jours par an, ça fait long, et pourtant j'ai pensé à toi tous ces jours là... »

    Le genre de réflexions que Lylian avait plutôt pour habitude de garder pour elle. Révêler ses sentiments était preuve de faiblesse pour elle. Mais s'il devait bien y avoir des circonstances spéciales où c'était obligatoire, ce jour-là en était. Corey avait dévoilé beaucoup de choses pour sa part. Et lui non plus n'était pas de ceux qui faisaient de longs discours enflammés. Mais ce jour-là et ce moment précis étaient spéciaux. Puisqu'après sept ans, ils étaient enfin face à face, et qu'ils pouvaient enfin s'expliquer. Se retrouver. Faire attention de ne plus trop se dévoiler n'était donc pas de circonstance, bien au contraire. Dans leur bulle, personne ne pourrait savoir ce qu'ils s'étaient dit. Et Lylian pourrait à nouveau arborer ce sourire et cette facade solide. Sauf que cette fois, ce serait comme ses six premières années d'études : elle n'aurait pas peur. Et il y aurait un brin de joie, quelque part derrière ce sourire qui creuserait ses fossettes.

    Alors c'est elle qui, calmement et avec douceur, posa ses lèvers sur celles de Corey. Comme sept ans auparavant.
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MessageSujet: Re: You are the moonlight of my life every night. {Corey}   You are the moonlight of my life every night. {Corey} EmptyLun 28 Sep - 16:34

    Alors voila, pour la première fois depuis sept ans, je me retrouve devant elle, avec la peur au ventre. Elle me ronge littéralement cette peur. Juste par ce que je ne sais pas à quoi m’attendre. Est-ce qu’elle va rester là ? Me dire qu’elle m’aime toujours autant ? Qu’elle et moi, c’était réellement pour la vie ? Et que finalement, ces sept années qui viennent de passer n’étaient juste que la signification de la plus grosse erreur de ma vie ? Partir alors que je l’aimais encore … C’était idiot. J’étais idiot. Le pire de tous, et je l’avais laissé. Un con, tout simplement. Et là ? Devant elle ? Je suis toujours ce con, à attendre. Attendre qu’elle me dise que je n’ai pas tout perdu il y a sept ans. Qu’elle me dise que ma vie à toujours un sens.

    « Sept ans, au rythme d'une moyenne de trois cent soixante cinq jours par an, ça fait long, et pourtant j'ai pensé à toi tous ces jours là... »

    Merci. C’est ce qui me vient en premier à l’esprit. Merci. Merci d’être toujours là, mon ange. Par ce que j’ai tellement besoin de toi. Et là ? Tu me donnes ce que je désire depuis tellement longtemps, l’amour et la vie. Toi et moi. Je t’aime, réellement, mon cœur ne vit que grâce au sien. Là est toute la vérité.

    Et puis tout s’enchaine, tout prend vie. Ce ne sont plus de simple retrouvailles amicale, et encore moins une dispute pleine de rancune. Ce sont deux cœurs qui battent à l’unisson au moment où ses lèvres approchent les miennes. Pour peu, je réagirais presque comme un gamin de quinze ans. Comme avant, en somme. Comme à chaque fois qu’elle s’approchait de moi, j’en perdais mon souffle à l’époque. Et aujourd’hui ? Mon souffle n’existe même plus je crois.

    Le contact devient réel, enfin, ses lèvres touchent les miennes, et ma bouche danse avec la sienne. Je ne pourrais pas réellement ce qu’ils nous arrivent, à elle comme à moi. Et pourtant, ma main libre effleure lentement sa joue, et mon mouvement se continue si bien que ma main glisse à présent dans ses cheveux.

    Emporter dans une fougue que je ne me connaissais plus, je plaque son corps contre mon bureau, et je crois même entendre le bruit de quelques objets tombant sur le sol. Ma fougue serait donc un semblant de folie ? Une folie amoureuse alors, ça oui, je veux bien le croire.

    Je stoppe notre baiser avant de devenir réellement dingue de l’avoir aussi proche de moi. Fermant les yeux, je respire lentement sans savoir à quoi penser. Il signifie quoi ce baiser ? C’est maintenant qu’il faut que je demande ? Ou alors, je lui dis Je t’aime, c’est à présent que je lui dis ces deux mots ?

    - Lylian, je … Je te promets de ne plus jamais te laisser.

    Finalement c’est ça que j’ai décidé de dire. Que jamais plus et pour rien au monde je la laisserais. Je veux d’elle comme je ne l’ai jamais voulu. J’ai besoin d’elle comme jamais. Non, non, une chose est sure c’est que je ne suis plus un gamin voulant vivre l’aventure. A présent je suis adulte, et je veux passer ma vie entière a ses côtés. J’ai besoin de Lylian, elle est la seule que j’ai jamais aimé.
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