Cracbadaboum; Une malédiction, des sorciers. Oserez-vous ?
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 Il était une fin.

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Alphaïce Russelow
Alphaïce Russelow



▌Clan : Plus de libertés, moins de contraintes.
▌Âge : 18 ans
▌Année : 8e année
▌Maison : Gryffondor
▌Sang : Pur

Il était une fin. Vide
MessageSujet: Il était une fin.   Il était une fin. EmptyLun 6 Sep - 15:51

« ... et lui prouver qu'elle à eu tord, hum la surprendre en somme. Et tout ça avec le même sourire que d'habitude. »
« Charmant. Elle n'y est pas allé de main morte hein. »
« Humpf. »

Pose terminée, la moindre des choses était de partager avec lui ce qu'elle m'avait dit. Après tout, ça faisait bien trois bonnes heures que l'on feuilletaient ces maudits grimoires tous les deux. Il m'apportait son aide sans que je n'ai eu à trop insisté, mais c'était un grand soulagement de voir Turner à mes côtés. Ou plutôt de le savoir à mes côtés, car il était maintenant totalement masqué à ma vue par une pile de livre tellement vieux que l'on pourrait disserter une bonne dizaine d'heure sur le pourquoi du comment on a fait pour les garder en seul morceau. Mais c'était bien trop ennuyeux et j'avais pas assez de temps devant moi pour surprendre Muse et analyser le haut degré de résistance des livres de la réserve. Puis de toute façon, nous étions aussi tous les deux séparés par une cloison, celle des cabines de toilettes dans lesquelles nous nous trouvions. Pas assez grande pour y faire tenir deux personnes, donc on en avait envahit deux qui étaient situées l'une à côté de l'autre. Les toilettes un endroit parfait pour réfléchir au calme.
« Je crois que le mieux serait encore de combiner un enchantement de... »
Dam' fut coupé dans sa phrase par des coups sourd porté à la porte de sa cabine. Oui, idéal quand personne n'a besoin d'accéder et de ce servir des toilettes, ce qui dans une école comme Poudlard n'arrivait jamais.
« Va voir au deuxième étage, tu vois pas que tu nous dérange là? »
Il y eu un petit gémissement suppliant, qui resta sans effet. Sans suivit donc une pluie d'injure, de menace et de nom d'oiseau inapproprié dans une école. Vinrent les bruits de pas hâtifs, puis de nouveau la voix du Gryffondor une fois sûr que nous pouvions de nouveau réfléchir en paix.
« Donc un enchantement de mouvement et une métamorphose en deux étapes. Le journal doit se décomposer et se recomposer au terme du mouvement. Ça c'est faisable. »
Je le savais ça, c'était la suite qui m'intéressait.
« Ensuite, la forme une fois la décomposition effectuée. Tu appliques deux métamorphoses différentes... L'une se déclenchant immédiatement après la décomposition du manuel. Une métamorphose qui dépend d'une autre. Faisable. Mais pas maintenant, maîtriser une manipulation comme celle-là ça s'appelle une prouesse. »
Alors qu'il avançait dans ses explications, j'agitais ma baguette au dessus du petit journal brun qui traînait au sol, devant mes yeux crispés par l'incapacité d'obtenir ce résultat que je voulais voir se dessiner.
« Faisable ou pas faisable? »
Le ton de ma voix était un peu plus dur qu'à l'accoutumée. Mais il me comprendrait, j'étais dans un sale bordel moi, pourquoi fallait-il que je lui prouve qu'elle avait tord? Sincèrement, ce n'est pas celui qui fait l'erreur normalement qui a la charge de se prouver qu'il avait bon? Non, encore une fois c'était sur moi que ça tombait. Et c'était chiant putain.
« Alors?! »
« Deux petites secondes, souffla-t-il d'un calme murmure accompagné de bruissements de feuilles caractéristiques de page que l'on tourne précipitamment, faisable! On va contourner le problème de l'activation de la première métamorphose. On va délimiter un délais, une durée à la transformation. Dès qu'elle l'aura touchée, le compte à rebours commencera et c'est de cette façon que l'autre métamorphose s'enclenchera. »

« Elle ne dépendrait plus de la première, mais... » du contact entre Muse et le bouquin. J'imposais deux nouveaux mouvements à mon instrument de bois, puis un nouveau pour annuler les enchantements. Je recommençais, précisant mes gestes et à ma grande surprise je vis les pages du livre se détacher en un même mouvement, se libérant de l'emprise de la reliure. Puis je vis ces dernières se mettre à flotter à quelques centimètres du sol, puis fondre en direction de la porte de la cabine. Parfait premières étapes réussies.
« Finite », soufflais-je en pointant ma baguette sur le bouquin décortiqué se trouvant sous mes yeux. Les pages volantes se soudèrent de nouveau à la reliure pour redonner au livre sa forme initiale.
« J'imagine que tu l'as vu se disloquer et tenter une fuite hors de tes toilettes? »
Il assimilait mon absence de réponse à une affirmation, ce qui était le bon raisonnement d'ailleurs, mais me concernant j'étais déjà passé à l'étape suivante à savoir la métamorphose des pages et de la couverture marron. Nouvelle complication, c'était la manœuvre à ne pas rater, car c'était cette dernière qui pourrait donner l'illusion d'une belle magie. C'était ce détail qui à la fin ferait la différence, un beau détail.
Un nouveau livre fit irruption dans mon espace de travail par l'ouverture en dessous de la cloison. J'y jetais un regard que je voulu bref, mais la lecture du titre eu presque le don de me saper tout moral. « Métamorphose appliquée pour débutant, pour ne pas dire pathétique sorcier, en transformation d'objet du quotidien en créature magique ou entité s'approchant des créatures magique ou tout objet s'apparentant ou voulant s'apparenter à une créature magique, vivante, morte ou entre les deux dans un état stable ou non ou relativement stable. »
J'avoue, sur le coup je me demandais ce que faisait un tel bouquin dans la réserve. Et encore plus pour quelle foutu raison Dam' me l'envoyait-il. Me faire décompresser? Me faire esquisser un bref sourire? Un sombre idiot.
« Chapitre 6, 13 et la fin du dernier chapitre, » lâcha-t-il comme pour enlever tout doute d'une quelconque tentative de déstabilisation en moment crucial. Je l'ouvrais donc aux pages indiquées, et en effet j'y trouvais mon bonheur.

J'entendis du bruit dans la cabine de l'ami Turner, il tentait tant bien que mal de ce redresser dans l'espace exigüe dans lequel il avait élu domicile. Il y arriva, poussa un faible juron en réponse au bruit sourd de ce que j'imaginais être son coude qui heurtait la cloison, puis sortit des ses toilettes. Un nouveau mouvement de baguette de ma part, un nouveau sort appliqué donc, auquel je ne trouvais rien à redire, je le laissais donc agir sur le bouquin. Lui poussait la porte de ma cabine alors que je me replongeais totalement dans ce livre que le bon sens me disait pourtant d'ignorer une fois le titre gravé en tête.
« J'ai entraînement, t'as encore besoin de moi? »
Je relevais les yeux vers lui, incrédule. Entraînement. Entraînement. Quidditch? Oui, Quidditch. Je haussais les épaules pour toutes réponses. Il m'avait accordé bien assez de son temps, puis de toute façon la suite était une chose que je ne pouvais faire que seul. Pas qu'il était dérangeant dans l'optique de mes démarches, plus parce qu'il n'aurait eu d'autre choix que de me voir en parfait illuminé si je venais à lui exposer la suite de mon plan. Donc autant qu'il s'en aille, pour ce qui était des manipulations à venir j'étais beaucoup plus au courant que lui. Beaucoup plus apte. Et ce même si lui savait jouer avec ses souvenirs, si il savait les manipuler, cette affaire ne concernait plus que moi.
Replongeant rapidement dans le grimoire ouvert sur mes genoux, je repris mon semblant de lecture. Mon regard, statique, passait et repassait sur le même mot. Je le sentais m'observer sans ciller, je sentais ce conseil qu'il voulait me lancer lui brûler la langue. Mais ce n'était pas pour cela que je daignais porter de nouveau mon attention sur sa charmante personne, bien au contraire, je me terrais un peu plus encore dans ces paragraphes entièrement dédié à ma cause du jour. Bien que je me savais incapable de l'ignorer éternellement, lui.
« Je pense que tu vas trop loin Alpha. »
C'était dire bien peu de chose, de façon si peu claire. J'attendis la suite quelques instants, espérant de tout cœur ne pas avoir à affronter directement son regard. Un échange de la sorte en plus de susciter l'ennui, me sortirais de ma réflexion; voilà qui me ferait perdre de bien précieuses secondes. De bien trop précieuses secondes.
Mais rien ne s'ensuivit, un bref soupir, et je levais mon visage dans sa direction. Nos yeux se croisèrent et l'espace de quelques instant il retint son souffle, je compris qu'il cherchait ses mots. Les mots qui m'atteindraient, les mots idéaux.
« Ecoute, je ne sais pas ce que tu comptes mettre au point mais abandonne ton idée. »
C'était cela oui, maintenant que je touchais au but. Maintenant que mon esprit avait assimilé les diverses théories dont j'avais besoin pour la mise en place de mon plan. Maintenant, abandonné.
« Un simple geste vaut parfois plus que les plus belles prouesses magiques. Crois-moi, tu en fais trop. »

Je refermais l'antiquité que je tenais dans mes mains dans un claquement sourd. Coupant ainsi court à ses tirades insipides auxquelles je n'était pas en mesure de comprendre quoi que se soit. Ou qui que ce soit d'ailleurs. Même lui, tout meilleur ami qu'il soit, malgré la pertinence de ses conseils en général. En général oui, car il fallait bien reconnaître qu'en ce qu'il était de ce domaine bien particulier qu'étaient les « sentiments amoureux », lui avait démontré une certaine maladresse. Comment l'écouter lui alors qu'il n'avait pas su contenter et surtout gardé l'élue de son coeur.
« T'es mal placé pour me donner des conseils, dégage rejoindre ton balais tu veux. Lui tu n'as pas besoin de le charmer pour le monter. » Le ton était sans appel, sans équivoque aucune. Désagréable, odieux, certainement. Avec le recul je regretterais sans doute cette phrase. Mais il ne m'en tiendrais pas rigueur. Il savait qu'il me dérangerait avant d'ouvrir la bouche, d'où son hésitation. Et je confirme, il était bel et bien de trop. Il cilla enfin, hochant brièvement la tête il recula d'un pas, heurtant du pied un livre qui traînait là. Réouvrant mon bouquin, je lui fit remarquer d'une voix aimable qu'il ferait bien de ranger un peu le désordre, qu'il n'avait qu'à me laisser le livre que j'avais en main, les autres m'étant inutile désormais. Il commença à se plaindre, à pester légèrement. Je cru même le sentir taper du pied au moment il déclarait solennellement qu'il se doutait de ce genre de demande depuis leur passage à la réserve, et que cette fois, il ne se ferait pas avoir.
« Allons, mon bonheur ne te préoccupe-t-il pas? »
Dieu qu'il me tapait sur les nerfs par moment. C'est chiant.

* * *

Accroupis au milieu du couloir, il observait se livre dont il venait de feuilleter quelques pages. Le seul bouquin ouvert à jonché le sol d'ailleurs. Ouvert dans sa chute. Cela aurait-été un véritable exploit que de guider les piles de livre à bon port sans incident. Un exploit néanmoins loin d'égaler celui qui souhaitait réaliser son ami, par amour soit disant. « Théorème sur les modifications mémorielles », il y voyait plus clair sur ses intentions maintenant. Reproduire le livre à souvenir de la douce Serdaigle. C'était à ça que devait le mener ses manipulations magiques. Le reproduire à l'identique, ou en y incorporant des brides de souvenirs personnels, ça aussi c'était faisable. Le jeune homme tourna une nouvelle page, puis une seconde. Oubliant complètement sa position précaire, tout comme le fait que dans quelques instants des élèves sortiraient des salles de cours l'entourant et qu'ils finiraient par le piétiner sans même sans apercevoir. Oubliant même le Quidditch, c'est dire. La seule chose qui apparaissait clairement à son esprit était que son ami avait cette part de folie naissante que l'on attribue au génie. Cette prescience, cette capacité à sentir, comprendre la chose alors qu'elle n'est qu'au stade d'idée. Mais tout génie qu'il était, réaliser pareil miracle lui était impossible pour le moment. Peut-être même n'aurait-il jamais les pouvoirs et les connaissances nécessaires pour atteindre un tel objectif. Mais quand même, qu'il était bon de voir le dernier des Russelow ce démener contre la montre, contre la réalité. Le gryffon n'avait toujours pas changé d'opinion, tenons le pour dit, c'était trop recherché, trop loin de ses attentes à elle. Mais qu'il était agréable de le voir ainsi motivé, mettant enfin son brillant cerveau à profit. Serait-elle capable de le comprendre?

Sortant une plume de son sac, accompagnée d'un bout de parchemin froissé par endroit, il écrivit de sa fine écriture une simple succession de mot. « Ne le juge pas trop durement. Je ne l'ai jamais vu se donner autant de mal pour quoi que ce soit. » Une fois fait, il plia le parchemin en deux, puis une nouvelle fois avant d'y asséner un petit coup de baguette. Le papier prit la forme d'un d'oiseau de petit taille et se mit à tourner autour de son visage, battant gracieusement des ailes.
« Va trouver Muse. » Souffla-t-il doucement à l'origami volant. Puis, d'un œil distrait, il le regarda partir avec un vague malaise naissant en lui. Pourquoi fallait-il qu'il pense à Synthia maintenant? Venait-il de comprendre qu'il avait toujours fait les choses de travers avec elle? Ou était-ce simplement le fruit du hasard qu'il se sente vide de tout à ce moment précis?

* * *

Éreinté, vidé de tout. La journée avait passée trop vite, avec à terme un dénouement qui, reconnaissons-le, m'inquiétais au plus haut point. Le soleil était maintenant bas dans le ciel, et moi je me cachais, attendant d'apercevoir une nuée de papillons colorés. Caché derrière un arbre, observant minutieusement la moindre apparition. Je n'avais pas réussi. J'avais lamentablement échoué, incapable de mener à bien des expérimentations qui à bien devaient me mener au bonheur tant désiré. Je suis la preuve même que l'homme, si brillant soit-il, ne peut réaliser de miracle lorsqu'il se trouve au pied du mur. Pourtant j'avais tout tenté, chasser Turner de peur de son regard alors qu'il m'était d'une aide si précieuse. J'aurais fuis le monde et la réalité des choses. Tout ça pour échouer. Ma concentration avait faillit, plus encore que mon génie à vrai dire, car j'avais été incapable de me concentrer à mesure que l'échéance se rapprochait. Au contraire, j'en était même venu à voir ces réprimandes de Dam' face à la grandeur de mes plans d'un autre oeil. Dans le fond, je ne pouvais m'y abandonner totalement, cela aurait signifier un second échec à l'intérieur même du premier. Et à ce moment là, elle ne me reviendrait sans doute pas. Alors pourquoi avais-je envie de rire, tout en pleurant? Ou de pleurer de rire peut-être? Je ne voulais, ni ne pouvais le savoir. Car je la voyais.
Belle, gracieuse, lumineuse, comme à son habitude en fait. Même si je ne la sentait pas dans les même dispositions qu'avant. Mon plan se déroulait bien jusque-là. Je me décidais à aller à sa rencontre alors qu'elle arrivait à l'endroit prévu. Je ne voyais pas le livre se recomposer, je le sentais aux effluves magiques qui parcouraient ma peau à chaque pas en ma direction. Par contre, je la vit ouvrir le bouquin à la couverture marron. Je la vit en feuilleter les pages, sans apercevoir son visage cependant. D'ailleurs, j'avais peur d'y lire la même déception que celle qui changeait ma voix lorsque je pris la parole.

« Je suis désolé, je n'ai pas réussi. Dur de saisir le but de ma manœuvre sans pourvoir en observer le résultat final n'est-ce pas? » Déçu, mais toujours las, comme à mon habitude. A la différence près que cette fois je ne sentis rien de moins qu'une larme poindre au coin de mon œil gauche, puis venir se perdre le long de ma bouche jusqu'à pour voir en ressentir le goût légèrement salé à l'embrasure de mes lèvres. « Je voulais te bluffer. Réaliser une magie comparable à la tienne, et te montrer se par quoi je suis passé. Quelles étaient les situations marquantes pour moi, et qui avaient découlées de tes choix. » Elle me faisait face maintenant, et elle me dévisageait comme elle seule savait le faire. De son doux regard noisette, malicieux aussi. Et moi, à mesure que je parlais, j'y voyais plus clair. « Mais des mots ne peuvent exprimer ce que je désirais. » Je commençais à comprendre quinze d'espoir vain à la désirer, « surtout pas les miens » qui sont si rares et si malhabiles. Je comprenais, du moins je pensais comprendre. Il me faudrait sans doute encore du temps avant de saisir l'ampleur de la situation. Beaucoup de temps, parlant d'années, de décennies même. Mais je comprenais. Peut-être pas mon geste en fait, mais le reste je comprenais. Plutôt j'étais sur la voie. Je crois.
Comme elle dans ses grandes heures, je lui sautait dans les bras. Comme elle dans ses meilleurs jours, je la renversait et c'est l'un sur l'autre que nous tombions au sol. Comme elle dans ce si doux souvenir qui me hantais inlassablement, je vins à déposer délicatement mes lèvres sur les siennes. Comme les autres dans leur quotidien, je ne calculais pas ce geste qui m'avais tant manqué. Et contrairement à mon habitude, je ne pu plus penser à quoi que ce soit lorsque mes lèvres abandonnèrent les siennes et que nos regards vinrent à se rejoindre. Ou plutôt, uniquement à elle. Comme à mon habitude en fait.

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Muse A. Steadworthy
Muse A. Steadworthy
    « The prodigal daughter » muse



▌Citation :

«Notre vie est un livre qui s'écrit tout seul. Nous sommes des personnages de roman qui ne comprennent pas toujours bien ce que veut l'auteur.»

▌Clan : Plus de libertés, moins de contraintes.
▌Âge : 18 ans (25 avr.)
▌Année : 9ème année.
▌Maison : Serdaigle.
▌Sang : Mélé
▌Humeur : Les 7 nains tu connais ? Imagine le mélange entre prof et joyeux, ça t'aideras.
▌Responsabilité : Cela fait 3 ans qu'elle refuse le poste de préfète.
▌Poste au Quidditch : A choisi d'être remplaçante.

▌Crédit(s) : (c) fae

AND MORE...
▌Relations:

Il était une fin. Vide
MessageSujet: Re: Il était une fin.   Il était une fin. EmptyDim 12 Sep - 20:43

Il était une fin. 2817y4m

Pas de surprise. Long. Mais je ne suis pas en mesure de faire avancer les choses.


Longues étaient les deux heures de cours dans la salle de classe la plus froide de l‘école. Bien longues. Elle qui avait pourtant dans l’habitude de se passionner pour l’art subtil, précis et fantasque des potions. Voilà maintenant qu’elle remettait tout en question. Et à en juger par les œillades plus insistantes qu’à l’accoutumé que lui lançait de biais le professeur, nul doute que son état proche de l’ennui était palpable. Si bien qu’elle avait noté à peine la moitié des ingrédients qu’il fallait réunir à la suite de sa fiche de préparation. Certes, elle n’en avait pas besoin, d’une certaine manière. Mais cela ne lui ressemblait pas du tout, et pour tout dire, ses pensées étaient complètement ailleurs. Malheureusement, pour son corps, elle devait au moins faire acte de présence. Muse Steadworthy ne pouvait définitivement pas manquer un cours, de n’importe quel ordre qu’il soit. Même si elle se moquait complètement de devoir réaliser sa préparation Poussoss, aussi intéressante était-elle, surtout si l‘on prenait en compte les heures supplémentaires qu‘elle prenait avec celui qui venait de passer devant son pupitre, des mots lointains et obscurs plein la bouche. C’était révoltant. Un tel manque de concentration, elle s’en voulait énormément. Elle avait joué au moins une bonne centaine de fois avec la même mèche de cheveux, elle avait caressé sa plume d’écriture une cinquantaine d’autres fois, et lorsqu’elle ne touchait pas un objet susceptible de rouler, de tomber, de prouver son manque d’inattention, elle essaya de retenir tous les soupirs d’agacements qui étaient au fond de sa gorge lorsque son regard se posait sur la place éternellement vide dans son dos que devrait occuper son ami. Ami, parce qu’à la minute actuelle, elle n’était pas tout à fait capable de le qualifier d’une autre manière. Des minutes plutôt, elle aurait pu vous sortir son sempiternel refrain. C’est mon confident, mon ami d’enfance, mon ami irremplaçable, génial et agaçant. C’est celui qui doit me connaitre le mieux, celui avec qui j’ai passé le plus d’heures d’inactivité, celui dont j’aime juste la présence silencieuse à mes côtés. Il est aussi celui, que j’aime remettre sur le chemin de la connaissance, celui qui me met hors-de-moi lorsqu’il s’en prend à mes amis, celui qui me fait rire ensuite lorsque j’arrête de lui faire faussement la tête. Il est Bêta, Gamma, Epsilon et Delta, mais il est surtout Alpha, et c’est mon plus vieil ami, j’ai juste besoin de lui, pas trop loin moi. L’amitié. La belle, la pure, la véritable. On se pardonne parce que l’on s’aime bien. Le binôme de la demoiselle, se leva, le temps de la pratique était venu. Lui faudrait-il alors changer de position comme il lui fallait changer sa vision de sa relation avec le fils Russelow ? Et si c’était, on se pardonne parce que l’on s’aime ? Se redressant à son tour, l’azur et ocre s’en alla chercher les plantes médicinales dont ils auraient besoin. Lui prouver qu’elle avait eu tord. Sérieusement, elle était allée la chercher où cette phrase ? Alors qu’elle revenait vers sa table, elle regrettait amèrement d’avoir pu dire ce genre de choses. De manière générale, Muse était sûre d’elle, elle se faisait confiance, mais là, mince. Pourquoi avoir dit ça ? La fin de la journée ? Elle arriverait bien plus tard que la fin de ce cours. Elle posa alors ses ingrédients à côté du chaudron, lança une brève phrase à son compagnon du jour où elle lui expliquait qu’elle le laissait faire, elle le guiderait.

Elle fut la troisième à sortir de la salle de cours. La troisième, si bien que si l’on se demandait quelle mouche avait bien pu la piquer ce serait tout à leur honneur. A peine fut-elle seule dans le dédale des couloirs des sous-sols qu’elle vit apparaître devant ses yeux un étrange papier enchanté, lui arrachant une faible exclamation de surprise. Dépliant l’origami, son étonnement fut double lorsqu’elle reconnut l’écriture de Damian. Là elle ne comprenait plus grand-chose. Ne pas juger Alpha ? Oui parce que c’était d’Alpha dont il s’agissait non ? Etant donné qu’elle ne pensait qu’à lui depuis qu’elle lui avait demandé de manière dissimulée de la prendre cours, il n’avait pas quitté l’esprit de la jeune fille, on s’en sera rendu compte. Alors il avait pris sa demande au sérieux ? Il fallait dire que lorsqu’elle avait laissé dans le parc plus tôt, elle était partie comme une voleuse et sans prendre la peine de se retourner. Puis reprenant maladroitement sa marche, l’esprit toujours loin de cette clarté dont elle voulait se faire une seconde peau, ce fut d’autres objets non identifiés qui vinrent à sa rencontre. Sur le coup, elle en sourit. C’était tellement inattendu et foufou que cela plaisait bien. Alors elle avança sur les traces des papilionacés, sans crainte ni pudeur. Pour le moment, elle pensait toujours avoir à faire à Turner, à cause du peu de temps laissé entre les deux apparitions. Cela dit, là encore, elle n’était pas tout à fait sûre d’assimiler le pourquoi de la chose. Lorsqu’elle traversa le hall du château pour passer les grandes portes la menant aux parcs, une impression étrange s’empara d’elle. Le temps était plus sombre que tout à l’heure, les ombres des arbres s’étaient allongées tandis qu’elle posait ses pieds sur les graviers. Les battements de son cœur avaient commencé à s’accélérer. Elle ne pensait plus au fait qu’elle devrait travailler le double qu’habituellement pour rattraper son heure passée à papillonner. Non, elle pensait que finalement, la fin de la journée, ne devait plus être très loin, et que ce n’était pas peut-être pas Damian qui s’était inventé guide. Ses yeux étaient avides de lui prouver qu’elle avait raison. En fait, elle avait même envie de revenir sur tout ce qu’elle lui avait dit. C’était sur le coup de la précipitation, il ne fallait qu’il s’en fasse pour cela. Ils allaient trouver un moyen de tout mettre à plat. C’est alors qu’elle s’arrêta car un livre s’était matérialisé devant elle avec comme matériau les origamis de papiers qui l’avaient mené jusqu’ici. Certes c’était bien exécuté, mais cela avait le don d’accentuer toujours un peu plus sa perplexité puisqu‘elle ne voyait très bien où cela la menait. Prenant l’ouvrage, avec délicatesse, elle l’ouvrit pour n’en trouver que des pages blanches. Là, à cette seconde, elle était dans le flou le plus complet, le plus total. Elle était perdue, larguée, probablement sur une autre planète, et si message subliminal il y avait elle ne le voyait pas. Pourtant, elle était capable d’en faire pas mal des déductions à propos d’Alphaïce. Mais là, c’était complètement impossible, la logique de son ami sorcier lui échappait totalement, ce qui l’embêtait grandement. Sentiment qui se fit plus persistant, lorsqu’elle releva la tête, le voyant sortir d’elle ne savait pas tellement où, n’y ayant pas prêté une attention particulière. Cette venue la rendit coite. Mais… Mais c’étaient des larmes qui perlaient aux coins de ses yeux sombres, des sanglots dans sa voix ? Parce qu’il était désolée ? Parce qu’il n’avait pas réussit son enchantement ? Parce qu’elle devait être déçue ? Parce que le résultat n’était pas celui qu’il attendait. C’est là qu’elle se rendit entièrement compte de l’ampleur de la situation. La surprendre, lui avait tenu à cœur. Il l’avait prit aux mots. N’avait pas réussit. Mais finalement s’y était-elle attendue ? Pas du tout. Ce n’est pas qu’elle ne croyaient en ses talents, c’est juste qu’à la base, elle ne pensait qu’il se lancerait dans pareille aventure. Et maintenant qu’elle voyait qu’il avait voulu essayer, se furent ses propres iris noisettes qui commencèrent à s’humidifier.
Le livre. Elle commençait à comprendre. Il avait voulu faire une imitation du sien. Mais le passage de livre normal, à livre exceptionnel ne pouvait pas se faire aisément. Elle avait déjà cherché la manière de le faire, c’était très compliqué, si bien qu’elle n’avait pas essayé. Il est extrêmement compliqué de vouloir se rattacher à un objet, quitte à le rendre pratiquement vivant. Un sourire naissant sur la bouche, elle pinça ses lèvres. C’était comme dans les romans romantiques qui finissent par vous donner envie de refermer le bouquin, parce que trop différent de la réalité. Comme si on voulait vous faire croire que l’amour peut vous tomber dessus de manière inattendue. Que des conneries toutes ces histoires. C’est juste à bon à vous faire pleurer quand vous faîtes preuve de trop de sensiblerie et à vous nourrir de rêves tous aussi saugrenus les uns que les autres. Pourtant, les belles histoires peuvent exister. Elles ne sont pas forcément aussi limpides que celles des livres, mais si pouviez avoir le même recul qui est le vôtre lorsque vous devenez lecteur, vous vous rendrez compte que finalement, ces fichus bouquins, et bien ils ne sont pas trop loin de la vérité. Ainsi, deux amis d’enfance, peuvent-ils vraiment s’éveiller à la grande sœur de l’amitié ? Ou bien cela fait-il réellement partie du mythe romanesque. Qui sait, seul l’avenir nous le dira.

Prête à prendre la parole à son tour, il fallait dire qu’Alpha venait de prononcer les phrases les plus longues de son existence, avec un sérieux déconcertant, elle fut coupée dans son élan. Nouveau fait non calculable, une poussé d’affection aussi soudaine venant de la part de l’homme le plus inactif que la Terre n’est jamais portée. Beta venait littéralement de se jeter dans ses bras. C’était bien la première fois, si bien qu’elle en tomba pour de bon au sol. Ca faisait mal. Un peu quand même. Au moins autant que les fois où elle avait du se lancer dans les bras de celui qui venait de la faire tomber lorsqu’il faisait VOLONTAIREMENT un pas sur le côté pour l’éviter… Marrant après coup, beaucoup moins quand vous rencontrez le parterre la tête la première. Mais soit. Elle n’avait certainement pas de temps à perdre dans de tels souvenirs, disons qu’il y avait bien mieux à perdre, comme une part de son assurance par exemple. Car de l’assurance, elle n’en eu plus beaucoup lorsque qu’Alpha l’embrassa pour ensuite la laisser plonger ses yeux dans les siens. Elle demeura silencieuse. Il y avait de quoi. Et pour être tout à fait honnête si elle s’était juste contentée de ressasser uniquement les paroles qu’elle avait prononcé c’était justement pour ne pas faire état, des possibles choses que pourraient faire Alpha s’il en venait à prendre pour pesant d’or ses propos. Puisque, si elle s’était mise à dresser pareille liste, elle aurait sans nul doute rebroussé chemin pour s’enfermer en haut de sa tour, et n’en sortir que pour manger et aller en cours.

Alors elle était complètement immobile, cela dit, vu sa position, elle n’était pas très libre de ses mouvements. Distraitement, elle se plut même à apprécier le rapprochement, pensée furtive qui laissa des traces sur les joues désormais écarlates. Mauvais. Mauvais. Mauvais. « Je… waouh. Excuse moi, c’est inapproprié. », conclu-t-elle en se pinçant encore les lèvres. Elle avait parlé d’une très petite voix, sans pour autant se laisser à aller à ce brin folie que son exclamation aurait du le permettre. Elle n’osait pas. Ses noisettes dans les troublantes eaux de son ami, elle n’osait définitivement pas. « Dis… Tu crois que je peux me relever ? ». Ponctuant sa phrase qu’elle qualifiait, encore une fois, d’une idiotie qu’elle ne se connaissait guère, elle leva les yeux aux cieux. Pas tellement dans son assiette notre Muse. Elle avait encore du mal à réaliser, le chamboulement intense qui était en train se produire dans l’ensemble de son organisme. Cette chaleur. Ces palpitations. Ce goût sur ses lèvres.
Et si c’était on se pardonne parce que l’on s’aime ?
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Alphaïce Russelow
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MessageSujet: Re: Il était une fin.   Il était une fin. EmptyJeu 16 Déc - 19:17

Certes, je ne m'étais pas attendu à des effusions de joies, de bonheur, de plaisir; à ces larmes non plus, de joie ou de peine, de déception aussi peut-être. Pas même à quoi que ce soit d'autre. Ni à des vagues successives de remarques pertinentes, et moqueuses, sur le temps qu'il m'avait fallu pour me jeter à l'eau. Entre autre. Certes, je n'avais pas une seule seconde imaginé que tout puisse couler de source, que mes gestes soient appréciés à leur juste valeur dans l'immédiat de leurs apparition. Certes je ne comprenais, n'ai jamais compris, et ne comprendrais sans doute jamais rien à ce que les simples bougres m'entourant qualifiaient de sentiment. J'espérais comprendre. Mais je ne devais pas être fait pour ça. La preuve je ne voyais que mes échecs, et comment les éviter. Mes victoires, et comment les obtenir. Elle, n'était ni gain ni récompense, ce qui rendait la chose infiniment plus corsée. Mais j'avais échoué. Incapable de suivre un procédé logique simple, par sa faute. Incapable de suivre un conseil logique et simple, toujours par sa faute. Soit j'étais un génie raté, soit un raté de génie. Mais c'était de sa faute. A elle, à nous. Parce que pour elle, je me devais autre chose. Je me devais la torture morale, psychologique. Le « surprend-moi » avait néanmoins disparu de mon esprit, il avait fuit, comme cette quantité extraordinaire de théorème, de variante de théorème, de tout ce qui s'en suit. C'était déjà un bon point, positif. Pour le reste il en était tout autre. Je ne savais pas qu'une révélation des plus importantes pouvait se manifester de par un simple « wahou », je ne savais pas non plus qu'après tant d'effort, de tentative, de contrariétés déployer puis rencontrer, il me faudrait me relever si vite. Ou du moins basculer sur le sol. Sur le côté. A côté d'elle. Elle me demandait si elle pouvait se relever, quand même; il était autre chose à laquelle je ne m'étais pas attendu: qu'elle me donne une réponse si rapide.
Je basculais donc, de sorte à la laisser libre de ses mouvements puisqu'elle le désirait tant. Avais-je naïvement espéré qu'elle ne me tiendrait pas rigueur de mes échecs? J'imagine; le discours de Turner n'étant sans doute pas innocent quand à la formulation inconsciente de ce souhait. Je déteste les échecs, ils ne font en rien avancer, et ceux qui clament haut et fort le contraire ne sont que des idiots, lâches de surcroît. Les échecs, ça casse, brise. Des rêves, des hommes et des histoires. Ça tue dans l'œuf nos envies et nos amours. Créé la déception et la frustration. Échouer c'est chiant. Mais pour le coup ça eu au moins le don de sécher les larmes qui perlaient puis coulaient au coin des mes yeux. Elle ne retiendrait que mes échecs. Mes habituels échecs. En soit, ce n'était pas surprenant. Mais au moins j'eus le mérite de tenter quelque chose au lieu d'attendre son retour. Oisif, somnolent. Le dos contre l'herbe verdoyante, les yeux mis-clos tournés vers le ciel. Comme à ce moment précis d'ailleurs. Elle avait voulu se relever, et avait en soit formulée la plus amère des réponses. Implicitement. Elle ne voulait pas de moi, c'était simple. J'aurais du le comprendre depuis le « surprend-moi », depuis qu'elle avait fait volte-face et qu'elle avait détalé à grandes enjambées pour se terrer entre les quatre murs de l'école. M'abandonnant avec mes doutes, mes craintes. Chose qui se révélaient rare chez moi. Chez elle aussi qui rechignait normalement à m'abandonner. J'aurais du comprendre que c'était peine perdu; que même en ayant raison, toute chose en ce bas monde ne connaît pas qu'une vérité. Bien sûr, elle avait fait, il y a quinze ans de cela, la plus grosse des erreurs imaginables. C'était ma vérité. J'avais raison, comme toujours, mais sans doute elle aussi, comme d'habitude. Seulement, même si elle se refusait à moi, préférant observer mes échecs, pouvait-elle comprendre qu'égoïstement, j'espérais mieux d'elle et moi? Que si le fait de n'avoir su parachever mon œuvre du jour, qui m'avais tant tenu à coeur, m'avais blessé, ce n'était rien à côté de la simple idée d'avoir déçu la jeune Serdaigle. Du moins je crois, c'est ce qu'il me semble le plus correct au vu de mon ressenti actuel, le plus logique. Le dos à même le sol, je ne bougeais plus. Perdais toute concentration. Comme d'habitude, le juste retour des choses.

Je revêtais donc une nouvelle fois ce costume qui me sied tant. Celui du nonchalant, du fainéant; la forme sous laquelle elle me connaissait le mieux en somme. Moi son ami, son brillant ami. Son silencieux et oisif ami. Son ami, rien de plus. Ami. Ami et ami. Toujours ami, à faire ami-amie avec elle. Et pour fignoler mon costume d'habituel ami, je fouillais brièvement ma poche de pantalon, en ressortant un vieux retourneur de temps, usé par les âges. Que nous nous transmettions de génération en génération, de progéniture mâle à progéniture mâle. Un peu comme notre tempérament, totalement comme notre tempérament. Comme notre paresse, notre esprit. Je n'étais pas qu'un Russelow de plus quand elle était là à mes côtés et à mon esprit. Mais elle ne le savait pas, que muse elle était et resterait. A moins qu'elle en ai une idée, tout comme du fait que mon retour à mon habituelle et préférentielle posture n'était pas logique. Elle savait, pour le coup, que je n'abandonnais pas une réflexion, que je ne laissais jamais une explication filée sans en avoir pu goûter la teneur. Surtout pas quand cela me tenais à coeur, c'était tellement rare que je devais connaître le fin mot de la chose, histoire ou problème, quelle qu'elle soit. Parce que ça me tenais à cœur, pour une fois.
Mais tout était pourtant si chaotique; rien ne m'avais jamais semblé si brouillon, désordonné. Même la lente rotation du retourneur d'or blanc sur son axe me semblait chaotique. Mon esprit me trouvait chaotique et moi même je le trouvais désordonné. Un chaos désordonné, ou désordre chaotique. Comme une somme de souvenir qui vous revienne en vrac, incapable de retrouver l'ordre exact de leur déroulement en parfait bougre de génie que j'étais. Mais j'étais envahis, et c'était bien la première fois. Inutile de lui accorder le moindre regard, je la voyais. Comme je savais qu'elle me voyait. Que son regard devait fuir le mien autant qu'elle pouvait avoir envie de le chercher. D'un échec, je pensais avoir compris bien des choses, saisit l'ampleur de quinze longues années à la côtoyer. Je pensais pouvoir dresser d'un trait le portrait type de ce que je n'avais jamais cherché ni connu. Il avait eu raison pour le coup, en parfait meilleur ami, j'allais trop loin et tout était sous mon nez. Plus près encore, dans ma tête. Dans ses souvenirs qui me revenaient à l'instant. J'observais des détails, gestes ou mots, des pensées. Des choses qu'un esprit si affuté que le mien n'aurait pas du laisser passer. Mais le temps était quand à lui passé, et d'un échec à l'autre, je ne savais plus. Je détestais mes échecs, ils ne permettent pas de comprendre. A l'instant je ne comprenais pas, je ne me comprenais même plus. Chaotique, désordonné. Les souvenirs s'évanouirent. En un instant, je ne voyais plus que le ciel. Ne sentais plus que l'odeur de l'herbe si soigneusement entretenu. Et son leger parfum, à elle. Comme une rengaine. Comme dans mes souvenirs, ces effluves de douceurs qui éveillaient doucement mes sens. Je ne sentais plus que sa chaleur, les doux rayons qui semblaient s'échapper d'elle. Un tour à droite, un à gauche, le retourneur stoppait sa course. Retour à la normal, je pensais, en regardant le ciel, coucher dans l'herbe, sans dire ni faire, elle à mes côtés, à laquelle je n'accordais qu'une trop faible attention, rassuré par sa seule présence, plaisante et agréable. Je ne savais pas combien de temps c'était écoulé depuis ma pressante envie, et mon intense conviction qu'il me fallait l'embrasser. Ni même combien de temps depuis qu'elle m'avait mise en échec. Pas non plus ce qu'était devenu le livre. Ou était passé les papillons. Que devenaient nos souvenirs?
« Tout ce que je sais, c'est qu'il n'avait pas raison », mais pas tort non plus. « Moi non plus apparemment » vu que j'avais lamentablement échoué. Plus pour moi même, ces quelques mots lancés en l'air. « Et qu'il va être l'heure pour toi d'aller manger », soufflais-je, pour elle plus que pour moi cette fois, en scrutant d'un regard vague les montants argentés du fin sablier que je serrais faiblement entre mes doigts, conscient qu'en aucun cas il ne m'indiquerait un quelconque horaire. Mais ce serait mieux ainsi, de la congédier. Tout était trop chaotique. Mon esprit le premier. Puis elle et moi autrement qu'en ami dans ce parc. J'étais passablement énervé, déçu aussi. Je ne m'en rendais compte que maintenant. Preuve de mon désordre intérieur, pour ce qui est du chaos émotionnel, je ne connais pas. Mais le désordre intérieur si, il m'empêchait la plupart du temps de saisir l'idée même que cette fille me décevait, me blessait ou même, pire, me mettait en échec. Je ne bougeais pas, ne bougerais pas. Pas avant elle.
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Muse A. Steadworthy
Muse A. Steadworthy
    « The prodigal daughter » muse



▌Citation :

«Notre vie est un livre qui s'écrit tout seul. Nous sommes des personnages de roman qui ne comprennent pas toujours bien ce que veut l'auteur.»

▌Clan : Plus de libertés, moins de contraintes.
▌Âge : 18 ans (25 avr.)
▌Année : 9ème année.
▌Maison : Serdaigle.
▌Sang : Mélé
▌Humeur : Les 7 nains tu connais ? Imagine le mélange entre prof et joyeux, ça t'aideras.
▌Responsabilité : Cela fait 3 ans qu'elle refuse le poste de préfète.
▌Poste au Quidditch : A choisi d'être remplaçante.

▌Crédit(s) : (c) fae

AND MORE...
▌Relations:

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MessageSujet: Re: Il était une fin.   Il était une fin. EmptySam 22 Jan - 18:19

J'ai réinventé ma manière de répondre pour cette fin de sujet. J'arrivais vraiment pas à m'en défaire. Du coup c'est clos pour moi !

« Ce jour-là, tu as eu bien plus de facilité à retrouver tes esprits suite à ta chute que pour le reste, je ne suis même pas sûr que cela soit encore le cas au jour d’aujourd’hui, et inutile de faire la moue pour protester, tu ne peux rien me cacher. Je dois dire que tu devais t’attendre autant à ce type de réaction qu’à ne pas vouloir y croire. Sinon pourquoi n’aurais-tu pas passé l’ensemble de ton cours de potions à faire autre chose que de soupirer et faire tomber tes objets. Pourtant ce n’était pas comme si ce qu’il s’était passé relevait de l’impossible. Ce que moi je ne comprends pas, c’est ta réaction globale face à votre relation. Comment n’as pas vu ce qu’il se profilait. Cela dit, il est vrai qu’il n’est pas forcément compréhensible en vous voyant que vous êtes des amis d’enfance vous connaissant simplement sur le bout des doigts. Peut-être que pour lui aussi la différence n’a pas su de faire dans son esprit. Quoique je veuille bien croire à des sentiments plus forts qui le gouverneraient et dont il ne comprendrait pas tous les tenants. Je ne suis pas sûr qu’il comprenne toutes les réactions de son organisme pour être tout à fait franc avec toi. Au moins tu ne pourras jamais me reprocher de ne pas avoir été honnête avec toi. Mais je crois que mon point de vue concernant Alphaïce ne t’es pas étranger. Ainsi donc, ce jour-là, tu es restée allongée au sol et lui demandant assez naïvement de s’écarter pour que tu puisses te relever. En le regrettant dès les mots sortis de ta bouche. Spontanéité quand tu nous tiens. Et c’est là qu’il a fait la chose qu’il fait, selon mon avis, le mieux : bouder. De l’art je te dis. Et pendant qu’il se mettait de tout son long dans l’herbe, pour changer, tes yeux ce sont posés sur le ciel, quittant son regard troublant à lui. Était-ce forcément mieux comme situation ? Ca c’est la question que tu t’es posée. Avec suivie de très près par : et maintenant qu’est-ce que je dois faire ? Des questions humaines et normales en soit. Alors tu as laissé divaguer ton esprit parmi les nuages. Imitant ton voisin dans ses heures d‘intenses activités, si je puis me permettre. Et toi à quoi tu penses ensuite ? Tu te dis que finalement on est bien installé comme ça. S’il n’y avait pas eu la respiration d’Alphaïce à côté de toi pour te perturber encore un peu plus, tu aurais mis tes mains sous ta main pour t’en faire un coussin précaire et douloureux. Crois-moi vous aviez vraiment l’air fin, tous les deux allongés dans l’herbe. Le silence s’installant entre vous deux. Seul le chant des oiseaux de la fin du jour venait troubler votre « repos ». Atypiques. L’un comme l’autre vous êtes atypiques. Il n’est en rien étonnant de voir que tu es toujours capable de le supporter après autant d’années de bizarreries et que lui aussi fainéant qu’il soit puisse apprécier la compagnie d’une fausse hyperactive telle que toi. Atypique je me répète, et m’éloigne aussi de l’histoire, mais il faut bien que les choses soient dites non ?

Alors j’en reviens au moment où tu regardais avec attention la forme des nuages. A la recherche de rien du tout, sauf peut-être d’une solution pour te sortir de là, parce très franchement tu n’en menais pas large. Lui demander de te surprendre. L’idée t’avais paru plus que saugrenue depuis que tu lui avais lancé le défi, et maintenant que la chose était faite tu te trouvais bien bête. Façon de parler là encore. Et puis c’est là qu’est intervenu le plus cocasse de la situation. Voilà que Monsieur se lance dans un discours pour le moins sans début ni fin, mais il s’y lance, et avec ardeur. Trois phrases. Si ce n’est pas de l’ardeur venant de sa part, je ne sais pas ce que c’est. Enfin bon, pour toi ce fut une sorte de signal. Le moment de réagir. Le moment de partir. Le moment de bouger. Le moment de parler. Peut importe ce que fut ce moment là, c’était le moment un point c’est tout. Pourtant tu ne fis rien d’excessivement actif durant les secondes qui suivirent. En fait, tu en étais restée à l’ultime remarque de ton compagnon. Celle où il te congédiait sans tact pour rester en tête à tête avec son retourneur de temps usé. Cet objet dont il ne séparait jamais et observait les rouages constamment, sachant pertinemment qu’il ne pourrait plus jamais fonctionner, le temps avait déjà fait son ouvrage. Tu aurais pu avoir un nombre incalculables de réactions. Personnellement, je lui aurais retiré ce fichu retourneur de temps des doigts pour le balancer, si possible, dans le lac. Ou bien alors tu aurais pu suivre autre chose que ta raison, en te relevant pour te pencher sur lui et lui expliquer les choses. Sans même avoir besoin de parler. Ose seulement me faire croire à moi que ce contact entre vos lèvres ne t’avais pas donné envie de recommencer. Rien qu’une toute petite fois. Une réaction que tu aurais pu décliner selon ses gestes à lui. Une manière assez originale de lui rendre la pareille en le surprenant à son tour. Mais non. Définitivement, tu ne l’as pas embrassé à ton tour, et une semaine après je vois que ce n’est toujours pas le cas. Tiens c’est moi, où je sens que tes joues s’empourprent ? La prochaine fois tu feras un petit plus attention à la page de l’histoire que tu veux relire, ou alors tu feras en sorte que tes deux félins arrêtent de se battre sur ton lit et me perturbent t‘obligeant à me refermer.

Donc. C’était le moment. Tu avais choisi que ce serait celui de partir. Après tout, il te l’avait demandé, ou plutôt t’avais fait remarquer l’heure qu’il était. Comme si tu n’étais pas en mesure de t’en rendre compte toute seule. C’est toi qui venait de quitter ton cours de potions pour le rejoindre dans le parc non ? Je n’aime pas l’esprit de ce garçon. Vraiment pas. Alors tu t’es relevée passant à une position assise. Ta tête se tourna vers lui. Irrémédiablement tes yeux aussi. Mais il ne te regardait pas. Tes pupilles noisettes se baissèrent vers le retourneur de temps. Si j’avais été là, j’aurais écrit noir sur blanc le mot PLOUF sur mes pages pour que tu puisses comprendre mon rêve le plus fou.
- Toi aussi tu devrais aller manger. Tu vas manquer à Dam’, et en plus il va pleuvoir.
Ouch. Amertume ? Je le crains oui. Tu avais laissé transparaître ton amertume avant de te relever et de le quitter sans autre cérémonie. Tout en sachant très bien quelle torture tu étais en train d’imposer à l’esprit retord de ton meilleur ami, et plus encore. Tu n’as pas répondu aux questionnements que tu devinais être siens. Tu ne lui avais pas clairement dit, si tu avais été surprise, s’il avait réussit sa grande entreprise. Peut-être parce qu’il avait pris cela pour un défi. Juste un défi. Mais là encore c’est assez flou dans ton esprit, et c’est d’ailleurs pour cela que même sept jours après vous n’avez pas échangé plus que dix mots ensemble. Incroyable mais vrai mais cela fait sept jours et sept nuits que vous ne vous êtes pas retrouvé tous les deux dans l’herbe. Tu n’as pas cours cet après-midi pourquoi n’irais-tu pas le voir ? Juste le voir. Je te dis ça pour toi, je n’aime pas te voir toute mélangée. Cependant pour en revenir à la fin de l’histoire de cette journée. Elle s’est terminée avec une note d’ironie qui me plaît bien. Dans le peu de paroles que tu avais prononcé avant d’aller dans la grande salle, tu ne t’étais pas trompée. Une fois assise à la table de Serdaigle, le jeune Monsieur Turner t’as pratiquement interrogé du regard depuis a place. Et… il a bien plu cette nuit là. »
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