Cracbadaboum; Une malédiction, des sorciers. Oserez-vous ?
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 ─ J'aimerais que mes idées te ressemblent • Gilda & Rohan ─

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Rohan Moorehead
Rohan Moorehead



▌Citation :
Big brother
─ J'aimerais que mes idées te ressemblent • Gilda & Rohan ─ Rohan
« Et dans la fournaise qu'est votre coeur, vous vous consumez dans votre propre flamme. »

▌Clan : Plus de libertés, moins de contraintes.
▌Âge : 16 ans
▌Année : Sixième année
▌Maison : Serdaigle
▌Sang : Mélé
▌Poste au Quidditch : Batteur

▌Crédit(s) : (c)Menelwen

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MessageSujet: ─ J'aimerais que mes idées te ressemblent • Gilda & Rohan ─   ─ J'aimerais que mes idées te ressemblent • Gilda & Rohan ─ EmptySam 4 Déc - 19:53

J’appuie mon dos contre la grande vitre de verre et frissonne lorsqu’elle craque, l’idée de tomber et d’être emporté en silence par une chute lente me traverse l’esprit avant qu’il se taise, rappelé à l’ordre par une logique faite des souvenirs et des mots qui passent. Ce verre-là, il ne se brise pas.
Je médite sur les secondes que mon cœur perd à se prélasser entre deux battements musicaux des autres qui pensent savoir aimer. Mais je sais, mieux que les moldus, mieux que les sorciers, tout ce qu’on peut trouver dans un paradis perdu. J’en vois les couleurs dès que mes yeux cèdent à la fatigue sereine d’une journée faite de tout ce qui a le sens que prend la magie. J’essaie de ne pas repenser au dernier cauchemar que j’ai fait, même si, même si.

Je suis assis au sommet de mon art. Je lorgne sur les variantes que prend la vie parfois et me demande ce que dirait la mort, si elle me voyait là. Je fais glisser une pièce sur mes doigts, la regarde passer de la lumière à son contraire, l’admire lorsqu’elle scintille mais la préfère quand elle se perd. Je soupire l’impuissance d’un monde qui boite quand mes pas ne suffisent plus. Je regrette les apostrophes de mes sourires qui ne valent rien, qui ne valent plus. Mes envies légères font se taire avec douceur les élans de mon cœur qui, c’est à n’y rien comprendre, cède à leurs mots tendres. Je me convaincs en silence que les images forgées du temps qui lasse ne sont pas le reflet de mes passe-temps adorés.
Je laisse mes doigts jouer avec la pièce de l’échiquier, la regarde à peine quand elle prend la forme d’une reine. Il me manque un fond du musique, quelques notes chics. J’aimerais la grandeur d’une symphonie entourée de tout ce qui fait d’elle l’unique adorée d’un illuminé rendu riche de son talent immortel. J’envie les douleurs du ciel. Je me demande ce que fait Mozart, quand on marche sur son art.

    - Il écrit pour les anges, tu sais. La vraie musique s‘écrit sur du papier, je chuchote, poussé par une envie aussi urgente qu’hallucinée d’entendre ma propre voix ; comme un besoin vital de ne pas m’éloigner de moi.


Je ne prétends même plus parler à ma pièce qui se déforme avec une grâce folle qui m’étonne. Je parle seul parce que mes envies crèvent de ne pas être entourées. Plus que de respirer, j’ai besoin de faire exister. J’attends un signal au vent, un rappel à l’ordre, l’écho d’une voix, n’importe quoi.
Mes pensées libèrent un peu de leur instinct qui revient à l’immuable image d’un pion roi. Un mendiant nourri d’un or qu’il ne comprend pas. Les bonnes intentions ça se mange comment ?

Distrait par un bruit près de moi, je fais se taire mes idées abruties, espérant de chaque fibre de mon cœur qu’on fasse s’effondrer mon être à force de cris.


Dernière édition par Rohan Moorehead le Sam 4 Déc - 22:28, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: ─ J'aimerais que mes idées te ressemblent • Gilda & Rohan ─   ─ J'aimerais que mes idées te ressemblent • Gilda & Rohan ─ EmptySam 4 Déc - 21:19

Cent quarante deux, cent quarante trois, cent quarante quatre, cent quarante cinq...

Avec application, la jeune Gilda sautillait d'une marche à l'autre, revenant de son cours de sortilèges avec bonne humeur. Elle ne suivait que peu de leçons, et c'était amplement suffisant pour sa fainéante personne. Trois cours, c'étaient plus qu'il n'en fallait, trop de travail tue le travail paraît-il. Jamais la jeune Lightway n'avait eu l'occasion de confirmer ou démentir le proverbe, tout ce qu'elle savait c'est qu'elle n'avait jamais assez travailler pour tuer le travail. Enfin, voilà notre petite tornade blonde qui descendait gracieusement -ou non- les escaliers tout en comptant les marches qu'elle foulait. Pourquoi, telle était la question. On ne comprend pas toujours ce qu'il se passe dans la tête des enfants, pourquoi ils font certaines choses qui nous paraissent parfaitement invraisemblable et incohérentes. Mais dans leur petite caboche, tout suit une logique plus ou moins fantasque et décalée, mais une logique quand même. Après tout, l'absurde n'est-il pas l'aboutissement ultime de la logique?

Gilda comptait les marches, pour voir jusqu'à combien elle pouvait aller avant qu'un escalier ne tourne, ou qu'elle se voit obligée de bifurquer à cause d'un palier manquant. C'était absolument inutile, ne lui apporterait rien de plus que d'avoir appris les propriétés détaillées du sortilège d'Allègresse, voire moins. Mais elle en avait eu envie, dans son implacable logique enfantine. "Pour savoir" et "parce que j'avais envie". Probablement ses réponses favorites à la question pourquoi...

Finalement, un élève, ridiculement petit, lui rentra dedans et lui fit perdre le compte. Voilà une chose qu'elle n'avait pas envisagé. Elle regarda le première année, qui avait un air légèrement constipé et embêté. Et bien, pourquoi restait-il planté là? Ils se regardèrent en chien de faïence et la jeune fille l'imaginait en train de faire différentes grimaces, car il avait une grande bouche et un visage expressif. Malheureusement, rien ne se réalisa et il se contenta de prendre ses jambes à son cou, apparemment terrorisé par sa rencontre avec cet énergumène parlant toute seule. Soit, c'était son problème.

La demoiselle reprit sa route, prenant un tournant au hasard et s'égarant de son plein gré dans les couloirs du... d'un étage de l'école. Elle vivait ici depuis maintenant près de huit ans et connaissait bien les trajets habituels. Mais dès qu'elle sortait un peu des endroits connus, qu'elle prenait des détours ou s'aventurait dans des passages secrets, elle finissait un peu perdue. Mais il y avait toujours une âme charitable ou un tableau pour lui indiquer sa route. Elle descendit une petite volée de marches, qui la mènerait dans la direction approximative de sa salle commune pensait-elle. Ce fut alors qu'elle aperçu la haute stature de Rohan. Elle émit un petit bruit aigu, symbolisant à la fois sa surprise et sa joie. Nul doute que le jeune homme avait repéré sa présence, qui n'avait pas grand chose de délicate et élégante, nous en conviendrons.

Elle fit quelques enjambées rapides, manqua de s'étaler de tout son long et de dégringoler dans les escaliers, avant de finalement s'arrêter à la hauteur de son ami. Car oui, elle avait décrété qu'elle aimait bien ce garçon un peu rêveur, un peu étrange, un peu différent qui s'asseyait dans les couloirs et les escaliers pour regarder vivre le monde. C'était reposant et drôle. Car on voyait de sacrés spécimens au sein du château, il suffisait d'y faire attention. Elle lâcha sa besace de cuir sur une marche puis s'installa près de Rohan, tout en finesse comme à son habitude.

- Salut toi ! Alors, quoi de notable dans les couloirs aujourd'hui?

Une entrée en matière typique pour la petite Poufsouffle, qui était curieuse de récolter quelques petits ragots frais. Après tout, il se passe tellement de choses, il serait dommage de les manquer...
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Rohan Moorehead
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Big brother
─ J'aimerais que mes idées te ressemblent • Gilda & Rohan ─ Rohan
« Et dans la fournaise qu'est votre coeur, vous vous consumez dans votre propre flamme. »

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▌Sang : Mélé
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MessageSujet: Re: ─ J'aimerais que mes idées te ressemblent • Gilda & Rohan ─   ─ J'aimerais que mes idées te ressemblent • Gilda & Rohan ─ EmptySam 4 Déc - 23:40

La vie s’émeut dans mon dos et le paradoxe de cette vérité laisse trembler mes doigts contre mon roi, rien qu’une seconde qui suffit à faire de mon reflet le pion de mes pensées. Je ne me tourne pas, emporté par la flemme d’être confronté à un être profondément cintré sur les aléas de la célébrité, les douleurs d’un passé qu’il ne comprend pas ou un n’importe quoi qui m’éloignerait un peu trop du froid. Je veux le marbre et rien que le profond encrage du bois qui me chante d’où il vient quand mes horizons se leurrent, quand ils s’improvisent menteurs.

La quiétude de mes songes étonnamment bruyants se voit percer par le doux secret d’une vie réussie. J’aperçois la vie telle qu’elle se doit d’être vécue et un sourire vient aussitôt réchauffer mes yeux. Je me redresse, oubliant une seconde la paresse qui caractérise parfois mes gestes. J’admire, un temps, la chaleur tant qu’elle ne brûle pas encore et contemple celle que j’attendais, qui je l’espérais, saurait me trouver.

Ma fenêtre l’accueille quand ses longues jambes viennent s’y poser et j’embarque toute ma destinée vers le paysage que promettent ses lèvres bienveillantes. Je me réchauffe des mots qui commencent à y naître quand sa voix éclot enfin, me traçant un chemin.

    - Salut toi ! Alors, quoi de notable dans les couloirs aujourd'hui?


Les failles de mon sourire m’étourdissent un instant, j’ai le cœur qui reprend.
Je permets à mes yeux de s’égarer quelques secondes dans le désert de possibilités que constituent les siens. Ne sachant pas à quoi m’attendre lorsqu’elle me rejoint, je goûte en devin à toutes les rivages qui se creusent les envies, même au milieu des nuages. Je dissipe la noirceur de mes chimères qui me paraissent futiles lorsqu’un sourire aussi soudain que le mien s’acharne à les emmerder dans sa sincérité.

    - Salut Gilda ! je lui chante doucement lorsque ma voix s’éveille.Content que tu sois là.


Je pense à ma sœur, dans l’éclair d’une rancœur qui m’aveugle, juste le temps d’un refrain. Je l’entends d’ici penser que je suis maintenant plus près de l’énergie que je ne le serai jamais. Elle m’agace de sa fougue toute juste, me lasse de ses douces prouesses qui font la fierté d’un tout dont je suis l’ombre, la lisière. J’entache le bonheur de retrouver mon amie des instants perdus et m’en veux de ne pas cancaner une réponse comme je sais le faire pour lui plaire.

Je jette un œil à ma pièce magique, à ce jouet qui se métamorphose pour refléter ce que je suis, pense être, ou bien ce que je veux que l’on voit de moi. Tant de Rohan, qu’il n’en existe pas. C’est le fou du roi…

Collant mon épaule contre celle de Gilda, je lui désigne un escalier du bout du doigt. La matinée, c’est vrai, elle avait bien commencé.

    - Ce matin un première année a été emporté par un escalier, droit vers le couloir des toilettes désaffectées. Il a hurlé « j’suis trop jeune pour mourir, et j’ai pas encore le droit de voler ! », je souris dans un rire tendre. Il s’est perdu, et c’est Mimi Geignarde qui l’a retrouvé.


Le pathétique de mon quotidien me choque jusqu’à infliger une sévère douleur à mes reins. J’ai honte d’une panique furieuse qui m’empêche de rire quand je le devrais. Passer toute sa journée dans un escalier…
Je plante mon regard dans celui de Gilda quand je souligne que c’est Mimi qui l’a retrouvé, parce que ce nom est lourd d’un sens qui nous fait tous marrer. Ou pleurer. Ou juste peur. Elle est folle à souhait, notre fantôme de renommée. J’ajoute, avec une pointe de compassion bien tombée :


    - Le pauvre…


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MessageSujet: Re: ─ J'aimerais que mes idées te ressemblent • Gilda & Rohan ─   ─ J'aimerais que mes idées te ressemblent • Gilda & Rohan ─ EmptyDim 5 Déc - 14:55

Rohan accueillit la pétillante jaune et noire avec toute l'élégance et la douceur qui le caractérise. D'aucun le disaient fainéant et mou, Gilda lui trouvait un côté rêveur et une grande sensibilité. La demoiselle, atypique à sa manière, appréciait la différence, découvrir des personnes différentes d'elle, qui lui plaisaient ou lui correspondaient. Elle partageait avec le Serdaigle la logique du moindre effort mais leur paresse était bien différente. Il était calme, songeur, intelligent. Poète des tours perdues, conteur des aventures oubliées. Elle était volage, insouciante, solaire. Petit canari des fêtes improvisées, oiseau du paradis des idées déjantées. Mais ils se retrouvaient, au détour d'un escalier, sur un rebord de fenêtre discret. Elle s'installa tout près de lui, repliant ses longues jambes sous elle avec une certaine aisance. Il faisait un peu frais, elle sentait l'air passer dans les coins de la fenêtre mais la jeune fille n'était pas frileuse et puis, elle avait quelqu'un pour lui tenir chaud !

Le jeune homme se pencha vers elle, et lui désigna l'extrémité d'un couloir sur la gauche. Il lui raconta les mésaventures d'un jeune inconscient, égaré dans les méandres du château pour finalement finir aux mains de l'humidité redoutable de cette brave Mimi. Gilda avait appris à apprivoiser le fantôme larmoyant, se montrant gentille et relativement délicate avec elle. Elle n'était pas si redoutable, cette éternelle adolescente aux milles et uns complexes. Il suffisait de ne jamais la froisser, de lui prêter un peu attention et le tour était joué. Combien de fois la maligne enfant avait utilisé les bonnes grâces du spectre pour se cacher dans ses toilettes lors de ses escapades nocturnes. C'était le fruit d'un travail long, mais payant.

La Poufsouffle éprouvait néanmoins de la compassion pour le garçonnet perdu, il pouvait être un peu effrayant de se retrouver entre les griffes d'un fantôme légèrement hystérique après un mois à Poudlard. C'était toute la magie du lieu. Gilda glissa donc un sourire en coin à l'évocation du triste sort du jeune élève et fit part de son avis sur la question.

- Il s'en remettra... Peut-être apprendra-t-il à prendre Mimi dans le sens du poil, ça ne peut que lui servir ! Il vaut mieux ne pas l'avoir à dos, ce n'est pas beau à voir.

Tous avaient entendu des rumeurs sur le sort que réservait Mimi Geignarde à ceux qui ne la traitaient pas avec respect. Elle aspergeait vos chaussures et votre uniforme d'un véritable torrent de larmes et d'eau des toilettes. Ce n'est pas un spectacle très ragoûtant, vous pouvez en être certain.

Gilda étira ses longs membres, manquant de mettre une droite à son voisin, puis ramassa sa chevelure indomptable en une haute queue de cheval. L'ensemble était approximatif et un peu bosselé, mais cela lui évitera d'avoir de longues mèches au milieu de la figure alors qu'elle papotait avec son camarade. Cela faisait un moment qu'elle ne l'avait pas, en vérité pas depuis la rentrée. La blondinette l'avait croisé un peu avant le banquet, il s'étaient vaguement salués et ne s'étaient pas revus depuis ! Etonnant d'ailleurs... Mais l'erreur était réparée, c'était là l'essentiel.

- Et toi Rohan, que deviens-tu? Ca faisait longtemps, nos petites réunions dans l'escalier m'avait manqué !

La spontanéité et la fraîcheur de la jeune Lightway ne pouvait faire douter de ses paroles. Il n'y avait aucune raison de le faire d'ailleurs, quand Gilda n'aimait pas quelqu'un, elle le faisait savoir ! Par chance, Rohan n'était pas de ceux qui avait à souffrir les penchants diablement pestes de la jaune et noire...
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Rohan Moorehead
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MessageSujet: Re: ─ J'aimerais que mes idées te ressemblent • Gilda & Rohan ─   ─ J'aimerais que mes idées te ressemblent • Gilda & Rohan ─ EmptySam 11 Déc - 12:49

J’espère un minuscule rire en écho du mien, un rien du tout qui me ferait sentir un peu plus heureux que ne le sont ceux qui traînent derrière eux les peines qu’ils s’inventent. Plus que jamais prisonnier de deux mondes contraires, je laisse mes idées se disputer mes sentiments qui se tordent, se défont.
Je crois que la réaction de Gilda sera déterminante depuis le danger de mes virages jusqu’à la grandeur de mes mirages sinueux, tout forgés à partir d’un mal étranger. J’aimerais un rire, un petit éclat qui me prouverait que je ne suis pas encore fou à lier. Que je suis capable de converser, d’amuser. D’exister. Que je suis un peu moi finalement, à seize ans.

Mais elle sourit et ma rancune ne laisse sa trace que pendant une infime seconde devenue la poussière des pensées tordues qui m’infiltraient. Je me demande ce qu’un sourire comme celui-là pourrait bien envier à un éclat de rire, aussi fin puisse-t-il être. Je serre la pièce dans mon poing afin de ne pas la voir lorsqu’elle se transforme en ce pion que je deviens. C’est évident.

    - Il s'en remettra... Peut-être apprendra-t-il à prendre Mimi dans le sens du poil, ça ne peut que lui servir ! Il vaut mieux ne pas l'avoir à dos, ce n'est pas beau à voir.


Je me demande ce que ses magnifiques yeux ont vus de Mimi. La peste faite de cette vapeur étrange n’adore pas les anges ou ce qui y ressemble à s’y méprendre. Elle vole, ça ne suffit pas ? Les ailes sont futiles, elles embarrassent. Elles ne servent pas, et sont un poids quand on s’embrasse. Mais Mimi ne peut pas, Mimi a connu la mort et cette pensée me suffit pour la respecter, et apprécier ces sanglots qui toujours me paraissent justifiés. Éternelle fillette, morte dans sa prison humide, incompris martyr des vivants qui se leurrent. Et qui meurent.
Gilda a raison, c’est sans contradiction.

Je suspends mes attentes lorsque son corps bouge, ne serait-ce qu’un peu, à l’affût d’un coup bas qu’elle pourrait me glisser malgré elle, malgré moi. Elle s’étire et ne m’abîme pas, je lui souris un soulagement qui ne tardera pas à s’effacer puisque je guette les prochains mots qui doucement se dessinent sur ses lèvres. Avec elle, aucune chance de deviner de quoi le sujet sera fait.

    - Et toi Rohan, que deviens-tu? Ca faisait longtemps, nos petites réunions dans l'escalier m'avait manqué !


Ça faisait longtemps c’est vrai. Depuis la rentrée, ce moment éclair où je lui ai souris le plaisir de revoir ses traits familiers des moments qui ne s’invente pas. Depuis qu’elle m’a lancé un mot que je n’avais pas saisi mais pris pour un salut que je lui ai à peine rendu, paumé dans cette effervescence que cause une rentrée aussi magique que la nôtre. Et puis plus rien, ni son visage, ni mes mains. Rien que les mots des autres qui s’élèvent dans les airs, jusqu’à ce qu’on renonce à les faire s’effondrer sur nos têtes qui n’ont rien demandé. Et puis l’assurance des retrouvailles improvisées.

    - À moi aussi tu sais, j’allais commencer à croire que, peut-être, tu m’avais oublié.


Je lui tends avec un sourire chaleureux qui lui laissera croire que ce n’est pas vrai, j’ai confiance en cette amitié ténue qui lit son cœur au mien, au manque de chagrin qu’éprouvent nos yeux lorsqu’ils s’accrochent, à la légèreté de ces moments un brin volés.
Mais je sais, que derrière mes yeux heureux se cachent quelques pensées qui se disent qu’elle devrait. M’oublier, voilà. Passer à une vie plus belle que moi, arracher à cet endroit tous les instants que je lui ai fait gâcher dans un innocent besoin de ne plus être rien. Et puis reprendre le court d’une vie embellie parce que libre de ses obligations muettes envers Moorehead.
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MessageSujet: Re: ─ J'aimerais que mes idées te ressemblent • Gilda & Rohan ─   ─ J'aimerais que mes idées te ressemblent • Gilda & Rohan ─ EmptyDim 19 Déc - 21:31

Les mots du Serdaigle touchèrent plus le petit papillon insouciant qu'était Gilda qu'ils ne l'auraient dû. Elle se surprit à être émue par la pensée que les gens ne voulaient pas s'envoler de sa vie. Cela l'effrayait aussi, un tout petit peu, tout au fond de son coeur encore fragile. Apparaissait dans son esprit décalé le fantôme de l'attachement, des responsabilités envers les autres, les devoirs, toutes les choses qu'elle fuyait et refoulait avec application.

Inévitablement, la blondinette savait que certaines des affinités et des relations qu'elle avait tissé avec le temps ne seraient pas sans conséquence. On ne pouvait pas fuir une famille comme la sienne parcequ'on a peur de s'engager, ça n'aurai servi à rien. Il n'y avait aucune raison de vouloir échapper à l'amitié plus solide que le diamant qui la liait à Lilith. Il est des choses qui ne s'envolent pas. Rohan Moorehead n'en faisait peut-être pas partie, peut-être dans dix ans ne sera-t-il qu'un nom, un souvenir. Probablement. Mais en cet instant, leurs coeurs étaient proches et s'accordaient. C'était la seule pensée qui comptait, celle d'aujourd'hui. Qu'importe s'ils n'envisageaient pas leurs rapports sous le même angle. L'important, étaient que aujourd'hui et maintenant, ils soient amis.

La jaune et noire émit donc un sourire lumineux et enlaça tendrement le jeune homme. Elle ne l'avait pas oublié, loin de là. Elle était contente de le retrouver et tenait à ce qu'il le sache. La blondinette ne voulait pas qu'il pense qu'elle avait mieux à faire, qu'elle était au dessus de ça. Son inconstance ne remettait pas en cause la sincérité et la justesse de ses sentiments. Le grand brun n'avait nul soucis à se faire, Gilda Lightway était une amie, une vraie amie. Peut-être sa fidélité et sa loyauté pouvaient laisser à désirer, mais cela n'empêchait pas que son coeur était pur.

- Oh non, Rohan... Tu n'es pas de ceux que l'on oublie comme ça.

Elle relâcha son étreinte et sourit de plus belle, tenant à appuyer ses propos de tous les moyens possibles. Gilda était bien consciente que les faits ne jouaient pas forcément en sa saveur, après tout elle n'avait pas tellement chercher à trouver le jeune Serdaigle. Mais elle considérait souvent l'amitié comme acquise, elle n'éprouvait pas le besoin de la stimuler, la provoquer. Bien souvent, elle se rendait compte que les gens lui avaient manqué une fois les retrouvailles accomplies. Comme en cet instant par exemple. La veille, elle ne songeait guère à Rohan. En le revoyant, le fait qu'ils ne s'étaient pas parlé depuis des mois lui avait bondi au visage, la laissant étonnée.

La pétillante demoiselle s'empara donc de la main de son amie et le força à quitter sa retraite silencieuse, secouant son tempérament flemmard et posé. Il n'était pas question de se morfondre sur un rebord de fenêtre toute la journée ! D'un pas guilleret, elle l'entraîna à sa suite dans les couloirs, prit quelques tours et détours, descendit une fois, tourna à gauche, descendit encore... Finalement, la Poufsouffle s'arrêta net au milieu du corridor, se tourna vers son ami et fit un aveu, aussi ridicule qu'amusant.

- Rohan? Je n'ai pas la moindre idée d'où on est !

Elle éclata d'un grand rire pimpant, qui se répercuta sur les murs froids et un peu glauques. Le silence fut tranché brutalement, ce qui n'arrêta pas la jolie Gilda si facilement. Une fois calmée, elle échangea un regard amusé avec son camarade, avant d'essayer de reprendre une conversation normale.

- On pourrait aller aux cuisines? J'ai envie d'un chocolat chaud...
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