Tea party with the Mad Hatter.

Tea party with the Mad Hatter

Maureen S. Filztter && Sharon R. Wyll
crédit - Fae && mythic curse

Premier post pour Sharon

Un thé. Il était pas moins de minuit et voilà qu’elle se mettait à attendre quelqu’un pour partager un thé. A une heure où tout le Poudlard ou presque, n’allons pas croire qu’elle pensait tous ses élèves dociles et disciplinés après tout elle avait été à leur place il fut un temps, elle patientait avec à ses côtés une théière remplie d’eau chaude et tout l’attirail nécessaire pour boire un thé digne de ce nom. On se demandera alors qui pouvait-elle bien attendre à une heure si tardive. Un collègue, un mari, un ami, un élève, une rivale. Cette dernière étant celle qui pourrait très certainement le moins surprendre, avec l’hypothèse du mari sans doute. Mais nul question de parler à mari ou auror ce soir. Nul question non plus de parler d’elle ou sa place dans le monde de la magie. Pas de rendez-vous officiel en somme. Alors qui ? Voyons d’abord où ? Où se trouvait-elle ? La coutume voulait qu’elle attende les personnes dans son bureau. Qu’elle les convoque et que la plupart de ses entrevues de dessinent sous ce même et redondant schéma. Un rendez-vous dans la tour ronde de la directrice. C’était bien de tour qu’il s’agissait ce soir, mais pas de la sienne. Une qui lui était voisine et dont la vue était imprenable. La meilleure de l’école pour quiconque voudrait admirer le ciel. Une tour où en début d’année elle y avait amené la jeune Johnson. Johnson qui avait fini par faire le grand saut. Depuis, elle la regardait de loin. Donnait peut-être l’impression de se moquer de son rétablissement, de ses nouvelles actions, pourtant comme toujours elle était dans l’ombre. Là en train de vérifier que ce soient les bons rouages qui se mettent en place. Elle serait là s’il fallait agir de nouveau. Si elle devait encore reprendre le manteau de la reine des glaces de l’école. Elle le ferait. L’avait toujours fait. Elle le devait. Soit c’était ainsi et n’était pas encore prêt de changer. C’était son rôle.

Par contre attendre assise à une table de jardin tout en haut d’une tour d’astronomie pour boire un thé, ce n’était pas un rôle de composition. Fermement adossée sur sa chaise, elle leva le regard vers la voûte céleste. Excellente nuit. Dégagée et fraiche. Très fraiche voire froide pour être exacte. Mais elle savait que Sharon viendrait. C’était une soirée parfaite pour cela. Par contre, le professeur Wyll n’avait pas été prévenue des envies soudaines de la directrice. Cependant ce ne serait pas la première fois que ce genre de tableau viendrait à se dessiner en haut de la tour d’astronomie. Pour tout dire c’était un peu ainsi que tout avait débuté. Une rencontrer au sommet, et puis un rendez-vous surprise. Comme une envie qu’elle avait concrétisé en un coup de tête. Une extravagance qui avait permis à ces deux femmes de trouver le temps de parler, se connaître un peu. Sans que cela ne soit poussé aux anciennes relations que la directrice avait pu avoir certains de ses professeurs. Suffisant tout de même pour cela soit agréable et réitérable. Ainsi donc l’entrevue de cette nuit était une surprise pour Miss Wyll. Une surprise de taille. Maureen allait profiter de cette nuit pour faire une proposition intéressante à Sharon, les étoiles en serait les témoins. Les témoins de la directrice enveloppée de sa cape épaisse d’hiver. De la directrice en train d’attendre. Du thé qui viendrait. Et du fait que Sharon allait se voir confier le poste de directrice de maison. Celle de Serdaigle. C’était son tour. Maintenant. Elle était prête, d’autant plus que le poste c’était libéré suite à la demande de celui qui occupait cette fonction jusqu’à maintenant. Après quelques mois de scolarité, ce professeur allant vers sa fin avait décidé de déjà laisser de côté cette partie là de son travail. La retraite viendrait plus tard lui avait-il dit. Ainsi Sharon était-elle pressentie pour cette direction. Bien entendu elle n’était pas la seule à pouvoir occuper le poste, mais la seule que Maureen veuille voir à cette place. Gavin Harris ne pouvait décemment pas avoir plus de responsabilités dans cette école. Sa venue lui avait été pratiquement imposée. Elle avait gagné un professeur mais une taupe directe du ministère. Maintenant le caractère d’espion c’était estompé dans l’esprit de la directrice, les conditions n’étaient plus les mêmes. Et pour en revenir à la direction de maison des érudits, le professeur Bower n’aurait pas fait l’affaire. D’autant plus que le choisir lui, serait certainement pire que Harris. Un véritable désastre en prévision. Cependant, Sharon n’était pas un choix par défaut. C’était mérité. Amplement. Et à la fois amusant puisque le mari de cette dernière était déjà le directeur de la maison de Goderick Gryffondor. « L’union » de ces maisons serait une grande première. Une affaire à suivre. De près. Ou de loin. A suivre.

Voilà donc pourquoi un thé. Cela avait des airs d’irréel dans un tel contexte. C’était bien cela qui lui plaisait. Cette loufoquerie transparente. Cette mise de côté des convenances. Cette douce folie gentiment mise en œuvre. Un moment comme elle les aimait. D’une apparence déconnectée, mais elle n’en perdait jamais le fil. C’était de Maureen Filztter qu’il s’agissait. Elle avait presque comme un second inconscient qui lui permettait de toujours garder un œil sur la trame des évènements. Peut-être que c’était ça qui faisait toute la différence entre elle et les autres. Rien de plus. Beaucoup plus en soit. Mais ce n’était qu’une idée. Une vision de l’esprit. Une de ces complexités que seuls le cerveau sait cacher à notre vue. Toute la puissance d’une femme dans une vision de l’esprit. Exagéré peut-être, arrogant aussi. Certainement proche de la vérité.

Ce qui était proche aussi c’était ce bruit caractéristique de pas sur des marches en pierres. Ce bruit venant des escaliers en colimaçon. Un sourire dû s’étirer sur les lèvres de Maureen pendant qu’elle envisageait qu’elle se pouvait très bien se retrouver nez à nez avec une autre personne que Sharon. Une seconde plus tard elle en venait presque à l’espérer, pour ensuite se raviser et repartir sur des bases moins volages. Cela ne pouvait être que la professeure d’astronomie. Elle savait qu’elle viendrait. Comment ? Intuition. Ainsi que des diverses observations sur le comportement de cette femme. Maureen se devait bien de jouer les psychologues pour s’assurer du bon fonctionnement de son école. Eviter les associations aussi incongrues que défaillantes et parier sur des nouveautés qui dureront dans le temps et les institutions. Finalement, elle était faite pour détenir un certain pouvoir. Elle savait le gérer. Mieux qu’à ses débuts certes et encore moins bien qu’à sa fin. Mais diriger était fait pour elle. Même si elle en avait pas eu l’ambition. Son ambition a été n’avait été que la réussite. Où qu’elle exerce, pourvu qu’elle soit au rendez-vous. « Bonsoir Sharon. », et telles furent les brefs mots prononcés par la Directrice tandis que l’ombre lui avait livré les traits de la jeune femme.