Cracbadaboum; Une malédiction, des sorciers. Oserez-vous ?
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 Moi je m'invente une vie.

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AuteurMessage
Synthia Grey
Synthia Grey
    synthia; disturbed
    malicious admin;



▌Citation :
«Méfiez-vous de tous ceux en qui l'instinct de punir est puissant»
Nietzsche

▌Clan : Le pouvoir mène au succès.
▌Âge : 19 ans. (7 août)
▌Année : 9ème année
▌Maison : Slytherin
▌Sang : Mélé
▌Humeur : Solitaire
▌Poste au Quidditch : Poursuiveuse.

▌Crédit(s) : (c) fae

AND MORE...
▌Relations:

Moi je m'invente une vie. Vide
MessageSujet: Moi je m'invente une vie.   Moi je m'invente une vie. EmptyLun 11 Juil - 18:22

Moi je m'invente une vie.


Rudolf Block && Synthia Grey
crédit - rusty damages && fae


Premier post pour Rudolf.

La nuit. Pour beaucoup, voire pour le commun des mortels c’est le moment idéal pour dormir. Pour se reposer. Pour faire des rêves sans début ni fin, des rêves vétilles, des rêves lubriques pour les plus mal avisés. Bref de rêves. Des images qui s’imposent à votre esprit avec véhémence et qui vous permettent de plonger dans le sommeil. Une vividité à laquelle je ne dérogeais pas, à la grande exception près que j’avais les yeux ouverts, j’étais parfaitement consciente, et qu’en plus j’avais la folle envie de me dégourdir les jambes. En d’autres termes je ne dormais pas. J’étais allongée sur mon lit, regrettant pour la énième fois depuis le couvre-feu le manque de confort des cachots. Pas même une petite ouverture dans un mur qui laisserait passer les rayons lunaires au grès des nuages voguant dans le ciel nocturne, pas même une fenêtre qui me permettrait d’observer sans relâche mon adorée forêt interdite ou encore le ciel parsemé d'étoiles. Rien. Le néant. Pas un chouia de vie dans les confins du néant. J’exagère si peu. Et tant qu’on y est, je continue. Pas un ne vaut mieux que l’autre dans cette maison. A quelques cas près tout de même. J’ai, malgré mes aversions, eu de bons moments entre ses murs, comme ceux avec Adrian, Heath et Alice. Oui oui Alice. Celle-là même qu’il ne faut pas côtoyer trop longtemps si vous ne voulez pas vous retrouver avec le cerveau retourné à cause des faits et gestes de la demoiselle qui vous feraient presque croire que vous être sous le joug de quelques hallucinogènes. Un olibrius comme on en fait peu de nos jours, une sorte de chimère à la fois détestable et intrigante. Il me semble d’ailleurs changer d’avis à son sujet de manière chronique, même si cela à vraiment tendance à virer dans le rouge ces derniers temps. J’avais pourtant réussi à passer au-dessus de son côté glauque et effrayant, même au dessus du fait qu’elle veuille incorporer quelques grammes de potasse et de réalgar dans les « confiseries de Noël piégées » que nous avions mis au point, c’est pour dire. Bien que s’il fallait revenir sur ce point j’avouerais volontiers que depuis, je ne regarde plus les réglisses comme avant, d’ailleurs j’ai quelques réticences à en manger. La mauvaise conscience peut-être. Là par contre, je commençais à virer dans la connerie totale. Il fallait que je bouge, et tout de suite même. D’un geste sec j’envoyais vers le fond de mon lit les draps et glissais sans bruit sur le matelas, mes pieds nus rencontrant le sol froid du dallage en pierre. Je détestais réellement les cachots, et pas que pour ses habitants. La preuve.
Mes yeux s’étaient habitués à l’obscurité, cependant, pour retrouver ma baguette magique sur la table de chevet il me fallut y aller à tâtons, pianoter avec adresse entre les divers objets pour ne pas les faire tomber. Refermant mes doigts sur l’objet recherché, j’évitais ainsi le bruit de porcelaine brisée. Si cela avait été le cas j’aurais dû me justifier devant les congénères de mon dortoirs et autant dire que je ne voulais pas avoir à parler à ces atrabilaires personnes, sauf peut-être pour les vitupérer joyeusement. Je me levais alors en douceur, prenait avec moi ma veste de nuit jaconas cérulée et traversait le dortoir sans crainte.

C’est une fois la porte refermée et en passant devant le dortoir où je savais qu’Hennessy dormait, il me fallut faire preuve de beaucoup de retenue pour m’empêcher d’aller le réveiller à son tour, ou bien alors m’empêcher de maculer son lit du contenu de son oreiller que j’aurais déplumé. J’aurais pu tout aussi bien passer la porte d’à côté pour des amusements moins enfantins et aller étrangler dans son sommeil Stevenson. Celui-là, il avait beau être de plus en plus en retrait dans ma vie, dès que je ressentais sa présence dans le coin l’envie de l’envoyer ad patres revenait aussi vite que toute la haine que j’avais pour lui depuis qu’il avait décidé de se venger activement suite à l’avanie que je lui avais infligé. A la fois il ne pouvait pas rester éternellement débonnaire, il fallait bien qu’il apprenne un jour ce que je pensais de lui. Je veux bien reconnaître que les emmerdes qui ont suivi après je les avais bien mérité. D’ailleurs je n’ai peut-être pas tellement changé depuis. Je vis selon mes fantaisies, mes envies, mes lubies, et je ne décide jamais. Voilà comment j’en suis arrivée à confabuler ma vie. Mais après tout, ce sont mes affaires, et puis il n’y avait personne pour me dire de ne pas le faire, personne pour m’asséner ses justes admonitions. Personne n’avait donc qu’à s’en prendre à lui-même, moi j’avais fini par m’en accommoder. Là j’exagère plus qu’un peu par contre.
Pour l’heure j’étais désormais montée au sein même de la salle commune, là où l’âtre de la cheminée crépitait encore, donnant aux murs une allure gorge-de-pigeon, une myriade de couleurs me faisant penser à la magie unique du firmament dans le grand Nord au soleil ponant. Je secouais la tête distraitement, pour aller me laisser avec nonchalance sur le fauteuil faisant face au feu. Je m’y affalais, faisant fi des convenances avec mes pieds ramenés sur le meuble et fermais les yeux. Les crépitements du bois me firent penser à des bruits de feux d’artifices. Voilà maintenant que j’avais l’impression d’être assise en plein fest-noz de paname, avec un peu d’imagination j’entendais déjà la musique au loin. Le bruit des instruments, des joueurs de flûtes, de fifre, des joueurs de mandoline, des professionnels du capodastre qui donnaient une âme à leur mélodie, des virtuoses du pizzicato. Une inébriante symphonie pour les sens. Sans parler des vivats des spectateurs enthousiasmés, du bruit des serrates que l’on échange, des vaudilles entamées par les passants, une kyrielle de bonne humeur, où durant une soirée tous les maux sont mis de côtés. Les habitus sont revisités. Les atrabilaires s’affadissent devant ainsi supportables, les fesse-mathieu s’oublient se laissant aller au plaisir des petites dépenses, le venin des sycophantes subit une nette dulcification, les mauvaises nouvelles attendront le lendemain, les parents se font plus permissif vis-à-vis de leur enfants. Les archanges du mal ont replié leurs ailes, mêmes eux jugent opportuns de procrastiner en cette soirée, laissant seulement la concupiscence s‘emparer des êtres humains.
J’ouvre à nouveau les yeux et je me rend compte que finalement j’aurais mieux fait de rester dans mon lit plutôt que de venir divaguer ici, d’autant plus que je raconte et pense n’importe quoi. Voilà que j’apprend dans un ouvrage différentes coutumes et fêtes, et je me retrouve à les inventer comme si je voulais les mettre par écrit dans un recueil. Diantre ! Qu’est-ce que j’irais encore inventer ? Les techniques précises de la fabrication du zythum ? S’il existait des ysopets déjà au temps d’Egée ? Un foutu ramassis de conneries, pour changer, qui finirait par me faire croire que je suis une fanatique d’histoire qui s’ignore totalement. C’est à ce moment là que je me dis que dans sa grande mansuétude Morphée pourrait bien finir par m’accueillir entre ses bras. Je pourrais lui bâtir un mausolée si j’étais sûr que cela puisse fonctionner. C’est décidément avec beaucoup de zèle que je prend plaisir à déblatérer les pires fariboles. Le manque de sommeil de ne me réussissait pas. Restait à savoir pourquoi je ne dormais pas. Toutes ces implexes inventions, mais pourquoi ?

Cela tenait en deux mots. Deux pauvres petits mots. Examen prénatal. Je vous arrête de suite, ce n’est pas pour moi. Non pour ma mère. Enceinte jusqu’aux yeux qui vient d’entrer en catastrophe à Sainte Mangouste. Et moi en attendant je me ronge les ongles, c’est d’ailleurs littéralement ce que j’ai fais depuis que j’ai quitté mon voyage fantaisiste. C’est fort de mon impéritie avérée pour le manque de relationnel dans ma vie, que je n’ai pas su lui parler pendant qu’elle était allongée, souffrante, hâve et ayant dépassé depuis belle lurette la crise de nerf. J’étais présente. On dit que c’est le geste qui compte. Je n’ai tout de même pas été capable de décrocher plus de deux mots à la suite pour tenter de communiquer. Elle ne s’attendait certainement pas à une conversation de sophiste, mais tout de même à quelques échanges ? Non ? Je ne sais pas. Je n’arrive pas à savoir. J’ai l’impression que c’était beaucoup plus limpide avant. Sauf que voilà j’avais cinq ans. Maintenant j’ai en dix-neuf, une mère que j’ai toujours cru morte, une paranoïa qui se développe a vue d’œil, et en plus elle est enceinte prête à donner de l’amour à un autre marmot. Et moi dans tout ça ? Je ne suis pas prête à faire partie de la famille hétéroclite qu’elle veut m’imposer. Je ne veux pas non plus de ses truismes abjectes visant à me faire comprendre que l’on s’habitue avec le temps. Quand je la vois enceinte, je suis heureuse car je la crois quand elle me parle de nouveau départ, et puis à d’autres moments le ressac des sentiments s’abat avec violence sur moi. Je ne suis plus que vide, luctueux souvenirs, pernicieuses pensées, une méphitique égoïste qui ne cesse de se dire depuis des mois qu‘elle veut pour garder sa mère pour elle. Que pour elle. Et lorsque l’on me demande comment je le vis je réponds lanturlu, offre une vision de ma dentition et finit par me taire. Le fil du temps m’échappe, et voilà comment j’en oublie de dormir. Et de toutes évidences je ne suis pas la seule à être dans ce cas là puisque du bruit vient de me sortir totalement de mon puits sans fond. Quand je parle de cas, c’est bien entendu de celui qui vise à s’échapper des bras de Morphée, pour le reste je défie quiconque d’avoir une vie aussi peu isocline que la même, de vivre dans l’état de dualité que je m’impose.
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