Cracbadaboum; Une malédiction, des sorciers. Oserez-vous ?
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 oh, douce innocence, innocence perdue.

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Astrid L. J. de Blevey
Astrid L. J. de Blevey



▌Clan : Plus de libertés, moins de contraintes.
▌Âge : 17 ans
▌Année : 7e
▌Maison : Sorcier Etranger Cheminant à Travers les Ecoles.
▌Sang : Mélé
▌Humeur : Lunatique
▌Crédit(s) : AVATAR BY KIWII

AND MORE...
▌Relations:

oh, douce innocence, innocence perdue. Vide
MessageSujet: oh, douce innocence, innocence perdue.   oh, douce innocence, innocence perdue. EmptyLun 22 Aoû - 21:59

OH, DOUCE INNOCENCE, INNOCENCE PERDUE


« ▬ Erwann Jeremiah Felix Winnfield &. Astrid Lise Jewel de Blevey »

    A partir de quel moment as-tu compris que tu n'étais plus une enfant ? Que tes actes auraient tous une conséquence ? Que tu mèneras ta vie comme la société l'entend et non comme tu voudrais la mener ? A quel moment as-tu compris que tu avais grandi ? Pas quand ta grande tante s'étonna des centimètres pris au cours de l'année, non. Pas quand tu ne rentrais plus dans ton costume de princesse préféré. Pas non plus quand tu es devenue trop grande pour te cacher dans la malle qui te servait de refuge, les jours de déception. De sa déception, tellement plus grave, plus conséquente que celle des autres. Non. Tu as compris que tu avais grandi le jour où les garçons plus âgés te regardèrent avec un air gourmand qui te terrifia. Le jour où tu compris dans les yeux de ta mère que tu ne serais jamais à la hauteur. Non, ce n'était pas un jour. C'était un moment, un instant. Des yeux, un regard. Qui brûlaient tes joues de leur intensité, qui enflammaient ton esprit. Qui te grandissaient, d'un coup, sans prévenir. Qui envahissaient ta conscience comme un parasite, dans un indésirable cri de ton innocence qui mourrait. Il n'y avait pas de jour. Juste des regards. Tellement plus considérables. Tellement plus dévastateurs.

    L'innocence, c'était le saint Graal. Retrouver son innocence, n'y avait-il pas de plus grand espoir ? C'était ce que cherchait Astrid. Depuis son départ de France. Retrouver son innocence trop durement arrachée, retrouver ses espoirs enfantins envolés trop tôt. Beaucoup trop tôt à son goût. Au goût de tout les enfants du monde, sûrement. Alors, Astrid patinait. Patinait comme une folle sur le lac, enchaînant pirouettes et sauts plus ou moins réussis. Elle s'entraînait chaque jour. Le soir, tard ou non, éclairée par la lumière perçant les fenêtres du château. Elle était souvent seule dans ces moments là, personne ne s'attardant dans le froid et l'obscurité qui envahissaient peu à peu la patinoire. Lors de ce genre de soirée, elle s'habillait chaudement, son bonnet blanc ornés de flocons noirs, son écharpe et son manteau marron. Son jean s'enfonçait dans ses patins qu'elle avait modifié. Ils montaient sur ses jambes comme des bottines fourrées, l'isolant du froid. A vrai dire, elle se souciait peu de l'apparence qu'elle avait dans ce genre de moment. Juste le pouvoir grisant de l'adrénaline, qui allumait dans ses veines une énergie auparavant perdue. Pour la première fois, elle pratiquait une activité juste pour le plaisir. Juste pour son plaisir, égoïste, égocentrique. Pour la première fois.

    Mais au fond, elle savait bien que ses motivations n'étaient pas si pures, si personnelles. Au fond, tout au fond, la partie blessée, meurtrie d'elle même espérait réussir. Exceller, même, dans ce sport autrefois si détesté. Haï comme cette mère éternellement insatisfaite qui crachait sur ses genoux si frêles, sur ses pirouettes imparfaites, sur sa chorégraphie ratée. Sur les progrès irréels de sa fille si jeune, mais si coupable. Innocente perdue. Disparue.

    Dans ces moments là, où le désir de réussir primait sur tous les autres, Astrid se détestait. Même loin d'elle, sa mère exerçait son influence sur elle. Son influence néfaste souligna t-elle, presque à contre coeur. Sa mère était néfaste pour elle. Sa mère ne sera jamais contentée. Sa mère ne sera jamais fière. Jamais comblée. C'était de sa faute à elle, pas celle d'Astrid. C'était son problème à elle, pas le sien. Sa mère avait un problème, pas elle. La jeune fille se forçait inlassablement à se répéter ses mots dans son esprit rouillé. Jamais comblée. Jamais. Alors elle ferma ses paupières pleines de larmes et continuait à tourner, pour oublier, pour exceller, elle ne savait plus trop. Elle voulait arrêter de réfléchir, arrêter les rouages dans sa tête qui ne cessaient jamais. Arrêter. Arrêtez !
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Erwann J. Winnfield
Erwann J. Winnfield



▌Clan : Plus de libertés, moins de contraintes.
▌Âge : seventeen
▌Année : septième
▌Maison : Gryffondor
▌Sang : Mélé
▌Responsabilité : emmerdeur à plein temps. agitateur notoire. schizophrène à ses heures.
▌Crédit(s) : Ava (c) cyprine

oh, douce innocence, innocence perdue. Vide
MessageSujet: Re: oh, douce innocence, innocence perdue.   oh, douce innocence, innocence perdue. EmptyDim 25 Sep - 19:47

je n’aimais pas noël, au grand dam de mon entourage qui aurait voulu que je participe un peu plus aux festivités. Eireann et Vesper, en particulier. Les deux filles de la famille qui attachaient un tant soit peu d’importance aux fêtes de fin d’année. Comme tous les ans, j’allais être obligé de subir le cortège des cadeaux et autres réjouissances, telle une écœurante litanie venue troubler ma tranquillité quinze jours par an. Dépenser de l’argent dans des cadeaux ne me gênait pas financièrement parlant, j’étais après tout fortuné, comme le restant de ma famille. Mais je n’étais pas un fervent adepte du sacrosaint esprit de noël, de cette coutume absurde qui commandait d’offrir des cadeaux lorsqu’était venu le moment de célébrer la Nativité. J’étais bien trop égoïste pour savourer le plaisir de recevoir et d’offrir en contrepartie. J’avais toujours mieux à faire que d’aller m’abîmer dans les magasins étouffant, et me noyer dans la cohue typique. Mes côtés agoraphobes s’accommodaient mal de tels mouvements de foule, je préférais de loin le calme et la solitude. En parlant de calme et de solitude…ce n’était sûrement pas dans la salle commune de Gryffondor que j’allais les trouver. Je reprochais à mes camarades de maison d’être bien trop bruyants, trop exubérants. À moins que je sois l’intrus, c’était également une solution à envisager. En réalité, je ne comprenais pas pourquoi j’avais été envoyé chez les rouge et or, je n’avais rien en commun avec eux. J’étais censé représenter la bravoure et la témérité, mais je n’avais rien de tout cela. Je réfléchissais bien trop avant d’agir. J’étais davantage cérébral qu’émotif, j’étais tout en demi-mesure, bien que des fois il m’arrivait de n’être que panache et poudre aux yeux. Je rayonnais, c’était bien cela. Mon âme était sombre, mon esprit s’était perdu quelque part dans méandres de mon être torturé, mais il se dégageait de moi une force que je n’aurais jamais soupçonnée alors, cette force tranquille qui me rendait résistant à toutes les épreuves ou presque, et qui me faisait combattre l’adversité avec vaillance. Je n’étais ni courageux, ni téméraire. J’étais vaillant. Brave, dirait-on encore. Je ne courbais jamais l’échine, et si d’aventure je devais m’effacer, c’était drapé de ma dignité et de ma superbe. Je rayonnais par la noblesse qui émanait de mon être, par ces promesses que je tenais toujours, quoiqu’il m’en coûte, et cette loyauté que j’accordais aussi bien à mes amis qu’à mes ennemis.

Mais trop, c’est trop. Aussi vaillant que je puis être, ma patience avait ses limites. Je ne supportais plus le bruit, les clameurs, les plaintes amères et dépitées de ceux qui perdaient à la bataille explosive ou aux échecs version sorcier. Je ne supportais plus les bavardages intempestifs. La compagnie des autres non plus, je crois bien. Alors, je m’en allai. Dehors. Là où personne ne se trouverait parce qu’il faisait trop froid. Mais l’air glacial ne me dérangeait pas, bien au contraire. Je m’en accommodais parfaitement. L’hiver, abstraction faite des fêtes de fin d’année, était ma saison préférée. Je détestais avoir trop chaud. Aussi, à mon sens, les températures qui flirtait avec le zéro me convenaient parfaitement. J’avais toutefois mis un bonnet, des gants en peau de dragon, très chics, et mon écharpe aux couleurs des Gryffondor. Je n’étais pas non plus imprudent au point de me promener en simple chemise alors qu’il faisait un froid de canard. Les mains dans les poches, d’un pas léger, j’arpentais les couloirs de l’école millénaire, savourant presque avec béatitude ce calme qui s’offrait enfin à moi. Ce calme si attendu, si désiré, et qu’on s’était évertué à me refuser. Si désiré, que je m’en retrouverais quelque peu agacé si je venais à croiser quelqu’un, cet inopportun qui ferait voler en éclats ma bulle, provoquant en mon for intérieur de douces envies de meurtre…Mais fort heureusement, personne ne croisa mon chemin, grand bien leur en fasse. J’étais tel un prince à qui on venait d’ouvrir le passage. Il ne manquait plus que le tapis rouge pour que je m’y croie vraiment. Puis, je traversai bientôt le hall d’entrée, et je franchis les lourdes portes de chêne.

L’air frais me gifla le visage. J’inspirai profondément, le laissant emplir mes poumons. Je respirais, enfin. Pleinement et totalement, comme si on venait de me délivrer du poids qui compressait ma poitrine. J’étais libre, et je sentais la liberté courir dans mes veines jusqu’au bout de mes doigts, mes extrémités gelées par le froid qu’il faisait au dehors. Le paysage était mort, toute vie l’avait quitté une fois l’automne passé. Les arbres étaient dénudés, et l’herbe givrée crissait sous mes pas, comme si je marchais présentement dans du gravier. Et le lac, cette merveille singulière, était gelé, tout du moins en surface. Suffisamment, en tout cas, pour que nous puissions patiner dessus. Je regrettais tout à coup de ne pas avoir pris mes patins, je me serais volontiers laissé aller à quelques glissade. Mais pour le moment, j’allais fort bien me contenter du bord, il serait risqué, voire suicidaire, que je m’y risque en chaussures. Mes semelles, trop lisses, glissait déjà sur la pierre, imaginez donc sur la glace…je n’avais aucune envie de me retrouver les quatre fers en l’air. Et ridicule qui plus est. Les murs avaient des oreilles, et la rumeur aurait eu vite fait de se répandre dans toute l’école. Mon image alors irréprochable s’en retrouverait ternie. Je secouai la tête. Non, il n’en était pas question. Alors, je me mis à marcher sur le bord du lac, les mains toujours enfouies au fond de mes poches. Mon regard vairon se leva vers le ciel gris, couvert de nuages bas et cotonneux qui annonçaient la neige. Puis, je la vis, elle. Cette silhouette qui se détachait du paysage immaculée, gracieuse et intacte. Elle virevoltait, la ballerine enragée qui semblait rechercher l’Absolu dans ses pas. Enragée, c’était le mot. Elle semblait tourner comme si c’était une question de vie ou de mort, comme si le monde allait s’arrêter de tourner en même temps qu’elle. La ballerine semblait plongée dans une sorte de transe, propre à ceux qui voulaient s’envoler, toujours plus haut, toujours plus loin, jusqu’à effleurer le ciel du bout des doigts. Puis, c’est de nouveau la terre ferme, l’illusion est rompue, la sensation de flottement semble s’être dissipée. Et pourtant, je la regardais encore, elle qui tournoyait si fort…et qui finissait par me donner le tournis. À un point tel que je ne vis pas la touffe d’herbe grasse et gelée, cette traîtresse qui me fit basculer…J’amorçai un geste pour me retenir, mais je tombai en avant, face contre terre, sur la glace. Je laissai échapper un « ouch. » parfaitement audible, même par la demoiselle non loin de moi. Demoiselle qui allait accourir pour m’aider à me relever, et me demander si ça allait. Foutu, j’étais foutu si je la laissais m’approcher. Alors, tant bien que mal, je tentais de me relever. Mais, j’avais à peine réussi à me redresser que je glissai à nouveau, avant de tomber sur les fesses. J’en eus le souffle coupé. Puis, blasé à l’avance, lassé de faire tant d’efforts qui ne rimaient à rien, je me laissai tomber en arrière, les bras en croix, allongé sur le lac gelé, fixant le ciel, en attendant un signe, un geste peut-être, du tout-puissant, si tant est qu’il veuille bien m’aider cette fois encore.
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oh, douce innocence, innocence perdue.

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