Cours n°1: Une histoire de voiture. (clos) | |
Cours d’Étude des Moldus. C’était la deuxième année que j’enseignais cette matière et, pourtant, cela me mettait légèrement mal à l’aise de reprendre le travail. Certainement une trop grande accoutumance au repos et aux sorties qui se sont enchaînées à une vitesse hallucinante pendant les vacances scolaires. Mais les faits sont à présent là. Les cours reprenaient. Et comme lors de l’année précédente, j’allais faire subir à mes élèves leur incompétence. Lorsque j’entrai dans ma salle, des élèves étaient déjà présents … Et ce fut une véritable surprise. En principe, ils étaient toujours en retard, bougonnant, traînant alors que c’étaient eux qui avaient choisi cette option. Bien sûr, ils n’étaient pas très nombreux mais peu m’importait. J’avais confiance dans le bouche-à-oreille des étudiants, dans leur jeu du téléphone arabe. Si les informations les plus idiotes circulaient, pourquoi quelques unes de mes phrases ne circuleraient-elles pas ? C’était d’ailleurs une des raisons pour laquelle je n’hésitai pas à critiquer ouvertement … Aller bien arriver un jour où quelques têtes de mules qui aiment râler viendraient dans mon cours pour tenter de me faire ravaler ma cravate. « Bienvenue à tous pour le premier cours d’Etude des Moldus de cette année. Comme certains d’entre vous le savent, je me prénomme Allister Gerwald. La première chose que j’exigerai de vous pour les prochains cours est que vous réussissiez à faire venir d’autres élèves dans ce groupe. Au cours des séances qui vont suivre, nous allons nous intéresser à différents domaines ou objets de nos voisins. Aujourd’hui, nous allons étudier quelque chose de relativement simple étant donné que nous en possédons également. Il ne s’agit pas de balai, bien que ça vole aussi dans notre monde, mais de voitures » Je me retournai en direction du tableau et pour les quelques réfractaires à l’orthographe, j’écrivis le nom de l’objet sur celui-ci. Une main se leva alors sur ma droite et, d’un signe de tête, je donnai la parole à l’élève en question. La brune, qui venait de prendre pour la première fois cette option, me demanda pourquoi ne pas commencer par le commencement. C’est-à-dire par la définition des moldus. J’arquai un sourcil, prêt à lui répondre.« Il me semble, mademoiselle, que vous êtes ici pour une raison précise. En auquel cas, avant de venir pour ce cour, vous auriez pu ouvrir votre manuel à la première page avec la définition usuelle. Bien entendu, sachant d’avance que plusieurs d’entre vous n’ont pas pris la peine de l’acheter, je distribuerai à la fin de ce cours cette « définition » à laquelle vous tenez tant alors que, dans le fond, vous devriez déjà la connaître. ». Voilà, ça, c’était dit. Je me tournai alors vers mon bureau, effectua quelques pas et distribua à tous une photo. Quelque peu … particulière. « La photographie qui est entre vos mains est, comme vous le voyez, d’origine moldue. Pas de personnage qui bouge. Des couleurs vives bien que dans notre cas, ceci n’a pas grand intérêt. J’aimerai que vous commenciez par me décrire ce que vous y voyez. Les choses remarquables. Les choses qui vous semblent inutiles. N’importe quoi qui vous passe par la tête sans en faire trop. » Je balayai alors la salle d’un coup d’œil rapide. Je remarquai que certains, perdus, regardaient le plafond. D’autres, dans le fond, se contentaient de bailler. J’avais toujours eu en horreur ce genre de comportement. Ce genre je-m’en-foutisme-qui-fait-chier-le-monde. Parce que, ce genre de personnes là, c’était typiquement celles qui râlaient dans leur coin, celles qui se plaignaient et allaient geindre par la suite que le cours ne leur convenait pas. « Bien. Pour ce qui est de la description, vous ferez ça dans vos salles. Vous n’êtes pas ici dans un atelier de rédaction. Ce que vous savez des voitures, vous le connaissez d’après les articles de journaux. J’ose espérer que vous ne limiter pas votre apprentissage à la lecture d’une phrase de cours tout les trente-deux du mois et que vous vous intéressez à l’actualité. Si tel n’est pas votre cas, un voyage par la bibliothèque vous sera nécessaire. » Une voix s’éleva alors sur ma gauche. Je tournai la tête. La parole fut donnée. « J’avoue, Monsieur, ne pas comprendre le plan de votre cours. Vous partez dans tous les sens et … » « Qui a-t-il vraiment à comprendre chez les moldus, dites-le moi ? J’avouerai également de ne pas comprendre comment vous arrivez à faire autant preuve d’inintelligence et d’oser couper un discours par des remarques intéressantes. Ceci dit, c’est à se demander si vous n’avez pas du sang moldu qui coule dans vos veines ». Sourire en coin. Je connaissais parfaitement la réponse et le simple fait de regarder ce petit visage ahuri me faisait bien rire. Du moins, intérieurement. Je commençai alors mon monologue sur le cours, n’hésitant pas à cacher des informations que les élèves devraient trouver par eux-mêmes. Le monde adulte se plaignait des nouvelles recrues, trop habitués au travail mâché. J’allais également dans leur sens, ne délivrant que la moitié des informations afin de savoir quels seraient les élèves assez intelligents pour entreprendre des recherches de leur plein gré. Le monologue dura une bonne vingtaine de minutes avant que, enfin, le tout se finisse. Les élèves me regardèrent avec des yeux grands ouverts, la question au bout des lèvres : « peux-on partir ». Non, je n’en avais pas fini. Un petit devoir leur devait d’être donné. « La prochaine fois, nous parlerons de téléphone. Si vous voulez chercher des informations afin de participer au cours, n’hésitez pas. Aussi, vous ne serez pas autorisé à entrer en cours si vous ne me rendez pas le devoir qui suit. Je précise également que toute personne ne rendant pas exprès son devoir afin d’être dispensé aura l’immense joie de rendre une petite visite à Madame la Directrice. Ainsi, ne perdez pas la photo. J’aimerai, comme je vous l’ai dit, que vous me disiez ce qui vous choque. Aussi, vous me direz si les voitures ont une importance dans l’autre monde. Vous me donnerez quelques appellations courantes. Egalement votre point de vue sur l’objet ainsi que les problèmes qui sont liés. A partir de là, vous m’expliquerez ce que vous pensez sur les comportements des moldus à l’égard des voitures. N’oubliez pas de prendre également la feuille dont je vous ai parlé qui se trouve sur mon bureau. Si vous voulez faire quelques commentaires là-dessus suite à votre devoir, n’hésitez pas. Je me ferai une joie de lire ce que vous pensez. » Les moldus ou l’art d’être ignorants. Plus communément, les moldus sont dits comme des personnes sans pouvoir, faibles. C’est d’ailleurs dans cette faiblesse qu’est né chez eux un sentiment de peur. D’infériorité. Et, paradoxalement, de supériorité. Car nous avons beau être meilleur cas en bien des domaines, ils nous sont supérieurs en nombre. A l’époque de la grande inquisition, nous avons été exterminés, eux pensant que nous étions immortels. C’est ainsi l’ignorance qui leur fait peur, la nouveauté et toutes ces autres choses qui font qu’ils nous sont inférieurs. Ils tentent alors d’être à la pointe de la technologie, inventant des nouvelles choses qui sembleraient se rapprocher de certains sorts que nous avons. Mais à cause de cela, ils ne font que détruire ce qui les entours. De plus, ce sont des êtres facilement impressionnables dont les tours de magie de certains sorciers ratés amusent. 1. Décrire brièvement la photographie. Dire ce qui vous marque d’un premier abord. Donner l’importance de l’objet dans la vie des moldus et le comportement de ceux-ci à son égard. Donner votre point de vue sur les problèmes engendrés par l’utilisation et quelques appellations courantes. 2. (facultatif). Donner votre avis sur le texte concernant les moldus Vous avez jusqu’au 8 janvier pour rendre ce devoir. Du temps pourra exceptionnellement vous être ajouté comme tenu des fêtes. N'OUBLIEZ PAS DE RENDRE LE DEVOIR SOUS FORME DE RP ! |