Cracbadaboum; Une malédiction, des sorciers. Oserez-vous ?
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 Hallucinogen: Tricks of Fate

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Hallucinogen: Tricks of Fate Vide
MessageSujet: Hallucinogen: Tricks of Fate   Hallucinogen: Tricks of Fate EmptyMer 28 Mai - 8:21

{Premier message réservé à Bonnie Friedrich.
J'ai finalement réussi! Okay, le titre est stupide par contre.
C'est ce que ça donne de finir un post à 4h20 du mat!
Hope you like it.^^}


C’était une impression étrange que celle de traverser les couloirs de Poudlard en plein jour sans rencontrer qui que ce soit. À moins de se balader dans l’école plutôt que d’assister aux cours, il était presque impossible de rester au même endroit plus de quelques minutes sans croiser au moins cinq personnes. Et pourtant, en ce dimanche particulièrement ensoleillé, il n’y avait pas âme qui vive dans les corridors du rez-de-chaussée — normalement les plus animés. La raison? Mais bien sûr, le beau temps! Qui préférerait s’enfermer entre les murs du vieux château quand il faisait si beau dehors? Jonathan Ickle-Dawes, évidemment.

Non, ça n’avait rien à voir avec le fait qu’il était un sombre serpent antisocial, un vampire allergique au soleil ou toute autre créature à laquelle il avait été comparé dans le passé. En fait, le préfet-en-chef aurait aussi fait partie du nombre incalculable d’étudiants profitant de la météo parfaite, probablement installé à l’ombre d’un arbre avec le dernier livre à lui être tombé sous la main, si ce n’était du souvenir particulièrement déplaisant d’un autre dimanche ensoleillé qui s’était avéré un peu trop venteux pour bien se terminer.
Et depuis cette expérience… Disons seulement que les arbres étaient à éviter (on ne savait jamais qui pouvait en tomber), les livres restaient à la bibliothèque et Jonathan devait endurer les cauchemardesques potions pimentines requises au traitement de la grippe particulièrement tenace qu’il avait attrapée, et était actuellement fiévreux.
Il aurait techniquement dû demeurer dans sa salle commune (à défaut d’être confiné dans son dortoir), mais l’ambiance glauque et maladive de la salle commune l’étouffait et le regard soupçonneux — devenu moqueur ces derniers jours — du tableau de Salazar Serpentard demeurait difficilement supportable.

Devinant par le vide du nid de serpents (affectueux surnom donné à sa salle commune) et les bribes de conversation de presque une heure plus tôt qu’il n’y aurait que très peu d’élèves dans les couloirs, l’Irlandais avait cru bon sortir, peut-être monter à la bibliothèque, sans risque de contaminer qui que ce soit. (Non qu’il fût contagieux, autrement c’est à l’infirmerie qu’il aurait été confiné, simple grippe ou non.)
À peine monté du sous-sol, toutefois, fut-il aveuglé par la clarté du jour, lumière presque incandescente pour ses yeux fatigués. Les fenêtres semblaient définitivement s’être décuplées depuis son dernier passage, et les tableaux parlaient suffisamment fort pour compenser à eux-seuls pour le manque d’êtres humains réels dans les corridors. L’idée de monter jusqu’à la bibliothèque lui parut bientôt comme une intention suicidaire à abandonner immédiatement, et c’est en déambulant sans but autre que de perdre son mal de tête qu’il remarqua que quelque chose n’allait pas.

Certes, vu comme ça, on aurait dit une évidence. Mais il était certain d’avoir entendu une voix, par-dessus le jacassement incessant des portraits. Une voix féminine qu’il connaissait, mais n’arrivait pas à identifier. Toute personne normale (y compris Jonathan, habituellement) n’y aurait pas vu un problème et se serait retourné pour trouver la propriétaire de la voix en question au détour d’un couloir qu’il venait de tourner. Et il avait vérifié… seulement c’est là qu’était le problème; il n’y avait personne.

Pourtant tout à fait certain de ne pas avoir halluciné — il n’était peut-être pas en très grande forme, mais n’en était pas encore à ce point, — il partit à la recherche d’une seconde âme errante ayant préféré rester à l’intérieur en tentant de se rappeler de qui il s’agissait.
L’âme errante en question, songea-t-il donc, était plus jeune que lui. Il la connaissait bien, la voix était très familière. Ça n’était pas Harleen, dont la voix d’alto contenait constamment une pointe d’hystérie. Ce n’était pas non plus Alexandra, qui parlait de toute façon si rarement qu’elle aurait plus de chance de le hanter par son silence que ses mots…

Plus il progressait dans les corridors, du même pas lent et assuré que lorsqu’il patrouillait après le couvre-feu, plus la voix se rapprochait et prenait en intensité, ses paroles se faisant toutefois indistinctes. Il dut s’arrêter à un moment, s’appuyant contre le mur pour ne pas perdre l’équilibre. Montrer une pareille faiblesse lui déplaisait profondément, bien sûr, mais il n’était certainement pas en état d’y opposer une quelconque résistance, encore moins son contrôle habituel.
Bien entendu, comme si le destin avait voulu prendre sa revanche contre celui qui n’y croyait pas, c’est exactement à ce moment que la voix envahissante disparut, laissant place à des bruits de pas bien réels résonnants dans le couloir vide. Quiconque s’approchait avait accéléré sa démarche — certainement en croyant pouvoir passer sans être remarqué.

Se décidant à affronter de nouveau la lumière ne serait-ce que pour décrocher un regard noir à l’intrus, Jonathan figea. Dieu merci, il savait encore maîtriser ses expressions, autrement c’est nulle autre que l’âme errante dont il cherchait l’identité précédemment qui l’aurait surpris à la détailler d’un regard qui n’était pas que scrutateur.
Probablement la dernière personne qui devait remarquer la moindre défaillance dans son masque.


« Bonnie… »

Le Serpentard se permit d’afficher l’ombre d’un sourire, simplement parce que c'était Bonnie Friedrich et pas n'importe qui, et alors qu’il maudissait intérieurement son état, attendit qu’elle parte.
Il n’avait
jamais autant espéré qu’elle parte.
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Hallucinogen: Tricks of Fate Vide
MessageSujet: Re: Hallucinogen: Tricks of Fate   Hallucinogen: Tricks of Fate EmptySam 31 Mai - 21:43

    Le château de Poudlard était silencieux en ce magnifique dimanche de printemps. Et pour cause, la majorité des élèves de Poudlard se prélassait sous le chaud soleil de mai pendant que les tableaux se rendaient visite, en paix, à l’intérieur des murs du bâtiment centenaire. Bonnie, elle, marchait lentement dans les couloirs du sombre château, seule. Non pas qu’elle répugnait d’être à l’extérieur lors d’une si belle journée – elle adorait le soleil – seulement, il était de son devoir de faire son travail de préfète, et ce, même lorsque le beau temps estival était présent. Ce qui impliquait donc le fait qu’elle devait passer, ne serait-ce que quelques heures à l’intérieur de l’étouffant Poudlard – la chaleur extérieur se reflétait hélas aussi en ces lieux – et refusée toute invitation à une activité extérieur, chose qui lui déplaisait. Nathan étant occupée par son poste de capitaine et par une pratique improvisée vu celle belle journée, elle se retrouvait donc seule à errer, ne croissant pas âme qui vive (fantôme exclue, bien entendu).

    Il y avait si longtemps qu’elle n’avait pas eu de moment seul à seul avec Nathan, outre cette sortie à Pré-Au-Lard qui datait du dernier week-end. Il fallait dire que, depuis que l’un et l’autre avait accumulée certaines fonctions au sein de l’école, elle en tant que préfète, dirigeante du club de cheerleading et bien d’autres, et Nathan, en tant que capitaine de Quidditch (ce qui prenait toute la place), Bonnie avait cette mauvaise impression que quelques choses n’allait pas, qu’une certaine distance était lentement, mais sûrement, en train de s’établir entre elle et son amoureux des trois dernières années. Chose qu’elle ne désirait aucunement. Certes, les moments qu’il passait ensemble était excellent, encore mieux que ceux qu’ils avaient vécus avant (ils se voyaient plus souvent à l’époque, différence avec aujourd’hui). Seulement, d’autres petits moments qu’elle appréciait, comme les promenades tardives au bord du lac, les cachettes dans certaines salles de classe afin de s’amuser un peu (je vous passe de commentaires) et ce genre de choses n’étaient pratiquement plus possible désormais, les obligations de Bonnie comme préfète et celle de Nathan comme capitaine venait rapidement compliquer les choses.

    Les gens qui observaient ces deux êtres s’aimer devait venir à la conclusion qu’il avait droit, là, à un petit couple parfait, une préfète et un capitaine de Quidditch, ensemble depuis trois ans, heureux, amoureux… Seulement, plus elle prenait du recul sur cette situation, plus Bonnie se demandait si c’était seulement ce qu’elle voulait, une vie parfaite, un amoureux parfait, une relation parfaite… Oui, elle aimait Nathan, mais… est-ce que c’était vraiment ce qu’elle voulait? Encore cette période de doute qui lui déplaisant tant. Elle savait que tout ceci était normal, qu’un jour ou l’autre, elle se poserait la question… Mais elle détestait ne serait-ce qu’y penser. Durant les trois dernières années, sa vie n’avait été que calquer sur celle de Nathan, elle ne vivait que pour lui, il avait été son oxygène, son soleil, sa vie. Et maintenant, on aurait dit que cette boule dans laquelle son amour pour Nathan l’avait porté venait d’exploser, lui montrant le vrai monde, la vraie vie… Totalement déroutant.

    Bonnie errait dans les couloirs, toujours aussi perdu dans ses pensées à la fois si contradictoires que désagréables. Si seulement elle avait pu avoir la compagnie d’une seule personne, Nathan lui-même, ou bien Leona, qui aurait pu faire sa propre tournée au même moment… mais non. Personne n’avait cru bon de l’accompagner, et c’est avec horreur qu’elle se retrouvait, complètement perdue dans ses pensées, seule avec elle-même. Elle détestait douter d’elle-même, de tout ce qui la concernait… C’était l’horreur, surtout en ce qui concernait sa relation avec Nathan, là où les paroles de ses parents sur cette relation lui revenaient à pleine vitesse, eux n’ayant jamais acceptée cet amour… Encore quelque chose pour ajouter aux doutes et aux peurs de Bonnie.

    Puis, alors qu’elle ne s’attendait nullement à croiser une seule et unique personne en ce moment, et dans ses couleurs sombres, elle aperçu au loin une silhouette qui lui était vaguement familière. Étrangement, seulement, la personne qu’elle associait à cette apparence n’était pas du genre à avoir ce genre de posture. S’approchant d’un pas plus ou moins lent en sa direction, ce ne fut qu’au moment où elle arrivait à la hauteur de la dite personne qu’elle confirma qu’il s’agissait de la bonne personne. C’est aussi à ce moment que ce dernier releva la tête, un regard noir au visage, qui s’effaça aussitôt qu’il l’aperçu. Dans une faible écho, la préfète entendit Jonathan prononcé son nom, d’une voix qui était fortement différente de celle qui usait ordinairement. L’ombre de sourire se tailla une place sur ses lèvres, même si son regard disait toute autre, comme s’il aurait voulu, plus que tout au monde, qu’elle s’en aille, le laissant seul. C’était là demandé une chose purement impossible à Bonnie Friedrich. Souriant timidement à son meilleur ami, elle s'approcha lentement de lui, posant une main délicate sur son épaule.


    « Jonathan, est-ce que ça va? » lui demanda-t-elle simplement, alors qu’elle savait, bien évidement, que ce n’était pas le cas. Simple questions de se rassurer, bien entendu. Elle ne l’avait jamais vu aussi mal en point.
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Hallucinogen: Tricks of Fate Vide
MessageSujet: Re: Hallucinogen: Tricks of Fate   Hallucinogen: Tricks of Fate EmptyLun 2 Juin - 2:37

Dès le moment qu’il vit la préfète s’approcher, Jonathan savait qu’il n’obtiendrait pas ce qu’il souhaitait ce jour-là. Si le destin existait, il semblait adorer jouer contre lui de la plus sadique des manières.
Ce n’était pas qu’il ne voulait pas de la compagnie de Bonnie, détrompez-vous. Il l’appréciait énormément, plus que ce à quoi on s’attendrait de la part d’un Serpentard calculateur comme lui. Seulement, il y avait des faiblesses qu’il ne laissait jamais voir à qui que ce soit, pas même ses meilleures amies. Alexandra était l’exception, bien sûr, puisqu’elle savait presque tout sur lui, incluant combien il avait l’air pathétique lorsqu’il était malade et combien il lui était facile de remettre en question des années de décisions lorsque son cerveau était embrouillé par l’effet des multiples potions…
Il y avait une raison pour laquelle il détestait ces concoctions, et ce n’était pas seulement à cause du goût. Celui des mauvaises expériences passées était bien plus amer.

Pour un moment il continua d’observer Bonnie, espérant toujours qu’elle décide de passer son chemin et de retrouver le reste de son entourage habituel dehors. C’était déjà assez surprenant qu’elle n’y soit pas déjà — s’il n’avait pas pour habitude de se taire et trouver ses réponses lui-même, il lui aurait demandé ce qu’elle faisait encore dans le château.
Il faisait bien trop chaud à l’intérieur, quoique Jonathan n’avait aucun moyen de savoir si c’était à cause de la fièvre ou de la véritable température ambiante. Lorsque son amie posa une main sur son épaule, c’est pourtant un frisson qui le parcourut, et il tenta de se dégager aussitôt.
C’était bien connu, Jonathan n’aimait pas du tout qu’on le touche. C’était une invasion de son espace personnel, le plus souvent par quelqu’un pour qui il n’avait que bien peu d’estime — et même dans le cas de Bonnie, qu’il considérait comme l’une des rares à avoir la moindre importance, ça restait imprévu et donc… désagréable? Non, certainement pas. Tout asocial qu’il était, il ne pouvait nier que le contact humain restait agréable. Mais plutôt… à éviter.

Ce n’est donc pas par insulte qu’il recula jusqu’au mur, aussi loin que possible de son amie. En fait, c’était probablement plutôt par respect, à sa manière. Si bonne amie fut-elle, la préfète n’était pas sa sœur — et il ne savait pas trop s’il devait remercier Merlin ou blâmer le destin encore une fois. Alex n’aurait pas perdu de temps à demander « Est-ce que ça va? » d’une voix inquiète et l’aurait plutôt conduit directement à l’infirmerie, clamant que son état s’était aggravé (que ce soit vrai ou non), ce qui était clairement désagréable. Mais au moins, avec sa petite sœur, il n’avait pas à craindre une perte de contrôle qui s’avérerait plus que problématique.
Vous voyez, contrairement à ce qu’il s’entêtait à faire croire, le préfet-en-chef de Serpentard était loin d’être sans cœur. Antisocial, absolument, et du genre à catégoriser les gens comme des objets, je vous l’accorde. Mais sans cœur? Pas du tout. Le meilleur exemple restait toujours sa sœur, celle qui était au centre de tous ses plans et pour qui il aurait tout abandonné immédiatement; sa plus grande faiblesse mais aussi sa plus grande forme. On aurait pu aussi mentionner Harleen, la Gryffondor de cinquième année qu’il avait prise sous son aile et voyait maintenant comme une seconde petite sœur tout aussi importante que sa sœur de sang.
La troisième privilégiée, nulle autre que Bonnie Friedrich, avait une place que très peu connaissaient dans le cœur de Jonathan. En fait, si quelqu’un était au courant à part lui-même, c’était probablement Harleen — maudit soit son sens de l’observation.

Coupant court à ses pensées avant qu’elles ne prennent une tournure qui l’effrayait quelque peu — comme si s’admettre qu’il y avait bien un problème le rendrait plus réel encore, — l’Irlandais ouvrit la bouche, tenta de penser une réponse convenable à la question qui lui avait été posée, ferma les yeux pour mieux se concentrer tout en espérant détruire le mal de tête qui l’assaillait toujours, puis soupira.


« Si j’allais bien, tu crois vraiment que tu aurais l’occasion de me le demander? » répondit-il d’un ton exaspéré, son accent irlandais à peine masqué malgré l’habitude dans sa voix aujourd’hui enrouée.

Jumelé avec le regard presque horrifié qu’il avait en s’éloignant de Bonnie, même le pire des imbéciles se serait rendu compte que quelque chose n’allait pas, et que ça n’avait pas grand-chose en commun avec son état physique.
C’était à croire qu’il perdait la tête, et ça n’était pas la première fois. Avec une tentative d’humour loin d’être impressionnante, il ajouta en espérant convaincre son amie :


« Tu devrais peut-être aller rejoindre tes… amis avant que je ne te… contamine, Bonnie. Qui sait ce que je pourrais vraiment avoir… Tu ne voudrais pas te retrouver dans le même état que moi, non? Je dois faire encore plus peur que d’habitude. »

Des mensonges, encore et toujours, peut-être détectables par l’hésitation entre ses paroles ou les toussotements ajoutés pour l’effet — même grippé et dans le pire état, Jonathan ne toussait pas. Jamais. Certaines habitudes étaient simplement trop profondément ancrées, et c’étaient parfois les plus étranges. Mais alors même que ce qu’il était en permanence n’était qu’un mensonge, Jonathan les détestait. Détestait qu’on lui mente, d’abord, mais aussi mentir inutilement.
Croyez-le ou non, en plus d’un cœur, l’Irlandais avait même une conscience! Et sa conscience était actuellement mise à rude épreuve, entre devoir mentir à sa meilleure amie (voire plus, selon le point de vue duquel vous voyez la situation) ou lui causer une sévère remise en question : Il n’était pas là question de la perdre, il savait très bien à quoi s’attendre… ou peut-être était-ce là des faux espoirs, peu importait réellement.

Bref, le fait était qu’actuellement, prétendre être contagieux pour faire fuir la Poufsouffle restait une idée déplaisante mais nécessaire, et il accompagna ses paroles d’un sourire désolé — soit, s’il avait été dans son état normal, la dernière chose qu’il aurait fait pour convaincre quelqu’un.
Il espérait grandement que Bonnie ne porte pas attention à ses yeux. La seule partie de lui-même sur laquelle il n’avait jamais eu le moindre contrôle, ils le trahissaient probablement encore.
Jusqu’à quel point… il n’était pas sûr de vouloir le savoir.
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MessageSujet: Re: Hallucinogen: Tricks of Fate   Hallucinogen: Tricks of Fate EmptyJeu 12 Juin - 12:11

N'importe qui aurait profité de ce jour ensoleillé pour se
dorer la pillule dans le parc ou s'adonner à des activités d'adolescents
normaux. Pour les cinquième années qui allaient passer leur BUSES dans les
semaines à venir, c'était un luxe intouchable, à moins qu'il n'aient pas
envisagé de réussir leur examen. Ce n'était pas le cas de Belen qui travaillait
d'arrache pied depuis le début du mois de mai afin d'obtenir au moins un O en
métamorphose. Quoiqu'il arrive, elle savait que ses notes ne contenteraient pas
ses parents et qu'il trouveraient toujours quelque chose à redire, mais il
fallait mieux éviter le pire.
Enfermée dans le château depuis des semaines, la jeune Serpentarde avait le
teint aussi pâle qu'en hiver et des cernes impressionnantes qu'elle tentait
vainement de masquer tous les matins. Elle s'était plus que jamais effacée du
monde et ne voyait presque plus personne, passant en coup de vent dans la salle
commune, ouvrant à peine la bouche pour dire bonjour, tentant de minimiser ses
sujets de réflexion. Elle avait déjà du mal à se concentrer depuis l'épisode de
la tour avec Alban et ç'aurait été pire qu'elle en parle à qui que ce soit.
Bref, la jeune fille priait pour que le jour béni des vacances arrive enfin !

Pas de repos pour les ambitieux ! Belen avait passée sa matinée à la
bibliothèque sous une montagne de livres poussiéreux et allait maintenant
entamer des travaux pratiques dans les cachots. Après avoir couru jusqu'aux
dortoirs pour récupérer son précieux matériel de potion, Belen chercha donc un
cachot libre où elle pourrait s'entraîner tranquillement. La salle de classe
était pleine de cinquième et septièmes années qui révisaient intensivement, et
la jeune fille n'aimait pas ce genre d'ambiance de travail. Le problème c'était
que le premier cachot qu'elle avait visité était occupé par un couple de
Poufsouffle assez 'pris' ; le second ne disposait d'aucune source de lumière ;
le troisième empestait les excrèments de gnômes et le quatrième était infecté
de doxys.

Après avoir soufflé comme un dragon enragé, Belen se remit en quête d'une salle
convenable pour travailler, son livre de potion faisant tanguer son chaudron.
Elle avait l'air un peu échevelée, et il n'était pas difficile de comprendre
les raisons de cette fatigue chronique...

Belen passa devant le couloir qui menait à la salle commune des Poufsouffles et
entendit une voix féminine s'élever quelques mètres plus loin. Bonnie ? Il
n'était pas difficile de reconnaître la voix de cette fille qu'elle détestait
par dessus tout avec ses grands sourires niais et cette fausse image de fille
parfaite qui la suivait partout. Quelle mascarade ! De toute façon, Belen
n'avait pas d'autre choix que de passer par là. Avec qui Bonnie pouvait-elle
bien parler ?
Quelle surprise malheureuse. Comment Jonathan pouvait fréquenter cette fille ?
Belen se demanda si Bonnie ne cherchait pas à la provoquer mais quoiqu'elle ait
bien mauvaise opinion d'elle, elle dû admetter que la Pouffy n'était pas du
genre à choisir ses amis de cette façon.

En approchant dans le plus grand silence, Belen constata que Jon n'était pas
dans son état normal. N'accordant aucun regard à Bonnie, elle longea le mur
opposé mais ralentit au niveau de son ami.





"Nom d'une chouette Jon, la dernière fois que j'ai croisé quelqu'un d'aussi blanc que toi, c'était un vampire...qui savait choisir ses relations, lui."

Belen fit une légère pause, et sans s'approcher du jeune homme, et en feignant avoir remarqué l'existence de Bonnie, elle ajouta :


"Tu ferais mieux d'aller à l'infirmerie..."

*Et moi d'aller bosser mes cours de Potions...*
Pensa-t-elle en renprenant sa marche dans le couloir.
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