Fly with them... ( ADAM )

Premier message pour Adam Whyte

La nuit tombait tout juste. Les élèves rôdaient encore un peu dans les couloirs de Poudlard. Mais bientôt, ils iraient rejoindre les autres pour le couvre-feu. La journée avait été longue, très longue. L'ennuie était vraiment pénible. Par contre, elle avait trouvée une bonne victime. C'était un homme Serdaigle de 7eme année. Malheureusement, un professeur a réussi à dévier la tuile qu'elle avait fait tomber. Le jeune homme n'a eu qu'une foulure au poignet. Mais bon, le regard de peur qu'il eu avait amplement satisfait la revenante. Les sorciers luttaient pour leur vie, ils étaient même prêt à donner celle d'un autre pour épargner la leur. D'autres préféraient donner la leur pour épargner celle d'un autre. Flora aurait été une de ces personnes. Si elle avait pu choisir, elle aurait donnée la sienne pour la survie de son petit frère. Ça peut paraître idiot, mais cette enfant aurait bien pu être son fils. La revenante avait l'âge pour lui avait donné naissance. Et, elle l'aimait autant qu'une mère pouvait aimer son enfant et elle l'aimait autant que quelqu'un puvait en aimer une autre. C'était ainsi, Flora aurait tout donnée pour ça. Tout.

La nuit était maintenant complètement tombée. Les élèves étaient tous dans leurs lits, attendant le retour du marchand de sable. C'est ainsi que les surveillants commençaient leur petite visite habituelle. Ils faisait un petit tour de l'école pour s'assurer de son bon fonctionnement. Flora connaissait le noms de presque chacuns des surveillants. Certains étaient plus sympathiques que d'autres et c'était correct ainsi. Chaque personne était différente. Mais Flora ne leur parlait pas. Elle marchait légèrement dans les couloirs maintenant sombres de l'école. L'ectoplasme ne volait pas, elle marchait. La jeuen fantôme ne voulait pas voler. C'était son droit. Et c'est ainsi qu'elle parcoura doucement plusieurs couloirs au hasard. Le temps passait lentement, très lentement. Elle savait sûrement où elle allait sans le savoir car celle-ci connaissait bien l'école. Un lourd silence était bien incrusté dans la nuit. Quelques heures plus tard, elle atteint la plus haute tour.

En longeant un long couloir, Flora fit tomber quelques vases et elle s'arrêta devant une torche accrochée au mur. La jeune femme voyait son reflet à l'intérieur. Elle ne voyait pas grand choses. Elle voyait une forme pâle, blanche et... à l'intérieur, il y avait un grand point noir. Je ne sait pas trop ce que c'était, mais elle n'eu pas l'air de trop apprécier. Car elle vit tomber la torche sur le tapis juste en dessous. C'était un coup violent et vif. C'est ainsi que Flora laissa le feu prendre sur la moquette. Cette-ci n'était pas très longue, il n'y avait donc par de danger qu'il dure longtemps. Il s'arrêterait bientôt quand il toucherais la pierre en-dessous. Mais Flora n'y prêtait déjà plus d'attention, elle continuait son chemin. En arrivant au bout du couloir, elle atteint une grande porte de marbre. Celle-ci était verrouillée. La revenante passa juste doucement à travers. Elle passa d'abord sa main, puis le reste de son corps. De l'autre côté, il y avait des plumes et de beaux sifflements. C'était ainsi qu'elle c'était retrouvée à la volière.

La jeune fantôme avança doucement dans la volière. Il y avait majortèrement des chouettes. D'autres oiseaux étaient aussi présents. Puis, en plein milieu de la vaste pièce, se tenait un grand harfang des neiges. Il était majestueux et fier. Flora s'approcha doucement de lui, lui portant un sourire doux. L'harfang volla de ses grandes ailes jusqu'à elle. Celui-ci se posa sur une des barres installées au murs. Flora le caressa doucement de sa main fantômatique...

C’était la nuit. Si la nuit. Pourtant, contrairement aux autres élèves : Adam n’était pas dans son dortoir. À cette heure, il devrait dormir mais non. Ce n’était pas parce qu’il n’arrivait pas à s’endormir, non. Depuis qu’il était en couple avec William Drake, il avait retrouvé un peu de bonheur et avait même réussi à oublier ses idées suicidaires. Ses rêves n’étaient plus hantés cauchemars, il arrivait parfaitement à s’endormir maintenant. Bref. Adam voulait envoyer une lettre à sa mère, une lettre assez importante qui ne devait pas être lu par quiconque. C’était pourquoi il avait décidé d’attendre la nuit pour aller porté sa lettre, de cette manière, il n’aurait aucun oeil curieux autour de lui. Par contre, il s’avait qu’il devait avoir à éviter tous les préfets/professeurs/surveillants se promenant dans le château à la recherche d’élèves qui n’étaient pas ou ils devaient être. Mais Adam était habitué, il réussirait facilement à les évités.

Plume, encre, morceau de parchemin : C’était tout donc il avait besoin. Ah oui, sa baguette bien sur. Au cas ou ... Il ferait une mauvaise rencontre ? Enfin, il la fourra dans sa poche et prit ses autres trucs avant de renfermé tranquillement la porte du dortoir pour ne pas réveiller son frère, qui pourrait très bien être fâché que son petit frère sorte à cette heure. Adam devait absolument se rendre à la volière car il n’avait pas d’hiboux. Un chat, sa lui suffisait. Le problème était plutôt qu’il devait traverser tous les étages sans faire le moindre bruit, sans se faire découvrir. Adam, qui était encore dans la salle commune des Serpentard, enfila par dessus son pyjama, une grande cape noir ou il prit le soin de mettre le capuchon qui lui cacha la moitié du visage. Peut-être paraissait-t-il con, mais c’était un moyen excellant pour passer inaperçu, noir dans le noir, pas très visible. Et puis si en plus on ne voyait pas son visage ... C’était parfait !

Peu à peu, très lentement ... Adam fini par se rendre à la volière. Perdu dans ses pensés, il ne pensait qu’à William. Il avait tant envie d’être avec lui, de le serrer contre lui, de sentir son parfum, sa chaleur, d’embrasser ses lèvres. Il secoua la tête pour essayer de le chassé de ses pensés lorsqu’il fut devant la porte de la volière. Il n’avait même pas pensé à ce qui allait écrire dans sa foutu lettre, il aurait pu oublier son petit ami un peu ... Sa mère, il devait lui dire qu’il avait ... Tué. Un peu difficile à dire, à expliqué. À vrai dire, il craignait sa réaction. Allait-t-elle être fâché ? Qu’allait-t-elle faire lorsqu’elle apprendrait que son fils était en faite ... Un meurtrier ? Il devait absolument lui dire, d’une manière ou d’une autre, elle allait l’apprendre. Et tout allait être bien pire si c’était son frère qui lui raconterait tout. Il imaginait déjà la scène. Et puis, elle devait surtout savoir qu’Adam risquait d’être envoyé à Azkaban, allait-t-elle pouvoir l’aider ? Avec le caractère qu’elle avait ... Elle pourrait sûrement changer les choses.

Doucement, Adam poussa la porte de la volière et entra sans prendre le soin de regarder autour de lui. Il alla dans un coin de la salle, s’accotant sur le mur. Il sortit une plume qu’il trempa dans son encrier qu’il avait déposé par terre avant de se caresser le mentons à l’aide du bout de sa plume. Il ne devait pas être clair dans cette lettre, au cas ou on la retrouverai. “ Je l’ai tué “ suffirait-t-il ? Gabrielle comprendrait sûrement, mais en même temps, devait-t-il être plus claire ? Il déposa le bout de sa plume et écrivit seulement quelques mots, sa devrait suffire.

Citation :: Mom ... I’m okay.

I killed him.

And too, i have a boyfriend, it’s William.

I love you. Your son.

Il leva les yeux, à la recherche d’une chouette. Mais pourtant, quelque chose le fit sursauté. Il échappa même sa lettre. Il y avait quelqu’un. Ou plutôt, quelqu’un qui n’existait plus ... Oui un fantôme ... Elle l’avait vu, elle le fixait. Non, Adam n’avait pas peur mais depuis tout à l’heure, il se croyait seul. Il se pencha pour ramasser son morceau de parchemin, les sourcils froncés comme s’il n’avait jamais vu un fantôme de sa vie. Cela pouvait devenir intéressant, un fantôme ... Il aurait plusieurs questions à lui poser.

« Euh salut toi. Qu’est-ce que tu fais ici ? »

Il ne s’avait pas quoi dire, et ça se voyait ... Mieux valait aller droit au but.

« T‘es morte non ? Pourrait-je te posée quelques questions, auquel tu es la seule à pouvoir répondre ? »

Si elle ne voudrait pas, il la forcerait tant pis. Il cacha sa lettre dans le poche de son jeans et en profita pour s’approcher de la morte.

La nuit avait tombée depuis déjà une heure. Il y avait un petit vent frais. Flora le savait car certaines chouettes frissonnaient par moments, et les feuilles abandonnées sur le sol se déplaçaient toutes seules. C’était quand même étrange vu que la volière était une pièce fermée. Par contre, il y avait une grande fenêtre qui servait à laisser les chouettes partir porter des messages importants. Serait-elle ouverte? De loin, c’était dur à dire. Flora décida donc d’aller y jeter un coup d’œil. Son harfang des neiges resta là, la regardant s’avancer calmement vers la grande vitre. Flora s’approchait doucement. Ses pas étaient légers et certains même traversaient de quelques centimètres le sol de pierres. C’était comme si elle tentait de marcher sur l’eau. Sur le bout de ses petites ballerines argentées, la revenante traversait avec conviction la salle aux oiseaux. Arrivée à la grande fenêtre, l’ectoplasme remarqua que celle-ci était bel et bien ouverte. Flo’ passa sa main fantomatique sur le crochet permettant de la fermer. Un soupir de frustration dut produit par la jeune Naomis. Ses longs doigts fins refusaient de prendre appuie sur la crochets. Ils passaient à travers comme le vent qui flottait autour d’elle. La revenante aurait voulu pleurer, frapper, crier. Cette sensation d’invisibilité était simplement insupportable. Elle lâcha brusquement le crochet et regarda par la fenêtre. Les étoiles brillaient comme des yeux qu’elle avait déjà bien vus. Certains racontent que quand on meurt, on devient une étoile. Est-ce que ça voudrait dire que Flora était destinée à devenir une de ces petites choses qui brillent? Ça voudrait surtout dire que sa raison de vivre serait là-haut, en train de regarder sa grande sœur? Encore une fois, elle aurait voulu lui crier son nom, lui crier qu’elle l’a fait pour lui, lui crier qu’elle… qu’elle l’aime. Il ne l’entendrait pas bien sûr, mais si elle avait la certitude qu’il l’entendrait, Flora, esprit frappeur cruel, l’aurait crié.

Les chouettes semblaient devenir un peu plus agités. L’ectoplasme ne se retourna même pas. Parfois, les chouettes s’affolaient pour des raisons très minimes. Flora était habituée. Les premières fois, elle se retournait brusquement. Mais elle finissait toujours par voir qu’il n’y avait rien d’anormal. Une mouche qui vole les ferait sursauter, alors. Elle n’allait plus se tourmenter. En fait, il n’y avait plus rien qui la tourmentait ces temps-ci. Non, je veux dire, rien de nouveau. Elle pense toujours à la même chose, la même personne, la même âme. Ça en devenait maladif. C’était maladif. On comprenait mal son esprit présent. On se confondait souvent avec d’autres émotions qu’ils avaient déjà vécues dans des situations semblables. Mais ils oubliaient quelque chose de très important. Flora n’est pas comme les autres. Elle ne pensait pas comme les autres et n’avait jamais vécu les mêmes choses que les autres. C’est ça qui fait sa différence avec les autres. Elle a une haine sans borne pour cette ordure qui lui a enlevé la vie et celle de Cori. Mais si il pouvait ramener son frère à la vie, elle oublierait tout. Je suis loin d’exagérer. Même après trois ans de méditation, de silence éternel et de haine incontrôlable, elle n’avait pas changée d’avis. Ses émotions n’avaient pas changés en plusieurs mois et ils ne semblaient pas prêts à changer. C’était comme ça, il fallait l’accepter. Le ciel n’allait pas tourner au vert et l’océan n’allait pas sécher.

Quand elle sortie de ses pensées, elle s’aperçut que les chouettes s’agitaient de plus en plus. C’était assez étrange car normalement, après quelques secondes, ils s’arrêtaient. Mais cette fois, ils ne tenaient plus en place depuis quelques minutes. Flora décida de se tourner, ainsi elle pourrait leur demander de se calmer. Mais, quand elle se retourna, la revenante vit quelque chose qui n’était pas là il y a plusieurs minutes. Adossé sur le mur de pierre, un homme était en train d’écrire une lettre. Flora remarqua qu’il était d’un certain âge et qu’il était de la famille des serpents. C’était facile de le juger sur son apparence. Il avait les vêtements de sa maison et son visage ne mentait pas. Déjà là, elle n’aimait pas sa présence… Il ne l’avait toujours remarqué. Jusqu’à ce qu’il échappe sa lettre. Puisqu’il n’y avait pas grand-chose d’écrit, elle eu le temps de la lire pendant qu’il la regardait fixement. C’était une courte lettre destinée à sa mère. Avant qu’elle n’eu le temps de faire quoi que ce soit, il commença à lui poser quelques question. La réponse de la première était assez évidente, surtout que Flora aurait pu lui retourner la question très facilement. Mais avant qu’elle ne le fasse, il lui posa une deuxième question. Celle-ci était un peu moins évidente, mais elle n’était pas encore bien à son goût. On ne pourrait pas lui reprocher de ne pas aller droit au but. Il lui demandait si elle était morte. Je crois que c’était assez évident non? Et puis, ces questions qu’il voulait lui poser, à quoi ressemblaient-elles? Flora lui répondit froidement. Aucune émotion n’était présente, sauf la méfiance.

- Qu’est-ce que tu me veux?

« Qu’est-ce que tu me veux? »

Adam soupira et lui lança un regard noir. Il détestait se faire dire ça. Il était évident, qu’il voulait lui poser des questions, il venait de lui dire. Elle semblait fâché, par la question stupide d’Adam. D’accord, il était bien évident qu’elle était morte ... Mais bon. Était-ce sensé vouloir dire oui ?

« Seulement une petite question. »

Il avait monté le ton, se rendant compte que sa n’allait peut-être pas être aussi facile qu’il l’avait crut, d’avoir les réponses à ses questions. Elle lui faisait étrangement penser à Ashley, cette fantôme. Il s’approcha encore un peu de la chose blanche et il sursauta. Il plissa les yeux, il venait de la reconnaître. Cette fille il l’avait déjà connu, en faite, que de vu on pourrait dire. Il c’était souvent moqué d’elle quelques années auparavant. Il rentra ses mains dans ses poches sans dire le moindre mot à ce propos. Il garda le silence comme s’il ne l’avais jamais reconnu mais son visage disait tout. Bon, les questions maintenant, les questions. Il passa une de ses mains dans ses longs cheveux noirs ayant quasiment perdu ce qu’il avait à dire.

« Heeuu. »

Il l’observa de la tête au pied.

« Tu es morte mais tu es vivante, tu es là, tu parles, je te vois. »

Cette question l’avait toujours hanté. Pourquoi certaine personne morte revenait sous forme de fantôme tandis que d’autre non ? Les fantômes étaient comme, des personnes immortelle, prit sur cette terre qu’ils le veuillent ou pas. Enfin, qu’il le veuille ou pas, il en avait aucune idée. Mais pourquoi Nathan n’était-t-il jamais revenu ? Si au moins il serait un fantôme, donc Adam pourrait passer du temps avec lui, lui parler, comme lorsqu’il était vivant. Mais non, il était complètement disparu.

« J‘ai perdu mon pe ... Heu, ma petite amie il n‘y à pas longtemps. Elle est morte, mais elle n‘est jamais revenu sous forme fantôme. Pourquoi ? »

Adam refusait d’avouer qu’il était gay, même si presque l’école à au courrant maintenant. Bref, elle ne remarquerait sûrement rien. Bien que, le teint d’Adam avait rougi un peu mais c’était impossible de le remarquer puisqu’ils étaient dans le noir. Sa voix avait changé, elle était remplis de tristesse comme s’il se forçait pour ne pas éclater en sanglot. Il poussa un grand soupire et se mit à regarder autour de lui essayant de penser à quelque chose d’heureux, toujours en l’attente de la réponse de Flora.

Flora observait tranquillement le jeune Serpentard. Ses yeux pairs se promenaient lentement sur le la silhouette sombre de l’inconnu. Il lui rappelait étrangement quelqu’un. Ce quelqu’un était un jeune homme qui utilisait Flora comme son souffre douleur. Non, maintenant elle n’avait aucun doute. C’était bien cette crapule qui se moquait bien de la jeune Gryffondor. Se souvenant bien de chaque insulte qu’il lui avait lancé, elle ne pouvait pas l’oublier aussi facilement. Visiblement, même lui semblait l’avoir reconnue. Même si elle tenta de le camoufler, la colère se lisait clairement dans son regard. Ce souvenir ne lui était pas douloureux mais plus qu’agressant. Elle rêvait, à ce moment même, de le torturer, de le tuer, de la traumatiser. Juste assez pour qu’il revienne sur cette terre et ainsi passer le reste de l’éternité à pourrir dans cet endroit. Sadique? Non, simplement logique. Le tuer serait trop simple. Il irait au paradis et vivrait une toute autre mort que celle que Flora reçoit maintenant.

« Seulement une petite question. »

Une petite question? Voulait- il lui demander ce qui va après la mort? De toute façon Flora ne pourrait même pas lui répondre. Elle n’a pas connu cet endroit nommé « Paradis ». La jeune fantôme n’a connue que cet enfer éternel. Cette vie morne et… sans vie! Que pouvait-il espérer comme réponse en la demandant à un fantôme? Ce paradis est impossible à découvrir pour les mortels pour la simple raison qu’il n’y a pas de communication entre ces deux mondes. C’est bien ce mystère qui rend la mort si séduisante parfois. On ne sait tout simplement ce que signifie cet autre endroit. Peut-être est-ce un simple, qui sait? Des chercheurs se cassent la tête à essayer de trouver ce qui se passe de l’autre côté. Ils ne trouveront jamais! Qu’ils passent leur vie à chercher, si ça fait leur bonheur. Je peux seulement affirmer avec certitude que c’est inutile.

« Heeuu. »

Oui? Va-t-il enfin poser cette foutue question?

« Tu es morte mais tu es vivante, tu es là, tu parles, je te vois. »

« Je suis morte. Je ne souffre pas physiquement, je ne sens rien, je ne vis pas. »

Elle avait répondue très spontanément. Comme si les mots s’étaient déjà alignés en phrases, elle n’avait eu qu’à ouvrir la bouche. Certains mortels ne font pas vraiment la différence entre elle et eux. Des cadavres sont là, on les voit mais ils ne sont pas vivants pour autant. C’était assez peu ouvert d’esprit comme question non? Ils ne sont pas immortels. La preuve, ils sont morts! Seul leur souvenir de la vie continue d’exister. Et encore là, on se demande bien qui peut se souvenir d’eux. Pour Flora, il n’y avait que ses ennemis qui existaient encore. La raison est qu’elle avait peu d’amis. Simple non? Mais par contre, elle n’avait pas beaucoup d’ennemis contrairement à maintenant. Finalement, c’est un hasard plus que d’autre chose je crois. Donc non, elle n’est pas venue pour se venger de ses ennemis non plus. Autre mauvaise réponse.

« J‘ai perdu mon pe ... Heu, ma petite amie il n‘y à pas longtemps. Elle est morte, mais elle n‘est jamais revenu sous forme fantôme. Pourquoi ? »

Ha, quelle bonne question mon cher ami! Pourquoi? Parce que tu n’avais sûrement pas la même attitude avec elle qu’avec moi! C’était ça qu’elle voulait lui dire. C’était ça qu’elle voulait lui crier, lui hurler, lui faire entendre. La voix de l’homme avait changé. Celle-ci était plus triste. Elle n’était plus aussi forte ou aussi confiante que pour les deux réponses précédentes. C’était normal. Il mentait. Ce n’était pas son expression qui l’avait trahi, mais bien le fait que Flora savait déjà depuis plusieurs années qu’il était gay. Ce n’était plus vraiment un secret pour plus de la moitié de l’école. D’autres paroles loin d’être amicales venaient à l’esprit de la revenante. Sans les dire, elle s’imaginait très bien ces phrases sortir de sa bouche. La colère montait encore en elle. Sans se retenir, elle lança presque calmement :

« Si tu veux que je réponde à tes questions stupides, Joue franc-jeu Adam Ballow Whyte. »

Elle faisait bien sûr allusion à son mensonge à propos de "sa petite amie". Qu'il dise la vérité un peu.

« Je suis morte. Je ne souffre pas physiquement, je ne sens rien, je ne vis pas. »

Ça, il le s’avait. Il n’était pas idiot. Il se demandait tout de même ce que sa faisait d’être mort, d’être un fantôme. S’ils souffraient mentalement, s’ils se rappelaient de leur vie. Quel étrange sensation ça ferait d’être presque invisible et de ne rien sentir, de n’avoir rien à manger, boire, dormir, tout les petits trucs de la vie. La mort le fascinait, ça l’avait toujours fasciné. Il c’était toujours demandé - comme presque tout le monde - ce qu’était la haut, au ciel. Ceux n’étant pas revenu sous forme de fantôme, qu’est-ce qu’ils leur arrivaient ? Mais évidemment, il ne serait y répondre. Personne. Peut-être pas Flora. Enfin, peut-être le s’avait-t-elle ?

« Si tu veux que je réponde à tes questions stupides, Joue franc-jeu Adam Ballow Whyte. »

Adam fit presque un sursaut, il fronça les sourcils, rougit un peu. Les mensonges, il s’avait ce qu’elle voulait dire. Il s’avait qu’elle le croyait sur la mort de son petit ami, et bien justement, elle voulait simplement qu’il avoue qu’il soit gay. Adam mentait toujours sur son orientation sexuelle, s’avant que déjà presque la moitié du château connaissait la vérité. Ce n’est pas difficile à savoir, avec tous les rumeurs, tous les fois qu’on se moquait de lui. Tout le monde connaissait « Adam le cadavre ». Il était connu pour être le méchant, le drogué sans ami, le suicidaire, celui qui sortait avec Drake. Enfin. Tout le monde le détestait quoi, ou presque. Et depuis l’histoire du bal ... Mais il détestait ça, avouer qu’il était gay. Justement pour les cons qui s’amusait avec ça, les cons qui se moquait de lui. Qui aimerait être gay ? Ce n’était pas sa faute s’il l’était. Il plissa les yeux, comme s’il se demandait réellement ce qu’elle venait de lui dire. Comme s’il venait de dire la pure vérité.

« Mais ... Mais de quoi tu parles ? Je dit la vérité ! Je te le jure ! »

Il mentait, elle devait le savoir. Sa se voyait dans ses yeux, dans sa voix. Il avait beau essayer de le cacher mais elle le s’avait, et lui aussi d’ailleurs. Et puis quoi ? Il était gay et alors ? Non mais elle était stupide ? Il avait dit elle, ou lieu de il. Qu’est-ce que ça allait changer ? Elle avait très bien comprit la question. Elle voulait sûrement s’amuser à le gêner un peu. D’ailleurs sa marchait. Elle voulait lui foutre la honte ? Il lui lança un regard noir. Elle avait de la chance qu’elle soit vivante, parce qu’il l’aurait bien frappé. Elle voulait le faire chier. Elle voulait perdu du temps. Son visage avait rougi encore un peu, mais surtout de colère cette fois. Il resta la, quelque moment, les mains dans les poches, regardant autour de lui, ne s’avant plus quoi dire du tout, essayant de se calmer un peu puis il grogna.

« D’accord, mon petit ami. J’ai honte t’es contente ? J’suis gay, NON MAIS, sa change quoi dans ma question ? Tu ne veut pas répondre ? »

Il avait toujours cette voix faible, triste, mais mêlé de colère. Il essayait sans résulta de la cacher. Les mains dans ses poches de ses pantalons, il était présentement en train de déchirer sa lettre sans vraiment s’en rendre compte. Il recula de quelques pas pour s’accoter sur le mur derrière lui. Il murmura quelques jurons. Il approcha son visage très proche de celui de Flora. Si elle aurait été vivante, elle aurait pu croire qu’il voulait l’embrasser mais au contraire, il lui aurait craché au visage. C’est d’ailleurs ce qu’il fit, mais sans grand succès. Ce fit exactement la même chose que si il aurait craché sur le sol. Tout passait au travers de se fantôme, comme si elle n’existait pas.

« Tu as de la chance d‘être morte parce que j‘aurai défiguré ton pauvre beau petit visage. »

Ses yeux étaient noirs, ses dents serrés, il n’était pas d’humeur.

(Waw, T'es rapide Adam!)

Flora le détestait. Il respirait la colère, la tristesse, la honte et le sadisme. Adam inspirerait un tuer en série. Mais qu’est-ce qui le rendait si misérable? Ça restait encore un mystère pour la jeune revenante. Tout ce qu’elle savait c’était qu’il était différent de quand elle l’a connu. Même si il avait toujours été méchant et colérique, il se tenait un peu plus debout. Maintenant, on voyait bien plus clairement sa colère. Qu’est-ce qui l’avait rendu ainsi? Sa mère? Celui qu’il a tué? Son petit ami? Ce mystère sera là pour planer encore. Il n’a pas l’air d’être du genre à se confier.

« Mais ... Mais de quoi tu parles ? Je dit la vérité ! Je te le jure ! »

Et surtout pas du genre à dire la vérité non plus! Adam mentait souvent et Flora avait appris à reconnaître ses mensonges. Elle avait vécu avec lui assez longtemps. De toute façon, même si Adam aurait pu avoir une petite amie, il préférait de loin les hommes. La revenante connaissait beaucoup de rumeurs, et souvent, elle adorait les prouver. Cherchant les nommés, elle finissait par les espionner et ainsi savoir si les rumeurs étaient vraies. Parfois, les mots qui courent n’étaient pas très précis. Flora devait donc trouver de qui il s’agissait. Toujours est-il que Flora a vu Adam dans les bras d’un autre homme. Celui-ci fut Evan. Evan était l’infirmier de Poudlard. L’infirmier avait déjà un petit ami nommé Adam lui aussi. Le jeune Serpentard avait même tenté de se suicider. Une idée idiote pensait Flora. Même si Flora était détestable, elle trouvait l’idée stupide de gâcher sa vie ainsi…

« D’accord, mon petit ami. J’ai honte t’es contente ? J’suis gay, NON MAIS, sa change quoi dans ma question ? Tu ne veux pas répondre ? »

Adam était furieux et ça se voyait. Quel était le mal qu’il préfère les garçons? Flora n’avait jamais posée de discrimination envers les gays. Ce qu’elle n’aimait pas par contre était les gens qui mentaient sur leur orientation sexuelle. C’était manquer de respect à leur conjoint. C’était dire qu’ils n’aimaient pas cette autre personne. C’était ça qui dérangeait la revenante. Cette remarque n’était que pour énerver l’homme. Elle savait qu’Adam n’acceptait pas tellement ses relations avec d’autres hommes. La preuve, il mentait toujours sur son homosexualité. Pourtant, il sortait bien avec Drake non? Évidemment, on ne choisi pas d’être gay, mais on doit finir par l’accepter. Qu’il le veuille ou non, il était attiré par les hommes. Flora avait toujours été attirée par les garçons, elle ne pouvait donc pas savoir ce que c’était, mais elle savait qu’il y avait moyen de s’accepter ainsi.

« Aussi contente que tu l’étais. »

Elle avait un petit sourire moqueur sur le bout des lèvres. Il ressemblait en tout point à celui qu’Adam arborait souvent. Sa voix était mesquine et très énervante. Elle faisait bien sûr allusion au plaisir que l'homme avait à la faire souffrir. Il ne pouvait rien lui faire. Morte et enterrée, elle ne pouvait plus souffrir physiquement. Même si elle donnerait tout pour revenir à la vie ou même sentir le vent dans ses cheveux une seule autre fois, Flora pouvait bien en profiter un peu non? Pour une fois que ce n’était pas lui le plus fort, le plus détestable... En parlant de détestable, il venait tout juste de lui cracher dessus. En fait, il avait simplement craché à terre car elle n’avait plus moyen de se matérialiser. Par contre, durant des excès de colère, elle pouvait étonnamment lancer des choses dans les airs…

« Tu as de la chance d‘être morte parce que j‘aurai défiguré ton pauvre beau petit visage. »

« Pour une fois que j’ai l’avantage. »

Son sourire était toujours, voir plus exaspérant, qu’il l’est devenu il y a quelques secondes. Détendu et calme, elle retirait beaucoup de plaisir de cette petite discussion…