Cracbadaboum; Une malédiction, des sorciers. Oserez-vous ?
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 Nonchalance: attitude qui trahit l'absence d'entrain.

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Nonchalance: attitude qui trahit l'absence d'entrain. Vide
MessageSujet: Nonchalance: attitude qui trahit l'absence d'entrain.   Nonchalance: attitude qui trahit l'absence d'entrain. EmptyJeu 10 Juil - 17:14

[Premier post pour Doughlas =)]

Il était une fois, dans un château lointain, une jeune fille. Cette jeune fille avait de longs cheveux bruns et bouclés, et sa peau était fort pâle. Il fallait dire qu'il était rare de la voir au soleil, préférant de loin la fraîcheur et l'ombre. On pourrait donc tout à fait comprendre comment elle en était arrivée là...La recherche de l'obscurité et de la fraîcheur pourrait donc justifier la présence de Yaël Mc Intyre -car c'est d'elle qu'il s'agissait- dans un tel lieu. Car Yaël n'était pas n'importe où dans le château, appelé Poudlard. Elle était dans les cachots, où étaient, d'ordinaire, dispensés les cours de potions, et où les élèves de Serpentard passaient par intermittence, car c'était normal, car leur salle comune était dans les environs. Enfin, du moins, c'est ce qu'elle en avait déduit au bout de nombreuses années d'investigations, ne préférant pas trop se retrouver toute seule dans ces endroits, qui étaient fort lugubres par moment. Eh oui, Yaël était courageuse, mais pas téméraire. Et pas stupide non plus, car pas mal de Serpentards étaient plutôt louches, et ça aurait été dommage d'être piégée par l'un d'entre eux. Bref. Là, ça n'était pas le cas, il n'y avait personne, et il n'y avait, par extension, aucune raison de s'inquiéter, de quoi que ce soit. Et puis, au pire, si elle se faisait embêter, elle avait la réplique acide qui fait toujours mouche, et elle avait aussi la maîtrise du coup de pied, trés utile dans ces moments là. Sisi, je vous jure.

Yaël, présentément, avait ce sourire aux lèvres, ce sourire de quelqu'un qui allait préparer un mauvais coup. Ou du moins, qui pensait pouvoir préparer un mauvais coup, sans pour autant mettre son intention à exécution, même si cette envie pouvait parfois être forte et insistante. Qu'on se le dise, Yaël n'était pas du genre à rester les bras croisés, à attendre que ça se passe. Si elle voulait de l'action, elle allait avoir de l'action, car elle était fort capable de faire du tapage pour se divertir. Mais la Serdaigle se demandait bien ce qu'elle allait bien pouvoir faire, là, toute seule, dans les cachots, alors qu'il n'y avait personne dans les couloirs, à vingt trois heures et quelques du soir. Yep, Yaël dépassait le couvre feu, et après? Qui pouvait lui dire quoi que ce soit? Ca ne serait certainement pas un élève qui aurait le pouvoir. Résolue, Yaël s'assit sur une marche, et entreprit de jouer avec un yoyo, tout en continuant de mâcher son chewing-gum, faisant du même coup des bulles avec. C'était la meilleure chose qu'elle avait trouvé à faire, à cette heure ci. Elle n'avait pas envie de retourner à la salle commune, où les derniers couche-tard de Serdaigle subsistaient. Rares, c'était le bon mot. La plupart se couchaient à l'heure des poules, respectant gentiment le couvre-feu. Ca la faisait vraiment marrer, ce truc. Soyez des moutons, vous vous en sortirez trés bien dans la vie. Rahlàlà. Pauvre monde, où allons nous?

La Serdaigle avait beau être dans cette maison, elle n'en était pas une sainte pour autant. Elle n'était pas discrète et renfermée sur elle même, elle était du genre excentrique et hyper-sociable. Elle n'avait pas vraiment le goût du travail, mais celui de la réussite et du bon sens, quoique légèrement faussé par son énergie et son incapacité à rester en place. Comprenez donc qu'elle ne supportait pas les contraintes, les règles, qui, selon elle, ne servaient qu'à être outrepassées, rien que pour l'amour du défi et du risque. Elle regarda distraitement le plafond, fit une nouvelle bulle avec son chewing-gum, et se remit à jouer avec le yoyo, d'un geste souple du poignet. Yaël n'était pas malheureuse comme elle était. Sa situation aurait pu être bien pire. Comme elle aurait pu être nettement mieux. De toutes façons, dans moins d'un an, elle serait partie ailleurs, parcourant le monde, avide de découvertes, elle se trouverait un copain, elle ferait partie d'une nouvelle troupe de cirque, exercerait sa passion longtemps encore, finirait par se marier, et presque à l'âge de 40 ans, elle songerait à avoir des enfants. C'était un bon âge pour en avoir. Elle aurait eu le temps de vivre sa vie avant de se calmer. Allez, encore un à deux mois dans cette école, et après...

Et après? Yaël réprima un frisson. Non, en fait, elle n'était pas tout à fait prête, elle ne pouvait pas vrément se résoudre à quitter les siens. Pas encore. Surtout Loïc. Et pas avant qu'elle ait eu une chance de pouvoir s'expliquer avec Doughlas, de crever l'abscès à propos de la mort de leur mère. En fait, elle était entravée ici. Elle avait encore des attaches, quelques trucs à faire avant de mettre les voiles pour de bon. Ca n'annonçait pas grand chose de positif pour l'avenir. Combien de temps ça mettrait pour que tout redevienne dans l'ordre? Un mois? Un an? Dix ans? Cinquante ans? toute une vie? Ca se pourrait. Mais en attendant, Yaël devait rester ici. Parce que c'était son devoir. Parce qu'elle n'avait pas encore dit son dernier mot.
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MessageSujet: Re: Nonchalance: attitude qui trahit l'absence d'entrain.   Nonchalance: attitude qui trahit l'absence d'entrain. EmptyJeu 10 Juil - 17:49

    Doughlas avait passé une journée totalement ordinaire, celle que la plupart des élèves de Poudlard, comme de simples moldus, devaient avoir passé, eux aussi. Bon,bien sûr, tout le monde ne passait pas la journée aussi seul que Doughlas. Mais au fond, qui le voulait ? De tous les élèves qu'il avait vu passer depuis son entrée à Poudlard, tous les caractères qu'il avait croisé, toutes les personnalités différentes auxquelles il avait pu avoir eu affaire, jamais il n'avait croisé quelqu'un qui déteste autant que lui parler. Il ne détestait pas les gens pour autant, ce n'était pas par dégout, ou même pas manque de politesse. Mais parler, pour quoi faire ? Lorsqu'il entendait la conversation des mecs qui tournaient autour de conneries à faire, de filles ou de quidditch, ou les filles lorsqu'elles discutaient toujours fringues ou mecs, ça ne lui donnait pas franchement envie de se rapprocher de qui que ce soit! Bien sûr, il avait des connaissances, des gens à qui il disait "bonjour" tous les matins, des élèves avec qui il bossait à la bibliothèque parfois, ou avec qui il allait en groupe lorsque les professeurs l'exigeaient à un cours. Mais parler de choses futiles, pour lui, c'était inutile. Ou alors, il écoutait les gens. Mais jamais vous ne le verrez parler de sa vie à quelqu'un, sans tabosus, en osant tout dire.

    Bref. Cette journée avait commencé assez tôt, vers les six heure du matin, parce qu'il avait été réveillé par un autre élève de Poufsouffle qui avait cru bon de réveiller tout le dortoir pour trouver un livre qu'il avait égaré. D'ailleurs, au final, il ne l'avait pas retrouvé avant le soir-même, lorsqu'il avait marché dessus, dans la salle commune. Doughlas avait alors mis quelques minutes avant d'ouvrir ses yeux et de dévoiler leur claire couleur aux rayons du soleil qui commençaient à pointer par la fenêtre du dortoir. Puis, il avait commencé à s'habiller. Lentement. Trèès lentement. Cette nuit là, il avait rêvé du cirque et de son enfance, de Lena, de sa soeur, de sa mère bien sur. Il avait revu défiler devant ses yeux tous ses visages qu'il aimait tant. Toute cette famille dans laquelle il avait toujours vécu, parmi laquelle il avait tellement appris. Il avait refait du trapèze dans son imagination, il s'était revu voler dans les airs avec sa chère Lena, avec son si beau sourire satisfait lorsqu'ils réussissaient une figure. Il avait aussi ressenti cette colère qu'il connaissait tellement, celle qui montait souvent en lui lorsqu'il voyait le visage de Loïc, celui qui lui volait sa vie. Sa soeur, Lena. Tout.

    Puis il avait fait son sac, au dernier moment, comme d'habitude, toutes ces images encore présentes dans son esprit. Il n'était pas du genre à se lamenter sur son sort ou à déprimer. Mais il avait cette étrange sensation, il savait que rien ne serait plus jamais comme avant, avec sa soeur, avec Lena, son père, ou même Loïc. Les gens changeaient, lui parmi les autres... Ce fut l'esprit chargé de souvenirs heureux ou plus douloureux qu'il avait descendu les marches qui le menaient à la salle commune, en enfilant maladroitement sa cravate. Puis il avait salué quelques élèves de Pouffsouffle, comme d'habitude, pour ensuite descendre enfin dans la grande salle pour déjeuner. Il avait cherché des têtes familières, histoire de se repérer, il avait vu sa soeur, qui rigolait avec tous ses amis, comme d'habitude. Il avait regardé la table des professeurs, ceux qui passaient leur vie à apprendre aux plus jeunes. En un sens, il les admirait pour ça. Puis il avait mangé un bout de pain et avait continué de rêvasser, comme toujours.

    Il s'était rendu en cours de potions, surement celui qu'il détestait le plus, avait travaillé, comme toujours. Puis déjeuné. Puis était retourné en cours. Puis ç'avait été l'heure des devoirs. Comme un enfant modèle, Doughlas les avait faits à l'avance. Certains lui avaient demandé de l'aide alors que lui s'avançait pour les jours suivants. Oui, il était sérieux, peut-être trop. Mais Doughlas était enfermé dans son monde. Et ca lui faisait peur de voir son entourage, les élvèes comme les professeurs, si sereins à parler tous ensembles ... Il avait passé la soirée là, à attendre, devant la fenetre, à regarder ce paysage. Il fallait avouer que Poudlard, il s'y était habitué. Mais le cas contraire aurait été inquiétant. Bien sur qu'il préférait sa vie de bohème, celle qu'on lui avait apprise, la même vie que sa mère. Mais il avait appris à aimer ce paysage, ces étranges créatures qu'il croisait parfois, l'effervescence du chateau... ce monde si différent de celui dans lequel il avait grandi et appris. Lorsqu'il voyait le ciel s'étendre à l'infini, il avait envie d'y voir des trapèzes, pour pouvoir se poser dessus et refaire toutes ces figures qu'il aimait tant... Il avait rêvassé ainsi pendant plusieurs heures qu'il ne vit pas passer. Et à dix heure, enfin, il s'était décidé à sortir.

    Lui non plus ne respectait pas toujours le couvre feu. Respecter les règles dictées par un inconnu n'avait jamais été son fort. Ce qu'il faisait, il le faisait pour lui-même. Les règles disaient de travailler, ne pas parler en cours, ne pas les sécher, etc ... Lui le faisait pour partir au plus vite, et retrouver sa vie passé, même si elle n'était pas exactement comme durant son enfance. Mais les couvre-feu, franchement, c'était pas son truc. Ca lui arrivait souvent de sortir se balader dans les couloirs, visiter, découvrir des parties du chateau qu'il ne connaissait pas, surtout cette année-là, la dernière, il l'espérait. Il n'avait jamais croisé personne. Mais ce soir-là, alors qu'il avançait, les yeux posés sur le sol, il ne se doutait pas de l'endroit où il était arrivé, et encore moins qu'à quelques mètres de lui se tenait sa soeur ...


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MessageSujet: Re: Nonchalance: attitude qui trahit l'absence d'entrain.   Nonchalance: attitude qui trahit l'absence d'entrain. EmptyVen 11 Juil - 13:47

Ouais, y'avait pas à dire. Yaël menait une vie tout à fait correcte. Elle avait ses amis, adorables et toujours là quand il faut. Elle avait eu un nombre incalculable de petits-amis, et elle avait gardé une bonne relation avec la plupart d'entre eux. De plus, Yaël n'avait pas besoin d'être rassurée sur ce qu'elle était, elle n'avait pas de complexes qui seraient susceptibles de lui pourrir la vie. Non, vraiment. La vie aurait pu être plus belle si Rena était encore là, et si son père lui prêtait plus d'attention que ça. Parce que non contente de ne pas avoir une super relation avec son frère, Yaël n'avait pas une relation meilleure avec son père. En fait, le seul mot qui pourrait aider à comprendre ce qui les gouverne serait...INDIFFERENCE. Voilà les dégâts que pouvaient faire le manque de communication, conjoint au manque d'estime. Depuis quelques années, Yaël n'avait plus fait d'efforts pour essayer de s'intéresser à ce que faisait son père. De son côté, ce dernier s'occupait trop des affaires de la troupe pour se soucier de l'un d'entre eux. C'était triste, mais c'était comme ça. A dire vrai, seul Doughlas avait bénéficié de l'attention du paternel, mais ça ne comptait pas, il a toujours été le préféré de leur père. En fait, de sa famille d'origine, Yaël n'a pas gardé de liens corrects, proprement dit. Autrefois, elle s'entendait à merveille avec son frère. Ils avaient ce lien fusionnel qui liait tous les jumeaux du monde entier. Mais leur lien à eux s'est partiellement détruit, quand Rena est morte, au moment de leur petite enfance. Rena avait toujours été là pour ses enfants, douce et maternelle, elle tenait à ses jumeaux comme à la prunelle de ses yeux. Il n'y avait qu'elle qui avait le droit de coiffer Yaël sans que cette dernière ne se mette à piquer des colères monumentales. Doughlas avait aussi le droit, dans le temps, mais préférait plus tirer les cheveux de sa soeur. C'était un truc de gamin, ça. Tirer les longs cheveux de la frangine. Mais sitôt que leur lien s'était détruit, ça avait aussi disparu.

Oh, qu'en ce moment même, elle aurait donné n'importe quoi pour être avec Loïc. SON Loïc. Qu'il y ait cette pouffe de Lena qui lui tourne autour ou non. D'abord, c'était elle qu'il préférait. Et la jeune Serdaigle s'en était toujours doutée. Bien sûr, il avait mis un peu de temps à avaler son secret, le fait qu'elle allait être absente dix mois par an. Mais à chaque fois, les retrouvailles en valaient la peine, d'avoir attendu tout ce temps. Yaël adorait Loïc. Et elle soupçonnait son frère d'en être jaloux. Après tout, Loïc était l'un des rares qui faisait attention à elle. Le lien qu'elle entretenait avec lui lui permettait d'oublier, momentanément, sa vie, ses tracas, ses vieux démons. Elle était bien dans ses bras, elle se sentait protégée et à l'abri de toutes les adversités. Mais elle ne le considérait que comme son grand frère de coeur, pas comme un petit-ami potentiel. D'ailleurs, la petite-amie potentielle de ce dernier pourrait se résumer à Lena. Encore elle. Celle qu'elle avait envie de jeter aux Strangulots, car elle regardait de trop près celui qu'elle affectionnait tant. Et en plus, elle se permettait de lancer des oeillades appuyées à son frère à elle. Non, vraiment, Yaël se surprenait à nourrir des envies de meutre envers Lena, mais elle ne pouvait rien faire. Parce que si elle débarrassait le plancher de Lena, elle s'attirerait la colère de Loïc et le chagrin de son frère.

Sa vie sociale à Poudlard n'était pas un désastre. Tous les matins, elle faisait la bise à la bonne vingtaine de personnes à qui elle disait bonjour quotidiennement, adressait un sourire radieux à quiconque passait par là, même au plus pincé des Serdaigles, même à cet idiot de Klyde qui défaillait dès qu'il voyait une fille (je me permets de dire du mal d'Alban car c'est mon deuxième perso xD),adressait une oeillade appuyée à certains garçons qui lui plaisaient, et s'amusait avec ses amis, sans distinction ethnique ou religieuse, parce que la différence n'a jamais tué personne jusqu'à présent. Yaël tendait les bras à tout le monde, un peu comme dans la pub moldue, avec ceux qui brandissaient des pancartes avec marqué dessus "free hugs". Ca avait suffi à lui bâtir une bonne réputation, qui n'a jamais été entâchée à présent, du moins de cette manière là...Car bien sûr, elle avait commis quelques travers, son trop grand nombre de flirts l'avait rangée dans la catégorie des "salopes", et son goût pour le non respect du règlement lui a valu bon nombre de réprimandes, et quand on a vu qu'une sévère engueulade n'avait aucun effet sur la Roumaine, ces idiots de professeurs avaient jugé bon de passer aux heures de retenue. Mais à vrai dire, nettoyer les bacs ayant contenu des Veracasses n'avait jamais dérangé Yaël bien qu'elle aurait largement préféré accomplir des tâches moins ingrates que celles dont les elfes devaient, d'oridinaire, effectuer eux mêmes.

Yaël montrait son amour inconditionnel pour le château en faisant des pied de nez magistraux aux règlements et autres piliers de la société poudlardienne, jetant un regard mauvais à ces filles aux caractères un peu bitch, et pétries de préjugés, n'ayant gère d'estimes pour ceux là, prenait un malin plaisir à rejeter les avances de certains Serpentards qui cachaient leur allure de salauds derrière leur voix suave et leurs compliments à deux noises, et adresser un magnifique sourire narquois aux professeurs les plus pincés, car il est clair que certains restaient trés puritains et ne s'adaptaient guère aux mutations de la société actuelle. Vivre dans son temps n'a jamais fait de mal à personne. Elle en irait même jusqu'à regretter ces tableaux stupides qui demandaient les mots de passe, une ruse de sioux supplémentaire pour convaincre les élèves à respecter le couvre-feu, chose que Yaël n'avait jamais fait jusque à présent et qu'elle ne fera pas de sitôt, le mot "discipline" ayant, bizarrement, disparu de son vocabulaire, au profit d'autres mots, certes mille fois plus alléchants, comme "outrepasser", et "défi".

Yaël avait fini par se redresser, le yoyo en plastique claquant sur une marche, la ficelle au bout duquel il était fixé s'est déroulée bien trop vite pour que la Serdaigle n'ait le temps de rattraper le yoyo, qui commença à rouler sur les dalles du couloir. Nom d'un Veracasse! Elle abandonna son sac sur la marche où elle s'était préalablement assise, fit une nouvelle bulle avec son chewing-gum, et se précipita à la suite de ce maudit truc qui avait une bonne longueur d'avance sur elle...La faute à qui? Le stupide truc alla rouler jusqu'à une chaussure, contre laquelle il buta. Yaël s'abaissa, et récupéra son bien. Elle sursauta en voyant qu'elle était en face de son frère. Tiens. Lui aussi s'amusait à dépasser les règles? Yaël cacha le yoyo dans ses longues mains fines, espérant que Doughlas ne le remarque pas. Après tout, elle n'avait pas joué avec ce truc depuis...Qu'elle avait huit ans, peut être? Oui, mais le yoyo était un bon défouloir quand les nerfs menaçaient de lâcher.

Doughlas? M...Mais? Kestufiches ici?

Surprise surprise...L'instant passé, elle se redressa, dans toute sa dignité, et toisa son frère, prête à riposter en cas d'affrontement, comme c'était, à 99% des fois où ils se croisaient.
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MessageSujet: Re: Nonchalance: attitude qui trahit l'absence d'entrain.   Nonchalance: attitude qui trahit l'absence d'entrain. EmptySam 12 Juil - 14:27

    [Ah mais tu sais ça me dérangeait pas ça rentre dans le contexte et les persos ont le droit de pas s'apprécier ^^, mais merci pour la précision xD]

    Le jeune homme marchait toujours, l'esprit ailleurs, conformément à ses habitudes. Qu'est-ce qu'il aimait marcher, déambuler dans ces nombreux couloirs! Bien sur, il s'y était déja perdu, mais rien ne valait une bonne balade nocturne avec une montée d'adrénaline lorsqu'il entendait d'éventuels bruits de pas, rien ne valait la lumière que la lune rependait dans les larges couloirs de pierre, rien n'était aussi élégant que les torches de feu qui illuminaient parfois de coin d'un escalier ou d'un mûr, diffusant l'ombre de Doughlas sur plusieurs mètres. Et puis, même lorsque l'on se perdait, on pouvait retrouver son chemin. Le Poufsouffle n'était pas de ceux qui connaissait le château comme sa poche, à chaque fois qu'il traversait les bâtiments, il y découvrait d'autres territoires inexplorés. Mais il arrivait à se repérer, en admirant le paysage à travers les petites ou larges fenêtres, munies d'un vitrail ou non. Il savait toujours de quel côté du château il était, par où à peu près il fallait se faufiler, trouver un chemin pour retourner à sa salle commune. Et voilà que plusieurs soirs par semaine, il découvrait encore ce chez-soi qu'il avait appris à apprécier tel qu'il était. Ici, on ne voyageait pas physiquement, c'était certain. Mais il y avait tellement de choses à découvrir qu'on apprenait autant qu'en faisant un tour du monde, ou presque.. C'était ici que Doughlas avait fait ses débuts dans la magie.

    La Magie. Doughlas le n'appréciait pas tellement, par contre. C'était elle qui l'avait fait se séparer du peu de famille qui lui restait, c'est lui qui lui avait enlevé Lena, qui avait fait que son père ne le regardait plus tellement comme le fils dont il était autrefois tellement fier... Grâce à elle, il avait pu devenir peu à peu indépendant, se détachant de la troupe parmi laquelle il avait toujours vécu... Mais il n'arrivait pas à l'aimer, malgré les efforts qu'il faisait. Il la travaillait, connaissait tous les sortilèges dont il avait besoin en septième année sur le bout des doigts, il avait appris tellement de choses sur ce monde si différent! Et pourtant, il préférait son monde. Pourquoi, il ne le savait pas réellement, car au fond, il savait bien que la Magie en elle-même n'était pas responsable de ses problèmes de famille... Ce n'était pas sa faute si sa mère était morte, déja. Ce n'était pas à cause d'elle non plus qu'il ne parlait presque plus à sa soeur, ce n'était pas à cause d'elle que son père n'arrivait pas à apprécier les gens tels qu'ils étaient ... Il aimait bien Poudlard, mais il préférait les tournées de la compagnie. Il aimait cette stabilité que lui apportait depuis toujours la vie qu'ils menaient et son sens du voyage, de l'amitié et des valeurs. Il voulait se débarrasser de ce monde des sorciers, revenir à un chez-soi, à un cirque quelconque s'il y parvenait. Il faisait tous les efforts pour ça. mais il savait que finir ses études de magie au plus vite ne serait pas suffisant. Il devrait recommencer à travailler des heures ses figures au trapèze, car oui, il avait dû perdre son nivuea d'autrefois!

    Ce fût donc en pensant autant à son passé qu'à son avenir que le regard du jeune homme croisèrent un objet qu'il connaissait bien. Il n'osait pas relever les yeux, de peur de voir sa propriétaire, comme une apparition dans cette nuit, dans ce château qui lui paraissait tout plus hostile. Il ferma les yeux l'espace d'un quart de seconde, les ouvrit à nouveau pour constater qu'il était toujours au même endroit. Et merde. Il releva enfin son regard pour apercevoir sa soeur jumelle, Yaël. Celle qu'il avait ttant aimée, celle qu'il aimait toujours au fond, mais qui avait tellement changé! Elle avait l'air aussi surprise que lui, ce qui le rassura l'espace d'un instant. Elle lui demanda pourquoi il était là. Il répondit, en montrant d'un signe de tête, la main où était son jouet, par un simple:

    "Et toi, qu'est-ce que tu fais ici, à cette heure-ci, à retomber en enfance avec ce truc?"

    Il n'avait pas l'intention de l'agresser ou quoi que ce soit. Mais c'était comme ça que ça marchait entre eux, à présent. Le temps de la complicité fraternelle était révolue. Il n'avait jamais réellement pourquoi. Mais d'une certaine manière, lorsqu'il avait perdu sa mère, il avait aussi perdu sa soeur adorée. Et maintenant, lorsqu'ils se croisaient dans les couloirs de cette école qui avait le malheur de les accueillir tous les deux, il avait toujours le droit à des regards assassins et à des phrases qui y correspondaient. Et lui attaquait pour se défendre. Voilà quelles étaient les règles du jeu, maintenant, avec sa soeur. Il savait qu'elle allait répondre par une phrase assassine, prête à le casser autant que possible, et lui se défendrait encore, et qu'ils allaient se quitter avec une envie réciproque de se tuer. Voilà à quoi se résumait leur relation ...
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MessageSujet: Re: Nonchalance: attitude qui trahit l'absence d'entrain.   Nonchalance: attitude qui trahit l'absence d'entrain. EmptyMer 16 Juil - 17:16

Nul doute que Yaël avait la force de caractère des McIntyre *BAM* Elle avait toujours cet air fier et distingué, en dépit de sa pureté de sang que la plupart des Serpentards jugeaient impur, et pour cause. Yaël était une née de Moldus, et sa famille, hormis son frère, étaient tous des Moldus. Et, durant toute sa scolarité, elle avait eu le droit à l'insulte préférée des Serpillères, à savoir "Sang-de-Bourbe". Mais Yaël ne s'en était jamais formalisée. Elle en était fière, archi fière de son sang, et pour rien au monde elle n'en changerait. Mais Dieu, qu'elle pouvait être énervante à se pavaner ainsi, à parader comme elle le faisait, comme si elle était la reine de Saba. Mais Yaël ne voyait pas pourquoi elle ne serait pas fière de ce qu'elle était. Et sa force de caractère venait de là. Elle se vouait une confiance absolue, quoiqu'il arrive, quoiqu'il advienne, elle avait un moral en béton armé et elle n'était vraiment pas influençable. Elle avait même son tempérament de leader, cet air outrageusement confiant, si bien qu'elle dégageait effectivement cette force de caractère typique de sa famille. Rena, en son temps, avait aussi cette stature. Nathan, son père, avait un certain charisme qui permettait d'obtenir tout ce qu'il voulait. Doughlas?...Elle n'en savait trop rien ce qui pouvait faire la force de son caractère, peut être sa capacité de s'isoler du monde qui faisait de lui quelqu'un d'indépendant et parfaitement autonome. Comme quoi, tous les membres de la famille McIntyre étaient forts à leur manière. Se retrancher derrière les faux semblants ou se cacher derrière son petit doigt n'aurait servi à rien. Juste à se faire passer pour un lâche. Et Yaël n'était pas une lâche.

Si Yaël tenait bon alors que sa vie familiale partait en live, c'est parce qu'elle avait un tant soit peu de courage, acquise au fil des années, et qui ne s'est jamais démenti par la suite. C'est ce courage qu'on admirait et qui énervait à la fois. Qu'on enviait aussi. Mais au fond, tout au fond, ce courage apparent, outrageusement apparent, n'était il pas là pour combler un vide que même qu'en y mettant tous les courages du monde on ne pourrait le combler? Car Yaël avait aussi sa faiblesse. Ses relations avec autrui étaient trés disparates et trés présentes dans sa vie, et elle peinait à maintenir unie une famille qui était en train de se dissloquer, lentement, mais sûrement. Nathan ne lui parlait plus, d'ailleurs, il était toujours dans son bureau en train de faire les comptes et de gérer les affaires des troupes. Nath a toujours été dans les coulisses, n'appréciant que trés peu d'être exposé à la lumière et aux cris du public. C'est une manie d'être taciturne, dans cette famille, ou quoi? Doughlas, lui, partageait son temps entre Lena, et le trapèze, le trapèze, et Lena. Frère et soeur échangeaient à peine un regard, se concentrant sur les activités qui leur étaient propres, et quand par malheur leurs regards venaient à se croiser, c'était un échange de regards meurtrier, comme c'était monnaie courante à ce moment là.

Comme quoi, la haine était vraiment un boulot trés fatiguant. Si fatiguant que de lancer et de rattraper un yo-yo était presque reposant. Yaël l'a toujours eu en sa possession. Elle l'avait depuis tellement longtemps qu'elle ne se souvenait plus exactement de qui il venait si on lui avait offert, ou alors si elle l'avait trouvé quelque part. L'objet était en bois, sa peinture bleue s'écaillait par endroits, révélant un bois verdâtre et ancien. La ficelle, autrefois blanche, était désormais grise et à certains endroits elle menaçait de se rompre. Elle avait joué tellement de fois avec ce truc quand elle était petite, mais bizarrement, elle s'en est désintéressée quand elle eut huit ans et quand elle fut persuadée qu'elle n'était plus une gamine et que les yo-yo c'était bon pour les gamins. Mais pour une raison X ou Y, la jeune Serdaigle l'avait embarqué dans ses affaires, et le jouet et sa propriétaire étaient à nouveau réunis, pour le meilleur comme pour le pire *sigh* D'ailleurs, en parlant de pire, Doughlas venait de répondre à sa question, en sous-entendant qu'elle n'avait rien à faire ici, et qu'en plus elle avait l'air d'une gamine à jouer avec ce truc. Tous les efforts qu'elle avait faits pour le planquer avaient été réduits à néant, donc.Elle haussa les épaules, leva insolemment les yeux au ciel, puis elle se contenta de dire assez sèchement.

J'ai autant le droit que toi d'être ici, mon chou, et je ne fais rien de mal en jouant avec ce truc comme tu dis. Tu peux avoir l'esprit tranquille petit frère.

Bien qu'il fut né avant elle, Yaël s'évertuait à l'appeler "petit-frère', mais c'était plus pour se moquer de lui que parce que c'était affectif. Dans le temps ça devait l'être, mais à présent, compte tenu du contexte, il était préférable de se rapporter à la première solution, qui était la plus évidente aussi. Yaël fit une nouvelle bulle avec son chewing-gum, et, impatiemment, se remit à jouer avec le yo-yo, qui remonta le long de la ficelle pour redescendre ensuite, toujours dans le même mouvement, toujours dans le même ton monocorde et ennuyeux. Finalement, les yo_yo n'avaient pas une si belle vie que ça, elle était plutôt ennuyeuse, même. Mais Yaël se dit qu'au moins, lui, n'avait pas à se soucier de savoir quelle tenue il mettrait demain, ou encore les chaussures qui iraient avec telle robe. Le jouet n'avait pas à se soucier de se choisir un cavalier pour le bal, ni des devoirs à faire pour le lendemain. Des fois encore, la jeune Serdaigle se surprenait à l'envier. Même si elle ne l'avouerait jamais. Trop d'orgueil; vous comprenez?
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Nonchalance: attitude qui trahit l'absence d'entrain. Vide
MessageSujet: Re: Nonchalance: attitude qui trahit l'absence d'entrain.   Nonchalance: attitude qui trahit l'absence d'entrain. EmptyLun 11 Aoû - 11:28

    Ces nuits-là, Doughlas les aimait tant. Il aimait retrouver ce château dans le silence le plus profond, à l'opposé de la journée, où toujours des voix résonnaient dans chaque couloir ou presque, des rires fusaient et empêchaient le jeune homme d'être tranquille. Il aimait tellement la solitude dans laquelle il se renfermait que lorsqu'il entendait le moindre bruit, il sentait une bouffée de déception monter en lui, peut-être de la colère aussi, de la colère contre ceux qui estimaient juste de faire le plus de bruit possible. Il n'aimait le bruit, et pour cela, il aurait aimé vivre sous l'eau, surement le seul endroit où tout bruit meurt. Oui, Doughlas était quelqu'un de très étrange, c'était un fait. Il aimait travailler et étudier dans le silence, alors que la plupart des autres étudiants aimaient se retrouver en piaillant en permanence. Voilà pourquoi la nuit était à lui, toujours. Parce que tous les étudiants dormaient à cette heure-ci, parce qu'ils n'aimaient pas sortir seuls dans les couloirs. Fallait aussi dire que normalement, c'était interdit. Mais dire que Doughlas était travailleur et sérieux ne signifiait pas qu'il n'enfreignait pas les règles... Et puis, il aimait se cacher. Et l'obscurité le lui rendait bien. Elle était comme une amie qu'il aimait retrouver quotidiennement. Sauf qu'au sens propre du terme, le jeune homme n'avait pas d'amis. Alors elle était plus que ça : elle la protégeait des autres étudiants qu'il serait amené à croiser par hasard.

    Mais ce soir-là, c'était bien différent. La nuit était plutôt sombre et quelques torches donnaient un minimum de vie au couloir, comme toujours. Seulement, il y avait quelqu'un dans ce couloir. Et cette personne, c'était surement la dernière que Doughlas s'apprêtait à croiser cette nuit là. Alors il fût surpris. Que faisait cette silhouette ici, avec cet objet qu'il ne connaissait que trop bien ? Pourquoi sa soeur recherchaut un refuge dans la nuit ? Il ne comprenait pas, il ne la connaissait pas comme ça. Ils étaient tellement différents tous les deux, que les seuls endroits où ils étaient susceptibles de se croiser étaient les salles de cours, les couloirs entre deux leçons ou la Grande Salle. Voilà comment ça fonctionnait entre eux. Leur relation n'était plus ce qu'elle avait été, un froid s'était installé entre eux. Il était bien fini le temps où ils riaient toujours ensemble, inséparables. Lorsqu'ils se croisaient par le fruit d'un pur hasard, à présent, ils faisaient à peine comme s'ils se connaissaient. La seule chose qui faisait comprendre qu'ils se connaissaient, c'était leurs regards froids, dénués de tout amour fraternel. Mais qu'avait-il pu bien se passer entre eux ? Voilà la question que pas mal de monde devait se poser. Encore fallait-il avoir compris qu'ils avaient plus que leur nom de famille en commun. Leur histoire était-quasi identique, et ils avaient les mêmes gênes, la même éducation, et ils avaient cette passion pour le cirque, et cet amour pour une mère qu'ils avaient perdue trop jeunes. Au fond, voilà pourquoi Doughlas aimait sa soeur telle qu'elle était. Il ne le montrait pas, parce qu'elle montrait de nombreux signes de haines envers lui, mais s'il avait pu comprendre les raisons de cette glace qui s'était installée entre eux, il aurait essayé d'arranger les choses.

    Seulement, voilà. Tous les deux avaient des différences en plus de leurs points communs. Elle était têtue et fière. N'essayez pas de lui enlever une idée de la tête, ce serait une pure perte de temps. N'essayez pas non plus de lui faire comprendre que peut-être, elle a des torts dans telle ou telle situation, parce que sinon, vous aurez affaire à son caractère spécial comme tous ceux des Mc Intyre... Et voilà ce qui faisait la force de la famille : ils étaient tous différents, chacun avec leurs bons et leur mauvais côtés. Mais c'était aussi une faiblesse, car la famille partait en morceau. Avec ce père enfermé dans son monde du cirque, cette soeur libre et fière comme jamais, un Doughlas renfermé sur lui-même plus que n'importe qui d'autre ... et une mère décédée... Et puis il y avait toutes ces histoires avec les autres personnes de la compagnie, qui n'arrangeaient franchement pas les choses. Des personnes qui hantaient des esprits différents, pour différentes raison ... Lena manquait chaque jour à Doughlas, et pourtant il avait compris depuis bien longtemps qu'elle avait jeté son dévolu sur une des personnes qu'il connaissait de plus proche à Yaël ...

    Bref, ce qui avait aussi surpris Doughlas, c'était de voir ce yoyo dans les mains de sa soeur jumelle. Elle qui semblait si satisfaite de son présent, pourquoi voulait-elle resortir des objets du passé ? Il se souvenait très bien de ce jouet, du temps qu'il avait passé à regarder sa soeur jouer avec, attendant qu'elle le lui prête ... Pourquoi l'avait-elle avec elle, cette nuit-là ? Regrettait-elle le passé, l'époque où ils étaient plus que frère et soeur de sang, l'époque où ils étaient les meilleurs amis du monde ? Le regard du jeune homme se troubla alors qu'il essayait de trouver une explication. Que devait-il comprendre ? Se montait-il trop la tête ? Oui, surement ... on lui avait déja maintes et maintes fois qu'il pensait trop, et qu'il fallait plus agir ... Puis elle l'appela "Petit frère". Autrefois, elle l'appellait toujours comme ça affectueusement. Maintenant, il détestait qu'elle prononce ce surnom. C'était un manque de respect pour leurs bons souvenirs, pensait-il. Mais il ne lui disait jamais rien, il se contentait de lui envoyer des regards noirs. Ce qu'il fit encore une fois, pour changer.

    "Si mon esprit venait à ne pas être tranquille, ce ne serait surement pas à cause de toi, sinon, il serait dans un sacré état depuis le temps ..." fut tout ce qui lui vint à l'esprit. Il n'aimait pas parler, et les relations humaines n'étaient pas son fort, vous devez l'avoir compris, maintenant ... En disant cette phrase, il ne réfléchit même pas à son sens où si au moins elle en avait un, il ne réfléchit que trop tard à la réaction que cela pouvait provoquer chez sa jumelle.Ajouter quelque chose ? Il ne savait pas. Il restait planté là, attendant une réaction. Puis il choisit une voix plus neutre:" Tu vas le péter, ce yoyo, regarde l'état de la ficelle ...". Eh oui, Doughlas, toujours avec ses phrases décalées. Mais parfois il se demandait encore, comment avec autant de différences, les deux jumeaux pouvaient avoir le même sang dans les veines ... Si ce n'était pas le cas, s'ils n'avaient pas leurs parents en commun, souvent, il se disait que l'amour fraternel qu'il avait encore pour sa soeur disparaitrait immédiatement pour se transformer en haine la plus profonde ... Cruel, n'est-ce pas ? Mais il se souvenait de tout leur passé, peut-être était-ce ça aussi ... Car il y avait bien leur sang qui les unissait, mais aussi leur histoire, n'est-ce pas ? Et Yaël, que pensait-elle de tout ça ? Avait-elle oublié leurs bons moments passés ensemble ?

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Nonchalance: attitude qui trahit l'absence d'entrain. Vide
MessageSujet: Re: Nonchalance: attitude qui trahit l'absence d'entrain.   Nonchalance: attitude qui trahit l'absence d'entrain. EmptyMar 12 Aoû - 13:47

Enfer et Damnation. Yaël mourrait à petit feu ici, dans la routine quotidienne, tout la forçait à l'évasion. De jour en jour, elle avait cette furieuse envie de mettre les voiles et de lancer à tout le monde "Tchao les gars, je m'en vais, je ne reviendrai pas" avant de prendre le large pour de bon. Si l'Enfer était là, l'Enfer mythique devait être un havre de paix à côté. C'est peut être exagéré, mais qu'importe. Yaël ne supportait plus les cours, les professeurs, les élèves un brin trop curieux. Elle voulait changer d'air, vivre sa vie, sans qu'on s'inquiète de quoi que ce soit, sans qu'on ne cherche à réfréner ses ardeurs. Elle voulait vivre sa vie à 100%, à cent à l'heure, sans se soucier de se prendre un mur en fin de course. Là, elle tournait en rond, comme un lion en cage. Elle avait intérêt à le décrocher, son fichu papier, afin de ne plus rien avoir à faire ici. Si l'envie de partir était pressante, Yaël avait toutefois peur des conséquences. Elle serait toute seule à Londres, elle tenterait de vivre par elle même, sans sa troupe, sans son Loïc qu'elle aimait tant. Sans son frère aussi .Huuuum. Mauvais plan tout ça. Ses relations avec Doughlas étaient au point mort. Et Loïc avait Lena. Donc elle ne manquerait à personne si elle partait. Tant mieux, elle ne ferait pas preuve d'une sensiblerie exacerbée au moment tant redouté des adieux. Elle partirait, sans un regard en arrière. Elle s'en sentait capable. Elle le ferait. Rien que pour prouver aux autres qu'elle était capable de réussir, par elle même. Elle voulait montrer ce qu'elle avait dans le ventre. Elle braverait les tempêtes, traverserait le désert, elle se montrerait roseau. Elle plierait, mais elle ne se romprait jamais.

Yaël avait commencé à réfléchir quand elle a admis, défaitiste, qu'elle n'avait plus aucun espoir de se réconciler avec Doughlas, que Nathan avait définitivement fait le deuil de l'amour de sa fille. De tous, la Serdaigle avait toujours été la plus indépendante. Trés tôt, elle avait montré qu'elle n'aurait besoin de personne pour vivre sa vie. Elle continuait sur la même lancée, imperturbable. Elle avait dû prendre un autre chemin quand Rena fut décédée, mais elle s'était relevée, même péniblement. en fait...Pas tout à fait. Elle était encore vulnérable à ce sujet, et rien que d'évoquer la défunte faisait naître dans ses grands yeux verts des larmes de tristesse, mais aussi de rage. Les sentiments qui habitaient la jeune femme étaient confus et violents, contradictoires, semant la pagaille dans la tête de la Serdaigle. Des fois, cette effusion de sentiments était presque douloureuse. Elle enviait à certains la capacité à se mettre dans un état catatonique, s'isoler de tout, se galvaniser de la souffrance. Mais Yaël vivait ses émotions, intensément. Le positif comme le négatif. Sans que cela puisse changer quoique ce soit d'autre. C'était parfois super de ressentir tout un tas de choses, mais quand la tristesse et la mélancolie primaient sur tout le reste, ça l'était moins.

A quoi ressemblait son enfer sur Terre? A Poudlard, ni plus ni moins. A Doughlas qui l'ignorait toujours. Mais au fond, n'avait il pas une réaction identique à la sienne? Elle l'ignorait, et comme un parfait miroir, comme une parfaite réplique, il renvoyait la même image, celle qu'elle avait émise. Où était passé le lien fusionnel tellement unique aux jumeaux, celui que tous enviaient? Il était passé. Et il n'était pas revenu. Tout continua comme si il ne s'était jamais rien passé. La vie était étrange, parfois. Le temps permettait aussi l'oubli. Mais il ne guérissait pas. Car quand on se rappelait, on revivait les évènements, avec plus d'intensité et de douleur que jamais. Et ce, quelque soit le laps de temps qui s'est écoulé depuis les évènements. Yaël finissait par se construire un barrage, mais les flots étaient trop forts, et ils cassaient tout. D'où l'inconvénient de ne faire qu'un avec ses émotions. En voyant son jouet d'enfance, Yaël s'est surprise à l'envier. Pas d'émotions, pas de problèmes. Pas de coeur qui bat, ou qui saigne. Il était peinard, il se contentait juste de monter et de descendre le long d'une ficelle, laquelle menacerait de se rompre. Et quand elle le fera, le yo_yo partira, roulant, encore et toujours, jusqu'à ce qu'il s'arrête de lui même, à moins de buter sur un obstacle. Elle l'avait vu filer quand elle l'avait lâché; elle l'avait vu s'arrêter en cognant sur la chaussure de Doughlas. Et c'est là qu'elle avait fait le parallèle, qu'elle avait pris conscience d'une chose. Que c'était sa famille qui la brimait, qui l'empêchait de déployer ses ailes. Tant que sa famille sera dans les parages, elle ne pourra jamais s'affranchir. Pour s'émaciper, il fallait s'éloigner.

Mais qu'était-elle en train de faire, exactement? Qu'est ce qu'il l'avait poussée à retourner ses armoires et ses affaires, de tout mettre sens dessus-dessous, pour retrouver ce fichu jouet? Elle avait, en fait, obéi sous une impulsion, quelque chose d'irrationnel qui l'avait poussé à penser que ce jouet, appartenant à sa prime enfance, l'aiderait à trouver une réponse à ses multiples questions. Et ça n'avait pas manqué. Elle avait eu une révélation, alors qu'elle regardait le jouet filer hors de ses mains, rouler sur la pierre, filant au loin. son intuition avait été vérifiée. Elle avait pris conscience de certaines choses, et pas toujours plaisantes. Mais qu'importe. Elle avait trouvé ce qu'elle cherchait. Des réponses. Elle ne prit pas garde au regard noir que lui lançait Douglhas. Elle pensa avec amertume que si elle devait mourir à chaque fois que son frère la regardait ainsi, elle serait morte, archi-morte depuis longtemps. Au fond, il aurait mieux valu ça. Plutôt que d'affronter cette nouvelle réalité. La Serdaigle inspira profondément, et encaissa la remarque de son frère. Ah. C'est drôle ça. Comme si. C'était elle la fautive. Elle sentit une boule se fromer au fond de sa gorge, lui obstruant la respiration. Elle avala une goulée d'air, puis elle s'écouta, tentant de désamorcer la bombe qui menaçait d'exploser. Il sembla qu'elle avait pris la chose trop à coeur, rien ne guettait, rien ne réduisait son moral à néant. Yaël souffla, relâchant la pression. Puis elle répliqua d'une voix cinglante.

Je suis contente de voir que tu te fais du mouron pour moi, ça me touche énormément.

Elle avait bien insisté sur "Enormément", en détachant toutes les syllabes de ce mot. Maintenant, sa phrase lui laissait un goût amer dans la bouche, une sensation qu'elle retrouvait après un échec cuisant. Autant voir les choses en face. Doughlas Mc Intyre était le plus gros échec de son existence. Elle n'avait jamais aussi bien foiré que quand il s'agissait de lui. Yaël fut soudainement écoeurée. Par elle même. Eprouvait-elle un quelconque remords? Peut être. Mais elle ne voulut surtout pas l'admettre, pas devant lui. Elle attendrait d'être seule pour ruminer, comme toujours. L'ennemi n'était pas censé deviner ses faiblesses. La Serdaigle se passa une main dans sa longue chevelure brune et bouclée, puis elle se gratta le sourcil droit, comme si elle était en proie à une violente crise d'urticaire. Mais il n'y avait pas de plaques rouges sur son visage pâle, il y avait juste de la gêne, beaucoup de gêne. Elle qui d'ordinaire ne se gênait pas...Il mentionna le yo-yo, son état. Il était vrai que le jouet pleurait la misère, vu comme ça. Furieuse, Yaël s'arrêta de l'enrouler et de le dérouler. Elle le bloqua dans sa main,et serra fort, à s'en briser les jointures. Elle siffla avec colère.

Tu as raison.

Puis, pour tester ses réflexes, elle le lui lança. C'était un peu mesquin comme attitude, mais elle ne savait que trop bien le nombre de fois où elle avait surpris son regard envieux, quand il la voyait jouer avec. Il n'était pas trop tard pour rattraper le temps perdu, ainsi, elle lui donnait une chance d'avoir ce jouet qu'il convoitait tellement. Mieux vaut tard que jamais, non? Quoique...Quelques fois, jamais serait préférable.

Je n'en ai plus besoin. J'ai trouvé ce que je cherchais.

Tiens Doughlas, prends ça comme un cadeau. L'occasion ne se représentera pas trente six millions de fois.
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