Cracbadaboum; Une malédiction, des sorciers. Oserez-vous ?
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 Interlude.[Zeké]

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Interlude.[Zeké] Vide
MessageSujet: Interlude.[Zeké]   Interlude.[Zeké] EmptyMar 19 Aoû - 14:41

Elle était là. Tout près, se faufilant parmi nous, insidieusement. Frappant sans prévenir. Emmenant dans son sillage le même lot de larmes, de cris, de désespoir. Elle brisait l'illusion comme une bonne poigne réduisait une brindille en miettes, elle était souvent responsable d'un bond en avant qui ne plaisait forcément pas à tout le monde. Ce pas en avant précipitait au bord d'un ravin, où il suffirait qu'un fichu coup de vent suffisse à faire tomber la personne qui était au bord, sur le fil du rasoir. On ne la sentait pas. On ne la voyait pas. Trop occupés à se voiler la face, à user de subterfuges pour la semer, pour l'ignorer, voire l'oublier, elle restait invisible. Mais elle était là, elle, et elle ne nous oubliait jamais. Elle se vengeait de notre ingratitude en nous enlevant tout ce à quoi on tient. Semant le chaos et la désolation. Il suffisait de la voir une fois pour la voir tout le temps, craignant le moment où là haut ils couperont le fil. Comme on coupe l'électricité quand on n'a pas payé une facture. On coupait le fil de la vie quand on n'avait pas rempli son contrat. Quelle cruauté. Mais ainsi allaient les choses, il en avait toujours été ainsi, et il en sera toujours ainsi. Justice ou injustice, vertu ou pas. Il suffisait d'un rien pour être voué à l'enfer, pour pourrir à tout jamais dans les bas fonds aux côtés du Diable en personne, qui veillera, impitoyablement, sur leurs âmes.

Mouais. C'était un truc de grand-mère, ça. Alban écoutait sans ciller les babillage de son antique grand-mère, une certaine Théresa Klyde, la mère de son père. Elle était venue de quelque-part en Angleterre pour prendre part à la veillée funèbre organisée en l'honneur d'Hector. Mais Alban en avait assez de toutes ces conneries. Dieu, le Diable, le Paradis, l'Enfer, il n'y croyait pas. Pas plus qu'il croyait au Père noël ou au père fouettard. A dire vrai, en ce moment, il ne croyait plus en rien. Même plus en lui, c'était peu dire. Thérésa ne cessait de s'offusquer de son indifférence, claironnant à qui voulait l'entendre que ce gamin était bien ingrat. Alban chercha du secours via Meredith, sa mère, mais cette dernière était encore trop anéantie par le chagrin pour réagir à quoi que ce soit. Jusqu'au jour où Alban cria "Assez!" en frappant du poing sur la table. Ne voyaient-ils pas qu'il avait mal lui aussi? Alors pourquoi essayaient-ils de lui monter le coco avec toutes ces conneries dignes des bonnes soeurs et des curés? Théresa l'avait toisé, ulcérée par autant d'insolence. Forcément. Elle ne comprenait pas trop ce qui se passait. Ses 90 ans ne lui réussissaient pas, la pauvre avait perdu la tête. Alban avait réprimé un accès de colère, mourant d'envie de secouer sa grand-mère en lui hurlant qu'IL était mort, pour lui faire prendre conscience des choses. Il en avait marre. Il ne supportait pas tout ce qui se passait, il détestait voir sa mère dans cet état, il la détestait parce qu'elle ne réagissait pas plus que Théresa. Pourtant, à la cinquantaine passée,Meredith Klyde était encore bien dans ses pompes, en tant que mère et épouse heureuse. Mais désormais, ce temps là était révolu.

Il avait subi la veillée funéraire, le coeur enflé, de colère, d'incompréhension. Ecoeuré par l'injustice, l'abandon. IL avait osé partir, le laissant là, sans attache. Mais le fils avait fait son choix. Il n'irait pas à l'enterrement. Il ne voulait pas voir ça. Peut être qu'il n'avait pas encore réalisé. Mais il ne voulait pas être confronté à cette réalité, atroce et pourtant...Depuis trois jours, il était dans un état de veille, voguant entre cauchemars et éveils, revoyant le visage livide de son père sur son lit de mort, juste après que toute vie ait quitté son corps. Il ne voulait pas dormir parce qu'il ne voulait pas le revoir. Pourtant, quand il fermait les yeux, c'était cette image qu'il voyait. Il suffisait qu'il les ouvre à nouveau pour que l'image disparaisse. C'était comme ça qu'il fonctionnait depuis trois jours, plongé dans son état catatonique, protégé dans sa tour d'ivoire dont il ne sortait qu'à de rares occasions. La dernière fois qu'il en était sorti, Théresa en avait pris pour son grade. Dans l'ombre, il avait subi le défilé des oncles et des tantes, des cousins et des cousines, des voisins, des anonymes. En tant que journaliste, Hector Klyde connaissait forcément beaucoup de monde. Lui, il n'était qu'Alban, le fils du journaliste, et de l'archéologue. Au regard du monde, il était ce gamin qui s'absentait dix mois par an pour aller étudier à Londres, ou dans les environs. au regard des sorciers, il n'était qu'un né de Moldus, un impur, une hérésie. Voué tout droit à l'Enfer.

Quelques jours plus tard

Il n'avait plus supporté tous ces gens. Il ne voulait plus entendre ces mots, affronter ces regards désolés. Il était lassé d'entendre ça et là "pauvre gamin". Il s'était tout simplement enfui. Avec sa valise, ses affaires. A l'insu de tous. A cette heure ci, Meredith devait se faire un sang d'encre, limite hystérique, mais Alban n'éprouvait pas de regrets. Il n'éprouvait plus rien. Le temps ne pouvait pas refermer le trou béant qu'il avait à la place du coeur. Dissiper cette impression d'être prisonnier d'un étau, prêt à être impitoyablement broyé. Sa vie n'était plus rien, il n'était plus que l'ombre de lui même. Un pâle reflet de celui qu'il avait été, et qui disparaissait peu à peu. Il avait trouvé refuge au Chaudron Baveur, dans une chambre miteuse où il y avait un sommier dur comme de la pierre. Mais la douleur physique n'était rien face à celle qu'il avait à l'intérieur. Il ne pouvait plus rester tranquille, il était comme un lion en cage. Il dépérissait, à vue d'oeil. il était sorti, pour se dégourdir les jambes, mais aussi pour aller fumer un joint. C'était un vice, et il le savait. Mais la sensation de planer primait sur tout le reste. C'était sûrement artificiel, mais au moins ça l'éloignait de tout ça, momentanément. De quoi brûler en enfer, une fois de plus.

Une flaque d'eau lui renvoya son image, depuis la marche où il s'était assis, dans l'Allée des Embrumes, où il s'était aventuré, pour voir. Cet endroit paraissait tranquille. Le fait qu'il soit lugubre n'y changeait rien. Alban jeta un regard anéanti à son reflet. Ses cheveux bruns avaient un peu poussé, s'emmêlant dans un désordre apparent, décontracté. Sa peau était moins pâle, ayant passé la moitié de l'été dehors. Ses yeux marrons, presque noirs, étaient vides, de tous sentiments. Juste une fois, il eut l'impression de voir Hector. Il paraissaient que père et fils se ressemblaient beaucoup. Il détourna le regard, cherchant du réconfort vers le ciel qu'il ne voyait pas. Insidieusement, son regard se posa à nouveau sur la flaque d'eau, dans son reflet. Il cassa l'image d'un coup de pied, s'aspergeant par la même occasion le bas de son jean et ses vieilles baskets trouées. Il s'appuya contre le mur de pierres froides. Ils pouvaient le chercher. Il ne voulait pas qu'ils le trouvent. Pas comme ça. Mais qu'en avait-il à faire? Il n'avait plus rien, plus de repères. Juste sa dignité, qui l'empêchait, pour l'instant, de couler inexorablement vers le fond. Egaré dans les volutes de fumée que dégageait son joint. Son nouveau copain.

[Désolée, c'est un peu bizarre, et pas super gai, mais c'est ça que d'écouter Effets Secondaires de Mylène Farmer pour la énième fois depuis hier >.<]
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Zeké Jordan
Zeké Jordan



▌Citation :
    | SATANIS;
    Ergo draco maledicte et omnis legio diabolica adjuramus te.
    cessa decipere humanas creaturas, eisque aeternae Perditionis venenum propinare !

▌Clan : Avec moi-même, ça en fait moins à trahir.
▌Âge : 19 ans
▌Année : 7e
▌Maison : Serdaigle
▌Don(s) : : Loup-garou.
▌Sang : Mélé
▌Emploi : //
▌Poste au Quidditch : ex-Gardien & Capitaine de Serdaigle.

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MessageSujet: Re: Interlude.[Zeké]   Interlude.[Zeké] EmptyMar 19 Aoû - 16:51

(Bah, c'est niquel pour moi en tout cas =])

Chaque été, on avait droit à la même mascarade. Chaque été, Zeké insistait auprès de ses parents, pour aller seul, se recueillir sur la tombe de son ancien meilleur ami, Ian DuBœuf. Ce camarade de centre aéré, qui avait été massacré par la bête qui avait maudit Zeké. Ce camarade qui avait été à moitié dévoré, identifié par empruntes dentaires, qui avait eu la moelle épinière bousillée d’un coup de griffe. Et, le ministère de la magie avait décidé de… Masquer toute l’affaire. Après tout, était-ce nécessaire de faire éclater encore un scandale ? ‘Omagawd, encore un loup-garou dans le pays et encore un mort de loup-garou. Où cela va-t-il nous mener ? A Ragnarök, l’apocalypse ?’. Ils avaient tout simplement décidés de déclarer Ian mort attaqué par une bande de chiens et Zeké de même. Sauf que Zeké, lui avait survécu à l’attaque. Rares étaient les personnes au courant. Le Ministre de la Magie, son adjointe, le chef des Aurors, la directrice de Poudlard, les professeurs de Poudlard. Et puis, quelques amis : Ashley, Alban, Flora, et pas grand monde… La famille aussi, bien sûr.

Famille qui avait été forcée d’installer dans sa cave un système de protection. Enfin, système de protection… D’enfermement diront nous. Tant qu’il était à Poudlard, il y avait la Forêt Interdite. Mais, quand il revenait chez lui, la Potion Tue-Loup – Refusait de la prendre – était inutile. Ils avaient consolidés les murs, épais comme trois murs blindés, et fait installer des chaînes. Ce n’est pas la peine de préciser la peine d’Aglaïa, la mère de Zeké, à chaque fois que Kyle – Le père de Zeké – devait enfiler le collier en fer au cou de son fils, la demi-heure précédant minuit, et la terrible pleine lune. A chaque fois qu’il devait enfermer ses poignets dans des fers, scellant à l’immobilité une bête qui vivait dans les entrailles de son fils. Personne ne souhaiterait jamais ça. Et pourtant, qui s’en douterait, en voyant les quatre se balader, sur le Chemin de Traverse, aujourd’hui ? Quatre, parce qu’Ashley les accompagnait. Elle avait été hébergée chez eux, étant la petite amie de Zeké. Elle avait assisté à ce spectacle horrifiant, vu les larmes de la mère. Entendu les grognements à travers la porte scellée d’argent massif, de la bête qui vivait au fin fond du tréfonds de son petit ami.

Ce dernier, était en train de faire le plein de ses affaires scolaires. Il n’était jamais trop tôt, et il éviterait bien les grandes ruées vers ‘l’or’ des affaires scolaires. Non merci. Surtout pas s’il risquait de croiser des personnes qu’il n’aimait pas. Il avait demandé à ses parents quelques Gallions, ordonné à sa petite amie de rester avec eux, et était parti de son côté. Il avait des courses à faire, au Goutte du Mort-Vivant. Il n’aimait pas aller dans l’Allée des Embrumes, il y avait tellement de personnes peu recommandables… Et pourtant, il y allait. Parce qu’il y était obligé. C’était une des restrictions : Aller retirer un des ingrédients pour la Potion Tue-Loup. Même s’il ne la prenait pas, il y était obligé. Parce que la loi disait que seuls ceux qui en ont besoin peuvent la trouver, la plante de Pleine Lune. La clochette rouillée teinta – Un son infâme – lorsqu’il entra. Le propriétaire reconnu sous les cernes le jeune élève de Poudlard qui portait son secret dans son dos, et alla chercher les feuilles de la plante sans dire mot. Il revint avec un sourire.

A chaque fois, Zeké était prit de nausées. Le personnage était tout simplement dégueulasse. Mains crasseuses, ongles infectés, dents cariées, et tout le reste. Il paya sans demander son reste – Même pas la monnaie – et sorti, étouffé par l’atmosphère du magasin. Il y avait toujours des personnes mal intentionnées dans ce genre de magasins. Il ne risquerait pas être reconnu en achetant ce produit, légalement interdit, sauf exception. Et Zeké était une de ces exceptions. Il rangea la fiole dans sa poche, de sa cape, et ramena la capuche sur ses cheveux noirs, laissant l’ombrage tomber sur son visage. Il entendait les pas de l’allée adjacente, les rires des jeunes. Il passa devant une poubelle, et un chat fripé. Devant une personne affalée, les sourcils se rejoignant au dessus du nez, les paumes poilues. Une odeur imperceptible pour les autres sauf ceux de la même espèce lui titilla les narines, et il fut prit de pitié. L’autre ouvrit son œil unique – L’autre barré par une large cicatrice – et fixa Zeké d’un œil malveillant. Le Serdaigle tira sa bourse, et s’accroupit pour donner trois gallions à son ‘Camarade’ de race. Il lui adressa un sourire, et toussa.

Encore heureux que Zeké ne s’était pas entièrement laissé aller à la malédiction des loups-garous. Sinon, pareil, ses sourcils se rejoindraient, ses mains seraient couvertes de poils, et ses dents s’aiguiseraient. Sa hantise, était de finir comme Fenrir Greyback, et de tuer ceux qu’il aimait. En se redressant, il lança un regard autour de lui. Tout ce qui pourrait le compromettre… ne trouva rien. Sauf une fumée blanche qui s’élevait d’une main jeune. Trop, pourtant pour être un ancien étudiant de Poudlard. Fronçant les sourcils, Zeké rajusta sa cape et retira sa capuche du visage, en s’approchant.

Certes, il avait essayé d’envoyer des lettres à son meilleur ami, mais à chaque fois la chouette familiale était revenue les griffes vides. Son visage se renferma lorsqu’il reconnut Alban, joint à la main, et l’apparence complètement changée. Il avait prit le chemin de la drogue. Empruntait le même que Théo avait emprunté avant lui. Zeké n’aimait pas cette initiative, même sans avoir parlé à Alban.


    « Salut, Alban. »


Il avait parlé simplement. Peut-être qu’il était tellement dans les nuages qu’il ne l’avait même pas vu. Il fallait dire, si Alban avait changé physiquement, Zeké lui n’était pas remis de la pleine lune qui était arrivée trois jours plus tôt. Le teint cireux, maladif, les cernes creusant son visage et les joues empourprées – Pour cause de chaleur. Tous les deux, bons camarades, étaient en piteux état. Alban peut-être plus que Zeké. Mais Zeké avait été à son niveau – Peut-être pas jusqu’à la fumette, mais il avait été à son niveau. Il ne sourit pas à son camarade. Le temps de le laisser gober la nouvelle. De toute manière, Alban avait boycotté ses lettres. Il n’avait peut-être rien à dire, aussi bien pouvait-il lui parler maintenant. Zeké ne laisserait pas son meilleur ami dans cet état, dans cette ruelle. Même si ses parents et sa petite amie étaient dans la ruelle d’à côté, Ashley certainement en train de rire devant les petites chouettes ou les chatons de la vitrine animalière. Contraste, vous ne trouvez pas ? …
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Interlude.[Zeké] Vide
MessageSujet: Re: Interlude.[Zeké]   Interlude.[Zeké] EmptyMar 19 Aoû - 17:57

Drôle de chose que la pensée. Ces petites choses qui vont et qui viennent, s'évanouissant aussi soudainement qu'elles étaient apparues. Les pensées s'infiltraient insidieusement, poussant à faire des choses pas toujours recommandables. D'autres pensées, s'apparentant au génie, pouvaient être le fondement d'une idée géniale. Alban n'avait pas eu d'idées géniales depuis...longtemps, bien longtemps. Il avait fréquenté un moment Belen, mais il ne pouvait pas la laisser croire qu'il l'aimait alors qu'il s'était considérablement rapproché de son amie Ange. Il avait cassé, et il s'était consolé dans les bras de la Gryffondor, qui avait été là pour lui et envers laquelle il serait toujours reconnaissant. Deux mois plus tard, étaient arrivées les vacances. Alban avait passé tout juste ses examens, il avait passé la période préparatoire à glander, sans relire ses notes, n'ayant pas la tête à ça. L'état de son père était trop préoccupant pour qu'il s'intéresse à autre chose. Son échec aux examens de fin d'année étaient donc de son unique faute. Encore une connerie de plus. La suivante, c'est d'avoir accepté de faire une pause avec Ange, bien qu'il l'aimait encore. Enfin, il ne savait pas trop. En tout cas, quand il avait pensé à elle pendant les vacances, il avait ressenti cette désagréable sensation de manque. Puis il y a eu...le drame. Sa connerie suivante a été de ne pas être assez fort, pour lui, mais aussi pour sa mère. C'était désormais lui l'homme, même si il n'était que le fils. Il avait eu 18 ans en janvier dernier, techniquement, il était majeur, mais mentalement, ça restait une autre affaire.

Bref, il s'était ensuite abstenu d'aller à l'enterrement, allongeant par la même occasion la liste des erreurs et des faux pas. il n'avait pas répondu aux lettres de Zeké, alors qu'il les avait toutes lues. Il s'était laissé emporter par quelque chose qu'il ne maîtrisait pas, l'entraînant dans les chemins obscurs de la drogue. Avec Meredith qui ne savait pas. Meredith qu'il avait envoyé ballader, dans une de ses nombreuses sautes d'humeur, avant de s'enfuir lâchement. Il faisait peine à voir, le Klyde. Maintenant, il était en train de croupir dans l'Allée des Embrumes, en train de fumer un joint. Le bas de son jean trempé, et l'eau s'étant infiltrée dans ses baskets. Chose dont il se foutait éperduement. Ils avaient été beaux, ces deux derniers mois. Sans aucun doute. Alban pouvait être fier de son palmarès. Tellement fier qu'il se sentait obligé de se détruire le cerveau en se droguant. Tellement fier de ne pas pouvoir affronter ses douleurs de lui même. Tellement fier de se comporter comme un lâche. Décidément, le temps des idées de génie étaient bien loin. De même que le temps du gentil gamin qu'il était. Maintenant, qu'était-il devenu? Une loque, ni plus, ni moins. Qui se complaisait dans les paradis artificiels, comme les poètes maudits. Il était maudit, certes, mais il n'avait pas le moindre talent poétique. C'était...Lamentable, tout simplement.

Comment réagiraient ses camarades si ils le voyaient là? Ils riraient, c'est certain. De voir que le gentil Alban, autrefois timide et coincé, était devenu un moins que rien, qui avait l'impression d'avoir tout raté à l'âge de 18 ans. Un raté, c'est exactement ça. Il ne pouvait pas être le fils d'Hector Klyde, le journaliste qui avait brillamment réussi dans tout ce qu'il faisait. Il ne pouvait pas être le fils de Meredith, l'archéologue qui se rendait souvent à Tel-Aviv, qui parlait en plus de l'anglais l'arabe, et qui avait pris comme spécialité l'hébreu. Il ne pouvait pas être leur fils. Lui qui n'était qu'un né de Moldus, qui avait foiré ses examens de fin d'année sans rien chercher à faire pour améliorer le truc. si seulement Hector était encore là, il aurait fortement réprouvé une telle attitude. Mais voilà, si Hector était toujours là, Alban n'en serait pas là. Mais il avait malgré lui enchaîné toutes ces conneries, qui compromettaient son avenir, et surtout, qui foutaient en l'air tout le joli petit avenir d'Auror qu'il s'était promis. Mais n'était-ce pas déjà compromis avant, quand il était vraiment nul en Sortilèges et compagnie? Elle était bien représentée, la maison Serdaigle. Mais il s'en foutait. Au fond, à présent, combien de choses l'importaient? Sinon...rien?

L'esprit embrumé, les yeux dans le vague, Alban n'était plus toutà fait conscience de ce qui était en train de se passer, en ce moment. Il ne semblait plus se souvenir qu'il était dans l'Allée des Embrumes, un endroit honni par tant de sorciers. Alors que lui, le futur septième année, le préfet de Serdaigle -sigh- était en train de fumer tranquillement son joint, assis sur une marche, seuil d'une maison crasseuse, dont la porte d'entrée empestait le bois pourri et menaçait de s'enfoncer si on s'appuyait trop dessus. Il ne prêta pas la moindre attention à la silhouette vêtue de noir qui se faufila pour entrer dans une boutique, beaucoup plus loin que l'endroit où il s'était réfugié. Il entendit vaguement un bruit de clochettes, mais il n'aurait pas su dire d'où ça venait. Il se laissait lentement glisser vers un état semi-comateux, où l'oubli ferait le reste. Il était complètement shooté, mais il ne s'en souciait pas. après tout, personne n'allait jamais là, si ça se trouvait, il finirait incrusté dans le mur. Un sourire étrange naquit sur ses lèvres à cette perspective. Il pouvait avoir de drôle d'idées parfois, c'était une chose, mais les trouver drôles, c'en était une autre.

Il ne réagit pas quand il entendit les pas se rapprocher de nouveau. Quelqu'un s'approchait de lui, mais il n'aurait pas su dire qui, ou quoi. De toutes façons il ou elle avait une capuche sur la tête. Et il était trop ailleurs pour s'en soucier. Il ne se sentait même plus capable de se défendre, il n'en avait même pas envie. Tant pis pour lui, ça fera un lâche de moins sur Terre. Tout en se laissant aller à cette idée cynique, le cerveau grésillant comme une fréquence mal réglée sur une radio, il regarda à nouveau la silhouette, qui avait ôté son capuchon. Connaissance, pas connaissance? Alban cligna des yeux, son regard chocolat noir se posant autour de lui, sans jamais voir quoique ce soit précisément. Il sembla qu'on venait de l'appeler, mais il n'était sûr de rien. il releva la tête, et fronça les sourcils. Un peu de concentration, bon sang, c'est trop demandé? Le Serdaigle sembla reconnaître le visage qui était là. Il semblait dans un piteux état, lui aussi.

Zeké?

Il fronça les sourcils, étonné de voir son meilleur ami là. Surtout dans l'état où il était. Bon Dieu, où était-il? C'était quoi cet endroit? Le Serdaigle était perdu. Il regarda sa main blême, puis le joint qu'il était en train de rouler -l'autre était fini depuis un moment-. Il le coinça entre ses lèvres, puis il l'alluma à l'aide de son briquet. Voilà à quoi il était obligé de se raccrocher. Pour avoir l'air heureux. Mais présentément, ce n'était pas un état de félicité qu'on pouvait voir sur le visage du préfet -qui avait belle allure-. Il avait des cernes, pas aussi importants que ceux de Zeké, mais il en avait quand même. Des gouttes de sueur perlaient à son front, son regard était toujours dans le vague, déconnecté de la réalité. Il tira une bouffée. Tout se mélangeait dans sa tête, ces souvenirs, des images floues qu'il n'arrivait pas à différencier les unes des autres, pour l'instant. Il était tout simplement dans un état second. La faute à la fumette. Quelle bonne idée il avait eue aussi. Enfin, il n'avait pas trop eu le choix, mais il avait du mal à se rappeler les circonstances exactes qui l'ont fait commencer.

Que...Kestufiches ici?
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Zeké Jordan
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MessageSujet: Re: Interlude.[Zeké]   Interlude.[Zeké] EmptyMer 20 Aoû - 12:43

Qu’est ce qu’ils avaient l’air intelligents, les deux Serdaigles en l’état présent des choses. Alban n’était pas la personne à qui on irait. Pas dans cet état là. Où était passé le garçon timide, qui n’osait jamais contredire les autres ? Zeké avait vu Théo partir dans le mauvais sens, un de ses anciens meilleurs amis. Il voyait en face de lui, le même acte de théâtre de la part d’Alban. Un coup d’œil aux mains de son camarade, de l’herbe, future fumée qu’Alban aspirerait pour s’embrumer l’esprit. Oh, il connaissait le sentiment. Pour sûr. La première fois qu’il s’était réveillé de sa métamorphose, il avait été chercher quelque chose pour oublier la douleur, physique et mentale, de la transformation. Mais il avait quitté, de son plein gré. Pas la peine d’ajouter sa déglingue à la liste des souffrances de ses parents. Il n’avait pas envie de revoir Alban infliger la même chose aux siens – Il n’était pas encore au courant pour la perte de son camarade. Ne pouvait pas comprendre la route noire qu’il avait choisie…

Lorsque son camarade haussa la tête pour l’identifier, non sans mal, Zeké se sentit le cœur de vouloir le gifler et envoyer le joint dans la flaque qui avait trempé le pantalon d’Alban. Mais ne le fit pas. Il devait avoir ses raisons. Du garçon qu’il connaissait, Zeké savait qu’Alban ne choisirait pas un chemin si noir sans une raison valable. Qu’ils aient l’air complètement shootés tous les deux, autant compléter la figure. Le loup-garou s’assit à côté de son camarade, et planta ses pieds à côté de la flaque ‘d’Alban’. Il lui adressa un regard inquiet, avant de l’écouter. Il n’avait pas l’air sur son trente et un, tu parles d’une évidence. Qu’il fasse cette tête là, Zeké ne comprenait pas du tout. Avait-il une raison précise ? Certainement. Mais laquelle ? Il en avait absolument aucune idée.


Zeké ?

Qu’il fronce les sourcils, surprit d’accord. Mais qu’il se questionne sur l’état de son ami, pas d’accord. Enfin, dans l’état où il était… Se demander pourquoi la terre est ronde semblait une bonne initiative. Sans parler, l’autre Serdaigle hocha simplement la tête pour donner raison au premier bleu et argent. Oui, c’était Zeké. Et, donc, par instance : Signifiait grosso modo ‘meilleur ami à la rescousse’. Il aurait rit à cette idée s’il avait été dans un autre contexte, mais là… Voir son meilleur ami rouler un joint, complètement dépité, et le porter à la bouche pour l’allumer et en tirer une bouffée, ça ne donnait pas envie de rire, mais alors surtout pas. Lançant un coup d’œil à la flaque qui s’était de nouveau immobilisée, Zeké observa son reflet et celui d’Alban. Ils avaient tous les deux les cheveux noirs, un peu plus longs qu’à la sortie de cours, des cernes, un peu blêmes. Meilleurs amis, jusque dans l’apparence, plaît-il.

Que...Kestufiches ici ?

Il ne mit pas dix mille années pour répondre à son camarade :

« Suis allé au Goutte du Mort-Vivant trouver un ingrédient pour le prof de Potions… »

Il marqua une pause et fixa son camarade. Qu’il se rappelle ou non le secret que Zeké lui avait dévoilé il y avait un an et demi, le personnage concerné ne savait pas trop. Il avait l’air tellement perdu, qu’on aurait pu foutre le feu à ses cheveux et il ne s’en serait certainement pas rendu compte. Quelle vie merdique, franchement. D’abord Ian, déchiqueté par un loup-garou, puis Theo, devenu complètement fou, maintenant Alban empruntait la même voie. Il ne le laisserait pas s’engager. ‘Over my dead body’… songea-t-il, en fixant Alban.

« J’peux te retourner la question, Alban ? » questionna-t-il, d’une voix à mi chemin entre la question et l’affirmation. Il ne savait pas ce qui l’avait poussé à employer une telle intonation, toutefois en est-il qu’il voulait savoir pourquoi, tout d’abord, il n’avait pas répondu à ses lettres, pourquoi, ensuite, il était dans l’Allée des Embrumes, pourquoi, troisièmement, il était en train de jouer à la fumette avec un joint qu’il aurait normalement jeté dans la flaque si on lui avait proposé. C’était dans les droits de Zeké non ? Si jamais Alban se trouvait irrécupérable, il ne se lierait plus jamais d’amitié avec quelqu’un. Trois copains perdus, pas un quatrième en tout cas. Il ferait un massacre, supposons, s’il apprenait qu’Alban était descendu plus profond que 20 pieds sous terre. Pourquoi pas un acte de folie ? S’enfermer dans le dortoir des Serdaigle la nuit de pleine lune ? Montrer à ses anciens amis – vivants ou morts – que lui aussi pouvait emprunter leur route.

Sauf que bon, il aurait bien plus de problèmes à l’arrivée. Exécuté, si l’avis public le demandait. Envoyé à Azkaban, pourquoi pas. Ou, utilisé comme bête d’expérience. Bah, au moins il servirait à quelque chose, dans ce troisième cas… Non ?
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MessageSujet: Re: Interlude.[Zeké]   Interlude.[Zeké] EmptyMer 20 Aoû - 16:29

Si c'était une question d'honneur, alors ça voulait forcément dire qu'Alban n'en avait plus du tout. La déchéance, ça lui disait quelque chose? Visiblement pas. Et le fait qu'il s'intoxique ainsi, de façon aussi complusive le rapprochait de sa déchéance à vitesse grand V. Dans les méandres de son esprit détraqué par la substance qu'il fumait, il n'arrivait plus vraiment à réfléchir correctement. Il aurait pu tomber du dixième étage sans vraiment s'en rendre compte. C'était fort triste, mais c'était la réalité, aussi cruelle soit-elle. L'autre fois, sa mère lui avait dit qu'elle ne le reconnaissait plus. pour elle, il était presque un étranger, elle lui avait clairement dit qu'il ne ressemblait plus à son garçon. Non, en effet. Il n'était que le reflet de ce dernier, déshinibé à cause de tout ce qu'il consommait. Tout ce qu'il faisait, c'était ce qu'il avait déjà envisagé de faire sans pour autant le faire, trop peu courageux. Mais la fumette l'aidait, d'une certaine manière. Ca l'aidait à se sentir mieux, à l'appuyer là où les autres ne pouvaient apporter leur soutien.

Car c'était ça qui avait cruellement manqué à Alban, ces dernières semaines. Il se sentait terriblement seul, incompris. En même temps, son caractère irrascible pouvait aisément dissuader quiconque voulant l'approchait. Il baissa le regard, vaincu. Au fond, n'avait-il pas cherché ce qu'il était devenu, par la force des choses? C'était tellement plus facile que de se réfugier derrière des excuses bidons pour justifier un comportement injustifiable. C'était tellement plus facile de dire "c'est pas moi" alors que ça se voyait comme le nez au milieu de la figure qu'on était coupables. Alban, cependant, n'était pas capable d'éprouver une quelconque culpabilité. D'Ailleurs, il ne verrait même pas pourquoi il se sentirait coupable. Il remarqua à peine que son ami s'assit à côté de lui, sur cette marche qui menaçait de s'effondrer, tellement la pierre était en mauvais état. Le Serdaigle évita soigneusement de regarder Zeké, dans un premier temps, puis son reflet, dans la flaque. Il posa son regard autre part dans la ruelle, mais l'endroit était tellement exigu et crasseux que ça ne lui laissait pas d'autres choix. Il partit à nouveau dans la contemplation de ses baskets trouées, les trouvant soudainement fascinantes.

Le joint pendait lamentablement entre son index et son majeur de la main droite, main avec laquelle il écrivait d'ordinaire, et où il avait un anneau en métal à motif tribal au majeur, qui avant, était au pouce. Il était complètement anéanti, son regard vide n'exprimait plus rien. Il était ailleurs, à des années lumière de l'Allée des Embrumes, là où son corps était censé se trouver. Son regard convergea vers la flaque d'eau, qui avait repris son calme. Il n'y avait pas un souffle de vent qui était là pour rider sa surface, aussi lisse et réflectrice qu'un miroir. D'ailleurs, il n'y avait pas de vent, hein? Alban laissa son regard glisser sur la flaque d'eau. Il ne s'était pas aperçu que son ami était presque identique à lui, vu comme ça. C'était bizarre. Découragé, Alban détourna le regard, pour s'intéresser de nouvau à ses pieds.

« Suis allé au Goutte du Mort-Vivant trouver un ingrédient pour le prof de Potions… »

Hein? Alban cligna légèrement des yeux, puis tourna la tête vers Zeké, regardant le Serdaigle bien en face. Pas comme il avait l'habitude de faire avant, avec son regard scrutateur et analytique, s'efforçant de comprendre les menues expressions des gens avec qui il parlait, mais de son regard vide, dénué de toute émotion, tentant de faire fonctionner les derniers neurones qui lui permettaient de raisonner correctement. N'importe qui aurait pu trouver ça louche qu'un élève de Poudlard s'aventure dans un endroit tel que la goutte du mort vivant, mais Alban aurait sans doute pu savoir que Zeké avait ses raisons. Sa condition. Son problème de fourrure, autrement dit. Le Serdaigle acquiesça lentement, son regard s'alluma brièvement d'une lueur qui signifiait clairement qu'il avait compris, avant de s'éteindre à nouveau, laissant derrière cette brève lueur un vide sans fin.

« J’peux te retourner la question, Alban ? »

Quoi? Quelle question? Alban avait détourné la tête, avant de s'intéresser de nouveau à son ami. A dire vrai, il ne savait plus trop comment il était entré ici, ce qui l'avait amené à venir fumer son joint là alors qu'il aurait trés bien pu le faire dans l'arrière cour du Chaudron Baveur, ou encore...sur le Chemin de Traverse. Le Serdaigle plissa les yeux, dans son front, une ride de contrariété se creusa, qui s'évanouit dès que l'expression du visage d'Alban se décrispa. Il afficha un air démuni, misérable, puis il marmotta un vague:

J'sais pas.

Pathétique. Pourtant, il ne savait pas, c'était un fait. Il jeta un regard suppliant à Zeké, comme pour lui demander de l'aider. Alban appuya son dos contre la porte en bois, complètement affalé. Il jeta un nouveau regard vide à son meilleur ami, puis il murmura d'une voix complètement éteinte.

J'te jure.
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Zeké Jordan
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▌Citation :
    | SATANIS;
    Ergo draco maledicte et omnis legio diabolica adjuramus te.
    cessa decipere humanas creaturas, eisque aeternae Perditionis venenum propinare !

▌Clan : Avec moi-même, ça en fait moins à trahir.
▌Âge : 19 ans
▌Année : 7e
▌Maison : Serdaigle
▌Don(s) : : Loup-garou.
▌Sang : Mélé
▌Emploi : //
▌Poste au Quidditch : ex-Gardien & Capitaine de Serdaigle.

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MessageSujet: Re: Interlude.[Zeké]   Interlude.[Zeké] EmptySam 23 Aoû - 17:02

Une pensée pour Alban, égalait une pensée pour toutes les âmes misérables en perte de repères sur cette terre. Si Alban n’avait pas perdu un repère vital, il en serait pas là. Si, toutes les autres âmes perdues n’avaient pas perdu tout repère, elles ne seraient pas perdues… Non ? Zeké laissa un silence sur lui et son camarade, avant de retourner la question du pourquoi du comment de leur présence ici. Pendant ce silence, son camarade de classe tourna la tête pour fixer Zeké, perdu dans ses pensées. Cependant, une petite lueur avait brûlé l’espace d’une seconde dans les yeux de l’adolescent, de la compréhension. Il n’avait pas grillé la totalité de ses neurones avec cette substance outrageante qu’il tenait entre ses doigts.

Lorsque Alban détourna la tête pour fixer de nouveau ses chaussures complètement détraquées, Zeké lui retourna la question. Le temps de réponse que mit l’autre Serdaigle inquiéta Zeké, mais le temps de songer à une formulation d’une répétition, Alban avait reposé son regard dans les yeux miels de Zeké, et y répondait.

J'sais pas.

Le visage d’Alban se crispa, et se tordit en une expression pathétique qui fendit le cœur à Zeké. Voir son meilleur ami – Un des seuls qu’il considérait ainsi, à qui il avait fait assez confiance pour lui dire son secret, un des seuls qui était resté à ses côtés après la déchéance de Theo – dans cet état de misère… C’était trop pour lui. De plus, le regard de détresse que lui lança Alban, était encore pire que n’importe quel autre signe de désastre que Zeké aurait pu relever.

J'te jure.

« Oh, mais je te crois, Alban. »

Il avait dit ça en tentant d’esquisser un sourire. Un petit sourire, qui montrait sa compassion – Qu’il comprenait. Mais non. Rien. Pas une seule étincelle de sourire interne voila le regard de Zeké. Juste un pincement de lèvres, et un regard sur le joint de son camarade. Il n’en avait jamais été réduit à ça, pour oublier. L’idée de supporter chaque mois, une mort physique pour renaître le lendemain, le rendait plus fort. S’abaisser au niveau des Junkies… Non merci. Et pourtant, son meilleur ami, son frère putain ! Il y était réduit, par la Barbe de Merlin ! Zeké enrageait. Pourquoi il n’avait pas répondu à ses lettres ?! Il l’aurait aidé. Aurait prit son balais, serait allé le voir. Aurait demandé à ses parents de le transplaner aux côtés de son camarade, pour le supporter. L’aider quoi ! Si Alban était dans la merde, il s’y était fourré tout seul ; mais n’en sortirait pas seul.

« Combien de temps ? – il marqua une pause, insinuant à son cerveau qu’Alban comprendrait l’étendue de la question, mais reprit pour précisions – Combien de temps, que tu t’empoisonnes le sang et les poumons, avec ça ? » affirma-t-il, d’un ton dédaigneux, en désignant le joint d’un coup de menton. Il n’avait pas été agressif, voulait des explications. Des trois Serdaigles – Alban, Zeké, Theo – c’était toujours Zeké qui avait le droit aux retours de ses camarades. Pour Theo, il en avait fait son pire ennemi, lui avait avoué la seule chose qu’il ne fallait pas lui avouer – Son problème. Si Alban en terminait pareil, il ferait un massacre, quitte à choquer Ashley, la froisser. Elle passerait le choc, elle était forte, elle.

Une ride apparu le long du front de Zeké lorsqu’il insista visuellement auprès d’Alban, pour sa réponse. Il ne le laisserait pas éluder, ne le laisserait pas partir. Pas sans faire tout son possible pour l’aider. Pas comme il l’avait fait pour Theo. Il n’avait jamais comprit ce qui avait entraîné Theo dans ce chemin noir de la drogue, le sexe et la luxure, la violence aussi. S’il ne comprenait pas ce qui était arrivé à Alban, il suivrait un mixe entre les deux chemins. Il serra les mâchoires, et lança un regard alentour, rapidement, avant de reposer son regard sur les yeux éteints de son camarade. Son dernier meilleur ami. Il ne le laisserait pas.
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MessageSujet: Re: Interlude.[Zeké]   Interlude.[Zeké] EmptyMer 27 Aoû - 15:06

C'était vain. Les efforts qu'Alban faisait pour...garder la face. Sauver les apparences. Mais là, actuellement, c'était surtout comme si il avait en plein milieu du front "je vais mal!". Tout ça pour dire que tout son être était imprégné de cette nouvelle douleur, ternissant son éclat. Il est loin le temps où le Serdaigle faisait rire ses amis. En fait, maintenant, il était plus a même de les faire pleurer que de les faire rire. Autrefois fier et distingué, il était maintenant misérable et pathétique. Tout ce qui avait fait sa force avait disparu, masqué derrière ses faiblesses. D'un adolescent amical et sympathique, il était devenu plus que morose, et de quelqu'un de raisonnable, il était passé irresponsable. Irresponsable, pourquoi? Parce qu'il était tombé dans un cercle vicieux que jadis il critiquait. Sans se douter un seul instant qu'un jour ce serait son tour. Vraiment. Il n'en valait pas la peine. Qu'on ne s'attardât sur son sort, sur ses humeurs changeantes, et pire, il ne méritait pas qu'on le plaigne. Il méritait tout simplement qu'on le laisse croupir dans son coin, dans ses problèmes, les autres n'avaient tout simplement pas à s'escrimer à essayer de le sortir de là. Il y était entré seul, il en sortirait seul. Les gens à qui il tenait ne méritaient pas de se retrouver embrigadés là dedans malgré eux. D'ailleurs, ça leur casserait leur réputation de traîner avec un drogué.Pas vrai? Alors il était inutile de faire ça. Tout était inutile. Ils n'avaient pas le droit de perdre des plumes pour une cause qui ne le méritait pas.

Ca ne servait pourtant à rien de se fustiger ainsi. S'auto-condamner n'améliorera rien du tout, sauf si il souhaite avoir le moral plus bas que terre. Ca, par contre, ça lui réussissait parfaitement. En ce qui était de se saper le moral -& celui des autres, accessoirement-, il était devenu champion en titre. A ce triste palmarès s'ajoutaient ses erreurs récentes qui lui donnaient encore plus l'envie de se maudire. Pour couronner le tout, si il avait été un gars courageux et fort, il aurait affronté tout ça, d'ailleurs, il n'aurait pas fait ses bêtises, il ne se serait pas comporté comme un sale gamin ayant un cruel besoin d'être reconnu. Il y avait d'autres façons que celle là de revendiquer le fait qu'il était presque un homme, désormais. Mais ledit homme avait fui, lâchement, se trouvant autant de portes faciles pour éviter d'avoir à affronter ses problèmes. Là, maintenant, il était en train de croupir dans une ruelle sombre, en train de se raccrocher à son joint, genre, accroche toi au pinceau, je vais retirer l'échelle. Triste tableau, non? Surtout que ledit personnage faisait à peine attention à son meilleur ami, ayant boycotté ses lettres tout l'été, persuadé qu'il pouvait s'en sortir seul, alors que ce n'était pas le cas. Quelle ironie, vous ne trouvez pas?

Quand Zeké lui dit qu'il le croyait, Alban ne s'en trouva pas satisfait pour autant. Il devinait son autre lui en train de hurler d'indignation, de le sommer de se bouger et de ne pas rester là comme un pauvre con en train de s'engluer dans ce cercle vicieux, de s'en extirper tant qu'il en était encore temps. Il devinait son autre lui en train de vouloir le secouer, l'exhorter à corps et à cris d'arrêter tout ça. Mais son autre lui, il n'en avait rien à faire. Son autre lui n'appartenait plus à son univers. Il pouvait s'exclamer autant qu'il voulait, lui dire autant de fois qu'il voulait "mais putain; réagis bordel!" , Alban-le-poltron ne voulait rien savoir. Il restait retranché dans sa putain de tour d'ivoire, en train de ruiner sa putain de santé, toujours enveloppé dans son putain d'orgueil. Ca fait beaucoup de putain, certes, mais ce mot est bien loin du compte pour exprimer tout ce que son autre lui pensait de la loque que le Serdaigle était en train de devenir. Il ignora son autre lui qui l'ehortait de réagir. Il ne voulait pas. Ca ferait trop mal. Il lui cria alors d'écouter Zeké. De...S'excuser. Pourquoi? Alban-le-polton haussa les épaules d'un air dépité, puis il tira une nouvelle bouffée. Il fut content de voir son autre lui disparaître dans les volutes de fumée, et avec lui disparaissait sa culpabilité, ses remords.

Finalement, Zeké lui demanda combien de temps. Combien de temps quoi? Qu'il avait commencé à fumer ou combien de temps qu'il pleurait la misère, comme ça? Combien de temps qu'il avait l'air d'une loque? Depuis combien de temps risquait-il de tout perdre en agissant de la sorte? La question fit froid dans le dos du Serdaigle, mais il pouvait toujours faire comme si il n'avait rien entendu. Mais c'était difficile d'ignorer la question quand on avait en face quelqu'un qui se faisait du souci pour sa personne. Alban leva un sourcil, regarda d'un oeil morne le joint qui se consumait entre ses doigts jaunis. Il jeta un regard suspicieux à Zeké, un mitigé de "qu'est ce que ça peut te faire" et "tu ne me disputes pas, hein!" mais il sembla que sa pulsion agressive disparaisse, au profit de sa réaction plus craintive. Il jeta un regard un peu vide à son meilleur ami, et il murmura, la voix erraillée.

J'en sais rien.

Il n'avait pas envie de se rappeler, de toutes manières. Oublier n'était-il pas le but premier de sa manoeuvre (foireuse)? Alban se crispa quand Zeké réitéra sa question. Ne venait-il pas de répondre? Nouvelle pulsion de colère. Alban se renfrogna, et répondit d'une voix dure.

Je t'ai dit que j'en savais rien!

Sitôt dit, sitôt regretté. Avoir envoyé bouler Zeké avait été sa nouvelle erreur, une erreur de plus à rajouter à sa pas du tout glorieuse liste. Il devina le regard furax de son autre lui, qui semblait dire "mais putain, quel con! Mais quel con!" mais Alban-le-poltron l'ignora royalement. Si l'autre était outré par son comportement qui laissait à désirer, lui, n'avait que ses remords passés, ayant peu conscience de ce qui se passait actuellement. Peut être qu'en effet, on pourrait l'enflammer qu'il ne s'en appercevrait pas, ne s'en apercevant réellement que quand il sentirait la douleur provoquée par une brûlure au troisième degré, avant de se consumer lentement, en ayant l'impression qu'il avait juste un peu trop chaud. Le regard d'Alban retrouva à nouveau son calme olympien, bien différent de ce qu'on pouvait y voir avant, un tourbillon marron plein de vie et de rire, était à présent aussi lisse et poli que la surface d'un miroir. On aurait plutôt dit un pantin grotesque avec des yeux en plastique, un de ces stupides jouets qu'on actionnait en tirant les ficelles et qui se déplaçaient en crabe, en des bonds tous aussi pathétiques, comme un crapaud. Sauf que ce crapaud là voyait ses chances de redevenir un prince charmant diminuer de jour en jour, pour ne pas devenir nulles.

S'cuse. J'aurais pas dû dire ça.

Les mots avaient franchi ses lèvres, sans qu'il ne sache ni comment, ni pourquoi, mais il avait parlé. Ca sonnait tellement faux, ça ne ressemblait pas du tout au Serdaigle. Son autre lui ne s'excusait jamais parce qu'il ne faisait pas d'erreurs qui pourraient l'amener à s'excuser. C'était d'une logique, affreuse, mais imparable. Son autre lui n'aurait pas eu ce genre de comportement à l'égard d'un proche. Et si il n'y avait pas celui qu'il était maintenant, son autre lui n'aurait tout simplement pas lieu d'exister.
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Zeké Jordan
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MessageSujet: Re: Interlude.[Zeké]   Interlude.[Zeké] EmptyDim 31 Aoû - 11:57

[Désolée pour le temps de réponse desu ]

Alban était le meilleur ami de Zeké. Et, en tant que tel, il était irremplaçable pour Zeké. Il ne le laisserait pas se morfondre tout seul, il lui ferait savoir qu’il était là, qu’il avait une épaule sur laquelle reposer sa tête. S’il n’avait toujours pas prit le joint des mains de son camarade, c’était parce qu’il ne voulait pas le faire fuir : Se montrer violent était une mauvaise idée, surtout vu l’état de son camarade. Mais chaque bouffée que prenait ce même camarade arrachait un morceau de compassion à Zeké. Plus il s’embrumerait les neurones, plus Zeké s’éloignerait. C’était la nature des choses. Même contre son gré, Zeké finirait par abandonner Alban à son triste sort. Mais il ne le voulait pas, réellement. C’était quelque chose qu’il refusait… Il serra les poings, avant de demander à Alban combien de temps.

«- Combien de temps ?
- J'en sais rien.
- Combien de temps, que tu t’empoisonnes le sang et les poumons, avec ça ?
- Je t'ai dit que j'en savais rien ! »

Mauvaise manœuvre. Il serra les mâchoires en fixant Alban sévèrement. Il essayait de l’aider, bon sang, pas de l’agresser. Il regretta ensuite sa colère improvisée trop rapidement, et se calma en voyant le regard morne d’Alban perdre sa lueur de vie au profit d’un regard mort. Où était passé l’Alban bête, qui faisait rire tout le monde ? Où était parti le frère ‘siamois’ de Zeké, avec qui il pouvait dire toutes les conneries du monde ? Où était passé Alban H. Klyde, élève de Poudlard ? Et bien, il avait subit un lavage de cerveau d’Alban le Junkie. C’était ce qui s’était passé, en réalité. Aux yeux de Zeké, ce joint qui pourrissait les poumons, les neurones, la vie d’Alban, était la base de tous ses malheurs.

    S'cuse. J'aurais pas dû dire ça.


Il aurait voulu sourire en voyant et entendant son camarade s’excuser. Au moins, il lui restait ça de réactions humaines. Mais il se renfrogna simplement. Zeké n’était pas quelqu’un qu’on pouvait envoyer bouler, puis ensuite ramener à lui sans qu’il n’y ait de conséquences. Mais il décida de ramener la chose plus tard. Une autre question, plus importante que le temps depuis lequel Alban fumait cette merde, lui était apparue. Il ignora royalement l’excuse d’Alban – Parfois, il fallait traiter le mal par le mal, non ? – et prit la parole :

« Et pourquoi tu as commencé à fumer ? » questionna-t-il d’une voix plate. Il ne voulait pas vraiment montrer son inquiétude, plutôt marquer Alban. Lui montrer qu’il y avait d’autres façons de s’en sortir que la drogue. S’il avait au moins une réponse à sa question, il pourrait l’aider plus… Si au moins, Alban avait la réaction espérée, Zeké ne se laisserait pas aller à la colère. Indigné, certes, par le comportement de son camarade, Zeké n’était pas sans cœur. Même si, ses efforts seraient certainement vains. La rentrée scolaire arrivait à grands pas, il ne voulait pas voir Alban dans le même état qu’ici, mais devant tous les autres élèves. N’était-il pas préfet ? Il allait certainement être promu Préfet-En-Chef, si l’administration de l’école en décidait ainsi. Il avait été élève modèle, meilleur même que Zeké en cours.

Et le voilà qui se pourrissait la vie, l’avenir dans une fumée de cigarette. Voyant l’air hésitant d’Alban à répondre à Zeké, ce dernier tendit la main, ouverte, à niveau de celle d’Alban et fixa le joint. Il n’allait pas essayer de le prendre par la force – Une première fois – mais si jamais il en était question, il utiliserait la magie. Après tout, il avait plus de 17 ans, il ne pouvait pas être poursuivit en justice pour usage de magie par un mineur. Un sortilège d’eau, et le tour serait joué. Mais voilà, s’il enlevait ce qui permettait à Alban de passer sa douleur, il s’en voudrait. Enfin, c’est compliqué. Il attendait simplement la réaction d’Alban.

Aurait voulu murmurer un ‘dit moi’ pour rassurer son camarade, mais ne le fit pas. Il avait déjà fait deux actions pour avoir l’information qu’il voulait, pas la peine de rajouter une troisième couche. Surtout qu’Alban semblait déjà bien au bout du rouleau…
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MessageSujet: Re: Interlude.[Zeké]   Interlude.[Zeké] EmptyLun 1 Sep - 17:04

[Don't worry, va, je ne suis pas pressée ^^ Et pour info, les phrases en italique représentent les pensées d'Alban x)Me suis un peu...laissée emporter >.< ]

Se rendait-il encore compte du mal qu'il pouvait causer autour de lui? Non, sûrement pas. Ses actes frisaient l'inconscience, chaque seconde qui passe l'amène au devant d'un danger certain. Il se fichait un peu de savoir quel danger il était capable de se mettre en se grillant les neurones en fumant de l'herbe et en s'intoxiquant à l"ecstasy, mais. Don't bother. La vie était ainsi faite, même si elle était mal faite. Alban aurait donné cher pour pouvoir changer quoi que ce soit. Effacer d'un coup de gomme et tout recommencer. Mais voilà. Le passé était aussi intouchable que l'avenir pouvait être prédit. Autrement dit, remonter en arrière, ça ne se voyait que dans les films. Et ceux qui prétendaient pouvoir prédire l'avenir au moyen de marc de café et autres boules de cristal pouvaient d'ores et déjà se rhabiller. Parce que vivre en devenait presque hasardeux. On ne savait pas ce qui nous tomberait dessus demain. Quelles catastrophes on allait devoir affronter. Si il y avait vraiment des extralucides, Alban aurait peut être pu prévoir ce qui se tramait, et ainsi...peut être qu'il aurait pu se préparer. Mais de toutes façons, c'était inéluctable. Ca devait arriver. Hector souffrait depuis plusieurs années maintenant, et ça s'était aggravé l'année précédente. Il faut dire que chez les Klyde, Meredith et Hector avaient été les seuls fumeurs. Certes, Meredith avait arrêté de fumer dès qu'elle avait attendu son fils unique -lequel était actuellement en train de ruiner tous les efforts qu'elle a pu faire pour le sauvegarder, et ce joyeusement, enfin, façon de parler- et elle n'avait pas repris depuis. Mais Alban a toujours vu son père fumer. Dès qu'il rentrait à Edinburgh pendant l'été ou même, les vacances de noël, il y avait dans l'air comme cette odeur de tabac froid, qui imprégnait alors les vêtements, le mobilier et tout ce qu'il y avait dans la maison. Du coup, Alban traînait toujours cette odeur de tabac froid, même si il ne fumait pas. Et depuis son plus jeune âge, il avait vécu avec ça, en se forgeant cette espèce d'addiction et...Bref, la suite, on la connait.

N'empêche. Alban n'aurait pas du s'énerver contre Zeké. Ce dernier ne faisait que de l'aider. Mais était-ce utile de présiciser que ledit Alban manquait cruellement de gratitude -et de discernement- ces derniers temps? Le simple fait qu'il rejette ainsi son ami -dans un élan de colère certes involontaire- en était une preuve flagrante. A quoi ça rimait? D'agir de la sorte? Inéluctablement, aussi, Alban finirait par se retrouver seul. Parce que chacun serait excédé par sa constante mauvaise humeur, parce qu'ils seraient agacés d'avoir l'impression de parler à un mur alors que le Serdaigle serait complètement pété. C'était ce qui le guettait. A force de tirer sur la corde, elle finissait toujours par se rompre. C'était ce qu'IL disait souvent. En parlant de Maxence, son cousin. Lequel filait du mauvais coton, et auquel on faisait volontiers porter le chapeau quant au nouveau comportement d'Alban. Mais Alban n'avait pas besoin de son cousin pour se mettre dans la misère. Il n'avait pas eu besoin de Maxence pour commencer à fumer. Il n'avait pas eu besoin de son cousin pour laisser échapper, petit à petit, tout ce pourquoi il vivait, tout ce qu'il était. En se plongeant dans cette spirale infernale, il ne s'était pas douté qu'il ne rirait pas avant longtemps, enfin, de manière volontaire, cela s'entend. Que les conneries qu'il dirait désormais ne seraient plus le fruit d'un quelconque trait d'esprit ou dénotant la présence d'un humour quelconque. Non, maintenant, il serait...différent. Trop différent, même. Pour que ce soit supportable. Mais qu'est ce qu'on pouvait y faire, hein. Les temps changent, les gens aussi. C'est ce qu'on dit, non?

Mais pas de manière aussi radicale, bordel. Se pouvait-il sérieusement que quelqu'un d'aussi rieur et d'aussi bête que pouvait l'être Alban était devenu...une ombre? Un zombie, en quelques sortes? Se pouvait-il seulement qu'il ne vive que pour dire de vivre, qu'il pouvait rire sans rire véritablement, gâcher sa vie ainsi? Un type aussi sensé que le Serdaigle ne pouvait pas être comme ça. Son autre lui était encore là, quelque part. Bien enseveli sous sa nouvelle personnalité, sous son nouveau-lui. Dans une lutte à mort, c'était le second qui l'avait emporté. L'Ancien Alban était perdu dans les limbes de son cerveau, perdu entre deux volutes de fumée. C'était triste à voir. Le spectacle devenait de plus en plus pathétique, pour peu qu'il y ait eu un spectacle. Non, c'était désolant de voir Alban H. Klyde, récemment promu préfet-en-chef de sa maison, qui était en train de croupir dans une allée des plus douteuses, incapable d'aligner deux mots cohérents à la suite, sans saute d'humeur intempestive. Alors bon, qui c'est qui avait le plus perdu au change, hein? Tout le monde, tout le monde. Ah bon? Oui, ah bon! En étant aussi différent, Alban risquait de perdre ses amis, de faire de la peine à ceux qui croyaient en lui. Des clous. Assurément, c'est la vérité. A faire des conneries, on finissait toujours par payer. De la moralité de grand-mère, ouais. Non, pas de la simple moralité. Du bon sens. Chose dont manquait cruellement leSerdaigle en ce moment. Et le peu qui lui restait était en train d'être expiré, en même temps que cette foutue substance narcotique qui lui bouffait le cerveau.

Voilà. Qu'est ce que je disais? Rien du tout, tu débloques là. Zeké ne réagissait pas à ce qu'Alban était devenu. Surprenant. Mais Alban savait que Zeké savait assez bien dissimuler ce qu'il pouvait ressentir. Ah bon? Ou est-ce que tu as été chercher ça? Juste une intuition. Alban devinait qu'il se posait des questions, mais qu'il n'était pas disposé à lui répondre. Sans blague?!? Mais il n'y avait pas de matière à rire. C'était parfaitement humain de voir un ami essayer de tirer ledit ami de la galère dans laquelle il s'était allègrement plongé. Tu parles. Tu vois pas que je suis foutu? Mais il y avait toujours un espoir. Quelqu'un qui tendrait la main. Une main qu'il n'y aurait plus qu'à saisir. A s'y raccrocher, comme à un garde-fou. Je suis foutu...foutu... Ca aussi c'était inéluctable. Ben tiens. Mais...Une pensée s'imposa à lui. MAIS BORDEL, T'AS PAS FINI D'ETALER MA VIE? Ange. Je t'interdis de la mêler à...Comment réagirait-elle, si elle le voyait actuellement? Complètement désemparé, en train de se perdre dans les fumées nocives de son joint? Même pas capable de reconnaître quelqu'un? T'abuses, j'ai reconnu Zeké. Mon meilleur ami, quand même. Oui, eh bien, ledit ami n'avait plus du tout envie de rire. Même si la scène était pathétique au possible. Même si _ça aurait pu faire marrer n'importe qui, Zeké semblait avoir perdu l'envie de rire, en ce moment. T'occupes. Et là, si il se montrait assez compatissant, ladite compassion était en train de se barrer à vitesse grand V. La patience du Serdaigle vola en éclats quand Zeké lui posa la question interdite. Celle qui lui glaça le sang, qui le rendit incapable de réagir. Pris de court, certainement. Et merde! Que faire? Répondre sur la défensive? Non, ça serait le meilleur moyen pour le mettre en rogne. Ne pas y répondre? Pire encore. Répondre franchement? Alors là même pas en rêve. Mais si il y avait une seule lueur d'espoir pour que...pour que ça l'aide ? Pouvait-il se montrer raisonnable, pour une fois? Faire preuve de sagesse, comme l'exigeaient les valeurs de sa maison? C'était trop demander? Sûrement. Alors Alban leva les yeux vers son ami. Inspira profondément, puisa un maximum de courage, ce qui lui faisait bien défaut en ce moment. Pour articuler un minuscule.

Avant...Mon père. Maintenant...Malade...et...

Il s'interrompit, l'air sinistre. Le dire lui était encore impossible. C'était déjà un miracle si il avait réussi à prononcer ce semblant de phrase. Phrase, qui, entre parenthèse, était dépourvue de verbes et autres compléments. Juste une suite d'idées, sans but, exprimant une réalité qui semblait indicible aux yeux du garçon. Le garçon en question espérait juste que son ami comprenne. Il baissa la tête, et regarda à nouveau ce qu'il était en train de fumer, pensif. Puis, d'un geste rageur, il le balança dans la flaque, l'air rageur.

Mais putain! Mais merde! Je suis vraiment nul. Comment j'ai pu tomber si bas?

Première pensée cohérente de cette entrevue. Il cala ses coudes contre ses genoux, et enfouit son visage dans ses mains. Il se tint un moment ainsi, prostré. Reprenant peu à peu pied. C'était peut être mieux que rien. Mais suffisamment pour se montrer digne de l'insigne qu'il allait arborer désormais.
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Zeké Jordan
Zeké Jordan



▌Citation :
    | SATANIS;
    Ergo draco maledicte et omnis legio diabolica adjuramus te.
    cessa decipere humanas creaturas, eisque aeternae Perditionis venenum propinare !

▌Clan : Avec moi-même, ça en fait moins à trahir.
▌Âge : 19 ans
▌Année : 7e
▌Maison : Serdaigle
▌Don(s) : : Loup-garou.
▌Sang : Mélé
▌Emploi : //
▌Poste au Quidditch : ex-Gardien & Capitaine de Serdaigle.

▌Crédit(s) : Selvmord - Avatar.
Selvmord - Gif.

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▌Relations:

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MessageSujet: Re: Interlude.[Zeké]   Interlude.[Zeké] EmptyDim 14 Sep - 17:57

[Désolée pour le temps de réponse et la qualité du post T_T C'est misérable.]


C’était mal. Très mal. Alban était perdu dans les méandres de son esprit, lui même perdu dans les méandres de la fumée de cette chose qu’il était en train de fumer. Si jamais Alban était perdu à jamais, Zeké s’en voudrait à jamais. N’avoir pu aider son meilleur ami… C’était impensable. Lui, il arrivait toujours à faire entendre raison à ceux qui allaient du mauvais côté. Sauf Theo. Theo avait été le premier à descendre de la route interdite et ne pas revenir. Alban ne pouvait pas le suivre. Tout simplement. Zeké l’en empêcherait. Quitte à utiliser un sortilège pour lui faire oublier sa souffrance, même si c’était une maigre manière de le faire.

Zeké en avait ras-le-bol de voir l’adolescence, les adultes en devenir qu’ils étaient se faire descendre par la vie. Mais bon, Alban était grand maintenant. C’était plus un gosse qui allait pleurer parce qu’on lui avait enlevé sa sucette, si ? Apparemment. Il avait baissé sa garde. Certes, Alban n’avait pas été la personne la plus mature du monde, plus encline à causer de blagues et autres choses amusantes que de sujets plus ‘adultes’, jamais Zeké ne l’aurait imaginé sombrer dans un tel état de détresse. C’était ce qu’il avait fait, pourtant.

« Et pourquoi tu as commencé à fumer ? »

La question était inévitable. Autant faire dans le sens du poil, il ne voulait pas énerver son camarade qui semblait déjà tellement mal en point. Un passant les toisa quelques secondes, en passant devant eux, après quoi Zeké lui adressa un regard rageur. ‘Laissez Alban tranquille, merde’. Ce fut ce qu’il souhaita lancer à ce passant malpoli, qui les avait jugés. De part la fumée qui émanait du joint d’Alban.

Avant...Mon père. Maintenant...Malade...et...

Zeké hocha la tête. Il comprenait parfaitement. Même s’il avait été en colère face à l’état d’Alban, il comprenait maintenant. Perdre de la famille était un fléau terrible, mais être réduit à un tel état… Alban n’était plus un enfant. Il fallait qu’il se rentre ça dans le crâne. La voyant baisser la tête, puis fixer son joint, Zeké soupira longuement. Que dire ? Que faire surtout ? Il n’en savait trop rien. Il n’avait jamais fait face à ce problème. Tellement d’autres problèmes, mais pas celui là. Puis, de lui même, Alban balança sa drogue dans la flaque. L’étincelle s’éteignit instantanément et la fumée fut emportée par un coup de vent. Zeké se rapprocha d’Alban, assez pour être collé à lui, et passa son bras sur les épaules de son camarade.

Mais putain ! Mais merde ! Je suis vraiment nul. Comment j'ai pu tomber si bas ?

S’il le disait lui même… il était tombé bien bas. Zeké donna un coup dans l’épaule d’Alban – Amical – pour lui faire lever la tête, et une fois qu’Alban le regardât, il donna un coup de menton à l’intention de montrer à Alban de regarder l’homme allongé, miteux, sourcils rejoints et mains crades. L’homme que à qui Zeké avait donné un peu d’argent plus tôt. Zeké prit la parole :

« J’aurai pu devenir comme lui, tu sais. Miteux, crade… Dégueulasse. Un sac à puces. Mais j’ai fais face à mon problème. Est-ce que mes sourcils se rejoignent ? Est-ce que mes mains sont poilues ? »

Il marqua une pause et laissa le temps à Alban d’accepter ce qu’il venait de dire. Certes, ce n’était pas la meilleure façon de régler le problème. Mais, il y avait de la ressemblance dans les deux cas, non ? Enfin, il reprit :

« Tu es en train de devenir comme n’importe quel junkie qui a baissé les bras. Tu aurais dû demander de l’aide… Il y a toujours quelqu’un là pour toi – Il ne s’énerva pas, mais aurait pu en lui gueulant un ‘moi par exemple !’ agressif, mais se retint – Même si on ne dirait pas. Alban, écoute. Tu as perdu ton père. Est ce que ça va t’empêcher d’avancer ? Réponds moi honnêtement, s’il te plaît. Et je veux pas une réponse de l’Alban drogué. Mais de l’Alban que j’ai quitté en allant en vacances. »

Il avait dit les dernières phrases d’un ton ferme. Il ne voulait pas une réponse de drogué. Ne voulait pas qu’Alban réponde la mauvaise phrase. Il avait de la patience, certes. Il avait tenté sur cette façon là, essayerait sur une autre, si Alban se résignait à lui répondre. Il ne bougea pas son bras de l’épaule de son camarade. Voulait lui montrer qu’il y avait bel et bien quelqu’un qui était là pour lui. Il n’impliquerait personne d’autre. Ni mère, ni petite amie, ni rien ;.. Juste lui, et Alban. Dans cette ruelle. Entre deux.
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