Sujet: La curiosité est un vilain défaut... Mar 7 Oct - 13:59
Quelques rochers parsemaient l'entrée de cet étrange labyrinthe. Les haies de cèdres étaient hautes, la brume flottait au dessus de celles-ci. Un environnement assez lugubre. Sous les deux ou trois couches de vêtements qu'Elizabeth avait enfilé ce matin, un frisson la secoua tout de même. Elle s'entoura de ses bras et serra un peu plus sa veste entrouverte sur elle-même tout en contemplant le spectacle qui s'offrait à elle. Comment en était-elle arrivée ici encore ? Ah oui, la grande exploration du château qu'elle avait entrepris... Suite à la mort de ses parents, Eli avait décidé de changer complètement d'univers et de se bâtir une nouvelle vie, complètement à son image. Ainsi, elle quitta l'Académie de Beaux-Bâtons pour se retrouver à Poudlard. Le premier jour de son arrivée, elle se décida à explorer ce paysage qui était maintenant sien.
Donc, après s'être habillée chaudement, puisqu'il ne faisait qu'un maigre 15 °C dehors, elle sortit de son dortoir, seule. Elle ne connaissait personne dans cette école, mais espérait recontrer quelques visages connus de sa maison. Elle traversa le château, passant le plus rapidement possible dans les escaliers mobiles qui terrorisaient un peu notre petite Poufsouffle. Dans le hall d'entrée, Eli hésita un peu avant de sortir, peut-être serait-il plus sensé de s'enfermer dans la salle commune avec un bon roman... Une huée de grouppies poursuivant un beau mec, sûrement un joueur de Quidditch, la happa et la fit sortir de ses pensées.
Se secouant, elle se décida à avancer vers les grandes portes et affronter la nouveauté. Lizzy découvrit le beau paysage qui l'entourait et fut tout simplement enchantée. Malgré le froid, prendre une marche sur le bord du lac aux sirènes, visiter le terrain de Quidditch, admirer la tombe du Magicien Blanc et se moquer du saule cogneur, fut trop plaisant pour la jeune fille. Elle passa plusieurs heures, sans se rendre compte de la faim qui la tiraillait. Au moins, elle s'était équipée de biscuits qu'elle avait subtilisé dans la grande salle. Tout en grinontant ce faux déjeuner, elle continua à marcher et s'enfonça de plus en plus dans le parc de Poudlard. Si elle se retournait, elle pouvait apercevoir la silhouette du château au loin qui, de cette façon, perdait un peu de sa grandeur.
C'est à ce moment-là qu'elle décida d'aller à la rencontre de ce qu'elle croyait une mini forêt bordée par des cèdres. Plus elle s'approchait, plus elle doutait de sa première impression. C'était étrange, on pourrait croire qu'il n'y avait qu'une seule ouverture qui menait au coeur de la forêt. Se sentant soudainement seule, elle douta d'avoir eut une bonne idée en partant sans personne pour l'accompagner. N'étant plus qu'à un mètre, Elizabeth se rendit compte de ce qui se dressait devant elle... Un labyrinthe, ici, à Poudlard ?! Impressionnée, elle ressentit une forte attirance la tirée vers l'ouverture. Lorsqu'elle entra dedans, l'atmosphère lugubre qu'elle avait remarqué à l'extérieur l'enveloppa. Puis, l'ouverture par laquelle elle était entrée bougea pour se refermer, la laissant pantoise. Mais, juste au dernier moment, une personne inconnue passant par la mince ouverture qui se rétrécissait à vu d'oeil.
« Tu savais pas que c'est dangeureux d'être ici ? » Entendit-elle. Non, en fait, elle ne voyait pas dans quoi elle s'était embarquée...
(Premier post à Alice-Marble Ewing. C'est trop moche, désolée xD)
Alice M. Ewing
You sold your soul to feed your vanity, your fantasies, & lies.
▌Citation :
Il n'y a qu'un seul monde et il est faux, cruel, contradictoire, séduisant et dépourvu de sens. Un monde ainsi constitué est le monde réel. Nous avons besoin de mensonges pour conquérir cette réalité, cette "vérité".NIETZSCHE
▌Clan : Avec moi-même, ça en fait moins à trahir. ▌Âge : 18 ans ▌Année : Huitième ▌Maison : Serpentard ▌Sang : Impur ▌Humeur : lost. ▌Crédit(s) : Ava (c) texas-flood & icon (c) Fox
Sujet: Re: La curiosité est un vilain défaut... Mer 15 Oct - 13:02
Alice n’avait pas peur. Elle laissait ça pour les faibles, les lâches et les nuls. Dont elle ne faisait pas partie, bien évidemment. Alice n’avait peur de rien. Sauf peut être du temps qui passe, qui la ferait devenir vieille. Elle ne voulait pas vieillir. Non qu’elle soit atteinte du syndrome de Peter Pan, ce gamin qui n’a jamais voulu grandir, mais elle ne voulait pas vieillir, perdre sa beauté, et mourir ensuite. Alice voulait rester éternellement jeune. Elle ne voulait pas passer du temps tous les matins à se tartiner la figure de crèmes antirides et de guetter la moindre inopportune. Elle avait mieux à faire. Elle avait commencé à travailler sur un nouveau projet. L’élixir de longue vie. Une idée saugrenue, voire carrément démente, mais Alice ne se laissait pas démonter par la folie d’un quelconque projet. Alice se fichait bien que c’était peut être qu’une utopie. Mais elle avait trouvé quelques petites choses, bien qu’il n’existât pas proprement dit une recette qui aboutirait à la fabrication de quelque chose qui permette de vivre plus longtemps que le temps qui nous était imparti. Ou même, qui retarderait le vieillissement. Il y avait bien cette pierre philosophale, de Nicolas Flamel, qui l’avait maintenu longtemps en vie. Elle avait été à Poudlard, pendant un temps, paraît-il. Mais Alice savait fort bien que beaucoup de mythes jalonnaient l’histoire de Poudlard, et ça paraissait tellement irréel, tellement facétieux qu’il fallait parfois démêler le vrai du faux pour entrevoir un semblant de vérité. Alice tournait en rond. Et elle avait horreur de cela, car elle perdait un temps si précieux à ses yeux. Elle se mordilla la lèvre inférieure alors qu’elle réfléchissait. Bizarrement, elle se mit à penser aux pubs des produits antirides diffusées sur les grandes chaînes de télévision. Alice avait compris que ce qui retardait la formation de rides était, ni plus, ni moins, que le collagène, présent naturellement dans la peau. Les produits pour Moldus avaient une forte teneur de cette substance, et Alice se demanda si simplement, pour faire son élixir de jeunesse, n’utiliserai pas du vrai collagène. Sauf que. Alice ignorait à quoi ça pouvait bien ressembler, même quelle forme ça prenait, sous la peau. Se charcuter pour en extraire n’était pas un problème, mais quand on ne sait pas à quoi on a affaire…Alice nota mentalement que, quand elle retournerait à l’orphelinat, elle squatterait un ordinateur pour se pencher sur la question. Là, elle n’aboutirait à rien, faute de connaissances en anatomie et en génétique, alors le projet, pour le moment, était en stand-by. L’ennui, c’est que pendant qu’elle tergiversait sur la question, Alice avait de quoi s’occuper, et maintenant que son idée était partie dans les dossiers poubelle de son esprit -il y avait fort à parier qu’elle finirait par oublier sa nouvelle lubie, comme elle en a oublié tant d’autres par le passé-,bah, elle n’avait plus rien pour se distraire. Et il y avait bien une chose dont l’irascible Serpentarde avait horreur. S’ennuyer. Elle perdrait son temps de façon absolue et dramatique, et ça, elle ne le voulait pas.
Elle eut pour réflexe de prendre ses cheveux pour les ramener par-dessus son épaule, comme elle avait l’habitude de le faire, mais elle se rendit compte qu’elle avait coupé ses cheveux la semaine dernière, un soir d’ennui comme celui là. Elle sourit, en pensant à cette nuit où elle a rencontré l’étrange, avant de se coller une baffe monumentale, mentalement. La vérité était bien là. Depuis une semaine, la jeune femme s’efforçait de ne pas penser à Corey Sykes, et à chaque fois, cela échouait lamentablement. L’image du garçon s’imposait toujours dans son esprit, la laissant rêveuse…Et ça ne lui plaisait pas du tout. Bref, Alice cherchait à s’occuper comme elle le pouvait, détestant depuis une semaine ne rien foutre, car immanquablement, ses pensées indésirables s’inviteraient dans son esprit. L’androgyne serra un poing, et le détendit, pliant et dépliant les doigts, amusée par les petits craquements qu’elle entendait en faisant ce geste. Bruit qui faisait frémir d’horreur les gens normalement constitués. Ai-je déjà dit qu’Alice était loin de la personne bien équilibrée? Car de la jeune femme se dégageait une aura de folie démentielle, la folie du savant. Alice se traînait une réputation des plus morbides. Et en plus, elle avait toujours l’air revêche. Alors à qui la faute? Ce n’était pas de la faute d’Alice si les gens avaient du mal avec ce qui sortait de l’ordinaire. A vouloir sortir du moule, à vouloir se démarquer, Alice prenait le risque d’être exclue. Bah. Les gens peuvent pas comprendre. En lui faisant subir cet ostracisme, ils ne savaient pas ce qu’ils perdaient. Alice en ce moment trépignait, parce qu’elle ne savait pas quoi faire. Et elle essayait de trouver une occupation saine, pour une fois. Sauf que dans l’esprit d’Alice, la notion du sain était presque inexistante. Alice aimait flirter avec le danger. Elle était parfois tête brûlée, parfois suicidaire. Mais après tout. La vie ne serait pas drôle sans prise de risques. Alice finit par se lever, et par faire les cent pas. Des fois, faire ainsi l’aidait à réfléchir. Mais là…Néant. Elle avait quelque chose sur le bout de la langue qu’elle ne parvenait pas à exprimer. Et c’était frustrant. Quand tout à coup, dans toute son impatience, elle eut un éclair de lucidité.
Déjà, il fallait s’habiller. Ça serait peut être bien. Alice avait passé la journée en pyjama, profitant de sa journée de repos pour mener ses recherches infructueuses. Alice prit son nécessaire de toilette, ses vêtements, et alla dans la salle de bain. Elle entreprit de démêler ses cheveux, regrettant de ne pas avoir pris le temps de réfléchir sur la question. Avait-elle bien fait de se couper les cheveux aussi couts? Elle n’en savait rien, et une moue boudeuse s’invita dans son reflet. Alice, alors qu’elle se déshabillait, s’efforçait de ne pas penser à sa poitrine inexistante et qui donnait une particularité à son physique. Alice était ce qu’on pourrait qualifier d’androgyne. Elle était techniquement une femme, mais elle était plate comme une limande. Elle enfila un bustier rouge, nullement effarouchée par les petits quinze degrés qu’affichaient les thermomètres depuis un petit moment. C’était bien simple, Alice avait l’impression que le mercure stagnait, mais elle s’en fichait. Ce n’était pas ça qui allait l’effrayer. Quinze degrés, c’était largement acceptable comme température, même si pour certains c’était frisquet. Trêve de sensibleries. Ce n’était pas étonnant venant de la part d’une fille qui se promenait en débardeurs, bustiers et t-shirts même en plein hiver. Elle enfila une jupe noire, qui lui arriva aux genoux, et une paire de bottes. Elle avait son collier à pics et le bracelet assorti. Elle se passa ses bagues, avant de se coiffer à nouveau. Alice adorait tripoter les cheveux. Elle ne savait pas pourquoi, mais les cheveux pour elle étaient une obsession. Alice sortit de la salle commune déserte. Les autres étaient partis dîner. La jeune femme fit une nouvelle moue boudeuse. Elle n’avait pas faim. De plus, elle n’avait pas envie d’être coincée entre Gertrude et Ginette qui blablateraient à propos de elle ne savait quel joueur de Quidditch mondialement connu. Alice préférait les joueurs de l’école, plus accessibles. Bien que la plupart avait la fâcheuse tendance de péter plus haut que leur cul. Alice prenait un plaisir malin à rester après les matchs, pour discuter un peu avec eux. Elle n’était pas assez bête pour rejoindre l’équipe des pompoms de Serpentard. Mais elle pouvait être pompom pour une toute autre occasion, plus glorieuse qu’un match amical inter-maisons. Néanmoins, elle était supporter et elle assistait aux matchs avec plaisir, reluquant les beaux mecs qui passaient par là. Et éventuellement quelques filles, mais il fallait se faire discrète, car les gens avaient encore bien du mal avec la bisexualité. D’ailleurs, Alice s’en sortait très bien avec cette autre particularité. Alors, pourquoi tergiverser trop longtemps?
Elle s’échappa dans le soir, traversant le parc à grandes enjambées. Elle aimait bien le parc au crépuscule. Pour le moment, le soleil se couchait, mais la nuit viendrait. Alice eut alors envie de se faire peur. Etrange comportement, mais je l’ai déjà dit, Alice n’avait pas un comportement normal aux yeux du commun des mortels. Elle venait d’apercevoir le labyrinthe au loin. Un sourire étira les lèvres de la jeune femme. Voilà qui s’annonçait intéressant et qui allait occuper sa soirée comme il se doit. Alice marcha encore un peu, et atteignit l’entrée unique du labyrinthe. Première impression, Alice venait d’entrer dans une atmosphère différente, plus lugubre. Elle allongea le cou pour regarder ce qu’il y avait à l’intérieur. Alice n’avait jamais pensé à aller là dedans, parce qu’elle pensait que le labyrinthe était un lieu pour les tocards, les gosses de onze ans qui voulaient jouer à cache-cache. Sauf que là, Alice se rendit compte que l’endroit n’était pas très favorable pour les enfants, et elle en déduisit que beaucoup avaient dû fuir, terrorisés d’emblée par l’aura lugubre des lieux. Qui n’impressionnait nullement Alice, qui marcha droit devant, sentant l’excitation la gagner. Elle s’avança un peu entre les haies hautes, dont on ne voyait pas les cimes. Alice distingua le ciel encore clair, mais qui s’assombrissait à vue d’œil. Elle se mordilla la lèvre inférieure, avant de continuer son exploration. Tout à coup, il lui sembla voir passer quelqu’un, une jeune femme, précisément. Alice fronça les sourcils. Qu’elle s’aventure dans un endroit pareil, c’est une chose, mais que quelqu’un d’autre le fasse, c’en était une autre. La personne qui venait de passer n’avait sans doute pas été briefée sur le labyrinthe et ses multiples secrets. Dans un élan de mansuétude, la jeune femme fit quelques pas pour espérer rattraper celle qu’il venait d’entrer, avant que les chemins ne se referment et la piège pour un petit moment encore. Il serait peut être encore temps de la sortir de là. Alice marcha résolument vers une division. A gauche? A droite? Alice avait cru voir la silhouette aller à gauche. Bingo. Alice s’approcha encore en quelques petites foulées, et elle se décida à interpeller la jeune femme avant qu’elle ne disparaisse à nouveau.
Hé! Tu savais pas que c’était dangereux d’être ici? Surtout à un moment aussi tardif, et sans personne pour t’accompagner? T’sais, beaucoup se sont égarés et n’en sont jamais sortis.
Si la première partie de la phrase s’avérait vrai, la seconde n’était qu’un mythe destiné à effrayer la jeune blonde. Alice aimait malheureusement les rumeurs sordides de ce genre, et elle prenait un malin plaisir à les colporter. Alice afficha un sourire sardonique, avant de s’adosser contre une haie enchantée. Elle ne prit pas conscience pour le moment que le chemin était en train de se refermer, et qu’insidieusement, des branches étaient en train de s’enrouler autour de ses bras, la piégeant à son tour.
La curiosité est un vilain défaut...
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