Sujet: un rêve? non, ton pire cauchemar. Mar 4 Nov - 1:39
C A R T E D’ I D E N T I T É ;
nom : Fitzroy. prénom(s) : Lux Mary Winifred. âge & année : Dix-neuf ans, vient de débuter en septième. Elle a manqué deux années d’école pour se concentrer sur le ballet. À sa grande joie, Poudlard lui a ouvert ses portes de nouveau, maintenant qu’elle ne consacre que ses étés à la danse. date & lieu de naissance : 20 février à Haddon Hall, la résidence des Fitzroy, au Bakewell [Derbyshire], en Angleterre. sang : Sang Pur. maison : Serpentard.
A P P A R E N C E ;
physique : « Elle n’est pas le genre de fille à faire fantasmer. Non. Elle n’a pas une belle poitrine, ni de jolies fesses, ni un corps rivalisant celui des mannequins de Victoria’s Secret. Elle est très maigre à force de danser pendant huit heures par jour, et ce durant deux ans. En plus, elle m’a dit que son prof de ballet interdisait aux élèves de manger trop, de peur qu’elles prennent du poids. Bah, de notre côté c’est pratiquement la même, oui, mais nous on a le droit de bien manger. Parce que nous sommes des mecs, sans doute. M’enfin. Même si elle ne m’a pas fait le effet ‘Wow’, je l’ai trouvée craquante dans sa petite tenue de ballerine. Car c’était là la première fois que je l’ai vue; lorsqu’on révisait pour Le lac des cygnes. Ses jambes… Waouh. Elles étaient longues, ses jambes, très longues même. Mais y’avait un genre d’espace entre elles, ce que j’ai pas aimé… Mais bof, c’est une ballerine, non? Elle est tout de même magnifique, et a l’air d’une véritable danseuse. L’allure gracieuse et l’élégance qui émanent d’elle en permanence m’ont hypnotisé en moins de deux. Et elle était tellement légère sur ses pieds, et légère elle-même, comme une plume délicate, tellement que la soulever dans les airs ne m’a présenté aucune difficulté.
Elle n’est pas très grande de taille, même si elle en a l’air grâce à ses longues jambes et sa minceur. Elle a l’allure fragile d’une poupée de porcelaine. Blonde aux yeux bleus, ses cheveux n’ont par contre pas une texture très soyeuse, mais j’ai adoré passer ma main dans eux… Et ses yeux, mon Dieu, ils étaient fantastiques. Comme deux mers aux eaux claires, limpides, très jolis, très beaux… Je ne les oublierai jamais, ses beaux yeux bleus et les regards envoûtants qu’elle me lançait lorsqu’on révisait nos pas de danse ensemble. J’ai faillit craquer et l’embrasser en pleine acte, mais je me suis maîtrisé, fort heureusement. Lux, c’est comme un rayon de lumière : pâle, jaune, délicieusement brillante et belle. Ses lèvres minces étaient agréables à l’extrême, sa peau était douce comme de la soie… Bref, j’adorais la toucher, la sentir, son corps sur le mien… » {Gabriel Trift, ex-copain}
style vestimentaire : Lux adore les costumes sorcières et déteste les habillements moldus. Mais son préféré reste sans doute ces belles tenues qu’elle porte durant un spectacle de danse; celle qu’elle a vêtue lors de Le lac des cygnes est sans doute ce qu’elle favore le plus. À l’école elle porte sa robe d’école, et rien de bien particulier en dessous d’elle, à part des fois son leotard qu’elle portait jadis à ses cours de danse, avec une paire de collants. signe particulier : -
Dernière édition par Lux M. Fitzroy le Sam 15 Nov - 16:03, édité 8 fois
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Sujet: Re: un rêve? non, ton pire cauchemar. Mar 4 Nov - 1:39
C A R A C T È R E ;
description : « Lux, c’est une jeune fille énormément intrigante. Si elle veut, elle peut avoir le monde au bout de ses doigts en une seconde. Elle peut manipuler. Elle peut enchanter. C’est tellement facile pour elle… Pourtant, elle se maîtrise assez pour ne pas faire cela. À sa place, elle fait peur à ceux qui sont autour d’elle. Elle aime faire peur. Et avec cette peur, on la croit étrange. Certes, elle l’est un peu, mais pas beaucoup. Elle est épatante, intéressante, mais on a beaucoup de difficulté à rentrer dans son cerveau puisqu’elle n’y donne pas accès. Je suis sûre qu’elle y cache bien de choses, j’espère seulement les pouvoir découvrir dans un futur proche, car nos séances ont lieu deux fois durant chaque été, depuis qu’elle a tenté de se suicider. Ses parents ne savaient pas vraiment pourquoi elle a fait cela. Moi, par contre, j’ai approfondi mes recherches, et je suis allée jusqu’à demander à son frère et sœur ce qui clochait chez eux. Tous les deux ont répondu, dans la franchise la plus désarmante, que ce sont leurs parents. Ils ne leur laissent pas sortir assez dehors. Ils contrôlent plus leurs vies qu’eux-mêmes. Leur mère est une religieuse fort dévouée – je l’ai découvert en plus d’avoir remarqué la petite croix en or qui pendait à son cou et qu’elle montrait ouvertement. Apparemment, elle a offert une Bible à ses filles et fils pour leur dixième anniversaire. Puisqu’elle est catholique, elle ne va pas à l’église mais préfère prier à la maison – ou bien, elle tente de trouver une église catholique dans cette marrée d’anglicans. Bien sûr, elle y emmène toujours ses enfants, sans exception, même lorsqu’un ou une est malade. Leur père… Il n’est pas très présent. Il a une maîtresse, mais madame Fitzroy continue de ‘l’ignorer’ – de ce que m’a dit Honorine, la grande sœur, elle sait très bien qu’il a une maîtresse et que celle-ci attend un enfant de lui. Mais monsieur Oscar donne tout de même des ordres lorsqu’il n’est pas là : les enfants ne doivent pas sortir en dehors des frontières de la grande demeure familiale, doivent compléter leurs taches et pratiquer leur piano ou leur violon. Ils sont tous enfermés chez eux, sans personne vers qui tourner. Ils ne savent même pas ce qu’il y a au-delà de leur jardin, et n’osent pas s’y aventurer.
Lux, je ne sais pas pourquoi, m’inspire plus une peur de l’inconnu qu’autre chose. C’est comme si elle est un nouveau monde à découvrir. Enfermée dans une cage par une mère trop croyante et par un père craintif et hautain, elle n’a nul part où aller. Elle s’ennuie des plaisirs de la vie. Elle sourit, certes, mais c’est tellement superficiel que, du coup, ça se voit. Elle est une personne d’une anxiété toujours grandissante; elle est toujours nerveuse, inquiète, et le résultat se voit dans ses ongles rongés. Cela fait un an qu’on ne s’est pas revu, mais je suis sûre que ses ongles sont toujours dans cet état épouvantable. Lux n’est pas du genre bavarde, sauf si c’est elle qui veut savoir quelque chose par curiosité. Tout de même, elle préfère garder tout ce qui passe dans sa tête pour soi. Elle parle même rarement lorsqu’elle pense profondément. Ce que j’ai remarqué, par contre, c’est qu’elle adore les défis. Comme le ballet, qu’elle apprend tous étés depuis ses douze ans, soit une année après sa tentative de suicide. Certes, elle était très, très jeune lorsqu’elle a essayé [de se suicider], mais je crois que c’était sa sœur Honorine qui l’y a poussée… De ce que je crois voir, la vie de Lux est majoritairement contrôlée par Honorine. Honorine-ci, Honorine-ça… Les deux sœurs sont inséparables, mais la plus grande prend toujours le dessus. Elle a sans doute dit à sa sœur que, si elle tentait quelque chose d’aussi débile, elle pourrait faire peur à ses parents. Lux a adoré l’idée, elle l’a essayée, et voilà qu’elle visite une psychologue à St. Mangouste tous les jours pendant les deux dernières semaines d’août – parce que durant la fin juin, juillet au complet et le début d’août, ses parents l’envoient perfectionner sa grâce de ballerine dans une école de ballet à Londres.
Elle en parle des fois, de l’école, de la difficulté qu’elle fait face tous les jours. Elle a franchement marre d’y être, à cette école, de se forcer huit heures chaque jour pour arriver au sommet de sa classe. Les filles l’envient pour ses longues jambes et son élégance non-désirée – mais Lux, elle, veut seulement être aimée pour ce qu’elle est et se faire quelques copines. Le problème, c’est qu’elle les effraie par son silence de mort et par l’aura de mystère qui flotte autour d’elle. Dangereuse elle ne l’est pas, de cela j’en suis sûre. Toutefois je ne suis pas du tout certaine de sa base, si elle est bonne ou pas. Je suppose qu’elle l’est, mais qui peut vraiment savoir sans être entré dans le cerveau d’une telle fille? » { Elizabeth Sharp, psychologue } principaux qualités et défauts : « C’est difficile à dire. Lux ne montre jamais son bon côté… Pas en ma présence en tout cas. C’est une fille difficile à comprendre, même si c’est ma sœur et que c’est avec elle que j’ai vécu toute ma vie… J’suis pas un bon petit frère hein? M’enfin. Elle aime rire, Lux, mais c’est pas facile de la faire rire. Elle sourit beaucoup, elle aime la vie, seulement elle aimerait voir plus son bon côté que le mauvais. Elle aime les défis aussi. Une fois, [Honorine] lui a dit d’aller voler le collier de m’man, et elle l’a fait sans réfléchir. Elle ne parle pas beaucoup, elle préfère rester dans le calme du silence. Elle est très loyal à moi et à Honorine. Mais… Je sais pas, il y a quelque chose qui cloche chez elle. C’est comme si elle aime faire souffrir les autres, et elle aime souffrir elle aussi. Elle est très rusée, et si elle veut quelque chose ça ne lui prend même pas une journée pour l’obtenir, puisqu’elle manipule tellement bien ses paroles et ses gestes qu’on dirait que si elle n’obtient pas ce qu’elle désire, son cœur va se briser en morceaux. Elle est très franche: le grand frère de mon ami Joe m’a dit qu’elle l’a frenché dans les couloirs, juste comme ça, alors qu’ils se connaissaient à peine. Elle n’est pas du tout punique non plus. Mais le pire, c’est que si vous la dérangiez un petit peu, elle peut vous haïr jusqu’à la fin de vos jours – parce qu’elle prendra bien soin à ce que ce soit elle qui met fin à vos jours en question. M’enfin, faut faire attention avec elle, sinon elle peut vous faire tomber dans la folie dans quelques secondes à peine. » { Drake Fitzroy, frère }
en plus : x.
H I S T O R I Q U E ; ( II )
découverte de la Magie : famille : La famille Fitzroy existait déjà lors du règne d’Henry VIII d’Angleterre, et au fil des siècles elle a pu garder son prestige d’être la plus ‘royale’ maison de sorciers – elle a commencé avec un certain Liam Fitzroy, un bâtard du roi – et son sang pur, sans tâches indésirables. Par contre, après des années de consanguinité avec d’autres familles aussi nobles et pures, les maladies mentales se sont répandues à travers les générations hautaines des Fitzroy et ce n’est guère surprenant de lire dans la Gazette du sorcier de temps en temps qu’un membre de cette famille a commit un meurtre, un suicide, ou bien a été admis à St-Mangouste pour se faire évaluer le cerveau et le système nerveux. Une de ces personnes était le grand-père de Lux, Barrett Fitzroy, qui a fait éclater la tête d’une centaine de Moldus avant d’être retrouvé par les autorités. Évidemment, la domicile de Barrett est devenu ce bon vieux Azkaban, où l’homme nervrosé continue de périr, lentement, sûrement… Toutefois, ses propres parents semblent bien normaux, ne serait-ce que la vanité sans bornes de son père Oscar. Sa mère, Ludivine Guichard, d’une équilibre mental parfait merci bien, est une femme effacée par l’ombre encombrante de son mari. Par contre, avec ses enfants, elle est d’une austérité désarmante et est religieuse à l’extrême. Sa progéniture en question est Lux, son frère Drake, qui étudie en quatrième, et leur sœur Honorine. Cette dernière a changé le ‘Fitzroy’ de son nom et ne vit plus avec la famille, ne tient plus de contact avec eux, et déjà Oscar Fitzroy croit qu’elle les a désertés, qu’elle s’est enfuie avec un Sang-de-Bourbe et qu’elle est une traîtresse à leur sang et à leur noble et ancienne lignée. Lux a aussi beaucoup de tantes et d’oncles, et de cousins et cousines, et sa famille compte quelques ancêtres Vélanes du côté de sa mère. Oh, il y a aussi la sœur folle qu’on cache dans le grenier – mais ça, c’est un secret de famille. relations amoureuses : Lux adore jouer avec les mecs, mais rien n’a eu d’effet sur son cœur mis à part le gars qui lui a ravi son innocence, Gab Trift. Bien qu’elle a eu plusieurs aventures d’une nuit dans le passé, tout doit rester caché de ses parents. relations amicales : Elle préfère se tenir seule, même si elle rejoint quelques groupes de filles de temps en temps.
Dernière édition par Lux M. Fitzroy le Mar 11 Nov - 1:00, édité 5 fois
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Sujet: Re: un rêve? non, ton pire cauchemar. Mar 4 Nov - 1:40
acte o1 : vive la vie, ou la mort et tous ses amis.
Elle était nerveuse. Elle était toujours nerveuse. C’était sacrément son truc. Mais aujourd’hui, elle avait une raison d’être aussi anxieuse, de croire que d’une minute à l’autre ses parents sortiraient de la pièce, le regard ahuri, une femme en sarrau blanc sur leurs talons. Sa mère aurait détaché ses longs cheveux blonds; c’était son petit tic nerveux d’attacher sa tignasse lorsqu’elle était calme et de faire le contraire lorsqu’elle ne l’était pas; elle posera ses yeux bleus remplis de larmes sur elle; puis elle tenterait de forcer un petit sourire en serrant dans ses mains aux doigts fins son sac brune qui complétait son ensemble brun et or. Son père ne jettera pas le moindre regard sur elle et se dirigerait vers la sortie d’une démarche furieuse. C’était tellement prévisible que ce n’était plus du tout marrant. Elle essaya de respirer calmement, de rester assise sur cette putaine de chaise qui craquait à sa moindre mouvement, de garder son sourire éternel sur son visage de neige, mais elle n’arrêtait pas de porter ses mains à sa bouche, de se ronger ses ongles joliment peints en beige, et d’arrêter lorsqu’elle se souviendrait de son serment, celui de cesser ce tic nerveux. Peine perdue, elle continuerait jusqu’à ce que le vernis de ses ongles disparaisse.
La porte s’ouvrit. Lux faillit bondir sur ses pieds, mais sa maîtrise de soi l’en empêcha. Elle ne voulait pas être ici. Elle voulait être chez elle, avec Honorine et Isabel et Adeline. Bordel, pourquoi on la foutait dans ce trou de merde? Qu’avait-elle d’important à faire à St-Mangouste? Rien du tout, justement. Elle n’avait rien à foutre ici, mais on l’y avait emmené quand même. Ah, les parents, ça se comprend tout simplement pas. Tu fais une seule bêtise et on t’envoie visiter une psychiatre, ou psychologue, ou un truc du genre. Et pis si elle avait tenté mettre un terme à sa vie? Pourquoi on se mêlait de ses affaires, pourquoi on ne la laissait pas tranquille pour une fois? Comme elle l’avait prévue, ses parents sortirent en première. Du coup, elle sentit quelqu’un agripper ses bras et la tirer vers la salle, comme si on voulait l’y enfermer pour toujours, pour qu’elle y périsse. Elle cria, mais on lui chuchota de se taire. Comme si elle allait les écouter.
Lux – « Lâchez-moi! Je suis pas folle, m’man, je te dis! P’pa, t’es où? Papaa! Aide-moi! Please! » ? – « Arrête de crier, on va rien te faire! »
À cette promesse la fillette se calma et laissa les personnes habillées de blanc pur la traîner dans la chambre. C’était une pièce carrée, avec des meubles de bleu pâle et des murs immaculés. Ça lui donnait une mauvaise impression, du coup. On l’emmena à un fauteuil où on l’y installa, espérant qu’elle y restera calmement comme l’enfant docile et tranquille que ses parents prétendaient qu’elle était. Elle y resta, certainement; elle était trop curieuse de la succession des évènements à venir pour tenter quoique ce soit d’imbécile. Près d’elle, sur une chaise basse s’était assise une jeune femme à la crinière aussi rouge que le sang, qui portait un sarrau sur lequel on pouvait lire, près de son cœur « Hi, I’m Elizabeth Sharp. »
Mrs. Sharp – « Bonjour, Lux. Je m’appelle Becky Sharp. » Lux – « Je sais, c’est écrit sur votre sein. »
Dans les yeux noirs de Mrs. Sharp est passé un rapide sentiment d’indignation, qui s’est rapidement allègré pour quelque chose d’humorique. Mais Lux ne riait pas.
Mrs. Sharp – « T’es marrant, toi. » Lux – « Non, je suis sérieuse. »
Mrs. Sharp leva les sourcils, clairement surprise par le ton qu’employait cette gamine de treize ans et les mots qui coulaient de sa bouche. Qui osait ainsi parler à un adulte, quand même? Une petite fille blonde? C’était vraiment pas son truc. Lux, par contre, aimait mêler les sentiments des personnes à son égard. Question de savoir les pensées de ladite personne plus clairement, d’une certaine façon. Fallait juste être munie d’un peu de patience et hop! une minute on allait lui déclarer qu’elle était une fille abominable, qui méritait amplement de pourrir de l’enfer d’où elle est venue.
Mrs. Sharp – « Tu sais pourquoi tu es ici, Lux? » Lux – « Oui. Mes parents sont fous, donc c’est moi qu’on doit blâmer. » Mrs. Sharp – « Pourquoi tes parents sont fous, Lux? » Lux – « Ils croient que j’ai un problème. » Mrs. Sharp – « Et quel est ce problème? » Lux – « Pourquoi vous parlez comme ça? C’est sacrément inutile, ça ne fait que vous rendre idiote auprès d’une personne plus normale, vous savez. » Mrs. Sharp – « Bon, tu veux qu’on te fout la réalité en pleine figure, c’est bien ça? Ok alors. C’est que t’as un problème, Lux. Dans ta tête. Tu n’a pas aimé ta vie jusque-là, c’est pourquoi tu as tenté de te tuer. »
Lux pouffa de rire. Les hommes en blanc, qui se tenaient près d’elle comme trois larges gardes de corps, se jetaient des regards confus. Elizabeth Sharp semblait figée sur place, tellement les déclarations piètres et les rire cristallins de cette blondinette téméraire l’avaient stupéfiée. Lux afficha un faible sourire, seul survivant du grand rire qui était sorti de sa bouche, mais son regard audacieux resta dans ses yeux, un regard hanté par quelque chose que Sharp ne put reconnaître...
. . .
Mrs. Sharp – « Madame, monsieur… Votre fille, c’est une personne étrange. Excentrique. Elle tient sûrement ça de quelqu’un de la famille, vous n’avez pas à lui blâmer. Elle est intriguante, intéressante, et j’aurais bien aimé pouvoir rentrer dans son cerveau, la connaître en profondeur… Hélas, elle ne me laisse pas… Est-ce toujours aussi secrète? Je l’ignore, je ne veux pas savoir… Elle est silencieuse, elle n’aime pas parler lorsqu’elle ne le veut pas. On ne peut pas la forcer, je regrette, et c’est devenu pratiquement impossible de coopérer avec elle parce qu’elle ne veut rien savoir, ni rien relever. Malgré son apparence angélique et sereine, j’ai néanmoins pu réaliser qu’au fond, elle n’est pas comme ça. Elle aime faire souffrir. Elle aime « jouer » avec les gens, les rendre fous pour qu’ils la laissent tranquille… Elle ne m’a pas laissé voir sa base, voir si elle a un bon fond… Je doute qu’elle en a, je regrette de le dire… » Oscar Fitzroy – « … Et sa tentative de suicide? Qu’en faites-vous de ça? On doit l’enfermer ici? » Mrs. Sharp – « Non, non, ne vous inquiétez surtout pas pour ça. Tout marche bien dans son cerveau, je doute qu’à sa sortie d’ici elle va tuer quelqu’un, ou encore moins se tuer elle-même… Voyez vous, monsieur Fitzroy– » Oscar Fitzroy – « Oscar, je vous en prie. » Mrs. Sharp – « Oscar, alors… Voyez-vous, elle a besoin d’attention. D’énormément d’attention. Surtout de votre part, vous qui êtes ses parents. Elle a maintenant obtenu cette attention, elle se calmera pour ces quelques mois… Par contre, ne la négligez pas trop, je vous en prie, sinon elle refera une autre tentative, et une autre, et une autre, jusqu’à ce qu’elle voit que vous ne lui foutez rien, et alors la vraie arrivera et vous la perdrez pour toujours. Voilà. Accordez lui un peu plus d’amour, et laissez-la sortir un peu du foyer familial et découvrir le monde… Donnez-lui à la danse, par exemple, ça lui permettra de se faire pleines d’amies et de se sentir meilleure. » Ludivine Fitzroy – « Merci de votre aide, madame Sharp. »
. . .
Madame Menshikova – « Tenez-vous bien drrrroit, ne vous balancez pas! Vos jambes sont comme des porrrteurrrs de missile! Balancez juste votrrre jambe, Loux! Levez votrrre bonne jambe! Borrrrdel, vous êtes stoupide ou quoi? Vous ne l'avez pas bien fait oune seule fois! Pas oune seule! Je vous le dis, vous êtes insolente! Maintenez le pied dirrrigé et soulevez! Hop! Sving, sving! Un, deux! Voui, c’est bien, voui! »
Oksana Menshikova claquait ses mains, hurlait, lui lançait des insultes, mais encore Lux faisait des fautes ici-et-là. Elle remit sa main sur le poteau horizontal de la salle de danse, puis leva sa jambe droite vers le ciel, ressentant une douleur piquante au cuisse, qu’elle ignora aussitôt. Dans le monde magique de la danse, la douleur était une nécessité pour faire d’elle une belle ballerine. Elle leva un regard exténué vers le grand miroir qui couvrait tout un mur de la salle de danse, et vit une jeune fille, accompagnée d’une dizaine d’autres, le pied en l’air, maigre, les cheveux blonds relevés dans un chignon qui donnait à son visage un air austère indésirable. Le professeur cria, les mouvements changèrent, Lux tourna sur elle même, les bras délicatement posés en l’air, comme une véritable ballerine le doit. Le ballet, c’était impitoyable et fatiguant, mais c’était ce que Lux aimait de cet art. Elle aimait les défis.
Madame Menshikova donna une tappe forte sur le piano pour que Fred arrête de jouer. La musique délicieuse stoppa et le professeur de danse vint vers Lux, en faisant claquer ses talons hauts. Elle était en réalité très vieille, dans les soixantaines, mais tellement maigre qu’on lui donnait l’air d’en avoir la moitié. Ses cheveux teints en bourgogne étaient attachés en chignon, comme toujours, mais leur texture était épouvantable. Elle prit Lux brusquement par la main et la tira vers un coin.
Madame Menshikova – « Loux, je vais te dirrre quelque chose. Je suis trrès, trrrrrès en colèrre contrre toi. Tou me déçois énorrrmément. Tu sais pourrtant que les idiotes, elles dansent pas. Ce sont les rrousés comme moi qui rrréussissent à bien danser. Alorrrs, t’es qui? Oune rrousée ou oune idiote? » Lux – « Une rusée. » Madame Menshikova – « Oune rrrusée, madame. Tou oublies toujourrrs la ‘madame’, c’est pourrrtant bien imporrrtant. » Lux – « Désolée… madame. » Madame Menshikova – « Bien. C’est bien. Alorrrs, es-tu prrrête à bien danser, Loux? » Lux – « Um… Oui, madame. » Madame Menshikova – « Pas de ‘um’! Les ballerrrines hésitent pas! » Lux – « Oui, madame. » Madame Menshikova – « Alorrs écoutes-moi bien : tu vas aller chez toi, maintenant, et apprendre chacoun de tes pas comme une bonne élève le doit. Comprris? » Lux – « Oui, madame. »
La tête basse, Lux sortit de la salle, le sac sur le dos, tandis que la mélodie résuma derrière elle.
. . .
Bonjour, ma très chère et belle Honorine,
Hon, je ne peux plus. Je ne peux plus être la victime des nerfs de cette fichue Menshikova. Tu sais ce qu’elle m’a fait l’autre jour? Elle m’a crié dessus, devant toute la classe, en disant que je suis bonne à rien, que je suis fichue dans la société de la danse, que c’est mieux que j’aille dans un foutoir car c’est pas ma place ici. T’imagines un prof dire un truc pareil à son élève? Eh ben, c’est pourtant vrai, il y a une quinzaine d’autres danseuses qui peuvent le confirmer. Je ne comprends franchement pas : qu’est-ce qu’elle veut de moi? Je fais déjà du mieux que je peux et la voilà qui hurle de nouveau sur moi : ‘Lux, t’as pas de cerveau ou quoi?’ Le pire c’est qu’elle a un accent vraiment bizarre. Comme, elle accentue trop sur ses ‘r’ et dit ‘ou’ à la place d’un u. Elle va me tuer, je te le dis. Et puis, je pense que c’est mieux pour moi de retourner à la maison. C’est quoi le but de rester à Londres, je ne comprends même plus. Maman et papa m’avaient envoyée ici pour que je sois plus heureuse et que je fasse des amies, mais c’est tout le contraire qui m’arrive, et là j’attends impatiemment la fin d’Août pour pouvoir reposer pendant une ou deux semaines avant la rentrée. C’est dingue. Les filles ici, elles sont toutes folles. Mary m’a dit l’autre jour que c’était pas juste que j’avais de longues jambes, plus longues que les siennes. Moi je dis, Ha! Mais là, je remarque que la moitié des filles m’envient et me rejettent à cause de ça… Oh, aide-moi Hon, s’il te plaît! Je veux retourner à la maison, loin de ce bordel! En plus, comme si tout ça, ce n’était pas assez pour me virer à la folie, on m’interdit de manger plus qu’une petite, minuscule assiette. Moi qui adore manger, je n’y ai plus droit, parce que Menshikova a peur que je prends du poids. Elle est FOLLE je te le dis!
Ta sœur qui t’aime fort, Lux la Ballerine.
P.S. : Si tu veux, tu peux montrer la lettre à Drake.
Dernière édition par Lux M. Fitzroy le Jeu 13 Nov - 0:22, édité 7 fois
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Sujet: Re: un rêve? non, ton pire cauchemar. Mar 4 Nov - 1:44
acte o2 : t’es une paradoxe.
Lux – « Gab… Je ne veux pas… »
Sa voix était un doux murmure et elle n’y voyait que de l'hésitation. Il était prêt à aller jusqu’à la fin, lui : mais elle? Non, elle n’était sûrement pas prête. Elle était loin de l’être. Et puis, bordel, elle n’avait que seize ans. Non, elle n’était pas prête. Mais pourtant… Oui, elle était prête. Non. Oui. Non. Oui. Arg. Elle ne savait plus. Sa tête tournait, ses mains tremblaient. Elle se sentait loin d’être préparée pour ce genre de chose, pour ce genre de situation délicate. Et en même temps, elle sentait quelque chose, au fond d’elle, peut-être un instinct, qui lui disait d’y aller, de faire ce qui devrait être fait, de vivre ce que d’autres ont vécu avant elle, de s’aventurer au-delà des limites de l’adolescence banale et monotone qu’elle a eue. Elle ferma les yeux, feignant de penser. Bon, en réalité, oui, elle pensait, mais pas à la réponse qu’elle allait lui donner. Elle réfléchissait aux conséquences d’un tel acte, elle réfléchissait sur les sentiments qui se mêlaient dans son esprit. Et si elle y allait à fond? Peut-être qu’elle tomberait enceinte. Sa mère saura, sans doute, et lui hurlerait dessus parce que c’était tellement ‘pas catholique’. Au bordel la religion. Au bordel sa mère, son père, sa famille même. C’était son choix à elle, et c’était à elle de décider si elle allait perdre sa virginité ou non.
Elle repensa au jour qu’elle rencontra Gab. Après une année et demie de pratique, Lux était enfin prête à monter sur scène, et pas dans n’importe quel domaine : elle était une soliste. Vous imaginez ce qu’elle ressentait à ce moment-là? Elle était Odette : Gab était le prince. La première fois qu’elle le rencontra, c’était trois mois avant le grand spectacle. C’était pour réviser leurs pas de danse, ensemble. Il l’avait soulevée dans les airs, l’y avait maintenue, l’avait fait tournoyée sur elle-même… Et ils étaient tombés en amour, aussi simple que ça. Une histoire d’amour, c’est avant tout une histoire, et la leur était la plus ennuyante racontée sans doute. Certes, un peu romantique puisque ballet rime avec romantique, mais tout de même boring. Et maintenant? Gab l’aimait-il toujours avec la même passion, la même folie? Sans doute oui, si il voulait la dépuceler aussi tôt.
Gab – « Lux, je t’aime, tu le sais… » Lux – « Oui, mais j’ai peur, moi. Est-ce que ça va me faire mal? Est-ce que je vais être la même après? Est-ce que toi, tu m’aimerais après ça? Gab, je ne sais pas… Je veux, je te veux, toi, mais je crains tout ce qui a rapport avec le futur après ça. » Gab – « Lux, honey, je t’adore, je te vénère. Rien ne va t’arriver après. Je ne sais pas si ça va te faire mal… Mais mon amour pour toi peut masquer le mal, s’il arrive. » Lux – « Peut-être… »
Elle se retourna. Elle ne pouvait plus le regarder en face, ça lui pinçait le cœur. En plus, ses yeux verts la perçaient tellement, qu’elle avait l’impression qu’on lui plantait une lance dans la poitrine. Elle savait qu’il avait un peu mal, lui aussi. C’était un être passionné, et voir un de ses désirs ne pas s’accomplir de sitôt devrait lui faire tout un effet. Il détruit la peu de distance qui les séparait en se rapprochant d’elle. Il passa ses bras autour de sa taille, tout doucement, pour ne pas l’effrayer inutilement. Il savait combien elle avait peur en ce moment, et ce qu’un seul geste mal accompli de sa part pouvait faire sortir de la bouche de Lux. Il appuie son corps contre le sien, légèrement, son bassin contre son fessier. Elle ferme les yeux, en proie à un grand dilemme. Voulait-elle perdre son innocence à cet adolescent, de deux ans son aîné? Probablement pas… Mais l’idée était si délicieuse, si rafraîchissante, si différente de la réalité dans laquelle elle vivait… Elle sentit son souffle chaud sur sa nuque. Elle savait qu’il l’a désirée plus qu’autre chose, maintenant.
Lux – « Gab? »
Elle fit volte-face et embrassa langoureusement le jeune homme. Surpris par sa spontanéité, il resta pendant quelques secondes sans rien faire. Puis, réalisant que ce baiser signifiait un ‘oui’, l’enlaça par la taille. Il se sentait plus calme, maintenant qu’elle avait acquiescé à sa requête. Il pouvait enfin lui faire l’amour, qu’il rêvait de lui faire depuis fort longtemps, trop longtemps pour lui en tout cas. Mais elle? Hum, elle n’était pas aussi désireux que lui, il fallait l’avouer. Elle était discrète, surtout avec ses émotions. Mais elle réussissait à le rendre dingue de lui si, si facilement…
Gab – « T’es… t’es sûre? » Lux – « Oui. »
Il se déplace, l’entraînant avec lui, vers le matelas minuscule qui lui servait de lit. Il recommença à l’embrasser, d’abord avec une douceur infinie, puis avec plus de passion, plus d’ardeur, plus d’amour fou. Elle tenta d’être la plus sensuelle possible dans un moment si délicat; mais ses sens semblaient être figés, paralysés par une force mystérieuse. À peine put-elle répondre aux baisers enivrants du jeune homme. C’était décevant, venant de la part d’une jeune fille qui prenait plaisir à envoûter… Il la déposa sur le lit, ses lèvres chaudes sur les siennes, sa main découvrant lentement la peau de Lux alors que l’autre était toujours posée sur la taille fine de la ballerine. Ils avaient chauds, elle haletait de peur, lui du plaisir fou qu’il était prêt à recevoir. Il s’arrêta, pour une brève minute, et la fixa droit dans les yeux.
Gab – « T’as peur? » Lux – « Non… Non. »
Il lui sourit avant de s’attaquer à son cou. Elle ferma les yeux avec délice, malgré la peur qui lui tenaillait les côtes. Tout le monde passait par ici, non? Alors pourquoi avait-elle cette crainte étrange, comme si quelque chose de mal allait se produire? Elle en était même certain, ça commençait à devenir terrifiant. Elle plaça ses mains sur les côtes de Gab et ressentit son cœur battre la chamade à travers sa cage thoracique. Mais Gab n’avait plus l’intention d’aller doucement. Il arracha vivement les fils qui retenait la robe immaculée de Lux, ne faisant plus attention aux réactions de celle-ci, se souciant seulement de son propre plaisir, de sa satisfaction sexuelle. Elle, par contre, n’était plus de tout sûre si elle voulait ça, si elle voulait perdre la seule chose à qui elle aurait dû tenir beaucoup. Laissant ses mains prendre la décision pour elle, elle souleva sans hâte le chandail noire du jeune homme, tandis que celui-ci laissa glisser ses lèvres sur son corps maigre. Le plaisir… Elle le sentait déjà, et elle savait que ç’allait être magnifique, extraordinaire. Elle le voulait. Elle voulait le plaisir. Elle ressentait maintenant l’Envie, le désir, la passion qui animaient déjà l’autre depuis deux bons mois.
Sa respiration devient agacée, la sienne aussi. Elle sent son envie. Elle sent l’ardeur qui circule dans ses veines. Elle sent la chaleur qui émane de son corps, sous ses doigts délicats. Il est affolé, il a perdu le contrôle – elle aussi. Il reste tellement peu de temps avant de franchir la barrière du secret féminin, elle le sait. Sauvagement, il explore son corps, parcelle par parcelle, s’arrêtant pour déposer un baiser ici et là, une caresse langoureuse, quelque chose pour lui montrer qu’il ne l’a pas oubliée en tant qu’une personne, qu’elle est toujours là, dans son cœur. Puis, il est enfin venu. Elle perd son innocence pour toujours.
. . .
and I want you now I want you now I feel my heart implode and I'm breaking out escaping now feeling my faith erode
. . .
Chère Honorine,
Je veux retourner à la maison. Je n’en peux sérieusement, franchement, sacrément plus. Et je vais te dire un secret qui m’a fait prendre cette décision : un Moldu m’a fait de l’amour. Deux jours auparavant. C’était… fabuleux. Du moins, au début. Maintenant, je veux seulement mettre fin à ce bordel qu’est supposé être ma vie. Et là, ce n’est plus une farce. Si tu ne viens pas m’emmener chez nous dans les prochains jours… B’ah, au moins viendrais-tu pour ramener mon corps à la famille?
Ta sœur qui a le cœur brisé, Lux.
P.S. : Brûle la lettre avant que maman ou Drake la retrouvent.
Honorine, par contre, avait l’air… Honorable. Les deux sœurs ne se ressemblaient pas du tout. La plus grande avait cette beauté flagrante que Lux ne pourrait jamais posséder. Elle avait même l’air dramatique, avec sa chevelure d’une noirceur de jais et sa peau d’albâtre. Elle était une beauté froide – avec ses yeux bleu azur qui vous glacent le sang d’un seul regard et son visage hautain, pratiquement typique des Fitzroy. Hon était vêtue d’une robe qu’elle portait habituellement lorsqu’elle sortait, enveloppée d’une cape violet foncé. Elle était apparue avec un ‘Crack’ sonore dans la chambre de Lux, qu’elle aurait dû habituellement partager avec d’autres copines ballerines… Mais ce soir, les trois autres filles qui dormaient avec elle étaient parties fêter l’anniversaire de Mary. Oh, bien sûr, Lux n’était pas invitée. Et là, elle avait l’air misérable, encore plus amaigrie que d’habitude. Ses cheveux n’avaient plus de texture. Ses yeux étaient fades. Sa peau étaient encore plus blême, encore plus livide. Aucune couleur rosée n’animait ses joues. Elle avait l’air d’un mort-vivant, d’une zombie, d’un être décédé qui arrivait tout justement à se maintenir en vie. Du coup, Honorine se mit au travail.
Honorine – « Ça fait combien de jours que t’as pas mangé? » Lux – « Je ne sais plus… Deux, peut-être trois. J’ai pas envie. » Honorine – « Ok, pour une fois, je n’insiste pas. Va prendre une bonne douche, et tu vas tout me raconter après, et je vais te faire sortir de cette merde. Ok? » Lux – « Ok… »
. . .
Honorine – « Quoi? T’as jamais vu un homme mort? » Lux – « Merde… Hon, qu’est-ce que t’as fait? » Honorine – « Calme-toi. Tu n’as rien à voir, d’accord? C’est moi qui l’a tué – de manière moldue, hein, ça lui allait plus bien que de notre manière. Tu m’aurais imaginée en train de lui jeter un Avada kedavra? » Lux – « Bordel, Hon, regarde ce que t’as fait! T’as tué un homme! Un homme! C’est plus marrant! C’est sérieux là! »
Lux était furieuse. Oui, c’était sans doute le mot qui lui allait le mieux en ce moment. Gab était partit pour toujours. Elle ne pouvait pas croire que sa sœur, sa propre sœur qui partageait sa propre chair et son propre sang, aurait pu commettre un tel acte, une telle chose, une telle horreur destinée à l’Enfer. Elle ne voulait pas le croire. Honorine était sûrement possédée par quelque chose, c’était la seule explication. Mais… pourquoi elle a fait un truc pareil? Quel était son but, de la rendre encore plus mélancolique et déchirée qu’elle ne l’était déjà? Oui, elle était furieuse. Elle fixa pendant une heure au complet – sans bouger, sans ouvrir la bouche, sans faire la moindre geste, seulement en s’asseyant sur son lit – le corps meurtri de son… amant? Est-ce qu’elle pouvait utiliser ce terme pour désigner l’être qui lui ait fait l’amour, quatre jours auparavant? Sûrement pas. ‘Amoureux’, ça convenait mieux. Honorine avait bien planté un couteau dans le cœur de son amoureux – d’où elle avait eu l’idée d’emmener le couteau, seul Dieu le sait.
Honorine – « Oh, merci Lux. C’est tellement gentille de ta part de remercier ta grande sœur de t’avoir protégée d’un mec aussi cinglé… » Lux – « La ferme! Tu le connaissais même pas! Et tu ne m’as pas du tout protégée, tu m’as rendue encore plus pire qu’avant! » Honorine – « C’est un Moldu, Lux! UN MOLDU! Un être insignifiant, stupide, ignorant… J’omets de te relire toute la liste de mots que nos parents nous avaient pourtant chantés à l’oreille dès l’enfance. Voulais-tu être la honte de la famille Fitzroy, Lux? Hein? Aurais-tu aimé ça? Je doute fort. » Lux – « J… j’aurais aimé quoique ce soit, puisque Gab serait vivant, et que je serais avec lui… » Honorine – « Gab? C’est ça son nom? Gab? Ha, typiquement moldu! » Lux – « Il était aussi bien que nous! » Honorine – « Il t’a fait perdre ta virginité! » Lux – « Parce que je l’aimais, et il m’aimait! Tu comprends franchement rien! Je n’aurais jamais dû t’envoyer la lettre… Je n’aurais jamais dû mettre toute ma confiance en toi, voilà ce que ça m’a donné… Gab… Je suis désolée… Mon pauvre Gab… » Honorine – « Hey, ça suffit. Il n’est pas ton Gab. C’est qu’un morceau de merde retrouvé dans les rues. Contrôle tes émotions, Lux. J’ai sacrificié ma carrière d’Aurore pour toi, tu sais? Là, je dois m’enfuir d’ici. » Lux – « … Où vas-tu aller? » Honorine – « Je ne sais pas. Matthew m’a proposé d’aller en Allemagn– » Lux – « C’est qui Matthew? » Honorine – « Matthew Lisbon. Un Sang-Pur. » Lux – « Pourquoi tu m’as rien dis? » Honorine – « J’aime pas parler de ma vie personnelle. » Lux – « Mais pourtant, t’insiste pour que je parle de la mienne. Je comprends clairement ton cerveau. Tu ne veux que me manipuler. Tu l’as toujours voulu. Avoue-le. J’ai pratiquement sacrificié ma vie pour tes plans cinglés! Comment aurais-je pu être aussi stupide? » Honorine – « De quoi tu parles? » Lux – « En plus, elle s’en rappelle pas! Je ne peux pas la croire… » Honorine – « Franchement, tu parles de quoi? » Lux – « De mes tentatives de suicide! Tu feigne de ne rien avoir là-dedans? Oh, quand Sharp apprendra ça, je serais enfin libérée de ce putain de St. Mangouste… » Honorine – « Elle ne te croira pas. » Lux – « Elle croit à tout ce que je dis, parce qu’elle veut que je lui parle. Je n’ai qu’à lui dire que ma sœur est cinglée, qu’elle, en plus de m’avoir dit de me couper les veines du poignet, a tué mon copain. » Honorine – « Tu lui diras rien du tout. » Lux – « Au contraire, je lui avouerais tout de tout. » Honorine – « Non! Tu vas la fermer, ok? » Lux – « Ou bien tu sors du pays, sans ton précieux Matthew, ou bien je te dévoile à tout le monde! »
Dernière édition par Lux M. Fitzroy le Jeu 13 Nov - 0:29, édité 6 fois
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Sujet: Re: un rêve? non, ton pire cauchemar. Mar 4 Nov - 1:44
Acte o3. Love, sex, death, passion, fear, obsession... Just like life.
Deux figures élancées, drapées de grandes robes noires et luisantes, glissaient silencieusement entre les automobiles, leurs pas étouffés par la neige immaculée qui était tombé hier matin. Les gens qui se retournaient sur leur passage pour dévisager ces curieux personnages, se demandant qui pourrait bien s’habiller d’une telle façon alors que le monde était tellement avancé, qu’on ne vivait plus au Moyen Âge… Quelques enfants ouvrèrent grand les yeux à leurs passages, chuchotant entre eux, certains pleurant même à la vue de sorciers alors que ce supposé Père Noël allait venir dans un futur proche. Lux et Honorine n’y donnèrent guère d’attention. Elles se moquaient royalement qu’on leur regarde de cette façon, qu’on parle derrière leurs dos, qu’on leur accuse de sorcières ou de démons venus tout droit de l’Enfer pour leur terrifier. Quoique cette dernière idée plaisait bien à la cadette… M’enfin. Maintenant, le temps était venu de se dire aurevoir. Elles se rapprochèrent du Mason Park et allèrent retrouver la statue discrète qui commémorait les braves combattants de la Deuxième Guerre Mondiale. C’était leur statue favorite à toute les deux. Lux leva des yeux froids vers les hommes en uniforme stoppés dans le temps; Honorine, elle, préféra regarder le ciel, les alentours, les arbres, les quelques rares personnes qui circulaient dans le parc avec leurs chiens, grands ou petits. Cette fois-ci, c’était son tour à elle d’être morte d’anxiété, et non celui de Lux.
Lux – « Va t’en, alors. T’attends quoi? » Honorine – « Je… Je ne veux pas. Pourquoi partir, Lux? On peut tout recommencer à zéro au lieu de m’exiler en Sibérie. » Lux – « Tu sais combien j’ai souffert, moi? Non, alors la ferme. Si tu ne l’avais pas tué, espère d’idiote, on serait en train de se parler comme on faisait autrefois. Va t’en, je ne veux plus voir ta face de chienne. »
Les yeux d’Honorine se remplirent de larmes. Elle regrettait vraiment ce qu’elle avait fait, mais Lux était furieuse, folle de rage, de colère, de haine nouvelle. Et lorsque Lux était comme cela, seul Dieu savait ce qu’elle pouvait accomplir, ce qui pouvait être fait.
Honorine – « Adieu. »
Le ‘Pop!’ typique d’un Disparition s’en suivi. Honorine était partie, enfin, pour crever dans la neige glaciale des plaines de Sibérie. Elle sera sûrement morte d’ici quelques années. Lux retrouva finalement le calme de son esprit et repartit pour Haddon Hall en harmonie avec ses propres sentiments, heureuse d’avoir accompli un bienfait pour l’humanité entière. Sans tarder, elle rentra chez elle par une porte arrière, remerciant Joseph, le majordome, de ne rien dévoiler à ses parents. Elle monta hâtivement à sa chambre et s’assit à son bureau. Que dire, qu’inventer sur la disparition d’une Fitzroy? Elle développa d’abord les mots et les phrases dans sa tête avant de les déposer sur le bout du parchemin. Elle prit soin de copier l’écriture élégante de son aînée à la perfection.
Lux – « Maman! Papa! Regarde ce que j’ai trouvé dans la chambre d’Hon! »
. . .
Chers membres de la famille,
Je vous aime tous beaucoup. Mais je veux continuer ma vie comme je l’entend. Je ne veux pas être dirigée par maman, par papa, par je-ne-sais-plus-qui. Je veux vivre ma vie, je veux me découvrir, moi. Je ne vais pas épouser Matthew Lisbon comme prévu. Ce n’était qu’un mariage pour vous plaire. Je m’en vais en Amérique avec Alex. C’est un homme fabuleux, même s’il c’est un Moldu. Je suis navrée si je vous déçois, mais je l’aime plus que je pourrais aimer Matthew, ou un autre sorcier de Sang-Pur, parce qu’Alex n’est pas une personne superficielle comme tous ces petits copains que j’ai eu dans le passé, qui ne se préoccupaient que de leur sang, qu’elle soit pure ou non. Moi, je dis que je m’en fiche. C’est inutile, à la fin tout le monde possèdera du sang mêlé, c’est inévitable. Et même si vous aviez seulement un degré d’intelligence, vous aurez dû savoir ce fait du cycle de la vie. Ah, aussi, je change mon nom au complet. Honorine, ça fait tellement vieux. J’ai marre d’être une Fitzroy. Vous savez que ça veut dire ‘bâtard du roi’? Je ne suis pas une bâtarde.
Je vous souhaite de belles années sans moi, Isabella Panthon; anciennement Honorine Asher Fitzroy.
. . .
Lux – « Plié, sauté, sauté! »
Elle se chuchotait ces mots, et quelques dizaines d’autres, depuis une demie-heure. Enfermée dans le silence et la tranquillité parfaite de sa chambre, qui avait auparavant été celle d’une sœur nommée Honorine, Magdalene tentait de parfaire ce qu’elle savait du ballet, grâce à l’aide de la fille blonde qui se nommait Lux. Ce n’était pas la première fois qu’elles se voyaient, mais à chaque fois Lux avait un pincement au cœur en la voyant. C’était sa grande sœur. Elle n’avait jamais su qu’elle existait, cachée dans le grenier, jusqu’au départ d’Honorine. Apparemment, Magda avait besoin d’aide, et c’était auparavant l’autre sœur qui lui procurait cet aide. Le pire, c’était que Magda était presque morte. C’était une mort-vivant, en effet, une vampire. Lorsque la famille séjournait en Roumanie, bien avant la naissance de Lux, la petite brunette avait été ravie par un vampire, et retournée une semaine plus tard dans un état à peine vivant. Heureusement, elle put vivre, mais ce fut quand même difficile de vivre avec elle. Naturellement, elle devait boire du sang humain, et en trouver n’était pas tellement facile. Le Département de contrôle et de régulation des créatures magiques avait tenté de leur venir en aide, mais la soif de Magdalene pour le liquide rouge n’avait qu’intensifié. On devrait désormais trouver des donneurs de sang pour la satisfaire, la gourmande.
Magda – « On peut s’arrêter? »
Lux hocha la tête. Sa sœur prit place sur le plancher de bois, l’air pensif. C’était une fille extrêmement petite; Lux la surpassait de quelques pieds, même si c’était elle la plus petite. Sa peau était blafarde, presque translucide, et ses yeux bleus semblaient comme deux miroirs; ils reflétaient l’image de la personne qui dévisageait Magda. Sa tignasse était longue, trop longue même, et d’un brun tellement foncé qu’on la croirait noire. C’était peut-être à cause de cette apparence effrayante qu’on avait enfermé la jeune fille dans le manoir.
Lux, elle, repensa aux plusieurs évènements qui étaient passés dans sa vie depuis la mort de Gab et la ‘fuite’ de Honorine, désormais rebaptisée Isabella Panthon. Elle était plus âgée, mais avait-elle vraiment murit depuis cette nuit abominable, qui restera gravée dans sa tête jusqu’à son dernier souffle? Avait-elle muté, ou était-elle toujours la même fille déchirée et froide à l’intérieur? Au moins la grâce qui l’animait ne s’était pas enfuie d’elle, et elle arrivait toujours à charmer, à enchanter, à ravir les cœurs des gens qu’elle croisait. Et cette aura de mystère? Elle flottait toujours autour de la blondinette. Et le fait qu’elle était une femme de dix-neuf ans, et pas vraiment une jeune fille, dans une école où le maximum d’âge était de dix-sept ne faisait qu’empirer sa mystère. Elle repensa à Poudlard; à ses couloirs sombres; aux personnes qui avaient été éblouies par son élégance; à sa baguette magique, qu’elle n’avait pas touché depuis la fin de l’année scolaire. Voilà, c’était sa dernière année à Poudlard. Et après, qu’allait-elle faire? Avec qui allait-elle continuer sa vie? Et… méritait-elle sa vie?
Magda – « Lux? » Lux – « Hmm? » Magda – « Tu aimes danser, n’est-ce pas? » Lux – « Bien sûr. J’adore. Quand je serais grande, je vais… je vais être une ballerine. » Magda – « Oh, c’est jolie, une ballerine. »
Lux sourit et regarda par la grande fenêtre ouverte, à la végétation luxuriante qui encerclait Haddon Hall. Elle soupira.
Lux – « Oui, ça l’est. »
. . .
« There are times when… Mystery and Beauty find you, touch you, haunt you… Moments you never forget, questions you never answer… » - The Virgin Suicides.
Dernière édition par Lux M. Fitzroy le Jeu 13 Nov - 0:30, édité 3 fois
Zeké Jordan
▌Citation :
| SATANIS;
Ergo draco maledicte et omnis legio diabolica adjuramus te.
cessa decipere humanas creaturas, eisque aeternae Perditionis venenum propinare !
▌Clan : Avec moi-même, ça en fait moins à trahir. ▌Âge : 19 ans ▌Année : 7e ▌Maison : Serdaigle ▌Don(s) : : Loup-garou. ▌Sang : Mélé ▌Emploi : // ▌Poste au Quidditch : ex-Gardien & Capitaine de Serdaigle.
Sujet: Re: un rêve? non, ton pire cauchemar. Mar 4 Nov - 13:39
Bienvenue Lux ! J'te souhaite bonne chance pour ta fiche. Et, il me semble que c'est Kirsten Dunst sur ton avatar ? =] (Afin que je puisse la réserver ;) )
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Sujet: Re: un rêve? non, ton pire cauchemar. Jeu 6 Nov - 0:17
Merci Zeké. Oui, c'est Kristen Dunst.
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Sujet: Re: un rêve? non, ton pire cauchemar. Jeu 13 Nov - 0:04
D É T A I L S ;
orientation sexuelle : Hétérosexuelle. baguette magique : Faite en bois de bouleau, le bois représentant la délicatesse, la pureté et donc la lumière, la baguette magique de Lux n’a pas été fabriquée par le maître Ollivanders, mais par une cousine Vélane lointaine, Lavone Guichard, qui, n’ayant pas d’enfants qui l’auraient prise en possession, la lui a léguée. Pourquoi à elle, et non une de ses sœurs? Ne dit-t-on pas que la baguette choisit son maître? Elle contenait autrefois le crin d’un licorne mâle, mais celui-ci a été remplacé d’on-ne-sait-quelle-façon par le cheveu d’une Vélane. La toute dernière de Lavone qui, une fois le cheveu disparu de sa tête, est morte. L’objet magique mesure 35 centimètres, est très souple et également parfait pour les enchantements. Sa poignée en ébène contient des émeraudes. balai : - animaux : - forme du patronus : Une cygne. forme de l'épouventard : Sa sœur Honorine, morte, suicidée, en se jetant du pont qui longe la rivière près de leur grande demeure. Mais par contre, on ne voit jamais l’Épouventard prendre la forme d’une Lux morte, ou en train de mourir – car cette dernière ne la craint pas, la mort, elle veut même l’accepter avec les bras grands ouverts, comme on accueille un vieil ami. futur envisagé : Ballerine, ou bien gardienne de dragons. C’était la profession de sa mère avant qu’elle n’épouse son père, et Lux espère continuer dans cette direction pour suivre les pas de sa maternelle – et aussi parce que ç’est un métier assez singulier et que ça lui permettra de quitter cette putaine d’Angleterre pour de nouvelles aventures.
H O R S – J E U ;
multicomptes? Peut-être. star sur l'avatar : Kirsten Dunst. personnage prédéfini? Non. prénom ou surnom : Lux. âge : Pratiquement 15. code règlement : Fidelitas. commentaires : taux d'activité |/7| : Présente tous les jours ou presque, mais le postage est relativement bas, à trois jours sur sept au grand max. où avez vous connu le forum? Trou de mémoire.
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Sujet: Re: un rêve? non, ton pire cauchemar. Jeu 13 Nov - 0:14
Fiche terminée.
Désolée de la longueur ridicule et des détails inutiles que j'y ai ajouté par simple plaisir.
Si quelque chose ne va pas, veuillez me la prévenir =).
Synthia Grey
synthia; disturbed malicious admin;
▌Citation :
«Méfiez-vous de tous ceux en qui l'instinct de punir est puissant»
Nietzsche
▌Clan : Le pouvoir mène au succès. ▌Âge : 19 ans. (7 août) ▌Année : 9ème année ▌Maison : Slytherin ▌Sang : Mélé ▌Humeur : Solitaire ▌Poste au Quidditch : Poursuiveuse.