Cracbadaboum; Une malédiction, des sorciers. Oserez-vous ?
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 {{How To Use Rabbit Slippers by Alice Ewing

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Alice M. Ewing
Alice M. Ewing
You sold your soul to feed your vanity, your fantasies, & lies.


▌Citation :
Il n'y a qu'un seul monde et il est faux, cruel, contradictoire, séduisant et dépourvu de sens. Un monde ainsi constitué est le monde réel. Nous avons besoin de mensonges pour conquérir cette réalité, cette "vérité".NIETZSCHE

▌Clan : Avec moi-même, ça en fait moins à trahir.
▌Âge : 18 ans
▌Année : Huitième
▌Maison : Serpentard
▌Sang : Impur
▌Humeur : lost.
▌Crédit(s) : Ava (c) texas-flood & icon (c) Fox

AND MORE...
▌Relations:

{{How To Use Rabbit Slippers by Alice Ewing Vide
MessageSujet: {{How To Use Rabbit Slippers by Alice Ewing   {{How To Use Rabbit Slippers by Alice Ewing EmptyMar 23 Déc - 12:45

-premier message pour Dexter A.-

Alice se réveilla ce matin, complètement apathique et passablement fatiguée. Quand elle se réveillait ainsi, elle pouvait avoir la quasi-certitude que la journée allait être longue, très longue. Alice s’assit sur le bord du lit, et du bout des orteils rechercha ses pantoufles en forme de lapin. Bon, d’accord, c’était gnangnan comme truc, mais chacun avait son lot de choses à dissimuler bien au fond d’un placard. Seulement, faute de placard, Alice continuait à se les trimballer. Bien que lesdites pantoufles étaient en train de tomber en ruine. La jeune femme se défit des couvertures, et à tâtons, en baillant à moitié, elle rechercha ses vêtements. Elle attrapa un débardeur blanc échancré et un short en jean vraiment court. Elle enfila sa ceinture, ses bottes noires et sa veste en jean, sous le regard ahuri d’une de ses camarades de chambre qui avait tout l’air d’un Malagrif tacheté. Ladite camarade avait le teint grisâtre, comme cet espèce de homard gris, et elle devait être tout aussi imbouffable. Quoiqu’il en soit, Alice n’avait pas eu l’occasion d’y goûter, et elle ne le souhaitait pas. Bien qu’elle ait envie parfois de la mordre pour lui flanquer la frousse une bonne fois pour toutes. Alice se regarda dans le miroir, dans la salle-de-bains. Elle ôta ses vêtements, puis elle se réfugia sous la douche. Elle frissonna, l’eau était gelée. En claquant légèrement des dents, elle s’enveloppa dans une serviette trouée, et elle resta ainsi, tentant d’arranger ses cheveux. Elle se rappela d’une conversation qu’avaient eu deux filles de elle ne savait plus quelle maison. L’objet du débat était de savoir quelle était la meilleure solution de lissenplis. En regardant ses cheveux défaits, Alice aurait bien aimé en avoir sous la main, ça n’aurait pas été du luxe. Elle soupira longuement, et entreprit de démêler sa tignasse, quand on toqua à la porte de la salle de bains. Alice se mordilla la lèvre inférieure, encore sous les effets à retardement du sommeil. Elle ne put donc pas râler sur l’inopportun comme elle le voudrait. Elle posa ses yeux ambrés sur le battant, qui s’entrouvrit. Elle se recula quand elle s’aperçut qu’il s’agissait d’un jeune homme de la même année qu’elle. Alice regarda ce avec quoi elle était vêtue. Elle regarda ensuite le garçon, de son même regard implacable et froid. Elle secoua légèrement ses cheveux pour les ramener en arrière. Quelques gouttes d’eau roulèrent sur sa peau de perle. Le jeune homme fit mine de vouloir s’approcher. Si il espérait qu’il se taperait là maintenant Alice Ewing, il se fourrait la baguette dans l’œil jusqu’au coude. Alors, Alice prit sa pantoufle lapin, et la lui balança en pleine face. L’autre n’eut pas le temps d’esquiver son coup, et il battit en retraite. Alice lui décocha un sourire goguenard, avant de se lever d’un pas léger et de récupérer sa pantoufle. Elles étaient certes horribles, mais elles étaient utiles dans certains cas. La jeune femme soupira d’un air navré, avant de se poser sur le rebord de la baignoire. Patiemment, elle vernit ses ongles de pied, avec un vernis de couleur turquoise. Elle attrapa la brosse, et elle entreprit de se démêler les cheveux, en se regardant dans la glace. Une fois que cela fut fait, elle se sécha les cheveux d’un coup de baguette, et elle sortit de la salle de bains, sereine.

Aujourd’hui, c’était dimanche, et qui dit dimanche dit glandouille. Alice n’avait pas nécessairement idée de ce qu’elle allait faire de sa journée. Elle mâchonna distraitement un toast, alors qu’elle lisait le livre de potions pour savoir quelle solution, illégale ou pas, elle allait essayer. Ne trouvant rien de concluant, elle referma son livre d’un coup sec, faisant sursauter ses rares voisins -les autres feignasses ayant décidé de se prélasser encore dans leurs draps un moment- et elle se leva rapidement, laissant tout là, son livre sous le bras. Elle retourna à la salle commune des Serpentard, avant de jeter sans ménagement le livre sur le lit. Perlimpinpin -tu parles d’un nom débile- , le crapaud qui agaçait tant Alice coassa d’un air offusqué en bondissant sur le côté. Alice resta là, à lui lancer un regard meurtrier. Le batracien coassa encore, l’air idiot. Alice l’imita, avant de demander un quoi d’un air blasé. Elle se tapa le front, avant de marmonner quelque chose qui ressemblait fort à Et voilà que je me mets à imiter les crapauds maintenant. En l’espace d’un instant, elle se demanda ce qui se passerait si elle l’embrassait. Y aurait-il un prince charmant? Si oui, de quoi aurait-il l’air? Elle se mit alors à rêvasser, en s’asseyant sur le lit. Déjà, il aurait la peau pâle. Des yeux d’un vert magnifique. Des cheveux noirs, ébouriffés. Alice se raidit en se rendant compte qu’elle était en train de faire un portrait d’Aaron. Et merde! Elle rouvrit les yeux, douchée. Le crapaud était toujours là, et coassa encore. Alice se demanda ce que ça ferait si elle le transformait en pantoufle. Bah quoi, ils faisaient bien des sacs crocodile. Et les Français mangeaient les cuisses de grenouille. Bien qu’Alice ne sache pas qu’il y avait une différence drastique entre grenouille et crapaud. Bah. Pour elle, un batracien restait un batracien. Un coassement plus tard, l’animal bondit sur ses genoux et par la suite, bondit partout. Alice jura. Elle attrapa la pantoufle lapin, ne sachant pas trop quoi en faire. Elle se mordilla la lèvre inférieure. Deux solutions s’offraient à elle. Soit, elle courait après, en se servant de la pantoufle comme d’une tapette à mouches, soit elle prenait la mousse qui commençait à sortir d’une déchirure pour la faire ingérer à ce stupide crapaud, jusqu’à ce qu’il en meure. Alice inspira profondément, s’efforçant de rester magnanime. Elle se coucha sur le ventre et attrapa sa baguette sur la table de nuit. Elle stupéfixia l’animal pour le remettre dans son vivarium, tout en lui lançant un regard vengeur. Sitôt que cela fut fait, elle s’assit sur le couvre-lit et entreprit de l’effilocher en tirant sur un fil qui dépassait. Il était presque midi, et elle n’avait toujours rien à faire. C’était désespérant, pour quelqu’un qui était aussi hyperactive qu’elle. Elle se leva d’un bond, et eut soudain une idée pour se désennuyer.

Ca l’arrachait de faire ça, mais bon, quand il s’agissait de défis, il ne fallait pas alors faire la fine bouche. On prenait les choses comme elles venaient. Et Alice songea à une personne qui serait capable de la désennuyer. Qu’importe le fait qu’il lui propose des défis, parfois fous, parfois débiles, elle les relevait, point. Par pur orgueil ou par sottise, ça dépendait du point de vue. Alice prit dans son barda une plume, un morceau de parchemin, avant de se rendre à la volière de l’école. Elle déambula dans les couloirs, et surprit derrière quelques colonnes des couples qui étaient en train de s’embrasser plus que la morale ne l’exigeait. Elle afficha un sourire nostalgique en pensant qu’il n’y a pas si longtemps que ça, elle était encore avec Aaron, et ils se cachaient parfois pour s’embrasser et se faire des câlins. Elle se gifla mentalement, et serra les poings, chiffonnant légèrement au passage la feuille de parchemin. Elle arriva à la volière, et escalada les quelques marches qui menaient au repaire des hiboux. Elle en sélectionna un, qui n’avait pas l’air particulièrement hargneux -elle n’allait pas se faire charcuter les doigts pour ses beaux yeux- et elle entreprit de rédiger consciencieusement sa missive, légèrement appuyée contre le mur, sa plume crissant sur la pierre. Ce qui donnait en gros:

Celui dont je n’arrive jamais à épeler le nom,

Rejoins-moi à la lisière de la forêt interdite, ce soir, à minuit. Et si tu te défiles, j’aurais toutes les raisons du monde de penser que tu n’es qu’un lâche. Cap?

Alice E.

Sec, cassant, limite moqueur. A son image. Alice esquissa un sourire, et envoya l’animal à ce crétin de Gryffondor. Bah. Les gens de cette maison n’avaient de noble que leurs titres et les couleurs de leurs armoiries. Alors, elle s’en retourna à la salle commune, pour travailler un peu. Elle déplia une carte du ciel qu’ils devaient réaliser pour le cours d’astronomie. Elle grimaça, alors qu’elle devait dessiner, grosso modo, les constellations selon si ils étaient de l’hémisphère nord ou sud du cosmos. Chiant. Alice replia le document, et en sortit le sujet de dissertation pour l’histoire de la magie. Elle s’occupa à ça pour le restant du temps qui lui passa à répondre. Vers neuf heures, elle alla manger, et à dix heures, elle retourna à la bibliothèque juste avant la fermeture. Elle emprunta un manuel avancé des potions, et elle avait fait du charme à un prof pour accéder à un livre de la réserve. Elle posa le tout sur sa table de chevet, et en prit un, au hasard. Elle commença à lire, mais elle s’assoupit bientôt sur le bouquin. Elle sursauta quand elle entendit deux filles du dortoir rentrer comme des furies. Alice se demanda un instant où elle était. Puis, son regard tomba sur le réveil. 23h55. Merde. Alice se leva, puis elle se précipita hors de la salle commune, sans se soucier des regards peu amènes des autres car si elle se faisait choper, elle allait ENCORE leur faire perdre des poings. Alice sortit dans le parc de Poudlard, et elle se rendit à la lisière de la forêt interdite. Nonchalamment, elle s’appuya sur une souche d’arbre, et, distraitement, sortit un paquet de cigarettes de la poche intérieure de sa veste en jean. Elle était assez peu vêtue pour être en plein hiver, mais qu’importe. Elle étendit ses jambes devant elle, et elle coinça la clope entre ses lèvres. Elle prit le briquet, qu’elle alluma. Elle commença en se demandant si il allait finalement venir, et si il ne venait pas, il descendrait plus bas dans son estime qu’il ne l’est déjà.
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MessageSujet: Re: {{How To Use Rabbit Slippers by Alice Ewing   {{How To Use Rabbit Slippers by Alice Ewing EmptyVen 26 Déc - 20:46

Rah, c’était qui l’idiot qui farfouillait dans sa valise comme un fou furieux en faisant le plus de bruit possible pour réveiller tout le monde? Non mais, c’était quoi l’idée? Vraiment, il n’avait pas de savoir vivre celui-là! Grognant, un mal de tête intense lui vrillant le cerveau, Dex releva la tête de son oreiller, n’ayant qu’une envie; le lancer à celui qui s’amusait dans il ne savait trop quoi. Jetant un coup d’œil autour de lui, le Gryffon constata avec surprise qu’il n’y avait personne dans le dortoir et que, donc, le bruit ne venait pas d’ici. Pourtant, il avait vraiment eu l’impression que c’était à seulement deux pas de lui… Ouais, bon, il fallait surtout avouer qu’il se réveillait d’une soirée plutôt arrosée et que le moindre son semblait être dix fois trop fort pour ses pauvres oreilles. C’était ça l’idée de se boire deux tonnes d’alcool à ne plus en être capable de marcher et de penser, quel idiot! Se laissant tomber de nouveau dans son lit, Dex attrapa son oreiller et se le compressa sur la tête, camouflant légèrement tout ce raffut insupportable. Hum… pour qu’il y ait tant de bruit, il devait bien approcher midi, non? Un dimanche matin, il était plutôt rare d’entendre ses compatriotes Gryffondor s’amuser dans la salle commune avant dix et onze heures donc il devait bien avoir raison. Légèrement amorphe, l’adolescent releva un coin de son oreiller pour jeter un œil sur l’horloge; onze heures et quarante-cinq minutes environ. Et bien, il devrait peut-être se décider à se lever maintenant, il avait des travaux à faire! Du moins, il lui semblait qu’il en avait à faire…

Soupirant, son mal de crâne toujours bien présent, Dexter sortit lentement de sous ses couvertures, se demandant vraiment ce qu’il lui prenait de vouloir se lever. Il était si bien ici alors pourquoi vouloir sortir du dortoir? Il secoua quelque peu la tête, attrapa ce qui semblait être des vêtements propres, ce qui était effectivement le cas vu l’absence d’odeur de cigarettes puis se dirigea tranquillement vers la salle de bain. Une bonne douche lui ferait certainement du bien! Après quelques minutes, Dex sortit de la pièce, un peu plus réveillé et tout à fait propre. Les deux mains bien enfoncées dans les poches de son pantalon, le Gryffon s’éclipsa du dortoir assez rapidement puis se dirigea vers la grande salle, là où il pourrait probablement manger un morceau. Par contre, petit point négatif, il y aurait certainement un bruit infernal et sa tête n’arriverait peut-être pas à le tolérer, mais il fallait bien s’y faire s’il voulait se nourrir. Et, effectivement, dès qu’il posa le pied dans la salle, sa tête faillit exploser, c’était atroce. Grimaçant, il alla tout de même se réfugier à la table de sa maison, saluant distraitement les personnes qu’il connaissait et qui ne semblaient pas en meilleur état que lui. La tête entre les mains, Dexter mangeait tranquillement ce qu’il avait devant lui, essayant de réfléchir à ce qu’il était supposé faire ce dimanche. Il allait attraper son verre lorsqu’il aperçut un hibou qui le regardait fixement, sans broncher. Qu’est-ce qu’il lui voulait celui-là?


« Tu m’veux quoi toi? T’as un truc à m’donner? demanda le Gryffon en penchant la tête. Approche et j’te donnerai un bout de viande pour le voyagement… »

Le petit hibou s’avança alors vers l’adolescent comme s’il avait compris, tendant sa patte pour qu’il prenne le message. Dex s’exécuta sans un mot, donnant simplement un bout de viande en échange. Le hibou le remercia d’un léger hululement puis s’envola, probablement en direction de la volière. Bon, qui est-ce qui pouvait bien lui envoyer un mot comme ça? Ce n’était certainement pas un Gryffondor sinon il le lui aurait remis en main propre ou, du moins, l’aurait laissé dans son dortoir. Alors, c’était quelqu’un d’une autre maison, sans aucun doute. Ouvrant le bout de parchemin, le casse-cou de service fronça d’abord les sourcils puis éclata de rire Voyons, qu’est-ce qui était compliqué dans son nom? Dexter Ainsley, c’était dur? Secouant la tête pour lui-même, ledit Dexter acheva finalement sa lecture du mot, son froncement de sourcils revenant s’afficher sur son visage. Alice? La verte et argent, la Serpentard? Qu’est-ce qu’elle avait en tête en lui demandant de la rejoindre là-bas, en pleine nuit? En le traitant de lâche en plus! C’était un piège? Piqué dans son orgueil et parce qu’il s’était juré de ne jamais la laisser gagner, le Gryffondor se mit en tête qu’il sortirait de son dortoir pour minuit et qu’il irait la voir. Peu importe s’il se faisait prendre, peu importe si sa maison perdait des points, elle allait voir qu’il était loin d’être un froussard!

*Tss, elle me prend pour qui celle-là?*

Chiffonnant le bout de parchemin, Dex se remit à son repas, remarquant soudainement que son mal de tête avait diminué. Ah, tant mieux, il n’aurait ainsi pas à étriper la première personne qui oserait lui parler un peu trop fort… Son repas terminé, il retourna lentement vers sa salle commune, il avait des trucs à faire. Un devoir nouvellement récupéré dans son sac, le Gryffon se laissa tomber lourdement sur son lit et entreprit de peut-être s’y mettre. En fait, il devait avouer qu’il avait plutôt envie de dormir que de travailler, c’était beaucoup plus tentant. Ses notes dans une main, son devoir dans l’autre, l’adolescent fronça les sourcils; c’était vraiment incompréhensible ce charabia. Il était réveillé lorsqu’il avait pris tout ça en note? Disons qu’il commençait à en douter un peu. Soupirant, le jeune Ainsley abandonna et ferma plutôt les yeux, il n’avait pas envie de se casser la tête. Dormir, c’était plus intéressant et moins difficile! Après quelques minutes, il sombra dans le sommeil, sommeil qui fut ensuite perturbé par ses cauchemars habituels. Il revoyait toujours ce satané accident; l’automobile complètement démolie et Blaze à moitié mort baignant dans son sang. Mais, généralement, celui-ci relevait la tête et l’accusait de l’avoir tué, etc. M’enfin, c’était souvent la même chose et cette fois-ci n’échappait pas aux autres! Il se réveilla d’ailleurs en sursaut plusieurs heures plus tard, légèrement perturbé, la respiration difficile, l’esprit confus. Il lui fallut quelques minutes pour revenir à la réalité et pour reconnaître l’endroit où il se trouvait; Poudlard. Il en fallut ensuite quelques autres avant qu’il se demande combien de temps il avait dormi et s’il avait manqué sa rencontre avec Alice. Cherchant l’horloge des yeux, l’adolescent fronça les sourcils pour tenter de lire l’heure dans la noirceur du dortoir. Hum… minuit et quelques secondes s’il avait bien vu. Donc, il était en retard!

S’étirant en baillant légèrement, Dex enfila ses baskets sans faire trop de bruit puis attrapa ensuite son manteau et son écharpe. Il était hors de question qu’il attrape froid à cause d’elle! Habillé assez chaudement pour affronter l’hiver, le Gryffon prit son paquet de cigarettes et sortit silencieusement du dortoir et de la salle commune. Il se faufila tranquillement dans les couloirs de l’école, se cachant aux bruits suspects, une main posée sur sa baguette. C’était loin d’être la première fois qu’il déambulait en pleine nuit alors il connaissait les nombreux recoins disponibles pour se cacher, disons qu’il commençait à savoir se faire discret. Il arriva finalement à l’extérieur quelques minutes plus tard, allumant prestement sa première cigarette de la journée. C’était bien un miracle qu’il n’ait pas encore fumé, il en prenait bien une bonne dizaine d’habitude… Aspirant lentement la fumée, il se dirigea vers l’endroit de rencontre, le pas nonchalant, loin d’avoir envie de se presser. Sa cigarette entre les lèvres, Dexter savourait ce moment, il adorait être seul dans la nuit, c’était une autre façon de se sentir libre. Mais bon, il n’était pas seul! Au loin, appuyé sur une souche d’arbre, il y avait Alice, elle-même probablement en train de fumer. Elle devait bien l’attendre depuis quelques minutes, mais disons qu’il en avait plutôt rien à faire. Une main dans sa poche de pantalon, l’autre tenant sa cigarette, le Gryffon s’approcha de la Serpentard puis s’arrêta simplement devant elle.


« Bonsoir Alice! Désolé, j’crois que j’suis en retard… Tu m’voulais quelque chose de particulier? demanda l’adolescent en remontant sa cigarette vers ses lèvres pour en aspirer ce qui restait de fumer. Chose faite, il la laissa tomber vers le sol et l’écrasa de son talon. Son regard bleu-gris toujours fixé sur Alice, Dex attrapa à nouveau son paquet, sortit une nouvelle cigarette et l’alluma sans un mot. Il en aspira une première bouffée qu’il laissa ressortir tranquillement, c’était le moment de commencer le jeu! Alors, pourquoi la forêt interdite? Tu veux aller dire bonjour aux centaures ou à d’autres sympathiques créatures? J’suis sûr qu’ils aimeraient rencontrer quelqu’un dans ton genre… Oh, à moins que tu m’aies demandé de venir parce que t'avais peur d’y aller toute seule… Aurais-tu peur de la forêt interdite Alice? »

Une façon de la provoquer? Mais non voyons, quelle idée absurde… En fait, il adorait la provoquer, surtout qu’elle ne se gênerait certainement pas pour le faire elle-même! Il savait pourquoi elle lui avait demandé de venir ou, plutôt, il l’avait compris. Elle voulait s’amuser un peu, lancer quelques défis débiles qu’ils n’hésiteraient pas vraiment à faire tous les deux et voir lequel craquerait. C’était classique et toujours amusant! Dex pencha légèrement la tête en tirant de nouveau sur sa cigarette, il attendait sa réponse.
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Alice M. Ewing
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▌Citation :
Il n'y a qu'un seul monde et il est faux, cruel, contradictoire, séduisant et dépourvu de sens. Un monde ainsi constitué est le monde réel. Nous avons besoin de mensonges pour conquérir cette réalité, cette "vérité".NIETZSCHE

▌Clan : Avec moi-même, ça en fait moins à trahir.
▌Âge : 18 ans
▌Année : Huitième
▌Maison : Serpentard
▌Sang : Impur
▌Humeur : lost.
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MessageSujet: Re: {{How To Use Rabbit Slippers by Alice Ewing   {{How To Use Rabbit Slippers by Alice Ewing EmptyVen 2 Jan - 21:07

[erf, désolée si le début c'est un peu le bordel, j'ai eu du mal à démarrer le post]

Franchement, il y en a qui n’étaient pas discrets…Ils étaient là, en train de remuer comme si ils avaient des vers, ou encore, quand ils traversaient une pièce -surtout le dortoir, en pleine nuit- on dirait qu’il y a un troupeau de pachydermes qui passe….Après, on s’étonne qu’il y ait des insomniaques ou quand on arrivait à dormir, on était réveillé en pleine nuit. Quand ce n’est pas cette bande de crétins qui discutent jusqu’à plus d’heure avant l’extinction des feux, ou encore ces greluches qui papotaient dès six heures du matin, en gloussant comme des tarées. Alice n’hésitait pas à découcher, parfois. A se faire la malle en pleine nuit, ou à vadrouiller dans le château et revenir à plus d’heure. Mais au moins, elle se faisait discrète, elle. Des fois, Alice avait envie de faire bouffer le livre qu’il y a sur sa table de nuit à ceux qui faisaient trop de boucan. Mais elle se faisait violence, et elle se terrait sous les couvertures, en attendant que le troupeau passe. Seulement, une fois réveillée, Alice n’était pas partie pour se rendormir. Elle en était même très loin. Elle n’avait plus qu’à se lever. Et généralement, elle était de mauvais poil. Gare à celui qui ne filait pas doux, il allait avoir le privilège -si on peut appeler ça comme tel- de goûter à sa fureur. Et pourtant, seul Dieu sait si mettre en colère Alice était quelque chose à éviter à tout prix. Les séquelles pourraient être…Comment dire…Dramatiques. Enerver une fille pareille, c’était presque du suicide. De même qu’il valait mieux assurer ses arrières si vous êtes dans sa liste noire. C’est donc, passablement énervée -quel euphémisme!- qu’elle s’extirpa du désordre de draps et de couvertures, le corps légèrement moite de sueur. Elle tenta de se calmer sous une douche chaude -l’eau froide énerve, ce n’était pas une bonne idée…Quoique, ça se discute, Alice pouvait très bien en prendre dans un seau et le balancer sur les inopportuns pendant qu’ils dorment- et cela marcha un tant soit peu…Jusqu’à sa cavalcade dans le dortoir inoccupé -heureusement, il y aurait eu des témoins sinon- après ce stupide crapaud qu’elle enferma dans son vivarium avec un sourire sadique aux lèvres. Tiens, il fallait qu’elle en touche mot à celle qui l’avait, car elle devrait faire attention à sa bestiole. Même si ça l’écorchait, car elle voulait bien…Bref. L’image était un peu trop gore, donc à censurer. Mais voilà, il fallait qu’à l’avenir, cette histoire ne se répète pas. Alice n’était pas du genre à faire des fleurs. Une fois, ça passait. Deux fois, ça commençait à la gonfler royalement. Trois fois…Elle commençait à saturer. Quatre fois , elle pétait carrément les plombs. Mais là, c’était un problème vieux comme le monde, qu’elle avait là. Sa camarade de chambre était incapable de garder un œil sur son foutu animal. Bref.

Alice était de méchante humeur lorsqu’elle se réveilla. Et c’est de fort méchante humeur qu’elle alla s’habiller ce matin là, avec l’envie de défouler ses nerfs sur quelqu’un. Les gamins, à force, ce n’était plus drôle à enquiquiner. Ils étaient encore trop innocents pour faire preuve d’autant de perfidie qu’elle. Alors, elle devait trouver un adversaire à sa taille. Du moins, qui puisse répliquer aisément à chacune de ses répliques, de façon à ce que la joute verbale ne dégénère pas en un monologue acide et ennuyeux. Parce que des fois -et le risque existait toujours-,elle pouvait se heurter à un mur. Genre un adepte du célèbre dicton Le silence est le plus grand des mépris. Mais elle s’aperçut bientôt qu’une joute verbale suffirait à la calmer. Ce qu’elle avait besoin, c’est d’une poussée d’adrénaline. Elle voulait du fort, le frisson, quoi. Et elle n’allait pas renouer avec ces sensations extrêmes en restant sagement dans un coin, ou à taper du poing dans un mur. Elle aurait mal, sur le coup, et après? Elle sera d’autant plus frustrée qu’elle ne pourra pas faire grand-chose d’autre si elle se brise les phalanges en voulant expulser un trop plein de colère. Alice avait le sang très inflammable. Elle se mettait vite en rogne. La colère pulsait en dessous de sa peau, battait dans ses veines, et elle en devenait vite ivre. C’était comme le meilleur des alcools. Et ça engendrait pareil une sorte d’addiction, qui faisait qu’une fois qu’elle avait goûté à ce poison, elle se laissait entraîner par la spirale destructrice engendrée par cette émotion. Alice détestaient ceux qui jouaient les murs, ceux qui n’arrivaient pas à feindre autre chose que l’indifférence. Les gens vides l’effrayaient. Elle était trop vive pour cela, pour rester immobile. Alice était indomptable, et ça, tout le monde le savait. Surtout les profs. Ils avaient du mal à la dompter, à la faire se tenir tranquille le temps d’une heure. Alice était insolente, avec tout le monde. Elle jouait avec la chance, tentait le sort, chercher à provoquer le destin d’une façon ou d’une autre. Elle savait que cela ne se faisait pas sans rester impuni. Mais c’était plus fort qu’elle. Elle ne pouvait pas vivre calme, elle n’était pas calme. Avec elle, c’était du tout ou rien, elle était entière et les gens devaient la prendre comme elle venait. Si elle ne plaisait pas, tant pis, elle ne changerait pas. Ses partenaires l’avaient tout de suite su. Elle a eu beaucoup d’hommes dans sa vie, des plus jeunes, des moins jeunes, des hommes parfois atteignant la trentaine. Et dire qu’elle arrivait toujours à les mener par le bout du nez, faire en sorte à ce qu’ils exaucent le moindre de ses désirs. Car bien entendu, pendant les câlins, c’est toujours Alice qui dominait. Elle refusait de toute façons d’être la jolie poupée. Elle pouvait donner du plaisir comme elle pouvait donner de la douleur, avec elle, on ne savait jamais à quoi s’attendre. Deviner ce qui était dissimulé derrière ces yeux ambrés quand elle avait une idée pouvait s’avérer soit nécessaire, soit à éviter. Quand un sourire sadique apparaissait sur ses fines lèvres rosées, on pouvait aisément deviner ce qu’elle avait derrière la tête. Et ce n’était vraiment pas du tout bénef’ pour celui à qui elle destinait son prochain coup foireux.

Dexter. Ce nom s’imposa à elle comme une évidence. Ca l’écorchait de l’appeler par son prénom, elle n’avait pas le trop de choix, parce que son nom de famille ne parvenait pas à s’inscrire dans son esprit. Elle devait donc nommer Dexter ainsi. Appelons un chat un chat, non? Puis merde. Faire la fine bouche pour si peu, c’était niveau maternelle. Et Alice avait dépassé ce cap depuis longtemps. Elle-même n’appréciait pas qu’on l’appelle par son prénom. De toute façons, si on était un tant soit peu bien élevé, on n’appelait jamais une jeune fille par son nom de famille. Et à bien y réfléchir, appeler quelqu’un ainsi, tout comme l’appeler l’autre, c’était franchement mal élevé. Alice respectait un minimum cette règle de savoir vivre, bien qu’elle crachait sur la plupart des valeurs et des codes instaurés soit disant pour le bien de tous. Aha, quelle connerie! Tout à cette digression, vous êtes en droit de vous demander pourquoi Alice pensa tout à coup à Dexter. Un Gryffondor qui de plus est, et accessoirement, un de ses nombreux ennemis. Simplement parce qu’avec Dexter, ils avaient un jeu captivant et dangereux. Ils se lançaient perpétuellement des défis, et, trop drapés dans leur orgueil -ou leur stupidité, c’est selon-, ils les relevaient, et n’hésitaient pas à surenchérir, juste histoire de voir jusqu’où l’autre irait. Pour l’instant, le score était très serré, mais Alice guettait la moindre faille venant de son adversaire pour prendre le dessus. C’était apparemment une cause vaine, car Dexter semblait ne pas vouloir fléchir. Voilà là où elle pourrait avoir son adrénaline. Les défis qu’ils se lançaient étaient toujours dangereux, ou le devenaient de plus en plus, mais elle s’en sortait. Elle gagnait en ce qui concernait la rapidité et l’agilité. Petite, Alice montait beaucoup aux arbres, faisait le cochon pendu, elle était toute fière de savoir faire le poirier alors qu’elle avait six ans, et elle était une casse-cou. Elle s’est juste cassé le poignet une fois, suite à une mauvaise chute. La plupart du temps, c’étaient ses partenaires de jeu qui se cassaient quelque chose. Alice avait donc eu l’idée d’envoyer un hibou à Dexter machin-chose, pour le faire découcher ce soir. Et elle espérait qu’il ne la plante pas là, parce que sinon…Elle le prendrait pour un lâche. C’Est-ce qu’elle avait glissé dans son billet. Elle avait attaché la missive à la patte d’une chouette endormie, ne voulant pas se retrouver nez à nez avec un hibou hargneux, puis elle l’envoya chercher Dexter Ainsley.

*Bon amusement, mon loulou, n’espère pas que je vais abandonner si facilement la partie*

Elle alla ensuite à la bibliothèque, engueulant tout en chuchotant ceux qui osaient parler trop fort. La bibliothécaire lui lança un regard acerbe au moment où elle lui présenta l’autorisation d’un professeur, pour les livres de la réserve. Ainsi qu’un ou deux manuels de potions. Alice afficha un sourire sardonique. Elle croyait quoi, l’autre? Qu’Alice était une de ces pimbêches qui ne savaient pas lire? Qu’elle se préoccupait plus d’entretenir sa french manucure plutôt que son intelligence? A en voir ses ongles rongés, abîmés, ce n’était visiblement pas le cas. Bon, d’accord, elle ne pourrait pas s’en servir pour arracher les yeux au premier débile venu la chercher d’un peu trop près, mais qu’importe, dans le fond? Alice jeta un regard noir à la bibliothécaire, et sortit de la pièce sans un regard en arrière, vexée dans son orgueil. Restait donc à potasser tout ça. Il fallait qu’elle continue d’améliorer sa solution trafiquée de Felix Felicis et d’Amorentia. Elle ne savait que trop bien que la première substance était interdite lors des compétitions sportives et des examens, et que la deuxième, un philtre d’amour, était à proscrire, bonnement et simplement. Mais ça ne l’empêchait pas de combiner les deux. Soyons fous! Alice avait donc testé plusieurs formules, en ajoutant plus ou moins de Felix, plus ou moins d’Amorentia. Elle cherchait l’exactitude dans son mélange, une proportion égale de l’un et de l’autre. Ca, elle avait plus ou moins réussi. Maintenant, restait à éliminer les effets secondaires. Chose qu’elle n’arrivait pas à faire. La jeune Ewing nota quelques données intéressantes qu’elle pourrait incorporer à a mixture, afin de balancer le tout correctement. Elle savait aussi que la Felix Felicis pouvait laisser des séquelles importantes en cas d’échec ou de négligence dans la préparation. Il fallait être précis. Et quand on était doué en matière de potions, on pouvait espérer avoir un petit commerce, même si la chose était faite en toute illégalité. Trafic serait un terme plus approprié. Et depuis quelques temps, Alice gagnait un peu de blé en vendant ses potions bricolées mains. Ce n’était pas nécessairement une arnaque, mais certaines étaient plus réussis que d’autre. Et ses clients étaient plutôt contents, et se fournissaient régulièrement. Alice sourit toute seule. Dieu seul sait les secrets que peuvent cacher les murs millénaires du château.

Elle finit par s’assoupir, sa mauvaise humeur qui avait duré toute la journée l’avait épuisée. Jusqu’à ce que deux greluches débarquent, en piaillant et en pérorant comme jamais. Alice se rappela. Minuit. Dexter. Forêt interdite. Elle se rendit donc à l’endroit où elle était censée retrouver le Gryffondor. Elle aurait été de taille à lui poser un lapin, mais elle ne le fit pas, car ça prouverait qu’elle était une dégonflée. Chose qu’elle tenait absolument à éviter. L’orgueil, vous comprenez? Pour patienter, Alice commença à en griller une, tout en consultant sa montre. Elle afficha un sourire. Minuit une. Si il débarquait entre l’heure où elle fixait son rendez-vous et minuit cinq, cela signifiait qu’il était trop pressé de la voir. A exclure, donc. Si il arrivait au-delà de minuit dix, elle le prendrait pour un lâche qui s’était désisté. Alice fronça les sourcils en voyant minuit cinq passer. Quand soudain, elle entendit quelques branches craquer. Elle leva la tête, acheva sa cigarette, et sourit. Minuit sept. Pas mal, le timing. Elle se contenta d’afficher un rictus méprisant. Elle plaignait sa petite-amie, pour peut que Dexter en avait une, il n’était pas très ponctuel. Alice se leva, et alla à la rencontre de Dexter. Elle lui souffla au visage sa dernière bouffée de nicotine, et écrasa son mégot sur son poignet pâle. Elle grimaça sous la brûlure, mais elle préférait se brûler elle-même plutôt que de cramer la souche d’arbre sur laquelle elle était assise, quoi. Qu’on respecte la nature, quoi! Alice prit sa baguette magique coincée dans sa manche -prise au cas où, Alice était prévoyante- et elle murmura un bref Evanesco pour faire disparaître les résidus de sa séance thérapie pour accros à la nicotine. Elle hocha la tête d’un air blasé quand Dexter commença par se confondre en fausses excuses. Et en plus, il osait se foutre d’elle?

« -Noooon, tu es en retard? Sérieusement, je n’avais pas remarqué. A dire vrai, je n’ai pas vu le temps passer. »

Autrement dit, Alice ne voulait pas lui laisser croire qu’elle l’attendait. Si elle était un péché capital; nul doute qu’elle serait l’Orgueil. Elle ne prit même pas la peine de répondre à sa question, quand il voulut savoir si elle lui voulait quelque chose de particulier. Mais son sourire signifiait clairement Non, tu crois? A ton avis?. Alice fronça les sourcils lorsqu’il jeta le mégot au sol avant de l’écraser d’un coup de talon impitoyable. Bah, c’est pas la peine de faire cramer les arbres, quand même! Elle sourit lorsqu’il en sortit une deuxième cigarette. Elle fouilla dans sa poche pour voir son paquet à elle. Vide. Arf. Alice regarda Dexter, puis elle lui chipa sa cigarette, en tira une bouffée, et la lui rendit, en glissant au passage un si tu permets dans la conversation. Vint ensuite le temps des questions. Alice se rassit nonchalamment sur la souche d’arbre, avant d’étendre ses jambes fines et dénudées devant elle. Son short en jean était vraiment court pour un mois de décembre. Mais Alice n’avait pas froid. Elle afficha un sourire sardonique, avant de répondre, blasée:

« -Tu crois que les centaures ne m’en voudront pas si je te laisse là bas? Ils seraient ravis de faire un brin de causette avec toi, c’est pas souvent qu’ils rencontrent des élèves, tu sais. Avec le temps, ils ne doivent même plus savoir à quel point ça doit être stupide un humain. Et la forêt interdite est tellement plus belle à minuit, tu ne trouves pas? C’est l’heure à laquelle se réveillent des créatures très intéressantes. »

Oh oui, la forêt interdite recelait de nombreuses curiosités. Alice savait qu’il y avait des créatures parfois pas très hospitalières, surtout quand on se rapprochait du cœur de la forêt. C’était encore plus amusant les soirs de pleine lune. Quand les loups hurlaient dans l’obscurité. La jeune Ewing s’appuya sur la souche, derrière elle, puis elle demanda, d’un air blasé.

« -Maintenant, qu’est-ce qu’on fait? Qu’as-tu à proposer? »
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MessageSujet: Re: {{How To Use Rabbit Slippers by Alice Ewing   {{How To Use Rabbit Slippers by Alice Ewing EmptyJeu 8 Jan - 20:53

[HJ: Bon, c'est pas nécessairement énorme comme post, mais j'crois que l'essentiel est là. Si quelque chose cloche, tu me le dis!^^]

Quelle journée quasi constructive qu’il venait d’avoir; un réveil plutôt tardif, un brin de nourriture puis une tentative de travail pour finir par s’endormir à nouveau. Vraiment, plus constructif que ça, il dormait toute la journée sans bouger le petit doigt. Bah, voilà, il avait quand même pris la peine de se lever, même si ça n’avait pas donné grand chose au final. Voyons, il fallait voir le positif, non? Et puis, tout de même, il s’était de nouveau lever! Oui, bon, ce n’était pas nécessairement pour faire quelque chose d’intelligent non plus… Lancer des défis à Alice à minuit le soir, à proximité de la forêt interdite, on ne pouvait pas vraiment dire que c’était l’idée la plus géniale. Sauf que Dex pouvait au moins se dire que ce n’était pas lui qui avait proposé cette rencontre, il n’avait donc rien à se reprocher, outre peut-être le fait d’être venu. Mais bon, il n’avait pas eu trop le choix, c’était sa réputation qui était en jeu! On ne traitait pas Dexter Ainsley de lâche! Il n’était certainement pas un Gryffondor pour rien, ça non.

Pouvait-il donc qualifier sa journée de moins ennuyeuse maintenant qu’il avait accepté de jouer avec Alice? Probablement que oui, mais il ne pourrait malheureusement pas la qualifier de constructive; les défis ne l’aideraient certainement pas dans ses études. Bah, les études, ce n’était pas bien important, du moins, pour lui. Il était toutefois mieux de ne pas mentionner ce fait à son père, il irait probablement le jeter en dehors de la maison s’il apprenait qu’il se foutait de ses cours. Pourquoi avait-il fallu que son paternel porte une si grande importance à tout ce qui était études et résultats? Hum… il s’égarait un peu là, ce n’était pas trop le moment de penser à ce genre de chose. Reportant son attention sur la verte et argent moyennement habillée, Dex haussa légèrement les épaules en réponse à sa remarque comme quoi elle n’avait pas vu qu’il était en retard. Il était certain qu’elle mentait, mais il s’en foutait un peu. Il était hors de question qu’il se dépêche pour elle, surtout si c’était seulement pour des défis. Déjà qu’il risquait peut-être de se faire prendre à l’extérieur du château…


« Peut-être que j’étais pas en retard non plus, j’ai pas vraiment regardé l’heure… »

Hé, pourquoi elle lui piquait sa cigarette? C’était à lui quand même, il les avait achetées! Bon, c’était surtout avec l’argent que lui fournissait son père, mais, dès que les sous passaient dans ses poches, c’était à lui, non? M’enfin, il en avait encore d’autres, ce n’était pas trop grave. Marmonnant un vague « y’a pas de quoi », Dex reprit son bien pour ensuite coincer la cigarette entre ses lèvres, tirant distraitement une bouffée. Il attendait simplement qu’elle réponde à ses interrogations! En fait, elle pouvait bien répondre ce qu’elle voulait, ça ne changerait pas grand chose pour lui. Il savait qu’elle dirait quelque chose pour le provoquer un peu, il finirait par en faire de même et ainsi de suite, jusqu’à-ce qu’un des deux en ait probablement marre de cette joute verbale. Ça finissait toujours par être un peu marrant alors il n’était pas pressé non plus, elle pouvait prendre tout son temps. Elle commença toutefois à parler, ce qui força Dexter à l’écouter.

« Bah, tu sais, c’est toujours amusant de discuter avec des gens, même si on peut peut-être pas qualifier les centaures de gens… répondit simplement le Gryffon en fronçant quelque peu les sourcils. Sauf que, pendant que j’y pense, pour me laisser là-bas, faudra déjà que tu m’y emmènes! Oh, dis-moi pas que tu as envie de me faire une visite guidée de la forêt interdite, j’en ai toujours rêvé! »

Sa dernière phrase fut accompagnée d’une fausse petite voix de gamin, un grand sourire ironique sur le visage; il se moquait, non? Il fallait bien s’amuser un peu, après tout, c’était bien pour ça qu’il était venu! Même si, en y pensant un peu, Alice disait des choses qui pouvaient s’avérer parfaitement vraies, du moins, à son avis à lui. En fait, c’était principalement ce qu’elle avait dit à propos des humains; qu’ils étaient stupides. Disons qu’il avait déjà pensé ça à plusieurs reprises à force de voir tout ce qui se passait autour de lui! Les gens étaient vraiment idiots, il n’y avait aucun doute à se faire là-dessus! Il savait même qu’il l’était lui-même, mais disons que ça le dérangeait un peu moins… M’enfin, c’était plutôt inutile de parler de ce point, ce n’était pas nécessairement très intéressant comme sujet de conversation… ou de pensées. Il haussa donc intérieurement les épaules et se concentra sur la suite des paroles d’Alice.

« J’dois dire que j’vois pas vraiment la différence entre le jour et la nuit, à part peut-être que la forêt semble plus sombre. Mais bon, c’est sûr que, à minuit, c’est l’heure où les gentilles créatures se réveillent pour se chercher des trucs à manger… comme des pauvres petits adolescents perdus… »

Du n’importe quoi? Il n’y avait aucun doute à se faire, Dex disait bien tout ce qui lui passait par la tête, ce qui pouvait s’avérer plus ou moins pertinent. Quand même, il était minuit le soir, l’heure où il tentait généralement de dormir dans un lit confortable! On ne pouvait donc pas lui en vouloir de dire des trucs idiots, c’était comme ça quand on était quelque peu fatigué. Même si, tout de même, il avait dormi assez longtemps dans sa journée… D’ailleurs, il aurait bien eu envie de dormir encore! M’enfin, ce n’était pas bien grave, il pouvait bien manquer ses cours du lendemain matin pour reprendre du sommeil. Secouant légèrement la tête, Dexter tira une bouffée sur sa cigarette, qu’il avait légèrement oubliée depuis quelques minutes puis fit mine de réfléchir à la question d’Alice. Il ne comprenait pas trop; c’était elle qui lui demandait de venir et c’était à lui de trouver des idées? Non mais, elle ne pouvait pas faire preuve d’un peu d’imagination pour une fois? Ce n’était pas qu’à lui de trouver des défis stupides! Même s’il devait avouer qu’il avait peut-être une petite idée…

« Voyons, c’est quoi ça! Tu me demandes de venir et c’est moi qui faut qui se creuse la cervelle? C’est désespérant… lança le Gryffon en soupirant. Bon, tant pis, j’ai peut-être quelque chose à proposer finalement… si tu me laisses quelques minutes pour y repenser. »

N’attendant pas vraiment de réponses, le jeune Ainsley releva lentement les yeux vers les nombreux arbres de la forêt, les sourcils froncés. Oui, il avait bien une idée, mais c’était d’abord complètement stupide et ensuite légèrement dangereux pour se casser un membre. C’était toutefois le but de ces défis, non? En fait, ce n’était pas de se casser un membre quand même, mais de défier le danger! Et le danger, Dex l’adorait alors pourquoi pas? Son regard bleu-gris toujours fixé sur les arbres, l’adolescent sourit légèrement, ça pourrait être amusant.

« Dis, Alice, t’as déjà sauté d’arbre en arbre, tout ça à plusieurs mètres dans les airs? demanda finalement le Gryffon, sa cigarette de nouveau entre ses lèvres pour en tirer une bonne bouffée. Bah, c’est sûr qu’on pourrait aussi aller à la recherche des centaures, mais ça prendrait probablement toute la nuit et j’ai comme pas qu’ça à faire. Donc, de l’escalade d’arbres et du saut, ça te dit? J’suis sûr que c’est sympathique comme tout… »

Il descendit finalement ses yeux vers elle, attendant une réaction de sa part. Il était certain qu’elle allait dire oui sinon elle allait passer pour une froussarde et ce n’était certainement pas son but. Il commençait à la connaître assez pour savoir qu’elle faisait n’importe quoi, que ce soit complètement idiot, dangereux ou dégueulasse. Disons qu’elle était à toute épreuve la Alice! C’était au moins une chose qu’il respectait chez elle, vu qu’il était aussi du genre à faire toute sorte de chose réfléchi ou non. Mais bon, il ne lui avait jamais dit et ne comptait pas non plus le faire, ça ne servait pas à grand chose qu’elle sache qu’il appréciait son envie de relever tous les défis possibles… Sa cigarette finalement finie, Dex l’écrasa sur le sol de son talon, sachant pertinemment qu’Alice n’appréciait pas, il avait bien vu sa réaction, puis il se dirigea lentement vers un grand arbre de la forêt. Après avoir fait quelques pas, le Gryffon jeta un coup d’œil vers la verte et argent.

« Alors, tu viens? »
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Alice M. Ewing
Alice M. Ewing
You sold your soul to feed your vanity, your fantasies, & lies.


▌Citation :
Il n'y a qu'un seul monde et il est faux, cruel, contradictoire, séduisant et dépourvu de sens. Un monde ainsi constitué est le monde réel. Nous avons besoin de mensonges pour conquérir cette réalité, cette "vérité".NIETZSCHE

▌Clan : Avec moi-même, ça en fait moins à trahir.
▌Âge : 18 ans
▌Année : Huitième
▌Maison : Serpentard
▌Sang : Impur
▌Humeur : lost.
▌Crédit(s) : Ava (c) texas-flood & icon (c) Fox

AND MORE...
▌Relations:

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MessageSujet: Re: {{How To Use Rabbit Slippers by Alice Ewing   {{How To Use Rabbit Slippers by Alice Ewing EmptyLun 2 Fév - 21:43

[humph, j'ai eu du mal à le boucler ce post --" Désolée du temps de réponse :/]

    C’est compliqué, une fille, vous dites? En fait, ça dépendait desquelles. Au niveau des greluches, il ne fallait pas trop chercher, ça réfléchissait en trois mots: mascara, garçons, drague. Le restant passait au travers. Bon, d’accord, Alice voulait bien admettre qu’il y avait des nuances. Qu’il y avait des greluches de chez greluches, des greluches, des moins greluches, des filles normales et…Si on commence à énumérer, on n’a pas fini. Alice était donc une de ces personnes compliquées. Pas seulement à cause de ses pensées qui parfois étaient un véritable labyrinthe. Et vas-y que je t’embrouille, que les gens ne sachent pas vraiment de quoi parle Alice. Comment elle pense, comment elle est. Ce qu’elle aime aussi. Lui offrir quelque chose, à son anniversaire, était un vrai défi. C’était peut être pour cela qu’on ne lui offrait jamais rien, allez savoir! De toute façon, Alice détestait fêter son anniversaire. Après tout, elle n’avait même pas de date de naissance officielle, sur ses papiers, la date de naissance était tout juste présumée. C’est ça d’avoir été retrouvée à Oxford, sur le perron d’un orphelinat. D’ailleurs, le lieu de naissance était aussi incertain, certes, on l’avait retrouvée là, abandonnée, mais il n’était même pas sûr qu’elle soit réellement née là. Bref, c’étaient beaucoup d’interrogations, et elle continuait ses recherches pour retrouver sa famille biologique, en admettant qu’elle existe encore. Elle ne savait pas non plus à quel degré son sang était pur, mais vraisemblablement, elle était une sorcière bas-de-gamme, probablement une Née de Moldus. De toute façon, la question de la pureté du sang, ça lui passait par-dessus la jambe. Elle ne comptait pas faire sa vie dans le monde de la magie, alors ça importait quoi qu’elle soit pure ou non? A dire vrai, Alice ne savait pas trop ce qu’elle allait faire lors des trente prochaines années. Elle ignorait si elle avait envie de se marier ou d’avoir des enfants. Avec qui, de toute façon? Qui serait assez bien pour captiver l’intérêt de la Serpentard qui était très difficile question garçons? Aaron? C’était son premier amour, ça, un amour d’adolescent voué à l’échec une fois adultes. Qui, alors? Bien sûr, la jeune femme savait de qui elle avait envie, mais elle refusait pour l’instant de l’admettre, comme si la réalité présente était trop dure. Seulement, là, maintenant, tout de suite, elle avait autre chose à se préoccuper que des trucs aussi futiles que les garçons. Totale contradiction, n’est-ce point, surtout quand on sait que ladite Alice allait essayer de sortir de son terrier un Gryffondor, un garçon, quoi. Pas pour la drague, vous pouvez toujours rêver! Dexter n’était pas son type et il le sera jamais, mais pour s’amuser un peu, pourquoi pas…

    S’amuser comment, hein? Si vous vous attendez à les voir jouer à la marelle ou aux billes, vous risquez fort d’être déçus. Il n’était pas question d’un jeu futile et sans intérêt, mais dangereux. Dangereux, et totalement stupide. Sûrement. Mais même les meilleurs savent faire montre de stupidité de temps à autre, ce n’est pas nouveau. Ceux qui s’enthousiasment à l’avance à propos d’on ne sait quel rendez vous galant se fourrent le doigt dans l’œil. Alice, en conviant Dexter à minuit pile, près de la forêt interdite, n’avait pas en vue une entrevue secrète. C’était Ainsley, quoi. Un ennemi, ni plus ni moins. Dites que de la haine débouche souvent l’amour et Alice vous rira au nez. Roméo et Juliette, ce n’était qu’un joli conte. Un conte, où, certes, ils ne vécurent pas heureux et n’eurent pas beaucoup d’enfants, mais un conte quand même. Dexter avait ce quelque chose qui faisait qu’Alice avait perpétuellement envie de l’étrangler avec sa cravate d’uniforme. Disons que les probabilités pour qu’Alice tue les gens de sang froid étaient moindres. D’une, parce qu’elle n’avait pas beaucoup de force, et sa carrure prêtait à la rigolade: épaules fines et fragiles, membres qui paraissaient être taillés dans un cure-dent, petite taille et petite poitrine, même si cela allait de soi qu’Alice était en parfaite santé malgré toutes les saloperies qu’elle s’injectait dans le corps faute de trouver un cobaye pour tester ses nouvelles expériences. De deux, parce qu’Alice n’était pas une bagarreuse, même si elle était turbulente, insolente, elle n’avait d’agressif que le venin de ses paroles. Pas de quoi faire peur, il faut l’avouer. Mais Alice était ce genre de personnes qui se laissaient volontiers aller à des crises de folie, et qui avaient des réactions imprévisibles. Alice était donc à manipuler avec beaucoup de précautions, car elle était un cocktail potentiellement explosif. Et potentiellement toxique. Alice mentait. Et alors? C’est pas comme si elle allait devenir fébrile à l’idée de rencontrer Dexter à minuit et quelques à l’orée de la forêt interdite, quand même! Elle afficha un rictus méprisant lorsqu’il lui répondit qu’il n’avait pas vu l’heure. Elle répliqua, légèrement grinçante.


    « -Eh bien, ça nous fait quelque chose en commun. »

    Elle ne se gêna absolument pas pour lui piquer sa cigarette. De toute façon, si Dexter avait voulu protester, il n’aurait pas eu le temps de mettre un mot sur son opinion. Le mal était déjà fait. Alice roula des yeux, et lui lança un regard du style « ça va, hein, fait pas ton radin! » et elle lui rendit sa sacrosainte cigarette après avoir tiré une bouffée. Alice n’était pas sûre qu’elle n’aurait pas râlé si il s’était avisé de lui piquer sa cigarette à elle, mais elle partait du principe que tout lui était dû, donc ça ne la gêna pas outre-mesure. Elle haussa les épaules à son tour lorsqu’il lui répondit un « y’a pas de quoi » d’un ton fade et sans saveur, à l’image de celui qui venait de dire ces quelques mots. Son rictus s’élargit, alors qu’il lui révéla d’autres choses, aussi minables que les précédentes.

    « -Tu devrais saisir ta chance, cher Dexter. La forêt Interdite regorge de trésors pittoresques et qui méritent d’être vues. by night c’est encore mieux, des charmantes créatures sortant pour chasser s’aventurent dans les hauts-bois. Personnellement, je les trouve à vomir, mais je suis sûre qu’elles vont nous trouver tout à fait à leur goût et très succulentes. Exception faite de toi, en ce moment je te trouve particulièrement imbuvable. »

    Sa dernière phrase avait pris une intonation assez agacée, et cela signifiait clairement que la joute verbale ne l’intéressait plus. Ce qu’elle voulait, c’était de l’action, se défouler quoi! Néanmoins, Alice cherchait à rester maîtresse du jeu en toutes circonstances. Dexter ne semblait pas avoir pris en compte ce léger paramètre. Un détail, pour certains, mais pour Alice, c’était une pièce maîtresse, un peu comme le roi sur un échiquier. Elle ne voulait pas s’avérer échec et mat. Pas maintenant. La jeune femme préféra s’asseoir en tailleur, toujours sur sa souche d’arbre. Elle se demanda un instant ce qu’avait pu subir cet arbre pour en arriver là. Avait-il été dangereux pour qu’on l’élague ainsi? Elle se surprit à penser que Dexter subirait le même sort si il ne filait pas doux. Alice ricana intérieurement à sa pensée, et posa ses yeux ambrés sur le jeune Ainsley qui continuait à étaler son avis sur la forêt. Personnellement, Alice n’en avait rien à faire, mais ça ne l’empêcha pas de l’écouter quand même. Bah, elle ne pouvait faire comme si elle l’ignorait totalement, car ça serait faux. Mais il ne l’intéressait pas, qu’on se le dise. La jeune Ewing se passa la langue sur les lèvres pour les humidifier un peu, mais aussi pour témoigner son impatience. Les gens stupides étaient les plus à même de trouver les jeux stupides, n’est-ce pas mon cher Dexter? C’est pour cela qu’elle lui laissa allègrement le privilège de trouver une idée un minimum distrayante. Dexter n’était peut être pas très vif en temps normal, mais question conneries à faire, il avait une imagination débordante qui, il fallait l’avouer, l’épatait. L’imagination d’Alice était plus machiavélique et elle excellait en ce qui concernait les coups tordus, pas grand-chose d’autre en fait. Donc, elle attendit patiemment que Dexter ne veuille bien se remuer les méninges, car elle n’allait sûrement pas le faire à sa place. Si Ainsley voulait se claquer les neurones à trouver un jeu débile, c’était son problème, pas le sien. Remarque, pensa Alice, perfide, pour qu’il se claque les neurones, il faudrait déjà qu’il ait un minimum de matière grise. Et ce n’est pas donné à tout le monde. Elle soupira, roula des yeux, et fouilla dans la poche de sa veste en jean. Elle en extirpa une boîte de chewing-gum à la fraise, et elle commença à en mastiquer un distraitement, faisant une bulle de temps à autres. Il n’a qu’à se creuser un peu le citron, aussi! Ca ne lui fera pas de mal! Elle lui adressa un rictus méprisant, avant de répliquer, d’une voix traînante:

    « -Ca s’appelle préserver son énergie pour quelque chose de plus intelligent, ne t’en déplaise. Et puis, ça ne te fera pas de mal de te creuser un peu le citron, une fois n’est pas coutume, ça te changera! *sourire sardonique* Je t’en prie, mon cher, j’ai tout mon temps! »

    Alice soupira d’un air blasé, et elle recommença à mastiquer son chewing-gum, bras croisés, faisant à nouveau des bulles avec. Une d’entre elles éclata avec un « pop » sonore, et elle soupira, à nouveau. Demander à Dexter de penser était-il vraiment chose impossible? Et en plus il baillait aux corneilles…Déduisait-elle en le voyant regarder en l’air, parmi les arbres. Alice se demandait ce qu’il avait en tête. Le danger ne lui faisait pas peur. D’aller provoquer les centaures ne faisait pas peur à la jeune femme. C’est dommage, car ils sont sympathiques et ils ont une façon de penser qui intéressait la jeune femme. Allez serrer la pince à des créatures bizarres et dangereuses ne lui faisait pas peur, la seule chose qu’elle craignait était de mourir dans son sommeil sans qu’elle puisse choisir la façon dont elle va mourir et où. Peur irrationnelle, diront certains, mais pas vraiment, c’est dans le lot de chaque être humain de partir un jour, au bout de un, cinq, dix ou cent ans de vie. Un sourire apparut sur son visage pâle, non un sourire sincère et avenant, mais le sourire de celui qui allait faire une connerie en toute connaissance de cause et qui allait y prendre son pied. Finalement, il n’était pas si con que ça, le petit Dexter. L’idée lui plaisait, mais elle se réserva le droit de lancer une énième pique:

    « -Quoi? Tu veux jouer à Tarzan? OK, mais à condition que tu ne m’appelles pas Jane! »

    Elle se leva de où elle était assise, sauta d’un pied sur l’autre plusieurs fois parce qu’elle avait des fourmis dans les jambes, et emboîta le pas à Dexter, s’engageant dans la forêt sombre. Alice avait l’avantage d’être menue et agile. Et ça allait lui servir ce soir. Et plus que tout, elle partait gagnante, avec la quasi certitude qu’elle allait sortir de ce jeu dangereux en un seul morceau. Inconscience, stupidité, allez savoir, mais Alice ne refusait jamais un bon frisson d’adrénaline, c’était tellement bon. Alice regarda quel arbre ils pourraient utiliser pour inaugurer leur jeu. Elle en vit un, assez fin, au bois clair qui se détachait de l’obscurité sous les rayons lunaires. La première branche était beaucoup plus haute qu’Alice, et l’écorce était lisse, n’offrant pas beaucoup de prises. Elle sourit, et s’y adossa, en posant la semelle de sa chaussure sur le tronc. Elle désigna du pouce l’arbre derrière elle, avant de dire d'un ton moqueur:

    « -une petite mise en jambe, mon chou. Que dis-tu de celui là? »
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