Le paradis de Jody_UC

HORS JEU

Multicomptes ? /
Star sur l'avatar : Cory Kennedy
Personnage prédéfini ? /

Prénom ou Surnom : Crevette
Age : 15
Code Règlement : OK
Commentaires : Joli design.
Taux d'activité |/7| : 4/7 environ
Où avez vous connu le forum : Partenariat.

(c) Mélissa

« Je ne suis pas celle que tu crois, je pourrais mourir au combat. »

CARTE D'IDENTITE

Nom : Warren. Un nom connu puisque son père est un écrivain reconnu du monde magique, notamment avec son best-seller " Une nuit avec un dragon " et sa trilogie " Le coeur de la Licorne ".
Prénoms : Jody Idylle.Son deuxième prénom lui vient de sa grand-mère maternelle.
Age & Année : Seize ans, Sixième année.
Date & Lieu de Naissance : Le quatorze février 2015, à Londres.
Sang : Jody est une sang-mêlée. La famille de son père est de sang pur et la famille de sa mère a eu un cracmol il y a trois générations.
Maison : Serpentard ou Serdaigle ?

DETAILS

Orientation Sexuelle : Hétérosexuelle, avec des tendances bisexuelles.
Baguette Magique : La baguette de Jody mesure vingt-cinq centimètres exactement, est en bois de noisetier et contient du sang de dragon. Elle est souple et rapide, parfaite pour les sortilèges.
Balai : Evidemment. Le dernier balai, même. Jody est une grande adepte du quidditch.
Animal : Jody a, comme la plupart des élèves, un hibou petit-duc. Il est minuscule, a les plumes marrons clairs tachetés de blanc. Il a la facheuse tendance à donner des coups de becs, ce qui est sa façon à lui de montrer son affection et son enthousiasme. Jody l'a appelé HD, les initiales de Hibou Déluré.
Forme du Patronus : Un papillon.
Futur Envisagé : Jody a une passion pour l'écriture, transmise par son père. Elle voudrait en faire son métier.

Chapitre Un ;

« L'innocence est aux enfants ce qu'indécence est aux adultes. »

____ Jody Chérie, si tu avais un boursouflet, tu l’appellerais comment ?
____ Je l’appellerais Doudou.
____ Merci ma puce.

Amos Warren ébouriffa les cheveux longs de sa petite fille, qui laissa échapper un gloussement ravi. Elle était son petit soleil, celle qui lui donnait de l’inspiration. Il ne serait jamais devenu un grand auteur magique si Jody n’était pas là. Depuis qu’elle savait parler, elle l’aidait sans le savoir. Son innocence et sa vision des choses l’inspirait. Après sa naissance, il avait sorti son premier livre qui était devenu un best-seller : « Une nuit avec un dragon ». Il avait ensuite commencé un trilogie « Le Cœur de la Licorne », avec pour héroïne une jeune sorcière du nom de Jody, comme sa fille à lui.

____ Racontes moi l’histoire, Papa. Qu’est-ce qui va m’arriver maintenant ?

Mr Warren sourit, posa sa plume sur son bureau et prit sa fille sur ses genoux. Là, il commença à lui lire le troisième chapitre du second livre, qu’il venait de terminer :

____ « Jody prit son élan. A côté d’elle, l’hippogriffe piaffait. Il lacérait de ses puissantes griffes le sol, d’un air impatient. Il pencha la tête sur le côté et fit une révérence, signe qu’il acceptait que la jeune fille monte sur son dos. Celle-ci ne se fit pas priver et sauta sur son dos, avec légèreté pour ne pas incommoder l’animal. L’hippogriffe prit son élan, déploya ses ailes et s’envola à travers le ciel. Bientôt, Jody se retrouva au dessus des grands pins de la forêt. Le vent soulevait ses cheveux, caressait son visage. A cet instant là, elle avait l’impression que plus rien ne pourrait l’arrêter dans sa quête. Elle ne pensait même plus à la vieille harpie qui lui avait indiqué la Crypte Dorée et surtout ses mises en garde contre le danger. Elle n’avait pas peur. Même le Cœur qui palpitait dans sa sacoche à un rythme rapide ne l’inquiétait plus. Avec elle, le Cœur de la Licorne était en sécurité … »

Amos s’arrêta. Jody venait de s’endormir sur ses genoux, la tête dans le creux de son cou. Il sourit, porta Jody et l’emmena dans son lit, où il la borda et déposa un baiser sur son front. Elle connaitrait le reste de ses aventures demain. Il quitta la pièce sur la pointe des pieds et referma la porte doucement, avant de retourner dans son bureau.

***

Jody se réveilla de mauvaise humeur, ce matin là. Du haut de ses huit ans, elle pouvait très bien être aussi peu aimable qu'une harpie âgée de cent ans. Elle repoussa sa couverture d'un geste un peu trop vigoureux, glissa ses petits pieds dans ses chaussons et quitta sa chambre. Son père passait justement devant elle. Il lui sourit tristement et murmura sur un ton de complicité :

____ Crevette, Maman veut te voir.
____ D'accord.

Mrs Warren était malade. Tellement malade que depuis trois ans, elle était devenue comme cracmolle. Elle ne quittait jamais son grand lit à baldaquin et restait tout le temps dans le noir complet. Il ne fallait jamais ouvrir les grands rideaux épais, sous peine de faire entrer la lumière dans la pièce et de « faire du mal » à sa mère, comme le lui répétait souvent Juliet, la femme qui s'occupait de Mrs Warren. Amos Warren ouvrit la porte un tout petit peu, juste assez pour laisser entrer Jody. La chambre d'Angeline Warren était au dernier étage, toute seule, pour être plus au calme. Jody ne voyait sa mère que quelques minutes tous les trois jours environ. Et à chaque fois, elle pouvait se faire renvoyer par des hurlements de délire. Jody ferma la porte derrière elle. Il y avait un mince filet de lumière, comme si toute une avenue n'était éclairé la nuit que par un seul lampadaire. Jody y voyait juste assez pour distinguer la silhouette du grand lit de sa mère. Elle s'approcha doucement et entendit un gémissement étouffé. Elle se positionna à la droite de sa mère, dont elle ne distinguait que les contours. Angeline tendit une main tremblante vers sa fille unique et murmura d'une voix rauque :

____ Ma petite. Je t'aime, tu sais que je t'aime.

Jody refoula un sanglot et hocha la tête, avant d'affirmer par la voix, puisque sa mère ne pouvait la voir. Mrs Warren serra la main de sa fille à lui en faire mal, puis retira sa main subitement et s'écria :

____ Laissez moi ! Qui que vous êtes, je ne vous connais pas. Partez. Partez et apportez moi de l'eau. JE VEUX DE L'EAU.

Jody s'échappa, presque en courant, une larme solitaire coulant sur sa joue. C'était toujours comme ça. Dans sa précipitation, elle oublia de juste entrouvrir la porte et l'ouvrit en grand. Toute la lumière du couloir entra dans la pièce et Mrs Warren poussa un hurlement déchirant, dément. Jody claqua la porte et partit s'enfermer dans sa chambre. Elle entendait déjà les pas précipités de Juliet qui criait :

____ Pauvre Madame. J'arrive Mrs Warren !

Jody sauta sur son lit et étouffa ses sanglots sur son coussin. Son père entra dans la pièce, referma la porte derrière lui et s'avança vers sa fille. Il ouvrit les rideaux et la pièce fut illuminée par la lumière du matin. Amos s'assit sur le lit de sa fille, la mine attristée. Il aimait sa femme plus que tout, voilà pourquoi il avait mit tout en oeuvre pour qu'elle reste chez eux. Avec l'argent que son père lui avait laissé et ceux gagnaient grâce à son métier, il avait pu retaper l'ancien manoir de sa famille et payait des soins à domicile pour sa femme délirante. Il savait aussi que Jody en souffrait. Parfois, sa mère ne la reconnaissait même plus. Il n'avait jamais été très bon pour consoler les gens. Il était dans une situation difficile, malgré sa richesse et son petit ange. Angeline lui avait donné une petite fille magnifique. Et cinq ans plus tard, elle était tombée subitement malade. Les médicomages voulaient l'interner à Ste Mangouste, mais Amos avait réussit à les en dissuader.

____ Crevette, écoutes. Ta Maman t'aime. Elle guérira un jour, et tu retrouveras ta Maman. Il faut attendre, espérer et un jour, nous serons de nouveau ensemble, comme avant. Tu te rappelles de l'été à Tijuana ? Maman ne voulait pas t'emmener au zoo alors tu avais fait exploser la vaisselle de l'hotel. C'est là qu'on a su que tu étais une sorcière aussi, et du coup, on t'a emmené au zoo. Tu te souviens ?

Amos massa les épaules de sa fille, qui se relevait déjà. Elle s'assit sur ses genoux et essuya ses joues et son nez avec sa manche. Puis, elle hocha la tête doucement, avant de prendre la parole :

____ Et tu te rappelles quand Maman m'a acheté Teddy. Finalement, c'était elle qu'il préférait et il se glissait même dans votre lit pour dormir avec vous. On a du lui acheter une cage. Maman riait beaucoup de l'affection de Teddy. Finalement, il est mort quand elle est tombée malade. Mais c'était un gentil moke. Il arrivait toujours à rétrécir assez pour que Maman ne le voit pas se percher sur son épaule.

Jody rit, son père l'imita. Lorsqu'elle avait trois ans, Jody avait vu à la Ménagerie Magique des Mokes, ces lézards qui pouvaient rétrécir à volonté. Sa mère avait cédé à son caprice et finalement, Jody s'était lassée du lézard et c'est sa mère qu'il préférait. Il avait finit noyé dans une casserole d'eau, alors que Mrs Warren préparait un repas.

Chapitre Deux ;

« L’idée qu’on mourra est plus cruelle que mourir,

mais moins que l’idée qu’un autre est mort. »

____ JE VEUX VOIR JODY. JODY !!!!!!!!

Les cris démentiels de Mrs Warren résonnaient dans tout le manoir, pourtant immense. Jody, tout juste âgée de onze ans, était dans sur la terrasse du manoir, assise sur un transat. C’était l’été, il faisait magnifiquement beau. Jody fut plutôt surprise d’entendre sa mère l’appeler ainsi. Voilà plus d’un an qu’Angeline Warren n’avait plus eu d’éclairs de lucidité. En général, elle ne reconnaissait que Juliet, la femme qui s’occupait d’elle. Jody se leva d’un bond, les yeux pleins d’espoir. Peut-être que sa mère reprenait du poil de la bête, peut-être même qu’elle était sur la voie de la guérison. Elle grimpa les centaines de marche jusqu’au troisième étage où résidait sa mère. Elle courut à la porte de la Chambre Noire, comme elle l’avait surnommée et entrouvrit la porte. Juliet était au chevet de sa mère et lui passait un gant de toilettes humide sur le front, alors que la malade se débattait furieusement en hurlant. Quand Jody s’approcha du lit, Mrs Warren cessa de bouger et fixa sa fille. Jody vit dans ses yeux qu’elle la reconnaissait.

____ Maman ?

Mrs Warren ne bougea pas. Jody s’assit sur le lit, à côté de sa mère. Elle tendit la main et Mrs Warren la prit.

____ Je t’aime Jody. Ta mère t’aime.

Jody sourit et caressa la paume de sa mère. En cet instant, elle était magnifiquement heureuse. Elle aurait aimé que son père soit là, pour qu’il voie sa femme alors qu’elle était lucide. Mais il était parti à Newcastle pour une séance de dédicace dans une immense librairie. Angeline Warren lâcha la main de sa fille et lui tourna le dos, bousculant au passage Juliet, qui se taisait. La malade ferma les yeux. Jody comprit qu’il fallait prendre congé. Elle se retira du lit et quand elle passa devant la grande fenêtre recouverte de rideaux épais, sa mère lui dit d’un ton hautain :

____ Vous là, je ne sais pas qui vous êtes. Mais fermez mieux les rideaux, je vois de la lumière. Si ma chambre est éclairée, je les verrais ! Ils viennent me chercher, ils arrivent ! Je les entends. Je ne veux pas les voir.

Jody soupira. Sa mère était repartie dans sa folie, avec ces soi-disant personnes qui venaient la chercher et qui lui parler. Elle rabattit le bout du rideau un peu plus, pour cacher la seule goutte de lumière qui avait réussit à s’infiltrer dans la pièce. Pendant une fraction de seconde, elle eut l’irrésistible envie d’ouvrir en grand les rideaux, mais elle se retint et quitta la pièce en silence pendant que sa mère marmonnait des trucs du genre « Ils sont là, ils veulent que je les suive. »

**
Jody entendit un bruit. On aurait dit que quelqu'un frappait aux carreaux de sa fenêtre. Elle se tourna vers son réveil. A six heures du matin ? La jeune fille décida de se lever et d'ouvrir son rideau. Sur le bord de la fenêtre était perché un grand hibou aux plumes grises et blanches, qui donnait des coups de bec sur les carreaux. Il tenait dans son bec une lettre cachetée de l'insigne P. P comme Poudlard, Jody le savait. Il était temps pour elle d'aller à cette fameuse école de sorcellerie anglaise. Elle allait devenir une vraie sorcière, maintenant. Elle avait lu beaucoup de bouquins. Elle savait déjà presque tout. Elle ouvrit sa fenêtre et le hibou entra, lâcha la lettre et repartit. Jody attrapa la lettre qui était tombée au sol, l'ouvrit et la lut rapidement. C'était bien la lettre de Poudlard, que tout les sorciers anglais de onze ans recevaient. Jody la fourra dans sa poche et descendit à la cuisine. Juliet était déjà là, préparant le petit déjeuner. Son fils était assis à la table. Tout deux se retournèrent à l'arrivée de Jody. L garçon se tourna vers sa mère. Normalement , il devait rester dans l'appartement de sa mère, que le père de Jody avait fait construire au fond du jardin. Il s'appelait Persée. Persée Jackson. Il était un sorcier lui aussi, et allait même à Poudlard depuis un an.

____ Miss Jody, vous vous êtes levés bien tôt.

Juliet avait parlé sur un ton tendue, comme si elle redoutait que Jody aille tout raconter à son père. Jody s'assit à la table, en face de Persée et répondit :

____ J'ai reçu ma lettre de Poudlard, le hibou m'a réveillé. Et premièrement, je déteste quand tu me vouvoies. Deuxièmement, je me fiche que Persée soit ici. Troisièmement, est-ce que ma mère va bien ?

Juliet déposa une crêpe dans une assiette et la plaça devant Jody. Elle secoua la tête d'un air navré et répondit :

____ Mrs Warren n'est pas en grande forme. Quand je suis allée lui donner ses médicaments de nuit, à cinq heures, elle délirait. Elle marmonnait qu'ils venaient vraiment la chercher cette fois et qu'ils ne la laisseraient pas rester. Elle a marmonné ton prénom, aussi. Elle disait que tu allais la sauver, je crois.

Jody ferma les yeux un instant. Puis elle saupoudra sa crêpe de sucre et la mangea sans dire un mot. Elle sentait le regard de Persée sur elle. Mais quand elle releva la tête, il dirigea ses yeux sur son assiette et n'en bougea plus. Il était vraiment bizarre. Quand ils étaient enfants, ils jouaient parfois ensemble. Mais lorsqu'ils avaient huit ans et qu'ils jouaient au loup, Persée avait découvert ses pouvoirs et avait fait tombé une branche d'arbre sur les Jody. Elle en avait eu le bras cassé. Rien de grave, pour une sorcière, mais il n'osait même plus lui parler. Alors Jody n'insistait pas.

____ C'est bien que tu ailles à Poudlard. Il faut que tu t'ouvres au monde extérieur. Tu n'as jamais quitté le manoir et ses alentours, depuis ... Depuis que ta mère est malade. Ton père va être fier de toi.

Jody hocha la tête. Persée avait finit son déjeuner et quitta la table sans un mot. Jody tourna la tête quand il referma la porte derrière lui. Juliet sourit.

____ Il faut l'excuser. Depuis qu'il t'a malencontreusement cassé le bras, il se croit dangereux. Il étudie comme un fou à Poudlard. Il est à Serdaigle, tu savais ? Il n'est pas très bavard, mais c'est un gentil garçon. Il veillera sur toi à Poudlard.

____ Je n'ai pas besoin d'une nounou à Poudlard. Je ferais ce que je veux, là-bas.

Jody fronça les sourcils et poussa son assiette violemment. Celle-ci finit sa course au bord de la table, tangua légèrement et Juliet la rattrapa avant qu'elle ne se fracasse par terre. Jody savait qu'elle avait envie de dire quelque chose, mais elle ne pouvait pas. Elle n'était que la bonne. Juliet quitta la pièce en emportant un plateau déjeuner. Pour ma mère, se dit Jody. Quelques minutes plus tard, Jody entendit quelque chose tombait par terre et le cri déchirant de Juliet. Jody bondit, courut jusqu'à la chambre de sa mère. Juliet était devant le lit, le plateau fracassé à ses pieds. Elle avait les mains devant la bouche et semblait sur le point de pleurer. Jody s'avança près du lit. Sa mère avait les yeux ouverts dans une expression terrifiée mais elle était sans vie. Jody refoula un sanglot, secoua sa mère violemment. Finalement, elle courut à la fenêtre et tira les rideaux. La lumière du petit matin innonda la pièce. C'était la première fois que Jody voyait vraiment la chambre de sa mère. Il avait fallut que sa mère meurt pour qu'elle puisse voir la pièce. Cette idée la dégoutait, la répugnait. Jody tomba à genoux et ne bougea plus. Les larmes lui montèrent aux yeux. Elle lutta pour qu'elles ne coulent pas. Les perles salées ruisselèrent tout de même sur ses joues.

Mr Warren, encore en pyjama débarqua dans la pièce, analysa la situation et tomba à genoux au pied du lit de sa femme. Il la prit dans ses bras et la serra fort en sanglotant. On lui avait pris une des femmes de sa vie. Il se sentait mort avec elle.

____ Ils ont finit par la prendre, finalement.

Jody avait murmuré ça pour elle, mais les deux autres l'entendirent aussi. Son père laissa échapper une longue plainte.

Salut et bienvenue sur Crac' ! ^^

Ton avatar a été réservé et j'ai validé ton code! Ta fiche me semble très bien partie!

Je te souhaite une bonne continuation!

Chapitre Trois ;

La Désillusion.

____ Crevette, si tu ne descends pas tout de suite, le Poudlard Express partira sans toi !

Amos Warren tapotait sa montre magique d'un air impatient. Il était impatient. A part quand il écrivait ses livres, il était toujours pressé de finir, impatient. Non pas qu'il veuille se débarrasser de sa petite Crevette - un surnom qu'il lui donnait depuis sa naissance -, mais il ne voulait pas qu'elle soit en retard. Si elle loupait le train, ce serait la catastrophe. Sûrement qu'aucun sorcier n'était jamais arrivé en retard à la Gare parce qu'Amos ne savait pas ce qu'il fallait faire si jamais ils étaient en retard. Il ne voulait pas aller dans cette foule de sorciers mais il tenait à emmener sa fille à la gare, pour la première fois. Il espérait que personne ne le reconnaisse. Sa Crevette apparut en bas de l'escalier, un sourire forcé aux lèvres. Sa mère était morte il y avait à peine un mois, elle n'avait pas encore fait son deuil. Depuis l'enterrement, Jody était devenue presque insupportable. Elle était hautaine, méchante. Tout ce que son père détestait. Il savait que ce n'était qu'une étape à franchir et que ça irait mieux avec le temps. Car seul le temps pourrait guérir son coeur, il en était certain.

____ Voilà. Je suis prête.

A ce moment, Juliet et son fils Persée apparurent à la porte de la cuisine. Le garçon portait une grosse valise et sa mère tenait la cage de sa chouette. Jody porta son regard sur son propre hibou. C'était un petit-duc minuscule, aux plumes marrons clairs tachetées de blanc. Il était un peu fou et avait la fâcheuse tendance à donner des coups de bec pour manifester son affection et son enthousiasme. Jody l'avait appelé HD, les initiales de Hibou Déluré.

____ Allons-ys. Encore merci, Amos, d'avoir accepté de nous emmener.

Jody lança un regard inquisiteur à son père. Depuis que sa mère était morte, Juliet et son père s'étaient rapprochés. Juliet travaillait encore pour les Warren, mais elle n'appelait plus son " patron " que par son prénom. Jody fronça le nez, signe chez elle de grande frustration. Et Persée était là, toujours aussi muet. Mr Warren sourit à Juliet et fit signe à tout le monde de partir. Jody s'engouffra en première dehors, en bousculant légèrement Persée et sa mère. Elle ne les aimait pas. Elle ne les aimait plus, pour être précis. Son père s'installa au volant de la voiture moldue, Jody s'installa à l'avant. Persée monta à l'arrière et Juliet prit un air gêné. Mr Warren se racla la gorge, visiblement gêné et dit à sa fille :

____ Euh, Crevette ? Il faut que tu te mettes à l'arrière. Euh, tu vois, pour laisser Juliet devant. Les adultes devant, les enfants derrière.

Jody se retourna vers son père et lui lança un regard farouche. Elle fit mine de capituler et finit par aboyer :

____ Non. Je reste devant, elle a qu'à se tasser derrière avec son fils.

Amos ne répondit rien. Il se contenta de mettre le contact et Juliet s'assit derrière, sans un mot. Jody était un peu sa patronne, elle aussi. Juliet servait les Warren, et Jody était une Warren. Leur dernière descendante pour être précise, puisque son père était fils unique et n'avait eu qu'une fille. Mr Warren démarra la voiture et personne ne parla jusqu'à l'arrivée à la Gare King's Cross.

Amos se gara, tout le monde descendit. Jody alla se chercher un caddie et y posa sa grosse valise et la cage de HD. Elle prit les devants, sans attendre personne. Les autres la suivirent au pas de course. Jody connaissait la procédure pour l'avoir lu dans des livres. Elle fonça sur le mur séparant le quai 9 du 10 et disparut. Elle se retrouva entourée de sorciers avec leurs enfants. Le gardien siffla, il fallait que les derniers embarquent. Jody attendit son père, lui marmonna un " Au revoir " peu amical et monta dans le train, avec la cage de HD dans la main. Son père avait jeté un sort à la valise de sa fille pour qu'elle la suive toute seule. Jody choisit un compartiment libre et s'y installa, à côté de la fenêtre. Elle mit sa valise dans les casiers du haut et posa la cage de HD, qui dormait, à côté d'elle. Elle vit son père, l'air miteux avec sa barbe de quelques jours, qui la regardait. Il semblait désarçonné par le comportement de sa Crevette.

La porte du compartiment coulissa et Persée apparut. Jody lui lança un regard qui voulait dire " Dégage ". Jody crut un instant qu'il allait se sauver en courant mais, à son grand étonnement, il parla :

____ Il n'y a plus de places nulle part.

Le garçon s'assit en face de Jody et tourna la tête vers la fenêtre. Jody croisa les bras et prit une expression détachée.

**

Jody était au beau milieu d'un troupeau de première année. Elle commençait à apprécier Poudlard. Elle qui avait vécu enfermé dans son manoir, elle découvrait enfin la vraie vie. Elle avait soif d'aventures, rien ne lui faisait peur. Elle avait le côté aventurier et téméraire de son père. Coincée entre un grand dadet qui faisait deux têtes de plus qu'elle et une gamine tout excitée, Jody essayait de définir son caractère. Elle se savait intelligente, imaginative, téméraire, aventurière, parfois hautaine et méchante. Elle pouvait être gentille, mais n'était pas loyale. Elle ne faisait confiance qu'à elle-même. Elle était susceptible, facilement irritable. Elle savait parfaitement traiter les gens comme des déchets et appréciait être reconnue. Elle était une excellente commédienne, une parfaite menteuse.

Elle regarda les autres passer sous le Choixpeau qui les envoyait dans leur nouvelle maison. Sans le vouloir, elle posa le regard sur Persée, assis à la table des Serdaigles. Il la vit aussi et lui sourit en lui faisant un petit signe de la tête. Jody rougit et détourna la tête.

____ WARREN, Jody.

Jody était l'avant dernière. Elle s'avança sur l'estrade et prit place sur le tabouret. Le Choixpeau prit une minute pour réfléchir en marmonnant et finit par s'exclamer :

____ [...]

La table de sa nouvelle maison applaudit plus que les autres.

Cory Kennedy

Tout est en règle miss, j'ai beaucoup aimé ton histoire (:
Mr Choixpeau arrive. hug

Tu as des rêves plein la tête, et le goût des jolies histoires. Tu as le goût des études également.

Bienvenue à...

SERDAIGLE!

Bon jeu (:

Merci (: J'aime bien Serdaigle. Après tout, à sa répartition, Jody aurait pu devenir une parfaite petite intello. :D

Alice > Contente que mon histoire te plaise =)