Cachoteries de l'esprit

[post réservé à Jake Hoggard]

« J'ai toujours ton coeur avec moi;
Je le garde dans mon coeur.
Sans lui, jamais je ne suis.
Là où je vais, tu vas ma chair,
Et tout ce je fais par moi-même
Est ton fait ma chérie.
Je ne crains pas le destin,
Car tu es à jamais le mien ma douce.
Je ne veux pas d'autre monde,
Car, ma magnifique, tu es mon monde, mon vrai monde.
C'est le secret profond que nul ne connait,
C'est la racine de la racine,
Le bourgeon du bourgeon,
Et le ciel du ciel d'au arbre appelé Vie,
Qui croît plus haut que l'âme ne saurait l'espérer
Et l'esprit le cacher.
C'est la merveille qui maintient les étoiles éparses.
Je garde ton coeur,
Je l'ai dans mon coeur.»

E.E. Cummings

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La lune transparaissait dans le ciel sans nuage. Elle n’était pas tout à faire pleine, plus un croissant de lune. Dans la salle commune, les jeunes étudiants grouillaient tel des fourmis à la besogne, mais Chris n’avait pas le cœur à l’ouvrage, comme les jours précédents. Depuis plusieurs mois, la jeune préfète avait perdu la motivation des études et l’envie de vivre. Tout d’abord, elle avait pris sur le fait son petit ami en plain ébat avec la fille facile du collège. Puis, elle avait appris sa grossesse, un évènement qui n’était pas prévu, une bien grosse surprise en soi. Cela fessait quatre semaines. Bientôt, dans quelques mois, son ventre paraitrait, elle ne saurait pas comment le cacher, mais pour l’instant, elle pouvait encore profiter de son corps svelte et ferme. Elle jeta un coup d’œil à la fenêtre sous laquelle elle était assise, le regard un peu vide, elle vit à l’extérieur quelques oiseaux partir à l’envoler, comme s’ils avaient eu peur. Puis ces yeux cherchèrent quelques choses de plus intéressant à l’extérieur, mais la journée touchait à sa fin et la plupart des étudiants étaient à l’intérieur à relaxer ou à travailler. Il n’y avait pas de retardataire, pourtant la journée était plutôt chaude. Un peu blasée, elle commença à se gratter le nez, quelque chose la dérangeait. Elle se tourna pour voir les autres étudiants, ceux-ci portaient tous la main à leur nez. Une odeur, qui jusqu’ici se fessait timide, vint empester l’ensemble de la pièce. La plupart des élèves se réfugièrent dans leur chambre, cachant du mieux qu’ils leur étaient possible leur nez avec leur vêtement pour réduire leur odora. D’autres élèves, quittèrent la salle commune avec leurs livres en direction de la bibliothèque surement. Sans doute devait-on cette immonde odeur au trio qui se surnommait Jokers, ceux-ci ayant un malin plaisir à jouer des blagues, quelques fois bien mauvaises, durant les dernières semaines. Chris, elle, prit la direction de sa chambre, mais ni resta pas bien longtemps, être enfermé dans un si petit endroit avec autant de personne ne lui plaisait pas beaucoup. Ceux-ci ne fessaient que chialer sur l’odeur qui les avait incommodés quelques instants plus tôt. Elle ramassa donc quelques effets personnels, ayant une idée derrière la tête. Elle quitta la chambre des filles, passant par la salle commune, l’odeur était toujours présente quoiqu’un peu diminuée. Elle brandit sa baguette, tentent de dégager une légère odeur de pomme fraiche pour réduire encore un peu l’odeur, mais ce ne fut pas très concluant, mélangeant les odeurs. Ça sentait maintenant mauvais, mais avec une touche fruité. Chris haussa donc les épaules en signe de soumission. Elle ne tenterait pas plus. Elle sortir donc de la salle des communes avec un sac sur le dos et le nez un peu chatouillé. Dans quelques instants, elle respirerait l’air des couloirs, une odeur de fermé, mais un peu plus agréable. Elle bifurqua à quelques intersections, descendit des escaliers, puis se retrouva au cinquième étage, là où se trouvaient les bains des préfets. La jeune fille cita doucement le mot de passe, « Lagon », puis rentra en douce dans la salle.

S’il y avait un endroit pour se changer les idées, ce devait bien être la salle de bain des préfets, avec tous ces vitraux qui vous fessaient perdre la tête et imaginer milles et une histoires. Chris déposa son sac derrière un paravent. L’endroit était plutôt dessert, rare était les gens qui venaient flâner. C’était justement un peu de tranquillité dont Chris avait besoin et pourquoi ne pas se changer un peu les idées avec toutes ses odeurs qui allaient sortir des nombreux robinets entourant le bassin. Elle fixa quelques minutes les vitraux, s’attardant quelques instants sur la sirène du vitrail le plus imposant.

Chris sortir de sa torpeur, il était temps de découvrir un peu se que cachait ses mystérieux robinets. Elle farfouilla dans son sac et se rendit compte qu’elle avait oublié son maillot. Hors de question de se baigner toute nue et encore moins d’emprunter un costume de bain qui était mis à sa disposition. Il était impossible de savoir qui les avait portés avant. Elle finit donc par prendre la décision de se baigner en sous-vêtement. De toute manière, personne ne viendrait ici à cette heure de la journée. Chris ouvrit les robinets d’eau chaude, puis choisit au hasard 4 robinets qu’elle laissa couler quelques secondes. Les mousses commencèrent à se former et à prendre possession de la surface de l’eau. Elle se cacha donc derrière un paravent et se déshabilla. L’air était frais, même peut-être plutôt frisquet. Ses poils sur ses bras se hérissèrent. Elle se mit à se déshabiller un peu plus vite, pensant à l’eau chaude qui l’attendait. Elle prit la peine de ne pas courir, mais prit un pas précipité, ayant conscience que le plancher pouvait être glissant. Elle tomba avec effroi et étonnement sur une personne qu’elle aurait préféré ne pas revoir. Elle se mit donc au défi de cacher ses formes. Elle tremblait légèrement. C’était bête, il l’avait déjà vu en sous-vêtement, même bien plus dévêtis, mais c’était avant, lorsqu’ils étaient ensemble. Elle aurait du apporter son maillot, elle se sentait bête dans son ensemble noir avec de la dentelle devant son ex. Elle resta béat devant lui.

« And I do wanna love you
If you see me running back
And I do wanna try
Because if falling for you girl is crazy
Then I'm going out of my mind
So hold back your tears this time »
Sorry for the nights I can't remember - Hedley

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Jake n’avait pas de cours à cette heure-là, pour faire changement. Ça faisait une éternité qu’il n’avait pas eu le temps de prendre quelques temps pour lui, se reposer, en fait. Bien qu’il n’y ait pas de fenêtre dans sa salle commune, Jake sentait bien que le soleil avait pointé le bout de son nez à l’extérieur, il n’avait eu qu’à observer les autres élèves! Il fallait voir leur joie, leur excitation, on aurait dit que le château était devenu une véritable garderie, rien de moins.. Bon, oui, le soleil était là, oui, les gens étaient joyeux, il n’avait pas de cours ni de devoirs à faire ( Bon, disons qu’Il n’avait pas envie de les faire, pour être plus franc ) mais il voulait faire autre chose que rester assis sur un hamac dans ce sous-sol complètement vide! Il faisait un peu frais à l’extérieur, bien qu’un simple chandail long puisse le garder au chaud, mais il n’avait aucune motivation à aller à l’extérieur, il fallait qu’il trouve! Le Poufsouffle prit quelques minutes à songer à quelque chose à faire. De la lecture? Non, bien trop intello pour lui. Des devoirs? Pas question, il avait mit au clair qu’Il n’en ferait pas ce jour-là. Prendre une marche? Mais voyons, il n’avait pas 80 ans! Pourquoi pas de la course? Cela faisait une éternité qu’Il n’était pas allé s’entraîner et il commençait à perdre son cardio peu à peu. Bon, il irait ensuite se laver et pourrait prendre tout son temps dans le grand bain de la salle de bains des préfets, puisqu’à cette heure, personne n’y allait.
Il s’habilla; des pantalons de jogging et un coton ouaté, enfila ses souliers de sport et sortit de sa salle commune. Quelques élèves croisèrent son chemin, sans plus. Il se mit à courir dès qu’Il eut franchi les portes du château, et fit quelques tours du parc, sans réellement les compter, ni prendre compte du temps que cela lui prenait, il se poussait à bout et cela lui faisait du bien. L’air frais qui entrait dans ses poumons venait à le brûler au niveau de la gorge tellement il soufflait. Son cœur allait à cent miles ès l’heure et ses jambes le faisaient souffrir, mais il adorait cette sensation de liberté. Il stoppa devant la porte de l’établissement, à bout de souffle, et entra. Il descendit les escaliers et arriva devant la porte de la salle commune de sa maison. Il prononça le mot de passe et entra. L’endroit était vide, sauf deux élèves qui étudiaient en silence. Il les salua et continua son chemin jusqu’à son dortoir. La seule chose qu’Il fit avant de ressortir fut de prendre son maillot de bain. Puis, encore sous l’effet de l’adrénaline, il marcha rapidement jusqu’à la salle de bain des préfets. À vrai dire, il se dit que probablement il aurait le loisir de pouvoir se baigner nu, mais pensa qu’au cas où il ne serait pas seul, son maillot serait un peu plus approprié qu’une de ces horreurs qu’il pouvait emprunter là-bas.
Il sentait la chaleur des bains avant même d’avoir ouvert la porte, la vapeur s’échappait de l’endroit et Jake se douta que quelqu’un y soit déjà. Bon, et bien il aurait quelqu’un avec qui discuter! Le préfet entra et ne vit personne après avoir balayé la pièce du regard. Il s’avança de quelques pas et vit une silhouette derrière un des paravent, c’était donc une fille… du moins c’était une silhouette féminine, à moins qu’il se trompe. Il se dirigea vers un autre paravent, où il enfila son maillot rapidement et ensuite alla vers les robinets… 4 robinets étaient ouverts, et cela ne coulait pas très vite, aaah les femmes! Il en ouvrit quelques unes de plus et vérifia la température de l’eau : parfaite.
Le Poufsouffle se retourna vers le paravent et eut probablement la pire (ou la meilleure, à voir) surprise de sa journée. C’était elle, et elle n’était même pas en maillot, mais portait bel et bien des sous-vêtements, mais bon Dieu qu’elle était belle! Mais il fut déçu, car elle l’obligerait sûrement à s’en aller et revenir plus tard. Pas question, elle avait beau être son ex, elle ne le manipulerait pas comme ça. Que dire? Que faire? L’ignorer? Être gentil avec elle? Se comporter comme si c’était une amie? Bon, Jake qui avait toujours su comment agir avec les autres était prit au dépourvu. Aucun son n’osait sortir de sa bouche, mais il savait que Chris ne forcerait pas la conversation, il prit donc son courage à deux mains et commença à parler.
« Salut… je suis désolé d’arriver à un tel moment, je crois que tu t’es dit la même chose que moi, que tu serait seule. Et bien mauvaise nouvelle : je suis là. Si tu veux je reste au bout là et garde le dos tourné… seulement si tu veux, c’est pas que ça me dérange, mais pour toi. » Lança-t-il tout d’un coup.
Bravo, il avait encore son air de coureur essoufflé, plein de sueur partout, les cheveux en bataille, bien qu’ils soient courts, mais tout de même beaucoup plus longs qu’à son habitude, et le visage si rouge que Chris se demanderait sûrement si c’était la gêne ou l’exercice qui causait ça.
Il attendit sa réponse, bien qu’elle ne vienne pas. Au bout de quelques secondes, il recula et arrêta les robinets qui continuaient de couler, un peu plus et le bain débordait. Avant d’entrer dans l’eau, il la regarda, sourit et dit doucement :
« Bon choix, ce parfum de pomme, ça sent extraordinairement bon! »

I have a secret. A big one.
Mais pour encore combien de temps.?

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Aucun mot ne franchir ses lèvres, aucune insulte. Rien. Il était difficile pour elle de déterminer comment réagir en pareil situation. Elle l’avait aimé, elle l’avait détesté ; maintenant consciente d’être enceinte, ce n’était certes pas le temps de vivre des périodes de fort stress. Engueuler son ex en fessait parti. Bien sûr, elle n’excusait en rien ce qu’il avait fait, c’était un salaud, cela ne fessait aucun doute. Elle aurait préféré qu’il parte, après tout, elle était arrivée la première, mais celui-ci semblait décidé à rester. Dommage, elle aurait aimé avoir un moment pour elle, mais elle n’en démordrait pas, elle avait davantage sa place dans la salle de bain des préfets que lui. Elle ne s’en irait pas. Elle ne le détestait plus avec autant de ferveur, mais pour sur, elle n’appréciait pas être dans la même pièce que lui. Respirer le même air que lui était difficile, mais vivable fut telle surprise de remarquer. Ils se fixèrent quelques secondes, tous deux gardant le silence. Sans doute ne savait-il pas quoi dire, bizarre, puisque la dernière fois qu’ils savaient vu, il avait eu les questions faciles. Elle l’avait détesté pour ça, mais bon après réflexion peut-être avait-il ses raisons. Toutefois, rien ne pourrait changer les faits. Jake finit par détourner le regard, au grand plaisir de Chris. Elle attrapa une serviette et s’enveloppa à l’intérieur, cachant du mieux qu’elle pouvait le plus de peau possible. Elle tentait de trouver quelque chose à dire, tentant d’éviter les insultes, ce qui finirait par une chicane, des hurlements et de l’énergie perdu pour rien. Non, il ne méritait serte pas grand-chose. C’était un simple gars ordinaire, qu’elle avait cru autrefois spécial, mais elle c’était tromper. Il n’avait rien de plus que les autres. Il était beau quand il pensait… non, un gars comme les autres, mais qui n’avait pas su garder sa superbe et magnifique petite amie à ses côtés. Un raté quoi.!

« Salut… je suis désolé d’arriver à un tel moment, je crois que tu t’es dit la même chose que moi, que tu serait seule. Et bien mauvaise nouvelle : je suis là. Si tu veux je reste au bout là et garde le dos tourné… seulement si tu veux, c’est pas que ça me dérange, mais pour toi. »

Il avait parlé d’un coup, sans prendre sa respiration, mais maintenant, cela semblait l’avoir rattrapé puisqu’il était davantage rouge et essoufflé. Une mauvaise nouvelle.? Disons qu’il y avait pire, mais elle n’était certes pas en train de sauter de joie. Elle le détestait, il ne faut pas l’oublier. Tient, elle venait de remarquer qu’il avait laissé pousser ses cheveux. Wow, ouais bon, c’était pas mal. Il disait que cela ne le dérangeait pas, mais sa face disait le contraire. Rouge comme une tomate, il semblait mur pour la cueillette. Il avait tombé pile par contre, non, sa visite ne la réjouissait pas, mais il était tellement insignifiant à ses yeux qu’il pouvait bien rester s’il voulait. Elle garderait ses distances bien sûr et le silence. L’eau venait d’arrêter de couler, il devait avoir fermé les robinets et confirma ses dires par un coup d’œil.

« Bon choix, ce parfum de pomme, ça sent extraordinairement bon! »

En effet, la pièce embaumait la pomme verte avec une petite touche de sucré. Cela donnait presque le goût de croquer l’air ambiant. L’humidité avait prit place. Jake était déjà en maillot et commençait en rentrer dans l’eau. Il fessait chaud, soudainement très chaud, sans doute l’humidité. Peut-être serait-il plus sage de retourner à la salle commune voir ce que les autres élèves avaient finir par faire pour évaporer l’odeur.?

« J’ai ouvert les robinets par hasard, ce n’était pas un choix. »

Elle n’était pas capable d’avoir un compliment, même minime de sa part. Chris avait l’impression qu’à chaque fois, il salissait un peu plus la personne qu’elle était. Elle se sentit soudainement mal à l’aise, un peu comme si elle venait d’être recouverte de boue. Elle devait se laver de cette crasse, toute suite. Elle laissa tomber la serviette qui cachait ses courbes sur une chaise, puis s’avança doucement vers le bain, tentant de sortir de son esprit que son ex s’y trouvait déjà. Le bout de ses orteils effleurèrent la surface de l’eau, camoufler sous un nuage de mousse saveur pomme, mais d’un blanc de neige. Elle bouillonnait intérieurement, comment avait-elle pu se laisser aller aussi loin.? Elle aurait du partir lorsqu’il était encore temps. Maintenant, elle ne pouvait plus reculer, elle devait montrer qu’elle était forte et combien elle était bien sans lui. Elle finit par rentrer dans l’eau, lâchant une petite grimace, l’eau était plus chaude qu’elle ne l’aurait cru. Chris rentra la tête dans l’eau pour établir un équilibre de température avec son corps. Ses cheveux se collèrent sur sa tête. Elle devait trouver quelque chose à dire, de poignant.

« Tu sais que t’es con d’être resté. »

Bon, elle aurait pu trouver mieux. Elle avait parlé sur un ton sec, il était difficile de mettre de côté ce qu’elle ressentait pour lui, du dégout et de la colère. Elle souffla sur un amas de mousse, fessant voleter l’amas quelques secondes dans les airs. Encore une fois, elle parla plus vite que sa penser.

« On n’a rien à se dire, sinon que t’es un p’tit salaud. »

Chris fut elle-même surprise par ce qu’elle venait de dire. Cela venait du cœur, peut-être montrait-elle trop ces émotions. Zut, il était évident qu’ils allaient s’engueuler maintenant. Tous deux se détestaient, c’était évident. Jake ne l’aurait jamais trompé sinon et Chris le détestait pour le geste qu’il avait fait. Elle était prête, elle pensait déjà à ses arguments, au pire, elle aurait toujours la fuite.

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Jte réserve une surprise (a).

- j'adooore les surprises ^^ -
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« I may have failed,
.. but I have loved you from the start »
FALL FOR YOU - SECONDHAND SERENADE
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Jake était maintenant dans l’eau, et en parlant de l’eau, il fallait bien avouer qu’elle était chaude, très chaude, limite brûlante. L’air était si humide et chaud qu’on voyait clairement les vapeurs du bain dans la salle. En plus du délicieux parfum de pommes, lequel on aurait pu presque goûter en prenant une bouchée.. d’air! Mais cela n’était que des détails parmi tant d’autres, et il y avait des choses bien plus importantes dans cette dite salle de bain des préfets; elle. Chris était là, et on voyait clairement ce qu’elle voulait : que Jake parte au plus vite. Mais malheureusement pour elle, il n’allait pas se laisser avoir comme ça, il avait beau vouloir tout faire pour la ravoir à ses côtés, elle n’avait aucune emprise sur sa personne, et ce n’était pas une jeune fille comme elle qui allait décider de ce qu’il ferait de sa peau dans le château.

« Tu sais que t’es con d’être resté »

Bon dieu, mais bien sûr, qu’il le savait! Il ne faisait que penser à cela depuis qu’il l’avait aperçue quelques minutes plus tôt! S’en aller? Rester? S’en aller ? Rester? Et bien il avait choisi la solution chiante; il était resté et était bien déterminé à ne pas bouger de ce bain. Elle ne voudrait plus le voir? Et bien elle s’en irait, voila tout! Mais bon, pour le moment, il ne pouvait pas se laisser insulter de la sorte. Il avait envie de se noyer lui-même, juste parce qu’il la voyait en sous-vêtements et qu’elle le regardait avec cet air fâché, oooh qu’il aurait fait n’importe quoi pour disparaître, à ce moment juste, mais tout de même, il avait encore cette petite fierté d’homme à l’intérieur de lui, et elle ne s’en irait pas avant un bon bout… il fallait donc qu’il parle, ça s’imposait.

« Oh oui, je le sais. Et le pire, c’est que je n’arrête pas de me le répéter à moi-même. Jake; quel con es-tu! Non mais, tu es là, à prendre ton bain! Mais quel imbécile, qui essaie d’enlever toute cette saleté qui est apparue alors que tu faisais ton jogging! Bon Dieu que tu es con, mon gars! »

Bon, il y était allé fort sur le sarcasme… lui qui ne s’énervait même pas contre des inconnus venait de complètement vider son sac devant son ex, devant celle qu’il voulait reconquérir! Oui, il était con, et là, il venait d’en avoir la preuve concrète. Il ne voulait pas la laisser comme ça, il avait clairement l’impression qu’elle avait changé, et qu’elle se briserait sous n’importe quelle insulte, qu’elle était si fragile qu’un simple souffle la casserait en mille miettes…
Il était devenu fou, car en plus d’halluciner la faiblesse de Chris, il savait qu’elle n’était pas comme ça, il la connaissait très bien et savait qu’elle était forte, que rien venant de lui ne pouvait maintenant l’atteindre. Il savait aussi qu’elle avait formé cette coquille autour d’elle, une protection contre toute forme de sentiments. Oh, ça, il en était certain.

« Bon, je m’excuse, sincèrement, j’y suis allé un peu fort. »

Puis, pour ne pas avoir à affronter les propos de Chris, il plongea littéralement dans l’eau, immergeant son corps de la tête aux pieds. Il y reste le plus longtemps possible, et remonta à la surface que parce qu’il n’avait plus d’oxygène, car disons qu’il y serait resté toute sa vie, rien de moins. Et elle était toujours là.

« On n’a rien à se dire, sinon que t’es un p’tit salaud »

Woh, ça, c’était direct. Mais très vrai. Il était vraiment un salaud, simplement. Il avait fait une véritable connerie, en était désolé au plus profond de son être, que pouvait-il faire de plus, sinon laisser le temps à Chris de le pardonner? Rien, il n’y avait rien à faire à part vivre avec toutes les conséquences qui arrivaient vers lui comme des poignards chaque matin lorsqu’il ouvrait les yeux, et ce, depuis l’évènement.

« Oui Chris, oui, oui et encore oui. Je suis un salaud, tu le sais et moi aussi. Tu me détestes et je t’aime encore, et puis, qu’y a-t-il ensuite? Rien. Tu ne veux plus me parler et tu continues de m’insulter. Je le mérite et j’en suis conscient, et je sais aussi que tu as raison de me dire tout ça, mais bordel, quand tout ça va-t-il s’arrêter? »

Il fit une petite pause, durant laquelle il prit le temps de bien s’arroser le visage avec ses mains, puis la regarda bien fixement dans les yeux, avant de l’approcher de quelques pas, en prenant bien soins de toujours garder une distance confortable.

« J’en ai marre qu’on me dise que je t’ai mise enceinte. J’en peux plus. Tu peux surement comprendre ça? Chaque matin je me réveille en me demandant qui me traitera de violeur durant la journée. C’est clairement invivable. Je… voila, tu n’avais rien à me dire, mais moi si. Tu sais donc tout. »

Non, il ne pouvait plus continuer, trop parler reviendrait au même que de ne rien dire. Il s’arrêta donc là-dessus, retourna dans son coin et se mit à se laver les cheveux. Oui, il était quand même entrain de prendre son bain, et son but était d’en ressortir propre; Chris ou non…

Et oui, Jake était quelqu'un qui adorait discuter, malheureusement pour lui, parfois...

It's happen. Sometimes.
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Dans qu’elle circonstance s’était-elle embarquée.? C’était sans doute la pire idée du monde de rester en compagnie de son ex, mais il était trop tard pour reculer, surtout par orgueil. Il lui tapait sur les nerfs ; non seulement elle l’insultait, mais celui-ci ne semblait pas s’en faire, il répondait d’un ton morne comme si la conversation lui semblait banale. Cela ne fessait que l’enragée davantage. Il la fessait sortir de ses gons, bien qu’elle tentait de garder son calme. Chris se répétait dans sa tête qu’il ne méritait pas cette énergie, ni même une centime de ses pensées, mais c’était plus fort qu’elle. Ces excuses l’emmerdait, pourtant elle aurait du en être ravie. Il s’excusait. Dans ses souvenirs, il ne savait jamais aussi clairement excuser. Excuser, ce mot sonnait étrange dans sa tête, comme si Chris ne l’avait pas vu depuis des lustres. Elle caressa la surface de l’eau, la mousse commençait à s’évaporer à quelques endroits. C’était agréable de se faire dorloter par l’eau chaude, même en mauvaise compagnie.

« Oui Chris, oui, oui et encore oui. Je suis un salaud, tu le sais et moi aussi. Tu me détestes et je t’aime encore, [...]»

Elle n’entendit plus la suite, tout ce qu’elle avait retenu c’était qu’il l’aimait encore. Elle retenait par bribe les informations qu’il disait. Elle aurait préféré être sourde. Mais pourquoi.? Et comment avait-il oser alors.? C’était à ni rien comprendre. Pourquoi avait-il coucher avec cette fille.? Pourquoi.? Jake était impossible à cerner, en plus d’être un salaud ; lui-même l’admettait, c’était déjà un début.

« Mais bordel, quand tout ça va-t-il s’arrêter? »

S’arrêter.? Mais ça ne fessait que commencer. Jamais elle ne pourrait cesser de le détester et de lui démontrer. L’avenir était déjà tout tracé et Chris ne voyait aucune autre issue. Jake ne fessait que renaitre la haine que Chris avait cru mourir quelques semaines plus tôt. Elle tentait de regarder tout sauf le visage de son ex. Mais il était impossible de ne pas entendre ce qu’il disait. Alors elle feignait le désintérêt, alors qu’en fait, elle était plus attentive qu’elle ne le laissait paraître. Non, elle n’était pas faite de glace.

« Pourquoi alors.? Pourquoi est-ce que tu as couché avec elle. NON, oublie ça, je veux pas le savoir. »

À quoi bon remettre le couteau dans la plaie. Elle lui lança un regard coupé au couteau pour être certaine qu’il avait compris le message et de ne pas se risqué sur cette pente boueuse qui risquait à tout instant de faire un éboulement de terrain. Ça n’aurait servit à rien, causer de stress dans son état était mauvais. Chris attrapa son sac qui se trouvait hors de l’eau, puis sorti une pince pour remonter ses cheveux, ceux-ci commençant à l’énerver.

« J’en ai marre qu’on me dise que je t’ai mise enceinte. »

Non, mais c’était pas encore fini cette histoire.! Et puis, après tout c’était vrai. Le fait qu’il mentionne sa grossesse, bien qu’il ne fut pas au courant, la toucha intérieurement. Pas qu’elle en fut attendrit, juste étonné qu’il remette le sujet sur la table. Elle croyait vraiment qu’il avait passé par-dessus et qu’il ne croyait pas ces histoires. Il lui avait déjà posé des questions dans une cage d’escaliers, et la conversation n’avait pas très bien tournée. Une conversation, c’était un peu exagéré, il l’avait littéralement volé et kidnappé gardant son sac en otage pour ne pas qu’elle parte. Quel maturité.!

« Et moi, j’en ai marre de te voir la face, mais je suis obliger de vivre avec.»

Le ton montait. Chris était vraiment en colère, elle détestait ce mec et tout ce qu’il représentait. Elle lui lança encore quelques phrases dans le même sens, des insultes. Jake lui répondit, il ne semblait pas très content. Le ton continuait à monter, ça ne finirait jamais dans la joie, il y avait un fort conflit. Ils se criaient tous deux à tue-tête. Elle lui reprochait son passé et ses erreurs. Tandis que lui, en fait, elle ne l’écoutait pas vraiment. Ils tentaient tous deux de parler plus fort que l’autre. Ils se confrontaient du regard. Puis, il y eu une pause, chacun se tut. Elle commença à regarder nerveusement autour d’elle. Non de dieu, mais que fessait-elle ici.? Le mal de cœur lui prit, elle devait partir, se sauver le plus loin possible.

« Respirer ton air impur est une vrai insulte. Je vaux mieux que toutes ses balivernes. »

Chris sortit du bain, l’eau fessant lustrer son corps. Tant mieux, il devait s’en mordre les doigts à cet instant. Par chance, elle n’était qu’a quelques semaines de grossesse, si elle avait bien compté et les signes de grossesse n’étaient pas encore apparus. Elle tourna la tête pour voir son air frustré et résigner, mais celui-ci semblait être retourné dans l’eau. C’est ça cache toi la vérité. Bien qu’il ne l’entende pas elle ne peut s’empêcher de lâcher une dernière phrase.

« C’est ça noie toi. »

Hors d’elle, elle ramassa en vitesse son sac. Elle allait partir, mais elle se rendit compte qu’elle ne pouvait pas se promener en sous-vêtements dans l’école. Elle dut donc se cacher derrière un paravent pour s’habiller. Furieuse et empressé de partir, elle pressa le pas, oubliant le carrelage humide. Son pied parti, elle tomba, frappant durement le sol. Un son brutal ce fut entendre dans la pièce. Elle se releva, vérifia qu’il ne l’avait pas vu tomber, celui-ci était toujours dans l’eau, par chance. Elle fit un pas vers le paravent, fessant attention cette fois-ci de ne pas tomber à la renverse une seconde fois. Elle sentit un liquide chaud entre ses cuisses. Elle fut parcourue d’un frisson, puis un soudain mal de ventre la tirailla. Elle se laisse glisser au sol, lâchant son sac et se tenant les côtes. Elle gémissait. Un mal l’avait envahi. Que se passait-il.? Tout son corps semblait contre elle. Elle regarda ses pieds, ils étaient rouges. Rouge sang. Elle perdit momentanément conscience sous la forte douleur. . Elle ne savait pas où se situait Jake. Était-il toujours dans l’eau.? La scène devait lui semblait incompréhensible pour lui, autant qu’elle l’était pour elle, à cet instant. Le monde semblait tourné autour d’elle. Pleine de détresse, sa voix se cassait avant même qu’elle ne pu prononcer un mot. Elle était en train de mourir là sur le carrelage. Chris commença à paniquer, l’air humide et la grande chaleur n’aidaient pas son cas. La sueur vint perler sur son front. Mi-consciente, elle tentait de quérir de l’aide, mais encore une fois, aucun son ne sortit de sa gorge. Sa respiration était rapide. Elle angoissait. Elle tenta de se lever, mais ce fut au dessus de ses forces. C’est alors qu’elle comprit. Elle finit par pouvoir prononcer quatre petits mots qui résonnèrent sur les murs.

« Je l’ai perdu. »

Et elle se mit à pleurer, tenant toujours son ventre entre ses mains.

_________

Alors t'en pense quoi .? ><

[]

OH SNAP.
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« Je l’ai perdu. »

Perdu quoi? Pourquoi? Perdu.. une bague? Un collier? Un bijou? Ou encore une dent?? Non, Chris? Pleurer devant Jake? Elle était trop orgueilleuse pour ça, c’était donc grave, beaucoup plus grave. Et si.. et si toutes ces rumeurs étaient fondées? MERDE! Chris était véritablement enceinte!!

Il avait beau être un garçon, avait beau avoir trompé une fille merveilleuse qu’il aimait et qui l’aimait; il savait et avait toujours su que les rumeurs étaient fondées. Chris était enceinte, oui, était, puisqu’il savait maintenant qu’il y avait beaucoup de chances qu’elle l’ait perdu. Il avait espéré du fond du cœur que toute cette histoire ne soit qu’une invention pour lui faire du mal, mais s’était toujours douté qu’il fallait que cela vienne de quelque part. Chris n’aurait jamais voulu qu’il le sache, et ça, jamais Jake ne comprit pourquoi, mais une seule chose était sure; c’était qu’Il devait intervenir, faire quelque chose, il ne pouvait pas rester là, comme un pauvre con, un vrai minable à regarder son ex venant de perdre son bébé à lui! Elle pleurait, pleurait des larmes désespérée, à en fendre le cœur de n’importe qui, le sien en premier.

Il ne l’avait pas vu tomber, mais l’avait deviné, car la jeune Gryffondor semblait sonnée. Il s’approcha doucement en chuchotant des petits « Non, non ». Il ne savait pas quoi faire; la réconforter ou la mener à l’infirmerie? Une chose était certaine : il n’allait pas la laisser comme ça, au moins s’approcher et tenter quelque chose! Elle le repousserait, mais quoi qu’elle fasse, il faudrait une seule raison pour qu’il s’éloigne : qu’elle aille mieux.

Puis il se mit à y penser : un bébé. Il se vit, de quelques années plus vieux, aux côtés de Chris qui souriait d’un sourire magnifique, et dans ses bras se trouvait un bébé; le plus beau bébé du monde. Son bébé. L’enfant qu’elle n’aurait pas perdu sur le sol de cette salle de bains maudite, humide et désagréablement silencieuse. Il était magnifique, avait les cheveux de sa mère, et ses yeux aussi. Jake ne voulait pas oublier cette image, et surtout pas retourner à la réalité. Mais il le fallait, et il le ferait. Quelques secondes encore, il ne lui fallait que quelques secondes, pas plus. Après environ une dizaine, il se jeta complètement sur Chris qui pleurait encore. Le cœur en miettes, il prit la serviette la plus proche, la mit en boule et la glissa en dessous de la tête de son ex, pour qu’elle soit au moins un peu confortable. Puis vint le moment où il fallait décider… l’aider sur place ou l’amener directement à l’infirmerie. Il ne savait pas, et la sueur s’ajoutait à l’eau encore présente sur son front.

« Chris, je suis là Chris. Je… je vais t’aider, je suis désolé, je dois t’aider. C’est quand même mon… c’est … » sont les seuls mots qui sortirent de sa bouche.

Il mit une main sur la joue de la jeune fille, passa deux ou trois doigts dans ses cheveux, pour la sécuriser, même s’il savait que cela aurait certainement l’effet contraire. Mais c’était probablement pour le mettre lui-même un peu plus en confiance. Il alla chercher une autre serviette et la glissa en dessous de Chris, elle absorberait le sang et éviterait à la Gryffondor d’être directement sur le sol dur et froid.

« Je ne sais pas quoi faire. Veux-tu aller à l’infirmerie? S’il-te-plaît, Chris, je vais t’y emmener, il faut qu’on te soigne, s’il t’arrivait quelque chose je… je ne m’en remettrais pas. » Lui avoua-t-il juste avant que de petites gouttes commencent à tomber sur ses joues ; il pleurait.

Le moment était plein d’émotions, mais dans le mauvais sens. Les deux adolescents pleuraient, c’était à en déchirer le cœur de n’importe qui entrerait à ce moment dans la salle de bain. Mais qu’en avait-il à faire, de pleurer comme un bébé? Il y avait des chances qu’il eut perdu son bébé, du moins le bébé qu’il croyait le sien. Et il faudrait qu’il se ressaisisse? Non, il s’en fichait complètement. Il déposa une de ses mains doucement sur le ventre de la jeune fille, priant en silence pour que rien ne soit arrivé à cet être qui était en elle, espérant de tout son cœur que la situation de son ex n’empire pas, que tout cela ne se mette pas à affecter sa santé à elle. Il ne fallait pas qu’elle ne souffre, du moins pas physiquement. Jake ne pourrait pas supporter de la voir avoir mal, déjà que la voir pleurer était le pire des supplices à endurer, la voir se tordre de douleur? Non, il n’y survivrait pas.
Et tout ce sang. Lui qui avait tant saigné dans sa vie n’avait jamais eu de tels hauts le cœur en voyant cette substance. C’était peut-être un enfant, qui était étendu sur cette serviette. Il avait envie de vomir, pas de dégoût, mais tant cela le rendait furieux, simplement de savoir qu’il ne pouvait presque rien y faire. Ce n’était pas une stupide serviette qui allait sauver Chris.

Tell me why…

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Souffrance et douleur. Elle n’aurait pu le prononcer, mais c’est ce qu’elle ressentait. Là, dans son ventre quelques choses c’était brisé. Elle pleurait, ne sachant pas quoi faire d’autre avec cette douleur qui entaillait son ventre puis sa poitrine, et enfin son dos et sa tête. Elle qui croyait avoir souffert en perdant Jake. Elle se voyait réduite à rien, sa vie était devenue un grand néant de rien. Elle s’était trouver une raison de vivre et voila qu’elle l’avait perdu. Par sa faute, si seulement elle était allée plus lentement. Elle ne se serait pas blesser, le bébé serait encore en sécurité dans son ventre. Elle ne serait pas dans un marre de sang. Tout ce sang. Comment son corps pouvait en contenir autant.? Lui en restait-il au moins à l’intérieur, assez pour vivre.? Ses sens étaient chamboulés. Sa tête tournait. Le sol semblait se dérober sous elle. Chris ne comprenait pas. Ses tympans lui bourdonnaient quelques chansons douces et mélodieuses, dont elle ne connaissait pas l’existence. Elle avait l’impression de devenir sourde au monde qui l’entourait. Si elle avait pu, elle serait morte avec cet enfant qu’elle attendait maintenant depuis plusieurs mois. Si seulement elle était plus courage, peut-être aurait-elle la force de se suicider. Elle n’osait regarder cet être sur le carrelage. Était-il seulement sur le carrelage ou toujours à l’intérieur d’elle, mort.? À combien de mois était-elle rendu déjà.? Est-ce un poupon qu’elle découvrirait.? Devrait-on lui faire un opération pour lui enlever ce bébé-mort avant même l’accouchement.? Ces derniers temps, le temps avait semblé second. Elle avait manqué plusieurs cours, ce qui n’était pas à son ordinaire. Depuis combien de temps portait-elle cet enfant.? Depuis combien de temps était-elle coucher sur ce carrelage humide … avec Jake qui lui jouait dans les cheveux en pleurant.? Elle le regarda abasourdit. Comme si un instant, elle ne l’avait pas reconnu. C’était bien l’homme qu’elle haïssait pour mourir. Elle ne pu rien dire, seulement pleurer davantage se gâchis qu’était rendu sa vie.

« Veux-tu aller à l’infirmerie? »

« NOON.! NOON.! »

Chris s’agrippa à lui. Elle ne voulait pas bouger. Juste rester là et pleurer. Elle s’en foutait maintenant qu’il la voit en larme. Cela n’avait plus raison d’être.

« Chris, je vais t’y emmener, il faut qu’on te soigne, s’il t’arrivait quelque chose je… je ne m’en remettrais pas. »

« NOOOOON.! »

Elle n’était pas capable d’expliquer, mais tout ce qu’elle voulait c’était rester là, ne pas devoir voir la réalité, pas maintenant, pas encore. Elle pleurait toujours davantage seconde après seconde. Elle avait besoin de cette salle. Son enfant s’y trouvait, l’être qui avait besoin d’elle pour survivre autant qu’elle avait besoin de lui. Il avait été vivant ici. Cela ne fessait pas si longtemps, il vivait encore, ils vivaient encore. Elle se cramponna à Jake aussi fort qu’elle le pu, endurer la douleur, mais ne pas bouger. Rester en vie, elle-même. Était-ce nécessaire de se cramponner encore à la vie.? Tenter de ne pas se perdre dans la folie. Elle devait être en bien piteux état. Son mascara devait avoir coulé à force de pleurer, mais cela ne la dérangeait pas. Elle étreignit Jake comme s’il était une bouée de sauvetage. Elle le détestait, mais il était là… La salle devint soudain flou dans les contours, puis grisâtre. Son monde s'était écroulé.Plus jamais ce ne serait pareil. Elle lâcha doucement Jake, l'esprit un peu dans les vapes. Ses yeux tournaient étrangement. Son corps devient soudain mou, sa tête se balança d'un côté puis de l'autre, venant s'immobiliser sur un des genoux de Jake. L'esprit confus. Elle « souria » tristement, puis perdit connaissance.