Une journée banale. Une pluie extérieure à en faire pâlir le plus courageux qui aurait l'idée de s'aventurer dehors. Un calme incroyable avait envahi le chateau. Depuis quelques temps, tout semblait différent. Lylian se sentait différente, tout comme elle voyait les autres personnes différemment. La moindre chose semblait être tout autre, le moindre évènement qui n'aurait rien suscité chez elle auparavant la mettait dans une colère incroyable. Et elle ne savait pas pourquoi. Elle avait les nerfs à fleur de peau, tout simplement. Et elle ne savait pas pourquoi. Mais elle avait remarqué qu'elle n'était pas la seule. Les autres aussi étaient différents. A Poudlard comme partout ailleurs. Les élèves, les professeurs, les moldus, les gens du ministère. Maureen Fliztter avait été jusqu'à modifier le réglement de façon dictatorielle, mais pas grand ne s'était rebellé. Certains n'avaient plus guère la foi à grand chose d'ailleurs. Oui, les choses étaient différentes. Même Ashley, charmante élève qu'appréciait particulièrement Lylian, n'était plus la même. Et l'infirmière s'inquiétait pour elle.
Ce jour-là, d'ailleurs, elles devaient se voir. Même si leurs dernières entrevues avaient été différentes, elles se voyaient. Parce que Ashley était cette boule d'énergie dont Lylian avait besoin. Et que si elle allait mal, dans tous les cas, l'ancienne Serdaigle serait là. L'infirmerie était calme, à l'instar du reste du château. Les quelques patients dormaient paisiblement, et Lylian attendait la Poufsouffle en rangeant la pharmacie de l'infirmerie. Elle avait ce côté méticuleux qui pourrait effrayer bien des désordonnés, mais c'était plus fort qu'elle, elle aimait tout simplement que tout soit à sa place, bien rangé, classé, trié. Que quand on veuille quelque chose, on sache où chercher, et qu'on le trouve aussitôt. Etre ordonné était aussi un devoir pour une infirmière. Elle qui était passée auprès d'une carrière de médecin moldu le savait mieux que quiconque : pour que les soins puissent être prodigués dans les plus brefs délais, il fallait une organisation infaillible. Imaginez un chirurgien sans scapel, ou un Auror sans baguette magique. Et bien, il en était de même pour une infirmière sans ses médicaments et accessoires médicaux à portée de main. Dans des états calmes, il n'y avait pas grand chose à craindre. Mais en cas d'urgence, elle ne pourrait faire face. Tout ça pour dire. Elle rangeait sa pharmacie, posant chaque chose à sa place. Ashley ne devrait plus tarder à présent. Elles avaient rendez-vous à 16h30 pour prendre le thé, comme elles le faisaient tant. Les cours d'Ashley se finissaient à 16h, d'après ce que Lylian avait compris.
Lylian entendit quelques bruissements du côté de l'entrée. Quelques instants plus tard, la large porte de bois claqua, raisonnant mélodiquement dans l'infirmerie. Douce mélodie pour ceux qui y étaient habitués. Lylian cria, un sourire aux lèvres :
« J'arrive Ash', installe toi! »
Cette entrevue lui ferait du bien, comme à chaque fois. Du moins, c'est ce qu'elle espérait. Ashley en profiterait pour voir Zeké Jordan, son copain. Il était dans un sacré état lui, d'ailleurs. Les changements affectaient tout le monde. Mais lui semblait avoir eu le droit à une avant première. Et Lylian veillait sur lui du mieux qu'elle le pouvait, sans parvenir à faire de miracle. Songeuse, elle posa un flacon contenant un liquide d'une couleur étrange à côté d'un identique, et regarda une dernière fois son travail. Tout semblait à sa place. Maintenant, direction : son bureau. La théière était prête. Elle avait mis les feuilles à infuser quelques instants plus tôt. Il ne restait qu'à faire chauffer le liquide inffusé d'un coup de baguette magique, et elles pourraient bavarder comme elles en avaient tant l'habitude. Les talons de Lylian claquèrent sur les larges pierres qui la menaient vers son bureau. Elle avait un petit sourire aux lèvres, comme à chaque fois qu'elle voyait son amie. Ces moments là étaient privilégiés pour elle. Elle s'approcha de la porte et commença :
« Salut toi, aujourd'hui j'ai pensé qu'un thé au jasmin serait... »
Elle s'arrêta net. Elle avait poussé la porte de son bureau, et ce qu'elle vit l'horrifia. Ashley était là. Lylian ouvrit la bouffe de stupeur. Son amie tenait une lame, instrument d'infirmière, qui n'avait rien à faire là d'ailleurs. Sans doute un oubli, un manque d'organisation. Comme quoi... Ashley avait approché dangereusement l'instrument de sa main gauche et regardait, hypnotizée, ses deux mains. Lylian devinait ce qui se passait dans sa tête. N'importe qui pouvait le deviner. Mais ce n'était pas Ashley, non, ce n'était pas Ashley. Ashley était un concentré de bonne humeur, toujours souriante, heureuse, généreuse. Cette Ashley là semblait avoir fait place à une Ashley plus mélancolique, plus noire, prête à mettre fin à ses jours. Comme quoi, tout avait changé. Et il était vrai que l'infirmerie, bien que calme en cet instant, était bien remplie... Quelque chose rendait les gens différent. Et Ashley n'avait plus qu'un geste à faire. Non...
« Experliarmus! »
Vive, Lylian avait sorti sa baguette, et, tremblante, elle regarda la lame tomber à terre dans un bruit de métal. Elle regarda Ashley, partagée entre la rage et la peine. La rage, parce qu'elle était comme ça depuis quelques temps. La peine, parce que son amie voulait mettre fin à ses jours...
Zeké Jordan
▌Citation :
| SATANIS;
Ergo draco maledicte et omnis legio diabolica adjuramus te.
cessa decipere humanas creaturas, eisque aeternae Perditionis venenum propinare !
▌Clan : Avec moi-même, ça en fait moins à trahir. ▌Âge : 19 ans ▌Année : 7e ▌Maison : Serdaigle ▌Don(s) : : Loup-garou. ▌Sang : Mélé ▌Emploi : // ▌Poste au Quidditch : ex-Gardien & Capitaine de Serdaigle.
Sujet: Re: Please Don't Die... {Ash' & Zeké} Ven 5 Juin - 12:20
La Malédiction. Qu’est ce ? Exécration. Imprécation. Blasphème. Tous des synonymes indiquent l’horreur de la chose. Malédiction de Pandore. Cette charmante fillette, trop curieuse. Qui a laissé filer sur le monde les pires maux de l’humanité. Frappant de première ceux affectés déjà auparavant. La preuve : là, à l’Infirmerie même. Les choses avaient évolué dans la mauvaise direction pour l’un des Serdaigles présent à l’infirmerie. Constamment sous la tutelle de quelqu’un, de quelque chose, d’un elfe de maison, ou d’un fantôme. Toujours, on le surveillait. Chaque fois qu’il éternuait, on prévenait les adultes. Chaque fois qu’il se tordait de douleur, criait, pleurait, se métamorphosait. Cependant, la fatigue pesait plus que jamais sur ses épaules. Il n’avait pas dormi depuis plus de 72 heures. Trois longues journées. Les cours continuaient normalement, autour de lui. Les élèves allaient, venaient, repartaient. Visitaient des blessés. Certains semblaient tout simplement devenus plus espiègles. Lui subissait de plein fouet… Certainement sous l’effet de cette fatigue, il ferma les yeux, et laissa son métabolisme accepter la pression de la bête intérieure. Cette bête qui, d’habitude, était complètement muette en pleine journée.
Les choses s’étaient avérées exactement comme on lui avait dit à l’époque où ses cicatrices dorsales avaient fait la une dans les bouches des adultes à Poudlard et au département de régulation des Loup-Garous. On l’avait laissé faire, toutes les possibilités avaient été envisagées. Sauf, celle d’une erreur dans le Ministère lui-même. Mais bien sûr, personne ne le savait, ça ; ce qui causait sa souffrance terrible. Lui, en particulier. Zeké. Il sentait ses entrailles s’agiter, son esprit s’embrumer petit à petit. Le rideau était à moitié tiré, il n’osait même pas le tirer entièrement. Les autres élèves de l’infirmerie entendirent sans problèmes le craquement qui résonna dans la salle alors que son coxys s’élongeait. Les choses étaient plus simples, ainsi, murmurait, susurrait, la bête. Oui, juste quelques instants. Le collier qui entourait la gorge de Zeké allait enfin pouvoir se renfermer sur quelque chose, cette bête d’une demi-tonne, probablement. On le pensait ainsi. Cependant, un songe venu d’ailleurs parvint au garçon. Aujourd’hui. Ashley. Visite. Le loup réprimanda sa soudaine prise de conscience de la journée par un second craquement, bataillant pour gagner le contrôle sur son corps. Il s’était rendu la tâche si difficile : la métamorphose était entamée, pour l’arrêter, il allait finir par s’évanouir d’effort. Difficile. Terriblement difficile. Il aurait dû y penser avant, nom d’un chien ! Fronçant les sourcils et fermant les yeux, un deuxième craquement résonna dans la salle, alors que Zeké tentait de reprendre l’esprit du loup, de reprendre son corps. Seulement voilà, la bête n’était pas d’accord. C’était son tour, maintenant… Assommant littéralement l’esprit de Zeké, la bête pressa son changement. Encore. Encore. Et encore !
La grande porte de l’infirmerie s’ouvrit, mais Zeké était tellement concentré qu’il ne s’en rendit pas compte… Non. Les choses étaient difficiles. Tout ce qui lui parvint ensuite fut un sortilège lancé à la va-vite. Rassemblant ses forces, il inspira profondément alors qu’il tenta de couvrir le bruit de ses os qui changeaient à nouveau de position. Il hurla.
Z - « ASHLEY ! »
Le nom résonna quelques instants dans l’infirmerie, tel un rappel à l’ordre, un hurlement de désespoir, d’envie de voir celle qu’il aimait. Cependant, le loup finit par achever son travail, et lança Zeké de côté dans son esprit, accélérant à nouveau le changement, sans-cœur. La colonne vertébrale s’arqua, s’élongeant, les vertèbres changeaient chacune, une à une de place, alors que Zeké, impuissant face à la démonstration de force de la bête, ne subissait que psychologiquement. Son corps appartenait à présent à la Bête, et le collier remplissait maintenant ses fonctions.
Les chaînes en argent se tendirent lorsque la bête se jeta un avant, grognant et salivant dans tous les sens, enragée. Happant le rideau des crocs, elle arracha le paravent, qui l’avait cachée aux occupants de l’infirmerie. Elle déchiqueta les restes du tissu, avant de se calmer. Le râle étouffant qui lui échappa la cloua à terre, Zeké tentait de reprendre le dessus. Mais la force psychologique se décuplait avec la domination du corps. Pratiquement schizophrène, maintenant. Zeké, et la Bête. Deux entités pour un seul corps. Montrant les crocs à qui voulait les voir, la bête s’arqua complètement, faisant grincer les chaînes en argent, tirant sur les fondations des murs pour s’échapper. Chaque muscle de son corps était tendu. Le désespoir de Zeké, cependant, fit la différence. Si Lylian avait employé un sortilège contre Ashley, il devait y avoir une raison. Et il ne laisserait pas la bête gâcher ce moment, bête qui voulait toute la lumière de la rampe. Clouant à nouveau la bête à terre par sa volonté, Zeké fit un effort gargantuesque, et parvint à retrouver, après plusieurs minutes de bras de fer, son apparence corporelle. Les mini-métamorphoses de moins d’un quart d’heure devenaient plus fréquentes. Plus Zeké faiblissait, plus la bête en profitait, mais pendant que la bête utilisait son énergie pour changer son métabolisme, Zeké se reposait, puis il reprenait ses esprits. Un cycle terriblement vicieux. Sanglotant et revenant sur ses pas pour ne pas être étranglé par le collier qui lui servait d’assurance contre son autre moitié, il fixa l’endroit par lequel le sortilège lui était parvenu.
Z – « Lylian ! »
Incapable de voir ce qu’il se passait, il appelait simplement à l’aide. A quatre pattes, Zeké n’osait pas se redresser. La sueur perlait son corps entier, son visage était blême. Il était maladif, il était fatigué et il tremblait. Mais l’Amour, avec un A majuscule obtient toujours raison… Non ?!
Ashley Johnson
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Sujet: Re: Please Don't Die... {Ash' & Zeké} Sam 6 Juin - 20:03
Le monde autour d’Ashley avait changé. Tout ce qu’il y avait autour la dérangeait. Les moindres détails l’énervaient. Elle ne comprenait plus. Elle ne savait plus qui elle était. Depuis, le bal, elle était perdue dans un monde à part. Elle voyait des choses que personne ne voyait. C’était difficile. Elle avait perdu tout ce qu’elle aurait désiré pour cette année qui avait bien commencé. Bonheur et Zeké. Ne croyez pas que la fin du couple est arrivé, ce n’était pas ça, même si… Si ce n’était pas le meilleur moment de leur vie de couple. Elle n’avait jamais vécu autant de chose avec Zeké. Il était unique, il était, est et sera toujours dans son cœur. Ashley savait qu’elle aimait toujours Zeké, mais les rumeurs qui couraient en ce moment dans l’établissement lui faisaient peur. Zeké aurait possiblement embrassé Ange. Elle ne pouvait y croire, sauf qu’elle avait un doute depuis quelques temps. Ange était tout de même près de son petit copain. Elle aurait peut-être fait ça, quand elle aurait eut le dos tourné. Mais… Zeké lui aurait fait ça ? Il aurait osé ? Elle n’en savait rien. Tout avait changé. Elle n’avait plus la même perception. Avait-elle enfin grandi ? Non je ne crois pas. Le doute avait fait place, elle n’était plus sure de rien, les idées se bousculaient sans jamais donner un résultat à la fin. Elle échouait tout ce qu’elle entreprenait. Elle n’arrivait à rien. Elle était dans son monde seul. Zeké était maintenant à l’infirmerie… elle devait se débrouiller seule, elle ne pouvait trouver réconfort que par elle-même. Qui croirait à ce qu’elle racontait ? Personne. Elle était seule au monde à présent. Les gens avaient changé. Elle avait l’impression que rien n’allait, mais elle n’était pas mieux qu’un autre. Elle était touchée par quelques choses d’inconnues, mais cela touchait sa santé mentale. Elle était maintenant faible… très faible.
Ashley n’était pas à son meilleur en ce jour. Elle ne pouvait compter sur personne, sauf quelques uns… Mais ils avaient tous changés. Ashley devait donc tout garder pour elle, elle avait pourtant un besoin urgent de se confier auprès de quelqu’un. La poufsouffle savait qu’elle devait aller prendre le thé avec Lylian, une infirmière de l’école, mais réussira-t-elle à dire quelques choses qui ne paraissent pas trop dépressif ? Non. Elle n’avait aucun sujet joyeux depuis quelques temps. Rien n’allait en fait. Qu’allait-elle bien pouvoir raconter ? En plus, Zeké se trouvait là-bas… Comment allait-elle pouvoir se concentrer à parler avec Lylian ? Elle allait être inquiète pour son amoureux. La Poufsouffle n’en voulait pas à Zeké. Certains pensent que si. Elle est une habituée de bals ratés. Tout avait si bien commencé, mais Zeké ne pouvait contrôler sa forme lupine. Au moins, il n’avait blessé personne. Plus de peur que de mal ! Ashley voulait le voir, mais elle ne trouvait pas le temps. Elle ne voulait pas qu’il s’inquiète en fait, aussi. Elle n’allait pas et ça paraissait. Il était déjà mal en point… Il ne devait pas à se soucier d’elle. Oh Non ! Il n’avait pas besoin de ça. Peut-être lui envoyer une carte ? Peut-être… Mais elle ne voulait pas, elle voulait le voir par elle-même. Elle voulait entendre sa voix et lui serrer la main. Ashley voulait être près de lui pour lui tenir compagnie… Après les cours, elle devait rejoindre Lylian, elle décida qu’elle allait faire un petit coucou à son amoureux. Elle voulait lui dire à quel point qu’elle l’aimait. C’était son plan pendant la mâtiné… Mais ses plans finirent par changer…
« Tu as vu ? C’est la louve de Zeké Jordan… » « Retourne dans ta forêt ! » « Tu savais qu’elle est une cocu…J’ai vu Zeké et Ange… Elle ne sait apparemment rien… »
Ashley entendait ça par ci, par là. Elle se sentait seule… Elle resta en cour se retenant de ne pas éclater par ce que les autres disaient. La Poufsouffle ne savait plus quoi penser. Une autre élève avait vu. Était-elle aveuglée ? Était-elle la seule dans ce foutu établissement qui n’avait pas vu ? C’était trop. Elle devait annuler le rendez-vous avec l’infirmière. Elle allait lui dire dès que les cours allaient finir. Ashley était assise au fond de la classe. Elle regardait le vide. Elle réfléchissait sans rien trouver. Elle réfléchissait pour rentrer dans sa bulle. La cloche sonna enfin. Ashley se leva d’un bond et sortit en courant du cour. Elle n’avait pas envie d’attendre les gens, elle ne voulait pas leur parler, il détruisait son monde qu’elle avait battit l’année précédente. Elle ne voulait tout perdre, elle avait terriblement peur. Cette dernière alla vers son dortoir. Elle devait relaxer avant d’aller annoncer à Lylian qu’elle n’allait pas bien et qu’elle préférait ne pas aller au rendez-vous. Ashley se coucha dans son lit et regarda le vide. Elle réfléchissait toujours, sauf qu’Ashley subit une hallucination, encore, c’était plutôt une sorte de vision. Ashley fut prise de convulsion. Elle voyait une scène horrible. Zeké, Ange, Zeké, Ange… C’était horrible. Elle gémissait de douleur. Elle était attachée, on la forçait à regarder la scène. Puis, plus rien. Le cauchemar était fini, mais elle souffrait terriblement. Elle ne savait plus différencier la vérité. Elle ne savait plus. Était-ce vrai ce qu’elle avait vu ? Non. Non ça ne se pouvait pas. Pourtant, c’était trop tard. Elle avait décidé d’en finir pour de bon.
Elle sortit de son lit. Ashley alla directement vers l’infirmerie en tête. Elle avait en tête une seule chose, trouvée un scalpel ou encore une potion assez forte pour la tuer. Elle voulait se suicider. Elle allait en finir pour de bon. Elle était rendue à ce point dans son état dépressif. Elle ne savait pas la raison qui la poussait à le faire à l’infirmerie. Blessé Zeké ? Peut-être. C’était même possible. Elle était peut-être rendue au point de non retour. Elle passait devant les gens sans les regarder. Elle n’avait plus rien à faire d’eux. Ils n’allaient plus voir la supposée petite amie de Zeké Jordan. Zeké se sera enfin débarrasser d’elle pour enfin s’envoyer en l’air avec Ange. C’est ce qu’Ashley pensait, mais… était-ce vrai ? Qu’est-ce qui l’aveuglait à ce point ? Elle était maudite maintenant, comme tous les élèves, mais personne n’avait l’air de le savoir. On pouvait se douter que quelques choses arrivaient, mais était-ce assez pour déclarer quelques choses ? Non. Les gens étaient tous devenus fou. Elle aussi d’ailleurs, Zeké aussi, Lylian… On pouvait compter que sur soi-même pour l’instant. Ashley était à bout. Tout ce qu’elle avait enduré durant sa petite vie voulait sortir. Tout. Ashley avait perdu tant de gens. Elle avait perdu aussi sa dignité par certains moments. Elle avait tout perdu… Sa famille, ses rêves, son amour et elle. Elle s’était perdue. Voilà, où elle en était à présent. Elle arriva à l’infirmerie. On l’entendit arriver, car Lylian se mit à parler.
« J'arrive Ash', installe toi! (…) Salut toi, aujourd'hui j'ai pensé qu'un thé au jasmin serait... »
Ashley se mit à la recherche de ce qu’elle recherchait. Elle ne du pas chercher longtemps, car quand Lylian ouvrit la porte, elle avait trouvé. Elle était face contre la porte. Elle tenait la lame près de ses poignets… près de ses veines. Elle regarda Lylian sans bouger. Elle n’osait pas. Elle regardait son expression. Ashley avait les sourcils froncés. Elle regardait le couteau, Lylian. Mais… elle fut déconcentrée par Zeké qui venait de crier son nom. Elle regarda vers la direction d’où il avait créé. Il était en train de se transformer. Elle reposa son regard sur Lylian qui avait sorti sa baguette. Elle n’eut pas le temps de faire un geste qu’elle se fit lancer le sort d’experliamus. Ashley regarda le scalpel tombé au sol. Elle n’essaya pas de le récupéré. Elle n’eut pas le temps. Ses yeux se révulsèrent et elle tomba au sol. Elle entendit la voix de Zeké. Elle avait une de ses autres visions. Elle se mit à gémir puis… un cri. Ensuite se fut silencieux, comme jamais. Elle avait une autre crise. Son visage changeait d’expression, elle avait peur. Elle était horrifiée. Elle tremblait. Ashley se mit à pleurer. Personne ne savait ce qu’elle voyait. Elle voyait ses amis… morts. C’était le pire pour elle. Ashley était seule…
« Pourquoi ? Qu’est-ce que vous avez fait ? »
Disait-elle avec une voix suppliante. C’était insensé, mais elle voyait des choses que personne ne voyait.
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Sujet: Re: Please Don't Die... {Ash' & Zeké} Dim 7 Juin - 16:43
La méchanceté. C'était tout bonnement ce qui pouvait résumer Lylian depuis quelques temps. Oh, elle savait se retenir face à des patients, à des collègues ou à des amis. Mais parfois, c'était plus fort qu'elle. Sans être insultés, les gens en prenaient pour leur grade. Elle vociférait parfois des mots blessants, envers des personnes qui ne l'avaient largement pas mérité. Elle ne se reconnaissait plus. Elle avait toujours été méfiante, sur la défensive, et elle avait toujours eu de la répartie, c'est le moins que le pouvait dire. Mais là... Ca dépassait tout ça. C'était de la méchanceté, tout bonnement. Et ça la prenait régulièrement, sentir de la colère bouilloner au fond d'elle, sans raison, et la pousser aligner ces mots si blessants sur un air de dédain. Ses yeux bleux crachaient de la fureur. Elle devait s'isoler dans ces moments là, tenter de se calmer par elle-même. Mais ce qui l'effrayait le plus, c'était de ne pas comprendre ce qui lui arrivait. Parce que Lylian avait toujours été cartésienne, et même quand elle découvrit qu'elle était sorcière, elle continuait de croire en un monde expliquable et aux sciences. Or là, plus rien n'était compréhensible. Elle ne maitrisait plus ses émotions. Vous me direz, c'est normal. Le fait était que toutes ces émotions qui l'assaillaient, en plus d'être incontrolables, étaient nouvelles pour elle. Auparavant, sa colère était justifiable et avait lieu d'être. Là, non... Et ce n'était pas la seule à souffrir de tous ces changements. Depuis quelques temps, l'infirmerie était incroyablement remplie. Certains élèves étaient même transférés à Sainte Mangouste. Il y avait déjà eu plusieurs tentatives de suicide, des crises de folie furieuse, de démence, des peurs inconditionnelles... Toutes ces choses s'étaient décuplées depuis quelques temps. Et Lylian ne savait pas d'où ça venait. Alors, elle se contentait de faire de son mieux pour accueillir tout le monde, pour s'en occuper. Il y avait le jeune Jordan, sur lequel l'infirmière veillait particulièrement puisqu'il était loup-garou et que ses transformations étaient irrégulières, brèves ou non, mais surtout épuisantes pour le jeune homme. Oui... les choses n'étaient faciles pour personne en ce moment. Le monde que connaissait Lylian semblait partir à la dérive, et personne ne pouvait rien y faire. Comme dans les films naïfs des moldus, peut-être qu'un super héros parviendrait à les sauver, qui sait. Ou peut-être pas. En attendant ce moment, il ne s'agissait plus de vivre, mais de survivre. Et Lylian, avant de penser à ses sautes d'humeur, pensait avant tout aux élèves, aux professeurs & au personnel de Poudlard, qu'elle s'efforçait d'accueillir à l'infirmerie s'ils en avaient besoin. Mais à part leur administrer des médicaments, pouvait-elle vraiment faire quelque chose? Non, ce n'était pas elle l'héroïne qui sauverait le monde. Elle était juste une marionette du destin.
« Salut toi, aujourd'hui j'ai pensé qu'un thé au jasmin serait... » avait commenca Lylian avec entrain en ouvrant la porte de son bureau, contente de pouvoir enfin parler avec une amie, une petite heure d'insoucience. Et puis, la vision d'horreur s'était offerte à elle. Ashley, tenant une lame affreusement près de son poignet. Lyli lit dans le regard de son amie le doute duquel elle était la proie en cet instant, mais, avec une vivacité qu'elle ne s'imaginait même pas, elle avait lancé le sort de l'experliarmus et la lame tomba sur le sol dans un bruit glacial. « Ash'... » commença Lylian, les sourcils froncés, s'approchant de son amie.
« Ashley! »
La voix de Jordan raisonna dans l'infirmerie. Le moment n'était pas idéal... Bien évidemment, il avait du entendre le sort -tout sauf discret- que venait de lancer l'infirmière, et le bruit de la lame raisonner. Mais voilà, en cet instant, Lylian ne pensait pas pouvoir faire face à son amie qui souhaitait en finir et à son petit ami inquiet. Non, en réalité, elle ne pourrait probablement pas. Maitenant qu'elle venait de voir Ashley tomber au sol, les yeux révulsés, elle en était encore plus sûre. Un cri de son amie, et un silence inquiétant.
« Lylian! »
Celle-ci s'était agenouillée près de son amie, caressant doucement son visage, les sourcils froncés d'inquiétude. L'expression de son visage venait de changer. La peur, voilà ce qu'on pouvait y lire.
« Pourquoi ? Qu’est-ce que vous avez fait ? » Lylian regarda son amie, encore plus inquiète. Hallucinations, c'était surement ça. En tout cas, c'est tout ce qu'elle voyait qui pouvait l'inquiéter de la sorte. Dans un monde moldu, on supposerait probablement une tumeur du cerveau mais voilà, on était chez les sorciers, et la boîte de Pandore avait de nouveau été ouverte. Bon, ce détail, Lyli ne le savait pas. Mais quelque chose s'était passé ou se passait encore, ça, elle l'avait compris. Et ces hallucinations faisaient sans doute partie de ses conséquences à cette chose. Hallucinations... Il n'existait aucun remède miracle, pas même chez les sorciers, pour les empêcher. Mais elle pouvait tout de même la calmer. Aller chercher un flacon et une seringue. Mais la laisser seule...? Non, hors de question.
« Ash', jsuis là, tout va bien... »
Lylian continuait de caresser son visage comme une mère le ferait avec son enfant, son regard bleu rempli d'inquiétude. Elle releva la tête quelques secondes pour crier à l'attention du petit ami de la jeune femme :
« Jordan, reste calme! » Elle ouvrit la bouche, elle aurait aimé pouvoir ajouter que tout allait bien, mais voilà, les mensonges n'étaient pas dans sa veine. Alors ses lèvres se closèrent, et elle regarda à nouveau son amie. Que faire? Parfois, quelques mots pouvaient simplement arrêter les hallucinations. Mais d'autres fois, ils ne suffisaient pas. Et elle ne voulait pas prendre le risque de la laisser dans une salle remplie d'instruments qui pourraient l'aider à quitter ce monde qu'elle jugeait trop douloureux. Attendre. Voir si ça évoluait. Si sa simple présence pouvait l'aider. Ne pas céder à la panique. Elle ferma les yeux l'espace d'une demi seconde et les ouvrit à nouveau. Ashley était toujours étendue là, à terre. Non, ce n'était pas un cauchemar. Pourquoi l'infirmerie était si calme en cet instant? Pourquoi, maintenant qu'une présence extérieure l'aurait aidé, n'y avait-il justement aucune entrée?
Ashley Johnson
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Sujet: Re: Please Don't Die... {Ash' & Zeké} Dim 28 Juin - 0:36
Qui aurait pu croire qu’Ashley Johnson aurait pu tomber dans le plus profond de la dépression ? Personne, je crois bien. Elle n’avait jamais descendu aussi bas, même si quelques fois, elle aurait pu être aussi triste, aussi bas… Elle ne se contrôlait plus, d’ailleurs les autres aussi. Elle avait beau se changer les idées, mais elle ne pouvait oublier que son petit-ami n’allait pas, ainsi que les rumeurs qui la tourmentaient. Les gens la pointaient du doigt après son passage, les gens l’agressaient verbalement. Elle était si fragile dans ce monde atroce. Qu’est-ce qui se passait ? Qu’allait-elle devenir ? Allait-elle pouvoir supporter la pression toute son existence ? Elle assumait déjà la mort de son parrain. Elle l’avait vu se faire tuer devant ses yeux. Elle aurait aimé le sauver, mais que faire face à un meurtrier complètement psychopathe ? Elle ne pouvait en vouloir complètement à Adam… Son parrain avait tué le père de ce dernier. La vengeance n’est jamais très jouissive chez l’individu, elle ne fait que démontrer qu’ils avaient tort. Adam n’a pas fait souffrir Charle, il a fait souffrir la famille de ce dernier. Adam était aujourd’hui mort, comme tant d’autres. Ashley n’aimait pas la mort. Elle fauchait tout ce qui vivait sur cette terre. Pourtant, elle avait quelques pensés suicidaires. Qu’est-ce qui n’allait plus ? Tout. Elle souffrait chaque jour, même si elle tente de résister… Les visions dont elle souffre sont de plus en plus violentes, longues et douloureuses. Peut-être qu’un jour, ses visions allaient l’emporter sur la raison ? Peut-être qu’un ses visions allaient causer sa mort ? Tant de suppositions, mais qui étaient possibles. Elle était perdue. Ashley s’était perdue depuis le bal, elle avait perdu une partie d’elle. Les gens s’égaraient de la bonne voie. Ils faisaient ce que bon leurs semblent. Ashley ne pouvait pas faire qu’à sa tête. Elle devait grandir, mais elle ne pouvait pas vieillir normalement sans crainte de frapper un mur à cause de ce qu’elle vit en ce moment. Elle devait faire son chemin dans les ténèbres et trouver la sortie seule. Mais… Son état dépressif ne l’aidait aucunement.
C’est pour trouver un dernier refuge qu’elle se présenta à l’infirmerie pour prendre le thé. Qui aurait cru qu’Ashley avait une autre idée ? Elle avait monté un plan secrètement, même si elle n’était pas sûre de vouloir le faire jusqu’au bout. C’était un choix difficile, surtout qu’elle savait que Zeké se trouvait tout près. Comment il va réagir ? Va-t-il lui pardonner ? Elle lui devait peut-être des explications… Une lettre ? Elle n’avait pas le temps. Elle devait donc lui dire oralement, mais ce serait impossible de le faire… il lui empêcherait de le faire et elle perdrait tout moyen face à son petit ami qu’elle aimait plus que tout au monde. Elle devait le faire dans le silence total, mais elle ne voulait pas faire souffrir Zeké. Ne souffrait-il pas assez comme ça ? Elle n’avait pas le droit de lui mettre un mal de plus, mais… Elle ? Elle souffrait comme jamais. Elle ne savait plus où donner de la tête, en plus, il y aurait des rumeurs qui disent que Zeké n’est pas fidèle. Serait-ce la fin du couple ? Le cœur d’Ashley arrêterait de battre. Elle n’est incapable de penser à la fin de sa vie de couple avec l’homme qui la rend complètement dingue. Elle n’avait pas le droit de mettre ses plans à exécution. Elle n’allait pas seulement détruire le peu qu’il restait de Zeké en ce moment. Elle allait lui faire bien du mal. Ce n’était pas dans ses plans. Ashley en arrivant dans l’infirmerie trouva un scalpel. Elle l’approcha de ses veines pour se suicider. Elle ne s’attendait pas à avoir un tel dilemme. Elle ne s’attendait aucunement à ce que Lylian pousse la porte pour l’apercevoir. Ashley figea. Elle tenait la position. Elle entendit Zeké crier son prénom. Elle aurait aimé se jeter dans ses bras et y rester. Elle voulait se réveiller dans ses bras. Elle voulait savoir que c’était un cauchemar. Ashley avait tourné la tête en direction de Zeké. Elle n’aurait jamais cru, comme si souvent, que Lylian lui aurait lancé un sort. Aussitôt lancer qu’elle échappa le scalpel.
Cette dernière tomba au sol, elle était prise d’une autre vision d’horreur. Personne ne pouvait voir, sauf elle. Par contre, ce que Lylian avait le droit c’était ses yeux révulsés et ses cris. C’était pénible et inquiétant pour tout le monde qui la voyait prise de ses crises. Était-elle folle ? Peut-être. Elle voyait des choses que personne ne voyait. Elle se sentait seule. Personne ne pouvait comprendre ce qu’elle ressentait face à ce problème. Ashley voyait des gens morts, ses amis, en particulier. C’était une vision d’horreur. Elle serait incapable de regarder ses amis subir des mauvais traitements. Elle aurait normalement vomis à la vu de tous ses cadavres, mais elle subissait des hallucinations ( visions ) qui lui semblaient si réelle, qu’elle y avait pris une petite habitude un peu étrange, je dois vous l’avouer. Ashley criait tout de même, le sons de ses cris résonnaient dans l’infirmerie. Elle gémissait aussi, elle parlait, suppliait. Tous pouvaient l’entendre. Les gens pourraient être effrayés, mais dans ses temps-ci… plus ou moins. Elle passa quelques minutes silencieuses avec un air horrifié sans pouvoir voir l’iris de ses yeux. Elle finit par fermer les yeux. Son visage se détendit. Elle fixait Lylian sans rien dire. Elle retrouvait ses esprits peu à peu. Elle avait chaud. Elle se sentait perdu, encore en transe. Ashley bougea les lèvres sans que rien ne sortent. Elle ferma les yeux et respira un grand coup avant de rouvrir les yeux.
« Je…» dit-elle d’une voix rauque. « Folle ! » Sa gorge se serra. Elle luttait contre une envie de pleurer. Elle avait besoin de pleurer. Elle se sentait abandonner dans un nouveau monde qu’elle ne connaissait pas. « J’veux voir… Zeké… j’veux… plus voir les gens… » Elle regardait Lylian toujours coucher sur le dos. « J’ai peur… Lyli… Les gens… sont fou… je suis folle… J’ai peur » Elle resta coucher un moment à fixer le vide. « Je vois des choses… que personne ne voit… Des morts, du sang, des meurtres… Aucune amour, aucune amitié… ça n’explique plus ou pas » Tout était silencieux dans l’infirmerie, on pouvait l’entendre parler, même si… elle avait de la difficulté à parler.
Dernière édition par Ashley Johnson le Ven 7 Aoû - 23:40, édité 1 fois
Pandore... Nom tiré d'une mythologie antique. Or, qui dit mythologie dit fiction. Mais dans le monde de la magie, après tout, tout peut-il être fiction? Au détour d'une forêt, vous pouvez vous retrouver nez à nez avec une divine licorne. Les elfes tant décrits dans les livres moldus se trouvent exister; et en vous promenant dans les couloirs de Poudlard, un fantôme peut traverser un mur devant vous pour vous passer au travers ensuite, l'air de rien. Alors, qu'est-ce que la raison et le réel viennent faire ici? La boite de Pandore avait été ouverte une nouvelle fois, puisqu'elle existait elle aussi. Mais ça, le ministère de la magie s'était bien gardé de le répéter, laissant les sorciers face à eux-mêmes, à leurs pulsions suicidaires et à la méchanceté, à la vilainerie décuplée des âmes. Personne ne se doutait de ce qui se passait, de ce qui s'était passé. Mais qui, en ces moments, cherchait réellement à savoir d'où venaient ces changements radicaux? Qui était assez lucide pour se rendre compte que quelque chose de bien supérieur à ce qu'ils connaissaient les controlait? La réponse semble simple. Personne, pas même les plus grands sorciers, ne pouvaient comprendre. Personne ne pouvait se rendre compte, puisque tout le monde était touché. Tout le monde, à sa manière, subissait les conséquences de l'ouverture de cette boîte maudite. Et le pire, dans cette malédiction, c'est que chacun devenait pantin d'une force supérieure et incontrôlable, de quelque chose qu'ils ne pouvaient pas même réaliser puisqu'ils étaient sous son emprise.
Certains avaient des pulsions de fin de vie, recherchaient tout simplement un quelconque moyen d'en finir avec celle-ci. Les plus chanceux d'entre eux atterissaient à l'infirmerie et, Lylian, tant bien que mal, les soignait, tenter de les raisonner. Mais il n'y avait rien à faire, l'infirmerie ne désemplissait plus. Tous les lits étaient occupés. La salle devenait extrêmement bruyante pendant les heures de visite, et incroyablement silencieuse par ailleurs. Zeké Jordan était probablement le plus tiraillé de tous, puisqu'ils subissait moult transformations physiques, en plus de la fragilisation psychologique que tout celà provoquait. Il ne dormait plus beaucoup, et Lylian s'en rendait compte. Elle ne pouvait pas grand chose. Comme aux autres, elle essayait d'apporter un peu de présence. Mais de son côté, c'était un fait également, elle subissait les effets incontrôlables de la malédiction. Elle avait des sautes d'humeur bien plus encore qu'à l'accoutumée. Elle s'énervait vite, ne laissait de chances qu'à peu de personnes d'obtenir un peu de gentillesse de sa part. Et puis, étrangement, elle commençait à ressentir également un mal de vivre, un mal-être profond. La seule chose qui la faisait tenir était de pouvoir aider ce qui se retrouvaient à l'infirmerie, d'avoir la vague impression d'être nécessaire à quelqu'un. Et puis, pourquoi cette brusque envie d'en finir avec la vie? Les choses n'avaient jamais été roses pour elle, mais même quand Corey l'avait quittée, même quand elle s'était fait violer, même quand elle était tombée enceinte, même quand elle avait fait sa fausse couche, même quand son père était mort, et même quand elle s'était forcée à mettre sa mère en maison de retraite, elle n'avait pas fléchi comme ça. Elle avait surmonté ces épreuves en pensant à autre chose, en tentant de trouver du réconfort ailleurs. Que se passait-il au juste? Pourquoi elle se sentait si seule, enfermée dans un monde à part? Elle se sentait devenir associable, mais elle se forçait à la gentillesse, puisqu'aider ses patients étaient la seule nécessité qu'elle parvenait encore à se trouver.
Là, elle devait revoir Ashley. Ce serait son petit rayon de soleil, son arc-en-ciel. Cette jeune femme avait cette fraicheur indissociable de son prénom, cette joie de vivre à en faire palir un bisounours. Elle avait toujours aidé Lylian, avec son sourire constant et sa bonne humeur habituelle. Comment Lyli pouvait-elle se douter que ce jour-là, elle verrait une Ashley tenait dangereusement une lame au dessus des veines de son poignet, l'air perdu? Comment aurait-elle pu imaginer qu'elle tomberait au sol quand elle lui aurait retiré la lame de ses mains? Qu'elle se torderait à terre, l'air effrayée par quelque chose que l'infirmière ne voyait pas?
Bientôt, Ashley rouvrit les yeux. Lylian, les sourcils froncés, passant sa main dans les cheveux de la jeune femme, la regardait. La Poufsouffle ouvrit alors la bouche, pour expliquer. Ce qu'elle voyait, ce qu'elle avait vu et l'effrayait tant. Les paroles qu'elle prononça effrayèrent Lylian. Elle ne savait pas pourquoi. Sans doute les circonstances. Mais elle avait peur, elle aussi. Dans des moments pareils, quand tout le monde semble perdre la raison à sa façon, entendre parler de mort et de l'absence de l'inhumanité était effrayant.
« Ash... »
L'infirmière était d'un silence qui n'aidait pas réellement à rassurer. Chacune de leurs paroles semblaient raisonner au loin, comme si elles étaient dans une église. Le même froid qui les auraient accablé dans une église se faisait ressentir également. Lylian était parcourue de frisson. Elle se sentait... mal, très mal. Comme si c'était la fin de quelque chose, comme si elle avait perdu une des dernières personnes sencées qui l'accrochaient à une vie normale.
Alors, simplement, calmement, Lylian s'allongea sur le flanc, à côté d'Ashley, sur le sol de dalles glacées.
« Ash, tu n'es pas folle ... Il se passe des choses, des choses inexpliquables. Tu n'es pas folle, sors toi ça de la tête... »
Des perles de liquide lacrymal s'était formées au coin des yeux bleux de l'infirmière. Non, Ashley n'était pas folle. Elle était touchée elle aussi par quelque chose. La folie ne pouvait pas débarquer du jour au lendemain, pas chez une personne normale et saine d'esprit comme l'était la Poufsouffle.
« Je suis sure que ça disparaitra, donne toi du temps... »
Ashley Johnson
#[L]ady [F]atal
▌Âge : 18 ans ▌Année : 8ième ▌Maison : Poufsouffle ▌Sang : Mélé ▌Humeur : Tellement triste ▌Crédit(s) : Ava (c) Fan
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Ce qu’elle souffrait mentalement la petite Ashley. Tout ce qui se passait la dérangeait au plus haut point, elle devait penser à elle, mais ce qui l’énervait c’est qu’on trouvait toujours un petit quelques choses à dire ce qui la rendait de plus en plus dépressive depuis le bal où Zeké s’était transformé et avait presque bouffé Marc-Antoine et elle, ainsi que d’Autres élèves, mais ça avait été eu que le loup-garou avait visé. Pourtant, elle pardonnait tout à son cher et tendre Zeké, puisqu’elle savait que ce n’était pas réellement de sa faute, mais c’est les autres élèves qui la rendaient encore plus mal qu’elle était. Il faut comprendre, qu’elle n’a jamais vécu une si belle vie que ça. Justement, l’année passé, il s’était passé des choses horribles, mais par malchance encore, elle subissait une perte d’un être cher, Zeké. Il n’était pas mort, mais il partageait son corps plus fréquemment avec un mangeur d’homme. Avant, c’était pendant la pleine lune, mais elle pouvait vivre une nuit sans son Zeké qui maintenant ne pouvait plus du tout la prendre dans ses bras. Elle ne pouvait plus se sentir protégé dans ses bras, car elle savait plus que tout qu’il était dangereux, même si elle voudrait bien croire le contraire. Toutefois, il n’était pas encore le plus dangereux, car elle était, elle-même, un danger pour sa santé. Regardez dans l’état qu’elle était. Ce qu’elle pensait ! Ce qu’elle avait voulu faire. Elle subissait comme une fois que Zeké lui avait bien dit. Des retrouvailles qui étaient bien loin, maintenant. Elle aurait aimé être encore l’été, profitant du soleil, de sa présence et de bonheur. Elle ne demandait pas grand-chose, juste un peu d’Amour et de voir le monde heureux. Comment le monde pouvait être heureux ? Si elle-même ne trouvait rien d’heureux. Elle avait l’impression que la terre arrêtait de tourner pour montrer le plus cruel des hommes. Il valait mieux par ses temps de ne pas ouvrir un journal, vous serez choqué bien plus qu’auparavant. Passons le sujet…. Qui bien trop triste pour avoir plus de détail qu’il en avait déjà.
Ashley s’était donc retrouvée à l’infirmerie mal intentionnée, mais ça tout le monde le savait à présent, puisqu’elle avait volé un scalpel et comme par hasard et par chance, Lylian était intervenue juste à temps. La Surprise a pu être vue dans son regard quand elle avait vu Lylian ouvrir la porte. Puis tout se passa aussi rapidement, un sort, Ashley au sol, cri de Zeké, hallucination-vision et finalement Ashley au sol qui faisait bien pitié dans cette position. Elle pleurait. C’était normal avec ce qu’elle avait pu voir. Des scènes horribles, comme les autres fois. Ça ne changeait pas de sa nouvelle habitude. Pourtant, on ne pouvait s’habituer à ce genre de chose qui était bien grave à son avis. Elle ne s’habituerait jamais aux scènes de meurtre qu’elle voyait régulièrement. Elle ne s’habituera jamais de voir ses amis mourir. Elle n’Appréciait pas la mort, mais elle préférait mourir que de voir ses choses horribles, car elle se trompait entre la réalité et les hallucinations qui semblent si vrai. Si un jour, ça arrivait. Si c’était l’avenir qui était annoncé dans ses hallucinations. Tous vivraient un enfer. Chaque jour serait un nouveau pas dans un cauchemar sans cesse, comme si l’enfer était là, car oui… l’enfer se répétait à jamais. Que se passait-il ? Comment se sortir de cette impasse ? La Poufsouffle avait bien hâte de retrouver sa belle vie. Sa vie qu’elle n’a pas peut-être pas toujours aimé, qui n’était pas parfaite, mais maintenant elle chérissait cette vie. Oh Oui ! Les petits bonheurs, il fallait les prendre, mais maintenant, il était trop tard pour regretter les moments qu’elle n’a pas profité à sa juste valeur. Maintenant, les gens vivaient dans le passé en se disant qu’ils avaient eu une belle vie auparavant. Ashley toujours couché sur le dos, pleurait dans les bras de Lylian qui restait auprès d’elle qui l’écoutait parler.
« Ash (… ) Ash, tu n'es pas folle ... Il se passe des choses, des choses inexpliquables. Tu n'es pas folle, sors toi ça de la tête... (...) Je suis sure que ça disparaitra, donne toi du temps... » « Mais Lyli ça empire… ! Tu as vu Zek ? Tu le vois par toi-même. Au fait, il va bien Zek’ ? » Elle se mit encore plus à pleurer. Elle avait réellement beaucoup de peine. « Tu crois qu’il voudra me voir Lyli ? Je peux le voir ? » Ashley était au point de supplier de voir son propre petit ami. Ashley continuait à pleurer toute les larmes de son corps.
Zeké Jordan
▌Citation :
| SATANIS;
Ergo draco maledicte et omnis legio diabolica adjuramus te.
cessa decipere humanas creaturas, eisque aeternae Perditionis venenum propinare !
▌Clan : Avec moi-même, ça en fait moins à trahir. ▌Âge : 19 ans ▌Année : 7e ▌Maison : Serdaigle ▌Don(s) : : Loup-garou. ▌Sang : Mélé ▌Emploi : // ▌Poste au Quidditch : ex-Gardien & Capitaine de Serdaigle.
La douleur d’amour. Une chose terrible. Pire que n’importe quelle blessure physique, la blessure d’amour et la douleur qu’elle engendre sont des maux pour l’humanité. D’autant plus si la relation est compliquée, mais perdure malgré les coups du sorts qui continuent de s’acharner sur elle. L’amour, assez fort pour vaincre toutes les forces du mal ? Il y a des moments où, lorsque le démon est en soi, l’amour est incapable de sortir le concerné du mal qu’il affronte. Lorsque son esprit est détruit et fissuré en deux, une partie bestiale prête à sauter sur tout ce qu’il bouge, l’autre prête à aimer à la mort sa petite amie, adorer ses amis et respecter les adultes. Les choses sont tellement injustes ici, que parfois il faut essayer de baisser les bras ; mais en faisant cela, on ne fait qu’empirer les choses. Parfois, il faut aller jusqu’à la presque mort pour se relever plus fort. Mais aller jusqu’à la mort pour ne plus jamais se relever, c’était une chose terrible et indigne. Zeké aurait pu arrêter sa souffrance pendant près de 4 ans, 4 ans d’un véritable enfer, où il avait été hanté par les pleines lunes qui ne cessaient de lui tomber dessus aux moments les plus heureux de sa vie. Maintenant, sans même besoin de pleine lune, il continuait à se raccrocher à un espoir, cet espoir amoureux. Car l’amour fait vivre, même dans les pires situations. Zeké se raccrochait à Ashley. Il l’aimait tellement fort, que même la bête devait avouer qu’elle ne pouvait rien faire pour entraver cet amour. Alors, quand Zeké avait sentit que la situation devenait dangereuse pour Ashley, juste après la scène dans l’infirmerie, il avait paniqué et la bête avait tenté de prendre le dessus, sans respecter la douleur que portait son ‘porteur’ dans son cœur. Mais, prise par le chagrin de la pseudo perte, de la crainte de la perte, la bête avait arrêté ses attaques. Par respect. Respect pour cet amour que l’homme portait envers la jeune femme qui avait disparue de son champ de vision. Il n’entendait pas ce qui se disait, juste des murmures. L’un après l’autre, les chuchotements. Il aurait fait tout et n’importe quoi pour entendre ce qui se disait, mais il ne pouvait plus se retenir, les larmes salées qui se créaient le long de ses joues étaient la seule preuve de son malheur. Si Ashley partait, il cesserait de se battre contre la bête et laisserait la créature maléfique prendre le dessus. Il disparaîtrait. Car, dans les méandres de son esprit, lorsque la bête prenait le dessus, il était capable d’oublier le monde réel. La bête avait un esprit à part. C’était comme s’il devenait un fantôme, un souvenir, simplement. Il était capable de se faire oublier, de se faire passer pour disparu dans les entrailles de la bête. Mais, pour l’instant, le corps d’Ashley n’avait pas été porté sur une civière. Pas de sang dans l’air, sinon la bête n’aurait pas démontré autant de respect pour cet amour puissant. Sans mots, sans raison, Zeké cessa de se crisper. Il fixa intensément la porte derrière laquelle se cachaient l’infirmière et Ashley, restant complètement muet, muet comme une carpe. La bête n’osait même plus se manifester, décidément calmée par l’amour qui vivait dans l’esprit de Zeké. Cependant, elle ne resterait respectueuse qu’un certain temps. Car elle était vivante, et possédait ses propres sentiments également. Ce n’était que du respect. Car l’hôte était fatigué, et il comptait la laisser prendre le dessus si jamais sa bien aimée avait eu le temps de s’entailler les veines. Sadique ? La bête, on aurait pu le croire. Laisser son hôte zigouiller plus longtemps avant de s’acharner, et profiter de sa faiblesse. Cette chose terrible qu’est la douleur d’amour est une chose avec laquelle il ne faut pas plaisanter. Surtout pas avec un cas comme Zeké, qui avait à plusieurs reprises prouvé cet amour pour sa ‘femme’ : lors de l’interaction avec Adam, quand il lui avait planté le couteau dans l’épaule, et qu’il avait protégé Ashley. Lors de la transformation surprise au bal, où il avait réussi à détourner la bête d’Ashley, alors que la Bête aurait pu la déchiqueter en un éclair. Lors de la soirée de bal, où il lui avait révélé son lourd secret. Tant de choses qui ne s’expliquent que par l’amour. Maintenant que l’objet de cette forte affection était compromis, Zeké ne supportait plus la douleur. Les cernes bleues qui paraissaient tels des hématomes sous ses yeux, les marques le long de sa chair, c’était peu comparé à la tourmente qui se passait dans son esprit au moment présent. Allait-elle ressortir sur ses deux pieds ? Qu’avait-elle ? Elle, elle, elle… Ashley. Il ferait tout pour elle. Il oublierait ses principes, irait droit dans le feu, dans l’argent massif, s’il fallait la sauver. Il irait en enfer, ferait le retour dans les flammes, volontiers, s’il fallait cela pour prouver son amour pour elle. Il l’aimait tellement, que l’espoir de la voir encore vivante le remplirait de telle de joie qu’il libérerait des larmes de joie plus grosses que les larmes de désespoir qui roulaient sur ses joues en ce moment même. Il l’aimait tellement, alors pourquoi avait-elle tenté de s’entailler les veines ? Il ne la considérerait pas comme prise d’une crise d’égocentrisme. Il ne songeait même plus à comparer les efforts que faisaient elle pour lui, et lui pour elle. Il voulait simplement sentir son parfum, sentir sa peau douce, voir ses yeux et son sourire. C’était assez pour endurer la bête pour l’éternité, d’avoir une personne en qui il avait posé tout son amour. S’il devait déchirer sa peau pour lui offrir son cœur, il le ferait. La bête, ne comprenant pas vraiment de quoi il s’agissait, restait silencieuse. Ce qu’elle ne comprenait pas, c’était cependant assez puissant pour arrêter toute tentative d’invasion du corps qu’elle partageait avec Zeké. C’était un amour irréductible, fait pour durer longtemps encore…
Tout s'était passé à la vitesse de la lumière. Ou celle du son. Peu importait, de toute façon n'importe quelle donnée physique n'avait plus d'importance en cet instant, tout comme la rationnalité ne semblait plus gouverner le monde depuis quelques temps. En un éclair, Lylian était passée de l'état d'esprit « thé avec Ash' » à celui plus radical de la panique, de la volonté d'Ash d'en finir avec tout ça. Une lame, un regard. Les réflexes de Lylian ne s'étaient pas fait priés, fort heureusement. Ash était maintenant à terre. Lyli, allongée, à ses côtés. Lylian avait beau être la plus âgée, elle ne s'en sentait pas plus sage ni plus instruite. Elle ignorait ce qui se passait, elle ignorait les mots justes, ceux qui pourraient rassurer. En réalité, elle tremblait de peur elle aussi. Des frissons la parcouraient. Elle sentait le pavage de pierre glacées à travers ses vêtements. Cette endroit n'était guère réconfortant quand on s'y trouvait dans des moments pareils.
Et Lylian avait beau se dire ce qu'elle voulait, elle n'était pas forte. Loin de là. En réalité, elle était sans doute un des adultes de l'enceinte de l'école les plus fragiles. L'apparence... L'apparence comptait beaucoup, alors elle se cachait derrière une façade qu'elle avait mis des années à se construire. Et puis, depuis quelques temps, des brèches commençaient à apparaitre dans ce mur de pierre. Les choses changeaient, et elle changeait. Et en ce moment, elle avait incroyablement peur. Ashley était là, ne cessant de pleurer. Quels étaient les mots justes, ceux qui pourraient l'apaiser? Elle doutait même que de tels mots puissent exister.
« Mais Lyli ça empire… ! Tu as vu Zek ? Tu le vois par toi-même. Au fait, il va bien Zek’ ? Tu crois qu’il voudra me voir Lyli ? Je peux le voir ? »
Lyli fronçait les sourcils, révélant de petites fossettes au dessus de ses yeux.
« Ca empire, mais ça se calmera, crois-y... » Elle marqua une courte pause et eut un petit sourire qu'elle souhaitait rassurant. « Zeké se bat constamment, c'est dur pour lui... Mais je crois que te voir sera un merveilleux cadeau. »
Jordan aussi en bavait. Peut-être que ceux qui cherchaient à mettre fin à leur vie n'étaient pas totalement dans le faux après tout. La vie était devenue un perpetuel combat. Et le pire de tout, c'est que dans ce combat, chaque être humain devait faire face à lui-même. Les choses étaient bien différentes de ce que l'on pouvait vivre quelques mois encore auparavant. Maintenant, tout pouvait se passer en une fraction de seconde. La vie était mouvementée, puisque la mort était de plus en plus proche de chacun d'eux. Le boulot de Lylian était de contrer tout ça, de faire que chacun survivre à ce combat. Elle souhaitait revoir des sourires sur les visages, réentendre des rires dans le parc. Mais voilà, elle était faible. Comme elle l'avait toujours été. Et elle craquait. En direct, elle se rendait compte que son corps ne lui répondait plus. Elle tremblait comme une feuille, et plus que tout elle voulait serrer Ashley contre elle, lui promettre que tout irait bien. Mais tout n'irait pas bien. Peut-être parce qu'elle était au bout du rouleau, elle sentait que la fin approchait. Pour elle, en tout cas. Ce n'était plus possible. Les gens mettaient un terme à leur vie, et elle avait beau se battre contre ça, rien n'y faisait. Il y avait quelque chose dans l'air, cette mélancolie fatale, ce besoin d'en finir parce qu'il n'y a tout bonnement plus aucune autre solution en vue. Alors, y croire? Oui, y croire. Elle voulait y croire, mais le pouvait-elle encore?
« Il ne faut jamais dire que l'espoir est mort. Ça ne meurt pas, l'espoir. »
C'était tout simplement que Lylian avait dit ces quelques mots. Sans même l'avoir souhaité, sans s'en être rendu compte, sans les avoir pensés. Ou peut-être les avait-elle pensés, le temps d'un milliardième de seconde. Maintenant, malgré elle, elle sourit. Un petit sourire sincère; pas de ceux programmés pour remonter le moral de quelqu'un qui en avait besoin. Un sourire qui creusa des petites fossettes sur ses joues pâles et fit apparaître quelques étoiles dans ses yeux azur.
« Tu veux aller voir Zeké? » demanda-t-elle d'un ton totalement différent, doux et protecteur.
Lylian se redressa et se posta sur un coude. Elle avait retrouvé cette façade, mais même plus que ça. Elle avait retrouvé l'espoir. Pour elle, pour Ashley, pour Zeké, pour les autres. Parce que tout le monde en avait besoin. Puisque l'espoir, c'était le seul moteur qu'il leur restait pour avancer.
Ashley Johnson
#[L]ady [F]atal
▌Âge : 18 ans ▌Année : 8ième ▌Maison : Poufsouffle ▌Sang : Mélé ▌Humeur : Tellement triste ▌Crédit(s) : Ava (c) Fan
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Pourquoi la vie s’acharnait sur certaines personnes ? Pourquoi le monde était si sombre ? Des questions que peu de personne saurait capable d’y répondre puisque la vie, le destin et notre voie tracé restant ambigu. La vie changeait régulièrement et rapidement par chaque geste que l’on posait. Ashley n’avait pas posé de geste pour que sa vie change autant. Elle avait agit toujours pour que l’amour de Zeké reste vivant, mais apparemment, il y avait quelques choses qui avait fait que la vie de tout le monde changeait malgré eux. La vie ne savait plus… Les gens changeaient plus vite que le temps avançait. Comment ? Personne n’en avait idée. Peut-être que certains savaient, mais comme toujours pour ne pas que la panique atteindrait les gens, ils préféraient étouffer l’affaire en les laissant à eux-mêmes. La vie était injuste en fait. Le pauvre Zeké devait se battre chaque jour à présent pour rester en contrôle. Ashley avait perdu contrôle d’elle-même. Elle était dépressive et ça n’allait certainement pas faire plaisir à Zeké ce qu’il allait sûrement découvrir un jour ou l’autre sur sa tentative de suicide, malheureusement. Il devait comprendre, elle souffrait. Elle souffrait comme tout le monde, mais son cœur souffrait aussi. Tous ses regards qui la rendaient complètement cingler, qui la regardaient la détaillant plus qui ne le fallait. Pourquoi ? Elle était la petite amie d’un loup-garou. Et alors ? Qu’est-ce que ça pouvait changer à leur vie ? Elle était bien avec lui et personne ne pouvait savoir à quel point Zeké était son rayon de soleil. Il n’allait pas bien, elle n’allait pas bien… Ils étaient en plus séparés depuis la st-Valentin et cette séparation la rendait des plus tristes, sachant qu’il souffrait. Personne n’était épargnée apparemment, même la fille la plus heureuse monde connaissait une grande dépression. Comment ? Pourquoi ? La vie… la vie…
Couchée sur le sol de l’infirmerie, Ashley discutait avec Lylian après l’une de ses crises de je-ne-sais-quoi, il était difficile d’expliquer ce qui était les visions de la pauvre Poufsouffle qui cherchait maintenant réconfort. Elle devait lutter, mais il était difficile de le faire. Craquer était beaucoup plus simple que de lutter contre une force invisible qui s’emparait de quiconque sans laisser le choix à la personne de choisir et le moyen de s’en sortir. Qui allait être assez fou pour affirmer d’être heureux dans ce monde complètement sombre ? Peu de gens. Le dessin des prisonniers d’Askaban était en train de se réaliser ou était-ce l’œuvre d’une force suprême de la magie appelée Mage noire ? Comment promettre à une amie, comme Lylian, que la vie était belle et que l’on méritait de la vivre à cent pour cent, vingt –quatre heures sur vingt-quatre sans en perdre une minute ? Impossible. Trouvé ses moments heureux étaient bien trop douleur pour la jeune femme qui avait vécu les meilleurs moments de sa vie avec Zeké qui maintenant ne pouvait se libérer de ses chaînes et de l’intrus. Ashley voulait le voir. Oh Oui ! Elle voulait le voir. C’était un désir plus fort que tout. Le voir la consolera d’une façon, mais d’une autre part la fera tomber dans une grande tristesse en voyant ses yeux… elle savait. La Poufsouffle savait, peut-être trop de chose dans le regard d’une personne. Tout pouvait se lire dans un regard. Les yeux n’exprimaient pas des mots, mais des émotions… de vraies émotions ! Inexplicable ce genre de comportement, mais une manie humaine de déchiffrer les émotions d’un autre et ressentir de la compassion face à cette dernière se mettant dans la peau de l’autre.
« Ca empire, mais ça se calmera, crois-y... Zeké se bat constamment, c'est dur pour lui... Mais je crois que te voir sera un merveilleux cadeau. » « Tu crois !? Tu crois vraiment Lyli ? Tu crois au retour du bonheur ? Tu crois que les temps sombres vont cesser pour qu’un jour les gens pourront ressentir à nouveau un sentiment si fort que tous les cœurs chercheront à trouver le bonheur, comme auparavant ne se plongeant pas dans la dépression, comme aujourd’hui ? » Elle regardait Lylian en déglutissant difficilement ayant peur des réponses qui allaient sortir de la bouche de Lylian. La vérité ? Peut-être, mais elle avait conscience que peut-être elle ne pourrait plus avoir ses rêves de vivre avec l’homme qu’elle aime plus que tout au monde. Un nouveau coup sur la gueule ? Oui un autre. Elle aurait bien mal et plongerait dans une dépression si profonde qu’elle ne croyait s’en sortir. Son cœur allait mourir de chagrin… et finalement, elle partirait dans ce chagrin… « Je sais qu’il se bat. Je veux le voir. Je veux tellement qu’il réussisse à pouvoir me serrer dans ses bras… Je veux tellement qu’il n’est plus ce fardeau. J’aimerais prendre ce fardeau en échange d’un sourire… en échange de le voir heureux… »
Ashley parlait avait son cœur. Ce qu’elle voulait voir ne pourrait peut-être jamais se faire, mais elle devait rester optimiste, elle devait croire. La Poufsouffle devait croire, malgré ce qui se passait tout autour d’elle. Elle devait croire à un avenir, garder la tête haute. Elle devait penser pour l’amour de sa vie. Elle ne pouvait pas lui faire du mal en plongeant, elle aussi, dans une dépression inquiétante. La vie était maintenant injuste pour tout le monde, alors pourquoi devait-elle se plaindre que la vie était injuste avec elle. Elle était injuste pour tout le monde. Ashley voulait voir son petit ami. Un souhait ou un désir ? Un désir plus fort que tout. L’amour existait toujours, voyez-vous, il est encore un sentiment si fort qu’il réussit à briser les limites de la méchanceté qui régnait depuis quelques temps. La poufsouffle n’était pas méchante, elle, mais elle se sentait comme un petit animal pris en chasse par un prédateur. Elle était effrayée par un peu tout, les gens, les regards, ses visions et tous ses choses… Ashley pensait. Ashley tentait de trouver à présent des détails insignifiants qui pouvaient démontrer que tout allait revenir à la normale…. Ashley reprenait espoir, même si elle savait qu’elle devrait recommencer à cause de ses visions qui la plongent à chaque fois dans un monde totalement à part… qui la rend complètement parano. Au moins, Lylian était là, elles allaient se serrer les coudes, comme elles le pouvaient se donnant réconfort le mieux qu’elles pouvaient. La lutte commençait ? Ce n’était sûrement que le début…
« Il ne faut jamais dire que l'espoir est mort. Ça ne meurt pas, l'espoir. » Ashley regardait Lylian qui était en train de se donner espoir et croire à nouveau à l’espoir avec la jeune Poufsouffle en pleine dépression. Il fallait être deux pour avoir le moral remonté. Ashley vit son amie sourire. Elle se disait qu’au fond qu’elle réussirait à passer à travers de l’enfer de ses visions qui la tourmentaient sans cesse… Elle allait s’en sortir avec difficulté, peut-être, mais elle allait s’en sortir. « Tu veux aller voir Zeké? » « Oh, je veux aller le voir. Je veux tellement le voir. Je m’ennui de lui. »
Dit-elle en se mettant, elle aussi, sur ses coudes avant de se lever. Elle présenta sa main à Lylian et se déplaça ensuite vers l’infirmerie – l’intérieur -. Elle arrêta dans le milieu de l’allée. Elle voulait attendre avant de le voir. Ashley devait attendre que Lylian lui donne le droit d’aller le voir.
« Lylian… Va-t-il mieux que la dernière fois… ? »
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Sujet: Re: Please Don't Die... {Ash' & Zeké}
Please Don't Die... {Ash' & Zeké}
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