Je suis mort le jour où je suis né, je sais que c’est idiot à dire, et même à raconter. Mais voilà, je n’aurais jamais du exister. Mes parents, ils ne voulaient pas de moi, d’ailleurs je me demande réellement s’il voulait d’un autre enfant après l’échec de mon frère … Parce qu’il a fini en prison, mon grand frère. Azkaban. Il ne faut pas se fier à cette histoire d’Azkaban, parce que même là-bas, ils étaient fiers de lui, parce que c’était l’ainé, et que tuer une famille de moldus, ce n’était pas si grave à leurs yeux. C’était un échec de mon point de vu à moi. Moi ? J’aurais aimé pouvoir en être fier de mon frère, j’aurais lui dire, que bon sang, il aurait pu être mon héros, s’il n’avait pas merdé en devenant un assassin. Mais dans une famille de sang pur aux cœurs de pierres comme la mienne, on s’en moque des morts, ne reste que la fierté d’avoir un fils puissant.

Mais ce n’est pas comme ça que commence l’histoire, non, je ne dois pas commencer mon histoire avec celle de mon frère. Parce que pour une fois, je ne dois pas parler de lui, je peux l’oublier, je peux faire abstraction de ses exploits … Je peux être moi. Alors, c’est parti, l’histoire commence, il y en 25 ans de ça, un douze décembre, le matin.
Je pourrais commencer par un faible « il était une fois » tenter de prouver que mon histoire elle peut être un conte de fée, quand on y réfléchit un peu, et quand on a une imagination débordante, et pleine de rêve … En définir quand on ne la vis pas.

Ma mère, fille de bonne famille, sang pur, était assise dans le salon, à regarder mon frère tandis qu’il lui démontrer qu’il pouvait déjà transplaner. Du moins c’est ce qu’elle raconte lorsqu’elle en parle, pour une journée d’hiver, il ne faisait pas froid, ce jour là. Juste du vent, parfois. Et puis tout a commencé, elle savait avant que ça arrive, que ça allait arriver. Je ne saurais dire pourquoi, mais ma mère a toujours était comme ça, médium peut être, mais en tout cas, elle ne nous a jamais dit son secret …

Et puis voila, j’ai fini par arriver, c’est mon père qui a choisit mon prénom, je ne sais pas pourquoi, mais c’était comme ça. J’ai vécu cinq ans, hors du monde de la magie, mes parents préféraient m’éviter une vie trop compliquée, ou alors, ils préféraient surement ne pas voir, qu’ils avaient un autre enfant. Pour moi, c’était la seconde solution, pour le monde c’était la première.

Et puis un jour d’été, j’avais chaud, je rêver d’être trempe, de ne plus ressentir cette chaleur, je venais de faire un caprice à mes parents, et je n’avais pas obtenu gain de cause, je n’étais rien, et ils me l’avaient fait comprendre. Je ne devais pas être là, et je le savais, c’était comme ça, et pas autrement. Alors j’en rêvais d’avoir froid, je voulais, qu’il fasse froid. Et alors que mes sourcils se fronçaient de plus en plus, alors que je devenais de plus en plus en colère, j’ai ressentir, ce que j’aimerais ressentir pour toujours. Une sensation de bien être et d’être pleinement moi. Ce n’était même pas le fait que les choses autours de moi étaient en train de geler qui me plaisait, non, c’était le fait de me sentir puissant, pour la première fois de ma vie.

Je grandissais alors que les années passées, j’ai laissé pousser mes cheveux, juste pour ne pas trop lui ressembler, parce que j’étais son portrait craché, à mon frère. Au début, j’en étais fier, d’être comme lui, c’était un honneur de ressembler à celui qu’on aurait aimé être. Mais au bout du compte, je voulais être tout sauf lui. Il a été arrêté quand moi, j’avais dix ans, je l’ai regardé partir, avec une boule au ventre. Parce que j’étais encore un gosse, et bon sang, j’avais besoin de mon grand frère. Sachant que c’était le seul à me comprendre parfois, dans cette baraque de fous. Mais non, je n’avais pas su voir que lui aussi, il était atteint d’une certaine forme de folie.

A mesure que les mois passaient, je gagnais en puissance, et en confiance en moi, d’une famille où je ne voulais pas être, j’étais devenu un petit garçon qui voulait prouver à ses parents qu’il était mieux que son grand frère. C’était une réaction puérile, surement, mais je savais, que je pouvais le faire. Et même si j’étais déjà mort pour eux le jour où j’étais né, j’essayais, inlassablement, avec l’espoir infime qu’un jour j’y arriverais.

Alors j’ai adopté leur point de vue, je suis devenu Celui qu’ils auraient aimé que je sois. Un vrai petit con. Un sang pur avec une fierté surdimensionnée que je ne pensais pas pouvoir être. A l’âge de onze ans, j’ai reçu ma lettre, celle qui changerait ma vie. Celle de Poudlard, celle de mon avenir, en définir. Je crois bien d’ailleurs, que ce jour là, ma mère avait une étincelle dans le regard, celle qui signifiait en un silence pesant « Je suis fière de toi mon fils. » Mais elle n’en a rien dit, je m’en fichais, le plus important, c’était que je l’avais compris.

Alors on a fait comme toutes les familles de sorcier, on est allé sur le chemin de traverse. Mes parents partis de l’autre coté, m’ont laissé m’approcher de la boutique de baguettes magiques tout seul. Ils disaient que ça, je me devais de le faire seul, alors j’y suis allé, et l’homme à de suite deviné. Je n’ai pas eu besoin de parler, ni même de demander, il me la posé dans les mains, et voila, le tour était joué. Et j’ai encore une fois ressentit cette puissance que j’avais tant aimé, lorsque j’avais tout gelé autours de moi, quelques années auparavant.