Syndrome de Peter Pan.



Un rêve. Un songe. C’est venu comme ça. Ce matin, vous vous êtes réveillés tous sourires. Mais vous n’êtes pas dans votre lit habituel. Vous n’êtes pas dans le pyjama dans lequel vous vous êtes endormi… Vous n’êtes même pas chez vous. Vous êtes dans un grand dortoir. Avec pleins de petits garçons et de petites filles, comme vous. Mais vous faîtes tous trois pommes de hauteur… Où sont passé les adultes ? Un parfum de Noël vous enivre, vous ne pouvez pas y échapper. Impossible de résister. Un petit curieux a trouvé une boîte pleine de fourrures et de vêtements à votre taille… Vous n’avez pas de baguette magique. Des questions fusent : tu as quel âge ? Et toi ? Les réponses varient. 4, 5, 6 ans… Mais pas plus de 8. Où sont donc passé les adultes ? Regardez autour de vous. Un vague souvenir de la journée passée… Ah oui, vous le connaissez celui là, là bas. Et lui, il vous dit vaguement quelque chose. Et elle ! Celle qui vient vers vous, c’était pas une professeur à Poudlard ? Mais elle a des couettes et il lui manque des dents, ce sont encore ses dents de laits ? Que se passe-t-il ?

Noël a enchanté Poudlard. Êtes vous réellement réveillés ou encore endormis ? Le parfum de pain d’épice vous attire… Vous sortez du dortoir, en vous tenant pas la main. Vous savez où vous allez. Vous passez dans un couloir éclairé par des lumières, et vous entendez un chant qui résonne au loin. Avec des grelots. Vous souriez. Puis une porte apparaît. La Salle sur Demande ? La porte pivote tout doucement, pour laisser voir un paysage enneigé… Tout blanc, avec des collines, des arbres, et aucun adulte en vue. Qu’est ce que c’est ? C’est Noël. Vous remarquez que vous avez tous un point commun. Ou un vague point commun… Vous êtes tous allés à Poudlard un moment dans votre vie. Même si là, ce n’est qu’un vague souvenir… Vous avez un vague pressentiment de rivalités de votre vie ‘adulte’… Mais pas de baguette, pas d’armes. Juste de la neige. Et des sourires. Au loin des grelots qui résonnent encore et toujours… Qu’est là bas ? Au loin ? Un traîneau ? Oh, mais vous avez raison… Le Père Noël n’est pas bien loin.


Explications : Vous êtes dans un rêve commun à tous les anciens élèves de Poudlard en vie actuellement. Tous, sans exceptions. Vous avez rajeuni jusqu’à vos petites années d’enfance, entre 4 et 8 ans. Vous êtes innocents, rien ne viendra vous déranger. Les problèmes de la vie adulte sont enterrés… Même les fantômes ont retrouvé un corps matériel. Un véritable retour à l’innocence de l’enfance.
Pas de lycanthropie. Pas de pulsions meurtrières. Pas de jalousies effrénées. Simplement, des petits pressentiments qui se font ressentir. Tous ensembles. Mais vous n’êtes pas mariés, pas en couple… Vous êtes juste un enfant dans un champ plein de neige, avec un Père Noël qui ne tardera pas à arriver. La magie de Poudlard et de Noël qui fusionnent font une trêve à la malédiction de Pandore… Amusez vous bien. Tous les coups sont permis, mais si vous mettez de la neige dans le caleçon d’un camarade, il faudra l’expliquer au Papa Noël qui vous amènera des beaux cadeaux…


Joyeux Noël !


Il sera ouvert jusqu'au 3 Janvier, et selon le même fonctionnement que le Bal d'Halloween, tant qu'il y a une réponse sous une semaine, il restera ouvert.
Le Père Noël sera joué par Illusions.

Noël. Décembre. Dix mois. Dix longs mois depuis que l’horreur avait réduit sa vie future à de l'épouvante en plus. Seulement, ce matin ci… Une chose avait changée. Sur le coup du réveil, il sentit contre sa joue des draps chauds et sentit l’odeur de pain d’épice. Adieu la sueur et l’odeur rouillée du sang, adieu le sol froid des pierres qui constituaient sa caverne. Contre son corps, des vêtements en laine et chauds. Adieu la froideur glaciale de l’hiver. Les souvenirs s’estompaient… Petit à petit, au fur et à mesure qu’il prenait conscience de son environnement, les souvenirs ‘adultes’ disparaissaient les uns après les autres. Juste un nom, quelques visages, mais rien de bien intéressant. Se roulant sur son lit, le petit garçon s’enroulant sur lui même sous la couverture. Encore deux minutes. Puis, des rires qui le tirèrent de sa torpeur soporifique. Hein ? Se redressant brutalement en jetant son duvet au bas du lit, il sauta sur ses pieds et s’approcha du cercle formé par les autres petits comme lui. Jouant un tout petit peu des coudes, il parvint à arriver près de la cause de ce rassemblement et de ces rires. Des manteaux ! Et des bonnets… Et des gants. Et des bottes en fourrure ! Oh, mais magnifique. Prenant au hasard un exemplaire de chacun des objets sus-mentionnés, il se précipita à l’écart en regardant autour de lui, tout sourire. Il n’y avait pas de papa, pas de maman… Juste eux. Comme à la maternelle ! Des filles riaient, d’autres se tenaient la main. Enfilant son manteau gris, mini-Zeké suivit la foule, petit à petit également guidé par l’odeur de plus en plus forte de pains d’épice… Son ventre ne grognait pas de faim, et apparemment, aucun autre petit comme lui n’avait l’air de se soucier de la famine. Ni la soif d’ailleurs. Ils étaient tous contents, en fait. Sortant du dortoir général, le petit garçon manqua de rentrer dans une fille blonde qui rit un peu bêtement avant de retourner voir sa meute de copines. Zeké aussi cherchait des copains, mais il n’y en avait pas vraiment. Se grattant la tête, il finit par se retrouver à l’arrière de la colonne de gamins, et finit par suivre sans réellement savoir. Maugréant dans sa barbe, il donna un coup de pied à un caillou, et courut derrière afin de jouer avec, mais lorsqu’une exclamation de joie venant de tous les élèves en amont, il se précipita oubliant son caillou minable. Devant le paysage qui s’offrait devant eux, un paysage blanc, avec rien, pas de marques, elle devait être tombée pendant la nuit… Espiègle, Zeké attendit de laisser passer tous les autres et se précipita dans un coin pour faire deux ou trois boules de neiges. Comme n’importe quel petit garçon, la neige l’enchantait au plus haut point, et, prenant une des boules de neiges au pif, il l’envoya sur une fille à moins de deux mètres de lui. La boule manqua d’un demi-mètre sa cible et alla s’encastrer dans la surface enneigée. « Roh, zut. »

En se retournant, Zeké miniature se retrouva face à un autre garçon, aux allures nettement moins rieuses. Bah, tant pis. Il lui envoya une boule de neige en pleine face, ne manquant pas du tout, cette fois, et le regard de son vis à vis explosa. Riant aux éclats, Zeké sentit l’autre lui donner un coup dans le bras mais à travers le manteau de fourrure qu’ils portaient tous, il ne sentit rien du tout, en réalité. Haussant les épaules, son vis à vis lui envoya méchamment une boule de neige dans l’arrière du crâne et au grand malheur de Zeké, la neige qui n’avait pas été expulsée autour par le choc commença à couler le long de son dos, et à fondre tout lentement… Sautillant sur lui-même, tentant d’attraper une fausse main froide qui le faisait frissonner. Finalement, il finit par tomber en arrière et plaquer une fille d’à peu près sa taille par la même occasion. D’abord déconcerté, il réagit en se tournant vers elle pour lui tirer une natte tressée et vérifier si elle était toujours là.

« Eh oh ? Allooooo ! T’es là ? Ca va ? »

Un grand sourire sur les lèvres, Zeké avait la capuche du manteau enfoncée sur le visage et ne voyait plus trop ce qui se passait sous ses yeux. Il entendit au loin des grelots et sa mâchoire inférieur lâcha, bouche bée il tenta de comprendre d’où venait le bruit. Quand vint le déclic…

« HAN ! Mais c’est le père Noël qui a des grelots ! »

Il se tourna vers la fille qu’il avait fait tomber et lui saisit les épaules pour la secouer, incrédule. Le père Noël ! Oui, oui, oui ! Et qui disait Père Noël disait cadeaux… Oh qu’il était heureux. N’imaginant même pas une seule seconde que quelqu’un était en train de venir par derrière et s’apprêter à lui verser plein de neige sur la tête. En se tournant, ce fut justement cette consistance blanche qui vint rencontrer son visage et au lieu de respirer de l’air, quelques flocons percèrent. Et vinrent titiller ses narines par la même occasion… D’abord vexé, il croisa les bras et fit mine de bouder. Mais, avec quelques secondes de réaction, un éternuement digne des plus grands vint le secouer, et, il hoqueta pendant quelques secondes, fusillant son agresseur du regard.

« Non mais oh, tu te prends pour qui là ? »

Puis il saisit une poignée de neige et l’envoya sur l’autre, reprenant un peu du poil de la bête…

La respiration sereine, un doux sourire sur le visage, la couverture au-dessus de sa tête… La couverture ? Mais où était la couverture ? Cette chaleur dans laquelle elle se blottissait pendant la nuit ?
Sortant peu à peu de sa torpeur, il lui sembla même sentir un vent frais parcourir sa peau découverte. Tandis que son inconscient lui faisait froncer les sourcils, un frisson parcoura l’ensemble de son corps. Il faisait incroyablement froid tout d’un coup. Elle étira ses jambes, pour se recroqueviller immédiatement sur elle-même. Elle ouvrit un œil pour en savoir plus, mais la lumière fut tellement aveuglante qu’elle replongea dans sa pénombre. Pendant ce temps son cerveau analysait à une vitesse folle la situation. Comment avait-elle fait pour se retrouver en dehors de son lit alors qu’elle se souvenait très bien avoir prit place dans le dortoir, juste avant d’avoir terminé son devoir d’astrologie. Il n’y avait rien à faire, elle ne comprenait pas. Il n’y avait pas d’élèves assez idiots dans l’école pour transporter une Serpentarde dans tout le château, et la déposer dans un endroit où elle pourrait y attraper un coup de froid capable de la mener à l’infirmerie pendant un bon mois. Donc elle ne comprenait pas.
Bien réveillée, mais pas toujours décidée à ouvrir les yeux, elle entendit des bruits d’enfants. Des rires, des cris, des pleurs. Des bruits qu’elle avait tellement aimé entendre et provoquer quand elle était plus jeune. S’en était presque merveilleux d’espérer retrouver cette ambiance. Piquée à vif par la curiosité, elle se redressa d’un seul bloc et regarda ce qu’il en était des lieux. Quelle ne fut pas sa surprise quand elle vit toute cette neige, ces dunes, ces boules blanches qui fusaient par moment, et tout ces petits enfants en train de courir. Mais où était-elle ? Elle se mit sur pied. C’est là qu’elle pris conscience d’un léger problème. Vraiment rien de bien important. Juste que le monde lui semblait étonnamment grand. Elle avait cette désagréable impression de ne pas être assez grande pour profiter pleinement de la vue. Elle fit alors quelques pas dans la neige, là encore elle eut cette même sensation, à travers le fait que selon elle, elle n’avançait pas assez vite. Dans sa traversée, elle rencontra un coffre rempli de vêtements chauds. Sans réellement faire attention à la taille de ces derniers, elle en prit un et l’enfila bien heureuse de retrouver une température plus décente. C’est alors qu’elle prenait la peine de renfermer sa veste, qu’elle glissa sur une plaque de glace. Suite à un cri de mécontentement s’en suivit un de surprise entremêlé de peur.
Elle venait de voir son reflet dans la plaque assassine. Autant dire qu’elle avait dû mal à en revenir. Elle avait le visage plus arrondi, les traits bien moins dessiné qu’elle en avait le souvenir. Sans oublier ses cheveux auxquels elle n’avait pas encore prêté la moindre attention, ils étaient d’une longueur qu’ils n’avaient plus connu depuis qu’elle avait cinq ans. A cet âge là, elle avait une chevelure qui lui descendait jusqu’aux fesses, et de son visage on ne voyait que ces deux grands yeux bleus et son sourire d’ange. Observant toujours son image, la gamine découvrit ses dents blanches et se mit à éclater de rire. Un rire sans fin. Au fur et à mesure de ses éclats, elle oubliait. Si son corps avait rajeuni, celui de son esprit venait de s’opérer.

Elle ne voyait plus que toute cette neige, cet immense espace de jeu. Il était temps d’en profiter. Miss Grey se mit à courir vers les autres enfants. Elle voulait s’amuser avec eux, prendre part à la fête, car pour elle c’était désormais une fête. Tombant à nouveau –oui étant jeune la petite n’était pas très à l’aise sur ces deux jambes, ce qui faisait d’ailleurs bien rire sa mère… on se demande encore pourquoi-, elle se roula dans le manteau blanc les bras repliés contre sa poitrine. Et elle riait toujours, c’était comme si elle ne pouvait pas se séparer de cette bonne humeur. De cette candeur enfantine en somme, cette impression que tout va au mieux et que rien ne peut jamais nous arriver. Cette même naïveté, qui fait croire que vos problèmes se résume à la couleur des petits pois, mais aussi au fait de ne pas faire un bonhomme de neige qui tienne debout, pour en revenir à l’ambiance actuelle par exemple. A quatre pattes dans la neige, elle se mit en entamer le récital d’un chant de Noël. Celui dont un grand bonhomme tout de rouge habillé en était l’acteur principal, c’était pour cette raison qu’elle avait choisit celui-là. Elle sentait en elle naître l’excitation qu’ont tous les enfants avant de d’ouvrir leurs cadeaux. Et si c’était le pays du Père Noël ? Et si elle allait bien voir arriver en trombe Rodolphe le renne suivi de ses frères, tirant derrière eux un immense traîneau de bois ?
« Petit Papa Noël, quand tu descendras du ciel, avec tes jouets par milliers. N’oublis pas… »
SBAAAAAAF !
« Aiiiiieuuuh ! »
La main sur sa joue gauche, elle regarda dans la direction supposée du projectile. Qui avait osé la déranger ? Qui l’avait empêché de continuer son chant dédié à la grande divinité du papa que tout le monde rêverait d’avoir ? Evidemment, au lieu de se retrouver face à un seul visage, elle en eut sous les yeux toute une ribambelle.
« D’accord on va jouer. », marmonna-t-elle pour elle-même tout en se relevant. Dans sa remontée elle avait pensé à prendre autant de neige que lui permettait ses mains, c’est-à-dire peu, pour la transformer en boule. Futur projectile. « Alors par qui je commence ? », lança-t-elle à l’assemblée. A peine eut-elle le temps d’achever son rugissement qu’elle reçu de la neige un peu partout. Avant qu’elle n’ait eu le temps de réagir, elle avait déjà les cheveux pratiquement enneigés, et la veste devenue pratiquement blanche.
« De toute façon vous n’êtes que des méchants. », dit-elle effroyablement vexée avant de partir dans la direction opposée où elle espérait trouver des lanceurs moins doués que ceux là.

L’air bougon elle grommelait des phrases sans aucun sens, tout en malaxant de la neige devenue bouillie entre ses mains. C’est là qu’elle croisa une silhouette qui lui semblait familière. Elle n’arrivait pas à mettre un nom sur la personne, du moins pas encore, pourtant elle était persuadée de la connaître. Elle se mit alors à gambader vers la personne et lui sauta dessus alors que l’intéressé venait juste de lancer une boule neige à l’aveuglette.
« Boooooooonjour ! Ca fait plaisir de te voir ! », pour une raison obscure dont elle avait vaguement conscience, elle se doutait que le fait que voir ici cet enfant n’était pas normal. D’ailleurs comment avait-elle fait pour le reconnaître alors qu’il avait bien des années en moins ? Cela resterait un grand mystère. Le fait était là. Mini-Synthia Grey était en train de serrer dans ses bras mini-Zeké Jordan. A savoir que tous les deux n’étaient pas ce que l’on pouvait appeler des amis proches, mais cela semblait faire un bien fou à la blondinette de le croiser. C’était comme si elle était soulagée, comme si cela la rassurait. Pourquoi ce sentiment ? Etait-ce parce qu’il avait été méchant pendant toute l’année et qu’il risquait les travaux forcés avec les lutins ? Non ce n’était pas ça. C’était bien plus profond. C’était bien plus lointain, bien moins enfantin. Mais elle n’en avait pas la moindre conscience. Heureusement.

James Brandon était couché dans un lit, les couvertures pesaient agréablement sur lui, il était bien au chaud et avait bien dormi. Cependant, il savait qu’il y avait un problème, que quelque chose d’important était en train de se réaliser, il fallait qu’il essaye de voir pourquoi il sentait la vie autour de lui et pourquoi cela lui paraissait étrange. Mais malheureusement plus il essayait de comprendre, de ce focaliser là dessus, moins il arrivait à tirer quelque chose de clair. Bientôt, il en eut marre de lutter vainement, après tout à quoi bon essayer de se concentrer sur des futilités, valait mieux vivre et jouer avec les autres.

Car il était sûr qu’il y avait d’autres enfant pas très loin il entendait leurs cris, il se leva donc en vitesse et se précipita vers toute l’agitation. Là des dizaines d’enfant était rassemblés, tous en tenue de nuit au beau milieu d’un des couloirs de Poudlard. Les vêtements de nuit des autres garçons lui paraissaient étranges, car ils avaient de pantalons, alors que lui avait une grande chemise de nuit jusqu’aux pieds, mais après tout ce n’était pas ce qui avait de plus grave, si ces garçons avaient des parent qui les autorisaient à s’habiller de façon fantaisiste, ce n’était pas le problème du petit James s’ils allaient être de piètres gentlemen. Car Mr Brandon, le papa de James, lui avait toujours répété, ait toujours l’air d’un bon gentleman, tu verras tout le monde te respectera.

Mais il fallait bien avouer qu’avec l’agitation qui régnait, avoir l’air d’un gentleman était difficile, alors mettant son éducation sur le coté, il se précipita dans la masse d’enfants pour savoir ce qui se passait. Au milieu il y avait un coffre avec des vêtements de laine bien chaud, et à bien y réfléchir les couloirs de Poudlard étaient froids, alors James s’en empara de quelques uns, et alla les enfiler un peu plus loin.

Une fois paré contre le froid il suivi le mouvement des élèves et se retrouva devant une porte qui menait à un merveilleux paysage enneigé. Il adorait la neige, se rouler dedans, faire des bonhommes de neige, cela l’avait tellement attiré, mais il n’avait jamais eut le droit de le faire, cela n’était pas digne d’un gentleman. Mais après tout il était à Poudlard, loin de toute l’autorité parentale, et puis tous les enfants courraient vers la neige et jouaient dedans, alors pourquoi pas lui ?

Une boule de neige fusa de la porte ouverte et vint atterrir près de lui, le petit James regarda qui avait bien pu essayer de le viser, repérant un petit garçon qui le regardait en riant, il se précipita vers la neige et tenta de faire une grosse boule avant que l’autre ne recommence et qu’il le touche cette fois ci. Il ne fut pas assez rapide et fut touché par une boule avant de réussir à en faire une, mais il n’était pas prêt de s’avouer vaincu, prenant un gros tas de neige, sans même le façonner, il le lança en direction du garçon. La neige s’éparpilla en l’air avant de toucher le destinataire, qui pour le coup riait de plus belle. Mais profitant de l’hilarité de l’autre, il forma une boule de neige avec ses mains et l’envoya de toutes ses forces en direction de l’autre, qui fut touché. Fier de lui, il commença à sautiller de joie, mais un boule de neige venant de derrière lui le toucha sournoisement, il se retourna pour découvrir l’auteur, et vit une petite fille. Désarçonné par l’audace de la petite fille, il le regarda bêtement. Il n’avait jamais vraiment compris les filles, il les regardait toujours comme d’étranges créatures totalement différentes de lui.

Ce moment d’inattention lui fut fatal dans cette bataille de boule de neige générale, deux boules virent s’écraser sur lui, une venant du garçon et l’autre de la fille. Il n’allait pas se laisser faire comme ça ! Avec frénésie, il commença à fabriquer des boules et à les lancer à ses deux adversaires, bientôt il trouva en la fillette un adversaire de plus grande taille, alors il concentra ses attaques dessus.

Des rumeurs de cris de joie les interrompant, ils se regardèrent et se dirigèrent d’un même pas vers là où venaient les bruits. La petite fille, légèrement plus grande que lui, réussissait à voir plus loin que petit James, elle lui dit alors :

« Le père Noël va venir ! »

Croyant qu’on se moquait encore de lui il demanda d’un air tout innocent : « C’est vrai ? »

« Mais oui viens ! »

Et elle lui prit ma main pour l’aider à avancer dans la neige.