« Calmez-vous Miss. Il ne faut effrayer personne, et surtout pas celle qui serait en rapport avec la disparition de Jordan. Donnez-moi votre lettre, il appartient au Ministère de l’étudier et d’y trouver des indices. Raccompagnez cette fille jusqu’à son dortoir, quitte à border son lit. Si on vous demande pourquoi vous êtes entré nommez juste mon nom, et rien d’autre. J’espère que vous saurez, au moins, faire cela » « Ma lettre… ! » Ashley sanglota encore plus. Non, elle voulait la garder. C’était la sienne. C’était le dernier souvenir qu’elle avait de ce dernier. Il était l’un des ministres, elle n’avait donc pas le choix de perdre sa lettre. La poufsouffle finit par se dire que c’était le seul moyen de sauver peut-être son amoureux ou encore des gens innocents qui allaient être sur le chemin du malade qui lui avait ôté quelqu’un de très important à ses yeux. Elle ne pouvait s’empêcher de pleurer en sachant qu’elle se détacherait de ses derniers mots d’amour. Elle devait se montrer forte encore. Elle devait le faire, n’ayant pas vraiment le choix en fait. La poufsouffle avait encore le cœur brisé, mais ce n’était pas la première fois que ça lui arrivait de toute manière. Elle était abandonnée au peine de cœur ou encore les cœurs brisés. La Poufsouffle baissa la tête en guise de soumission. Elle n’avait plus rien à faire à ce bal qui s’était annoncé désastreux. Elle aurait du écouter sa tête et non son cœur pour une fois. Elle aurait du dormir à cette heure là, ça lui aurait permis de ne pas réfléchir de ne plus penser et d’être dans un monde meilleur. Ashley s’était entêtée de venir à un bal où elle s’était fait faire un faux bond et de plus où elle s’était encore brisée le cœur en mille morceau. Elle devait être la malchance à l’état pur. Elle détestait ce qu’elle vivait en ce moment. C’était l’enfer. La jeune femme devait retourner dans salle commune. Cette dernière ne s’opposait aucunement à cette bonne idée. La seule chose à faire s’était de s’enfuir de cette grande salle maudite. Elle en avait marre de pleurer devant les gens, elle voulait la sainte paix. Elle n’aimait pas que trois adultes la regardent ainsi. Personne n’avait vraiment été alarmée aux alentours à part les trois adultes qui tentaient de chercher du regard quelques choses. Elle, elle n’en avait pas envie de croiser les regards des autres, alors elle fixait les pieds des gens. L’un des adultes tira Ashley par la main contre lui. C’était sûrement lui qui allait la raccompagner dans son dortoir. Elle se laissa emmener contre lui. La poufsouffle se laissa guider par l’homme. Ce dernier s’arrêta dans le hall. Ashley leva les yeux vers lui pour la première fois de la soirée.
« Je m’appelle Roderick, Ashley. Je suis là pour toi, ce soir, d’accord ? » Elle hocha de la tête. « Désolée d’avoir changé vos plans pour cette soirée. Allez, profiter de la soirée voyons. L’école est ouverte rarement aux anciens élèves. Allez-y… » dit-elle gentiment. Au fond, elle se sentait coupable de déranger les gens qui s’étaient présentés ici pour profiter d’un retour à Poudlard. Ashley n’avait aucune idée de se suicider. Elle avait envie de revoir Zeké un jour. Elle devait rester forte pour lui aussi. Elle devait penser à Ange et aux gens qui l’aimaient. Elle n’avait donc aucune envie de s’en aller de ce monde en laissant les gens déjà en deuil d’Alban et inquiet pour Zeké derrière elle. Ashley devait rester forte devant eux pour leur montrer qu’elle était aussi capable de le faire. Elle devait les aider, même si elle n’était pas bien dans cette situation. La Poufsouffle sécha ses larmes en passant sa main sur ses joues. Ce dernier reprit le chemin pour aller dans la salle commune des poufsouffles. Ashley le suivait en gardant le silence. Il avait décidé de rester avec elle. Peut-être n’avait-il pas le choix ? C’était certainement ça. Qui aurait voulu rester avec une fille en grande peine ? Pas grand monde. C’était ennuyeux d’essayer de consoler une fille au cœur brisé. Croyez-moi, la jeune femme en était consciente. Elle s’arrêta devant l’entrée de la salle commune et souffla le mot de passe, puisqu’elle était la seule entre les deux qui le savait.
« Tu t’en sors, maintenant qu’il y a moins de monde ? C’était une lettre de Zeké Jordan, c’est ça ? Je sais qu’il était ton petit ami. Si on arrive jusqu’à ton lit, je resterai jusqu’à ce que tu sois capable d’être seule. D’accord ? Tu pourras me dire tout ce que tu veux. » « Oui c’est ça. J’ai senti quelqu’un m’accrocher en son passage, ensuite j’avais une lettre dans les poches. Puis, j’ai l’impression… non, c’est sûrement con » dit-elle en rentrant dans la salle commune en ignorant les serpentard et ce que Roderick avait ordonné à celles-ci. Ashley se dirigea vers son dortoir en voyant que l’auror la suivait toujours. Elle s’assit dans son lit en ouvrant les rideaux. Cette dernière commença à ôter ses rallonges et attacha ses cheveux. Elle ôta le long manteau noir et blanc avec de la fausse fourrure et le lança non loin d’elle. « Parlez-moi un peu de vous. Ça me changerait les idées. J’aime écouter aussi les gens et arrêter de penser à ma misérable vie. » Elle lui fit un léger sourire. Cette dernière lâcha en fin le collier où elle le posa sur son oreiller. « Il me l’a renvoyé. Il veut que je lui redonne dès qu’on va se revoir, mais je ne me fais pas à l’idée que ça sera de sitôt… Passons. Voulez-vous du chocolat ? » Elle sortit l’une de ses nombreuses boîtes de chocolat. Celle-ci était déjà entamée par elle-même. « Je raffole du chocolat… c’est pour ça qu’il y a autant de boîte ici… »
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