On dit que la magie noire habite quelqu'un dès sa naissance, qu'elle est présente dès les premières respirations, dès les premiers battements de cœur. On dit aussi qu'elle est transmise de génération en génération, certains pensent même qu'elle est un critère génétique très important et très valorisant. En réalité, tous ceux qui disent ça sont des imbéciles. Pourquoi ? Parce que rien dans le monde ne prédisposait la famille Goldsmith à avoir un sorcier. Lisa et Finch étaient de simples moldus, des êtres humains dénués de tout talent magique, et de tout talent d'ailleurs. La seule chose qu'ils avaient pour eux était probablement l'amour et encore, ce n'était pas non plus leur domaine de prédilection. Depuis leur mariage, l'homme de maison devenait également le bourreau de sa femme, par jalousie, par pure violence personnelle. Même enceinte, les gifles et les coups pleuvaient. D'ailleurs, cette grossesse il ne la voulait pas particulièrement. S'il avait su que ce fameux soir, alors qu'il forçait sa femme à accomplir son devoir conjugal, il allait procréer, pas sûr qu'il ait recommencé. En même temps, bien fait pour lui, il n'avait qu'à se protéger, ce n'était pas les technologies qui manquaient ! C'est donc ainsi que naquit le petit Liam, au sein d'une famille assez pauvre, entourée de haine, de déni et à l'atmosphère douteuse. Dès les premiers jours de sa vie, il fut vite mis dans le bain. Finch ne supportait pas ses pleurs et comme une certaine barrière le retenait, après tout c'était son fils, il se défoulait sur Lisa avec une violence parfois inouïe. La jeune femme ne sortait pas pendant deux bonnes semaines, le temps que ses bleus disparaissent, si bien sûr, elle obtenait 15 jours de sursis... ce qui devait arriver à Noël peut-être ?

C'est à l'âge de trois ans qu'il commença à se produire des choses étranges autour du gamin. Certaines fois, lorsqu'il pleurait à chaudes larmes, il arrivait que des ampoules explosent, ou que des objets tressautent. La santé psychologique n'étant pas le fort de cette famille, les deux parents mirent ça sur l'effet d'une hallucination. Pourtant les débris étaient formels. Fuyant la question comme la peste, ils décidèrent de nier, de concert, les faits mais de se méfier tout de même de ce qui les entourait. De là à rapprocher l'étrange à Liam, il n'y avait qu'un pas. Finch redoublait de colère lorsque cela se produisait et il assénait des coups puissants à sa femme, en l'accusant d'être responsable. Il fallait bien un coupable. Ainsi, à l'heure où d'autres gamins s'éveillaient, Liam assistait impuissant et curieux à cet étrange rituel qui consistait à tabasser sa mère jusqu'à ce qu'elle saigne ou qu'elle tombe inconsciente sur le sol. Au début les cris et les pleurs le faisaient paniquer, il était empli de terreur, difficile à faire partir. Mais à force de le voir, il prit cela comme une habitude. Très tôt, la violence devint naturelle pour lui, qui n'assistait qu'à ça. Il faut savoir que Finch est un mormon et qu'il gardait sa famille soigneusement à l'œil, à portée de main. Du reste, la famille avait très peu d'amis hormis les hommes en costume qui venaient souvent discuter affaires et argent... de plans pourris en somme qui ne faisait que les ruiner davantage. Rapidement, Liam apparut comme quelqu'un d'isolé, il ne recevait que peu d'amour de sa mère qui était occupée à soulager ses hématomes et de son père, il n'avait que du mépris.

Le parcours scolaire du jeune garçon ne fut pas très exemplaire. Il ne faisait pas grand chose, apprendre ne l'intéressait pas. Ce qu'il aimait c'était surtout battre ses camarades. Les filles comme les garçons, il se rendit vite compte qu'avec sa paire de poings, il pouvait faire mal, faire souffrir et se faire obéir. Il avait besoin d'argent pour s'acheter quelque chose ? Il rackettait. Il avait faim ? Il cassait le nez d'un malheureux et lui piquait son déjeuner. Et s'il voulait s'amuser, il s'arrangeait pour que les autres pleurnichent et les battaient pour cette raison. En fait, il ne lui fallait pas vraiment un motif. Il observait son père, qui entrait dans la cuisine en sentant les fumets de nourriture. Il le voyait froncer les sourcils, faire une mine de dégoût, qui ne l'empêchait absolument pas de se goinfrer ensuite, et trouvait n'importe quel prétexte pour bastonner Lisa. Soit parce que ce n'était pas prêt, soit parce que ça devenait routinier, soit parce que c'était l'envie du moment. Liam n'était pas très bien placé pour aider sa mère, il lui adressait un regard neutre, distant, désintéressé. Il avait de la chance de ne pas être battu lui aussi. Depuis les crépitements et les petites explosions, son père se méfiait de lui et ne l'approchait que rarement. Ce qui convenait à tout le monde. S'il était à l'abri des coups, il n'était pas protégé des insultes qui pleuvaient dès que l'occasion se montrait. Enfin, ça ne lui faisait pas grand chose comme effet, du pendant qu'il pouvait copier et appliquer ce comportement à l'extérieur pour se faire respecter. A mesure que le temps passait, il se rendit compte qu'il était différent et indépendant de ses parents. Il n'avait pas besoin d'eux, et il se demandait vraiment s'il était leur progéniture. Il avait l'impression que quelqu'un comme lui ne pouvait pas être issu d'une boue fangeuse.

Il se savait meilleur, supérieur, bien qu'il n'arrive pas à contrôler la magie. Du reste il ne savait pas ce que c'était. Aussi quand il reçut la fameuse lettre de Poudlard, lui indiqua qu'il allait intégrer une école de sorcellerie, pour la première fois depuis sa naissance, une vague de bonheur l'avait envahi. Tout cela confirmait ses thèses, ses sentiments. Il était bel et bien différent. Lisa et Finch, eux, furent terrorisés et comprenant l'intérêt qu'il aurait à les dominer, Liam se servit d'évènements passés pour faire pression. Même s'il n'y était pour rien, il expliqua que le chat brulé vif de la voisine c'était du à sa colère parce que l'animal miaulait dès l'aube, et coupait son sommeil. Il expliqua également que si la ville Miss Jenkins avait été renversée par un autobus, c'était parce qu'elle n'arrêtait pas de le regarder comme s'il était un voyou et qu'il l'avait poussé par la magie sous les roues. Bien entendu, c'était des accidents qui n'avaient rien à voir avec lui mais cela eut l'effet escompté. Ses parents paralysés par la peur de subir un sort tout aussi funeste, se plièrent en quatre pour lui donner satisfaction. Il faisait mine de s'énerver pour préserver le sentiment de crainte. Mais ce qui le dégoutait profondément, c'était le fait que ni Finch, ni Lisa n'aient de pouvoirs magiques. Il avait honte de sa famille. Il leur interdit de lui écrire, sous peine de se transformer en crotte de chien et il se rendit à la gare seul, avec ses valises. Il apparut rapidement que les sorciers étaient des gens très vifs. Il capta quelques précieuses informations à droite à gauche, comme la façon d'accéder au quai 9 3/4. Il attendait un court instant sur le quai, écoutant autour de lui ce qui se disait. Quelques semaines plus tôt il s'était rendu à Londres à l'adresse du chemin de Traverse. Dans l'allée des embrumes il avait croisé quelques jeunes de son âge et en avait profité pour les frapper et leur piquer leur argent. La pénombre jouait en sa faveur elle empêchait les gens de le reconnaître. Il avait parcouru la liste et acheté tout son matériel lorsqu'il retourna chez lui, tout ça grâce à ses larcins. Il regarda d'un air assassin ceux qui exhibaient leurs acquisitions puis il monta dans le train.

Poudlard était un endroit particulièrement impressionnant, immense même. Les premières années dont Liam faisait partie, furent conduits en salle de répartition. Il avait été curieux et avait profité de ses livres pour lire un peu l'histoire de Poudlard. Il savait qu'il existait 4 maisons... Serdaigle, les intellos-mollasses, Poufsouffle, les nullités, Gryffondor, les boules de poil et Serpentard, apparemment la seule maison à lui plaire, notamment pour son passé. Le Choipeaux ne se donna pas la peine de chercher 3 heures, il l'envoya chez les vert et argent, son caractère correspondant parfaitement aux critères de la maison. Très rapidement, Liam apprit la magie et assimila des choses. Il s'intégra très peu dans le groupe, sa violence et sa méchanceté en éloignant un très grand nombre. Malgré tout, il fut craint, à défaut d'être respecté. Il se trouva rapidement un point commun avec Dorian Echolls, mais les deux jeunes serpentard n'accrochaient décidément pas. Une guerre sans merci fut rapidement ouverte dans laquelle Liam et Dorian firent participer Ludvig Indeitsev, un Gryffondor. A grand coup de coups bas, chacun d'entre eux s'alliait temporairement à un autre pour pourrir la vie du troisième. Les alliances se constituaient, se défaisaient et rapidement la situation s'avéra chaotique. Alors qu'il était en première année, Lewis Hammond de la maison Poufsouffle eut le malheur de croiser son chemin. Liam qui s'était trouvé une passion pour agresser les nouveaux lui lança un sortilège de crache-limaces et l'humilia devant une bonne petite foule. C'était le début d'une grande haine entre eux. Ils devinrent deux ennemis, mais Liam adorait le rendre ridicule et le faire passer pour un crétin dès qu'il en avait l'occasion. Quand ils se croisaient dans les couloirs, cela tournait vite à l'affrontement et le serpentard avait le dessus puisqu'étant dans une classe supérieure.

Alors qu'il était en troisième année, Liam agressa un Moldu, avec la baguette d'un crétin qu'il avait volé. Il avait voulu essayer un sortilège pour faire apparaitre des bubons mais cela n'avait pas réussi complètement. Le Magenmot le convoqua, puisqu'il avait été pris sur le fait pas un autre Moldu. Les sorciers ne parvinrent pas à prouver sa culpabilité, puisqu'il s'était débarrassé de la baguette du délit que la sienne n'avait rien fait du tout. Il fut disculpé, et se rendit compte que la sentence n'était pas passée loin. Il allait devoir se montrer plus vigilant et plus mesquin. Il eut tout le loisir de le faire avec Dorian et Ludvig, puisqu'il s'arrangeait pour que l'un et l'autre se haïssent en permanence. Entre eux trois, aucun dialogue n'était vraiment possible dans les couloirs. Les sortilèges fusaient, fauchaient parfois quelques imbéciles restés au milieu du couloir. Lewis n'était pas sans reste lui non plus. Il subissait la cruauté du serpentard qui ne perdait pas une journée sans lui faire mal ou le défier. Quand il était en cinquième année, une altercation se fit plus virulente que prévue. Liam qui usait autant de ses poings que de a baguette se rua sur le jeune homme et tous deux passèrent à travers une fenêtre du première étage. Le serpentard n'eut rien de cassé, il atterrit sur le poufsouffle mais ce dernier reçut plusieurs débris de verre au visage qui lui laissèrent des cicatrices. Depuis ce jour, Liam n'en finit pas de se vanter du magnifique portrait qu'il lui a fait et Lewis, dont la haine atteint des sommets jamais égalés compte bien obtenir vengeance !

Se trouvant un intérêt très affuté pour la magie noire, Liam adore utiliser des sortilèges qu'il trouve dans certains ouvrages de la bibliothèque. C'est à cet endroit qu'il fit la rencontre de la belle Willemina O'Callaghan. La june femme était belle, il ne pouvait pas le nier mais elle avait la fâcheuse tendance de trop lui tourner autour. Quand il se trouva en tête à tête avec elle, il fit preuve d'une violence à peine retenue. Son instinct sauvage refaisait surface. Il la relâcha et s'appliqua à l'éviter par la suite. Il avait connu pour la première fois un autre sentiment qu'une envie d'adolescent, ce n'était pas de l'amour, le mot lui était totalement inconnu mais c'était autre chose, de proche bien qu'il rêve de l'entendre souffrir à travers tout Poudlard. Willemina ne sait pas sur qui elle est tombée, et elle risque d'en sortir avec des marques. Depuissa septième année, Liam continue de terroriser tout le monde. Il se sert de Dorian et de Ludvig à tour de rôle, n'en finit pas d'humilier Lewis et se montre agressif avec tout le reste. Sa réputation de tortionnaire et de fou furieux n'est plus à faire, elle le précède généralement puisque peu de gens osent le croiser.

Liam montra très jeune des prédispositions à la magie. Mais il en prit vraiment conscience un jour, alors qu'il était puni par son institutrice pour avoir cassé le nez d'un autre élève afin de lui voler son argent. De la colère et de la hargne, il avait fait voler à travers la pièce une règle en fer qui avait percuté l'enseignante. L'arcade ouverteet sanguinolente elle avait été obligée de se faire recoudre. La règle appartenait au jeune garçon à qui il avait cassé le nez. Ce dernier accusé à tort d'avoir jeté l'instrument fut viré de l'école à la grande jubilation de Liam.

"Personne n'envierait ton enfance,
La maison pouvant t'accepter est,

Serpentard !"