Cracbadaboum; Une malédiction, des sorciers. Oserez-vous ?
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 {{ Where Is My Mind ? {Synthia}

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{{ Where Is My Mind ? {Synthia} Vide
MessageSujet: {{ Where Is My Mind ? {Synthia}   {{ Where Is My Mind ? {Synthia} EmptyMer 28 Avr - 20:17

Premier post réservé à Synthia Grey <33.

{{ Where Is My Mind ? {Synthia} 4091025353_8519fdaed8_t {{ Where Is My Mind ? {Synthia} OTH_552

Ange Lawrence. Celle qu'autrefois on appelait Angie et qui vous répondait avec un grand sourire enjoué. Elle avait alors tout pour être heureuse, dans ce passé bien lointain. Un homme et deux meilleurs amis. Une place de préfète-en-chef, d'excellentes notes et un avenir de médicomage tout tracé. Ses seuls soucis se résumaient à un prénom : Charly. La blonde s'était mise en travers son bonheur, mais aujourd'hui, tout celà n'avait plus d'importance. Elle se rappelait. Mais quelque part et sans doute avec de bonnes raisons, elle préférait ses tracas qui appartenaient maintenant au passé. Se soucier simplement de savoir si Alban l'aimait vraiment était si insignifiant. Parce que maintenant, c'était un fait, il lui avait fait comprendre, et il en était... non, pas ce mot. Il n'était plus là parce qu'il s'était interposé. En lui prouvant son amour. Le tout rendait la peine et le chagrin encore moins supportables, et, depuis qu'elle avait recouvré la mémoire, Ange endurait chaque seconde comme un calvaire. Un manque d'air se faisait souvent ressentir, quand elle pleurait. Et elle pleurait comme jamais celà ne lui était arrivé. Comme jamais elle ne le se serait imaginé. Ange n'était plus cette Angie innocente et pleine de rêve et d'espoirs, elle était maintenant une Ange déchue. On lui avait brûlé ses grandes ailes blanches avec une haine sans égale. Et elle aurait préféré ne pas savoir. On lui avait dit, expliqué; on lui avait raconté et décrit sa vie. On lui avait parlé d'Alban, de celui qu'elle aimait; on avait mentionné le nom d'Adriel. Et le seul qui était là pour elle, le seul à qui elle pouvait se raccrocher, le seul qui permettait aujourd'hui sa survie, n'était autre que Damian. Son meilleur ami, son grand frère. Et combien de fois elle s'était perdue dans ses bras, en sanglots? On ne pouvait plus les compter. Il était sa seule force actuelle. Continuer à ignorer son histoire et, de ce fait, son chagrin, aurait été sans doute la plus bénéfique des options. Elle avait insisté, cherché, creusé. Oublier aurait pu être un raté d'Ewing qui l'aurait aidé. Mais non. Si Ange était aujourd'hui totalement différente de celle qui se promenait dans les couloirs encore un an auparavant, elle n'en était pas moins têtue et curieuse. Elle avait voulu savoir, peut-être aussi parce que vivre à dix-huit sans souvenirs aucun n'était pas chose facile. Et puis, elle avait su. Elle n'avait pas tout de suite cru à ces histoires rocambolesques. Elle avait même rit à la figure du narrateur, ajoutant un « nan, sans rire » on ne peut plus sérieux. C'était les nuits suivantes qui avaient été un véritable calvaire. Les cauchemars s'enchainaient, mais se débarquaient les uns des autres par leur diversité. Et ces cauchemars, elle les avait vécus. Ce n'était pas seulement les mots du narrateur qu'elle s'imaginait vivre tel un roman, non, c'était elle, c'était son histoire, sa vie, ses pages à elles. Qui se finissaient sur cette note endeuillée. Elle, allongée, inconsciente, sur le sol glacé de l'infirmerie, le cadavre de son homme à ses côtés, sans vie. Et depuis ces révélations, sa vie était dotée d'une amertue sans pareille. Impossible de passer à côté. C'était le genre de peine qui ne vous abandonne pas pendant le sommeil mais s'y fait presque plus présente; elle était opressante pendant la journée, chaque minute sonnait comme une victoire une fois passée. L'air semblait se faire rare dès qu'elle revoyait le visage d'Alban, et puis elle pleurait comme jamais elle ne s'était imaginée pouvoir le faire. Elle était faible. Toute force et tout espoir semblait absent de son coeur endolori. Elle se faisait absente aux cours, inquiétant les professeurs qui l'avaient toujours connue travailleuse. Ses notes chutaient, son avenir s'écroulait devant ses yeux, ses loisirs, eh bien... elle n'en avait plus. Son seul but à présent était de venger la mémoire d'Alban. Et la nuit, si ce n'était par les cauchemars qu'elle était réveillée, c'était par les souvenirs d'un passé définitivement révolu. Elle avait revu les premiers mots échangés avec lui, leur premier baiser, leur pause. Elle avait revu sa détresse lors du décès de son peur, ses excuses lorsqu'elle avait appris qu'il l'avait trompée. Elle avait revu la première fois où ils avaient fait l'amour. Tous ces détails n'avaient été qu'une perte de temps. Aujourd'hui, elle se disait qu'elle aurait simplement du être là, tout le temps, avec lui. Ne pas oublier de lui dire deux mots magiques, lui montrer à quel point il représentait tout à ses yeux. Et maintenant, il était trop tard. Il était parti; et il ne saurait jamais. Elle aurait aimé l'embrasser encore une fois, passer une dernière nuit à ses côtés; juste lui montrer d'une façon ou d'une autre à quel point sa vie semblait perdue sans lui à ses côtés. Et je vous assure que si le diable lui proposait de vendre son âme contre une seule minute passé aux côtés d'Alban, elle accepterait. Où était-il maitenant? Certains religieux auraient mentionné l'existance d'une vie après la mort, mais voyez-vous, elle ne croyait plus en rien. Aucun Dieu ne pouvait exister après ce qui s'était passé. Ou alors, c'était un sacré paresseux; ou bien il la détestait. Mais elle ne croyait plus en rien; à peine en elle-même. Suffisament pour s'être promise de venger la vie de son bien-aimé d'une manière ou d'une autre.

Elle n'acceptait de l'aide que d'une personne : Damian.

Les cours se succédaient. Elle y était ou n'y était pas. Souvent, elle se cachait. C'était tellement plus simple de ne pas avoir à avoir l'air forte. Les apparences n'étaient plus qu'un moyen pour elle d'être laissée tranquille. Certains s'inquiétaient de savoir comment elle allait, et souvent, elle les renvoyait d'un ton froid et cassant. Elle portait des cernes comme on porte du maquillage : tous les jours, sans exception. Elle ne prenait plus la peine de mettre en valeur ses yeux verts. Il étaient si tristes qu'ils ne méritaient plus à ses yeux. Et puis, à quoi bon? Ses longs cheveux bruns ne connaissaient plus que deux phases : détachés et négligemment ondulés, ou attachés en une queue de cheval informe. Qui s'en préoccupait? Elle s'était mise à fumer, simplement pour ne pas s'ennuyer lorsqu'elle s'isolait dans des toilettes désaffectés. Ses nuits étaient souvent assaisonées de « je t'aime » qu'elle disait à celui qui hantait ses rêves, et parfois les deux mots s'échappaient de sa bouche dans un murmure. Mais jamais il ne les entendait. Dans ses rêves, il n'était rien d'autre qu'un nuage de vapeur qui s'évaporait, une image qui disparaissait au moindre soubressaut de la belle. Et dans son lit, il n'était pas là. Il ne le serait jamais plus. Elle avait appris à simplement regarder cette image dans son inconscient, à fixer ses yeux, son sourire, à caresser son visage d'une main qui ne ressentait aucune sensation. La nuit qu'elle venait de vivre n'avait pas été de celles-là. Non, celle-là faisait partie de la moitié de celles qu'elle avait vécu depuis ... le départ d'Alban. Elle avait revécu chaque détail de ce soir là. Zeké, Alban, elle. Et puis Alice Ewing et Sezuan Raven. Deux noms qui sonnaient comme la haine elle-même, la mort, le dégoût. Deux noms qui lui donnaient simplement une envie de meurtre, mais aussi un besoin irrationnel de fondre en larmes. Et c'était eux qui étaient apparus dans ses rêves. Elle avait revu l'ex Serpentard, tuant avec un sourire immense celui qu'elle aimait. Et puis c'était la vision du corps inanimé de celui-ci qui l'avait réveillée. Encore ce cauchemar, encore et toujours. Revivre les pires moments de son passé n'était souhaitable à personne. Et vivre ce qu'elle avait vécu non plus. Elle s'était redressée dans son lit, en sueur, ses cheveux bruns collés sur son front. Puis, comme à chaque fois que celà lui arrivait, elle s'était rallongée doucement, les yeux remplis de larmes, tentant par tous les moyens de retrouver le sommeil, chose qui n'arrivait jamais. Elle ne voyait même plus la lumière du jour qui se levait dans cette atrocité de dortoir de Serpentards. Plus rien n'était pareil. Et cette mélancolie qui l'avait secouée un jour n'était rien par rapport à ce qu'elle endurait maintenant, sans espoir que sa souffrance s'apaise.

Comme un robot aux yeux rougis par les larmes, elle s'était levée à sept heures tappantes, sans un mot. Elle était allée picorer un petit déjeuner, mais, comme toujours depuis ce soir-là, elle n'avait presque rien avalé. Et puis elle avait commencé son premier cours. Puis le deuxième était arrivé, et elle avait plongé la main dans son sac à la recherche d'un livre que, théoriquement, elle aurait du avoir. A la place, c'est sur un morceau de parchemin qu'elle tomba. Curieuse, elle l'ouvrit discrètement. De toute façon, à sa nouvelle place attitrée, à savoir au fond de la salle, le prof ne la verrait probablement pas. Et s'il la voyait, que lui dirait-il? Elle lui jeterait son regard noir habituel, et il n'oserait rien dire de plus. En dépliant le parchemin, elle reconnut l'écriture allongée et délicate qui l'ornait.

    Citation :
    « Rendez-vous aujourd'hui à 18h30 à la salle commune.
    Synthia. »

Ange eut beau chercher Synthia du regard, elle ne la trouva pas. Elles n'avaient pas choisi les mêmes options. Que lui voulait-elle? C'était bien connu qu'elles n'avaient jamais été grandes amies. Elles partageaient un homme, Damian. Et entre deux femmes, il était de notoriété publique que ça n'avait jamais facilité aucune relation amicale ! Alors, que pouvait-elle bien lui vouloir? A vrai dire, sa curiosité ne la poussait pas à aller vérifier la réponse à cette question. Elle n'irait pas. Mais voilà, les heures passaient. Ange ne parla pas une seule fois, et quand un professeur tenta de la faire participer, c'est d'une voix rauque et erraillée qu'elle lui répondit « Faites pas chier, vous le savez. » Elle observa Synthia pendant les cours qu'elle eurent en commun, mais elle ne la regarda guère. Bon, il fallait maintenant l'avouer. Sa curiosité la rongeait. Et puis, ça lui changerait un peu les idées. Tant qu'elle n'avait pas l'intention de la voir dans le seul but de lui rappeler tous ces mauvais souvenirs qui, de toute façon, la hantaient, avec ou sans son aide. Après son dernier cours, Ange se dirigea donc vers la salle commune, serrant son sac contre elle, fixant ses pieds sans jeter un seul regard aux personnes qu'elle croisait. Elle s'affala là où il y avait de place et se mit à se ronger les ongles en attendant la venue de la blonde. Oui, là, la curiosité la taraudait.
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Synthia Grey
Synthia Grey
    synthia; disturbed
    malicious admin;



▌Citation :
«Méfiez-vous de tous ceux en qui l'instinct de punir est puissant»
Nietzsche

▌Clan : Le pouvoir mène au succès.
▌Âge : 19 ans. (7 août)
▌Année : 9ème année
▌Maison : Slytherin
▌Sang : Mélé
▌Humeur : Solitaire
▌Poste au Quidditch : Poursuiveuse.

▌Crédit(s) : (c) fae

AND MORE...
▌Relations:

{{ Where Is My Mind ? {Synthia} Vide
MessageSujet: Re: {{ Where Is My Mind ? {Synthia}   {{ Where Is My Mind ? {Synthia} EmptyDim 9 Mai - 20:12

Aujourd’hui allait être un grand pas pour la jeune Serpentard. Ne tenait plus qu’à elle de choisir si elle voulait qu’il se fasse vers l’avant ou bien vers l’arrière. Quoiqu’il en soit c’était du nouveau qui se profilait à l’horizon. D’une certaine manière, cela commençait à lui peser de ne pas réussir à s’affirmer telle qu’elle était. A force de trop vouloir gagner le jeu, on finit par en oublier le jeu lui-même et lui plaisir que l’on peut y trouver rien qu’en y participant. Synthia se considérait comme ces joueurs lassés, comme ces joueurs qui du jour au lendemain décidaient de tout plaquer pour voir autre chose. C’est ainsi que l’on dit, il a tout quitté pour passer à une nouvelle étape. De l’extérieur l’on ne comprend pas toujours ce genre de choix, on se demande quelle folie l’a pris de vouloir tout abandonner sur un bête coup de tête, on finit par se dire qu’il reviendra sur sa décision, parce qu’il regrettera forcément d’avoir voulu « passer à autre chose ». Et si la vision que l’on avait de l’extérieur était totalement faussée. Faussée à cause de la jalousie que nous éprouvons tous en voyant son voisin réussir, s’affirmer, être reconnu et tout abandonner alors qu’il avait tout à portée de main. En réalité, on ne comprend pas le choix, mais il est dans la nature de l’homme de tout contrôler, de tout maîtriser, même les faux-semblants, surtout les faux-semblants. Lorsque le joueur blasé fait attention à son parcours, il se rend compte que tout ce qu’il a gagné à côté de qu’il a perdu n’est rien, absolument rien. C’est à ce moment là qu’il prend conscience que contrairement à ce qu’il pensait il a passé la plus claire partie de sa vie à perdre. A chaque fois que Synthia pensait avoir réussit à préserver son apparence en rembarrant le prof de sortilèges, qu’elle pensait avoir réussit à se tailler une réputation qui lui vaudrait une tranquillité aménagée, qu’elle pensait avoir réussit à cacher ses bleues aux poignets pour qu’on ne l’embarrasse pas de questions concernant leurs origines, qu’elle pensait avoir gagné ces infimes parties du grand jeu auquel elle participait, et bien elle n’avait fait que perdre un petit plus. Jusqu’à arriver au point de non retour. Elle s’était elle-même éjectée du jeu. Et qu’avait-elle vu, qu’avait-elle pu apprécier en voyant les autres jouer à leur tour ? Qu’elle avait triché. Triché en n’étant pas celle qu’elle se devait être. Bien sûr, n’allons pas croire que c’était le genre de raisonnement qu’elle tenait dès les premières secondes de son réveil. Loin de là, c’était la conclusion de longs mois de réflexion. Ce n’était pas la première fois qu’elle en arrivait à ces constatations, mais toujours était qu’elle n’avait pas fait en sorte que cela change. Cela devait changer’. Cela allait changer. Elle était désormais assez grande pour se prendre en main, pour régler ses problèmes seule, ou bien alors pour prendre sur elle-même et aller de demander de l’aide s’il le fallait. Le temps passait bien trop vite pour qu’elle continue sur cette lancée, déjà qu’elle avait l’impression d’avoir perdue ses dernières dix-huit années de sa vie, alors autant faire en sorte que le nouveau départ soit pris le plus rapidement possible. Il était temps.
Synthia Grey, la vraie, était de retour. Elle n’était pas un ange loin de là. Mais elle n’était pas totalement sans cœur comme elle l’avait laissé faire et dire. En fait, elle était la même mais la culpabilité en plus. Ce qui croyez-moi pouvait changer bien des choses, mais pas forcément l’empêcher d’en faire d’autres. Témérité maternelle.

Elle sortit de cours un sourire léger pendu sur le bords des lèvres. Sourire narquois. Faisant quelques pas dans le couloir pour se rendre à son option elle fut bousculée par un élève qui lui tomba presque dans les bras. Sa réaction fut immédiate, remettant le jeune sur pied, elle le poussa vers l’arrière : « Fais attention le mioche. », et elle reprit sa marche comme si de rien n’était, pendant que le deuxième année se grattait la tête à cause du coup qu‘il avait reçu en allant contre le mur où elle l‘avait envoyé. Il faut croire que ça, c’était la vraie Synthia. Bourrue quand elle est dérangée par plus petit qu’elle ? Difficile à dire (en fait le mioche en question lui cassait les noises depuis trop longtemps pour qu‘elle le laisse faire sans rien dire). Disons surtout qu’elle avait l’esprit ailleurs, et il était en train d’accompagner le message qu’elle avait glissé dans les affaires de Lawrence juste avant de quitter précipitamment la salle de classe. Il lui avait juste fallu profiter du brouhaha général pour passer à côté d’elle, et plonger sa main dans le sac de la Gryffondor pour y déposer le bout de parchemin. Que contenait-il ? Une invitation, enfin disons plutôt un rendez-vous auquel elle la conviait en début de soirée. Elle comptait sur la vilaine curiosité de la rouge et or pour la forcer à se pointer, elle avait confiance. Ce qui expliquait le sourire et sa satisfaction dérisoire. Suffisant cependant pour lui faire oublier que c’était au cours de Foster qu’elle se rendait. Cette prof folle furieuse qui refusait de reconnaître les talents de Miss Grey et qui la laissait toujours sur le carreau. Autant dire que Synthia le lui rendait bien, et Foster ne faisait pas partie des choses à changer dans l’édifice relationnel de la blondinette.

La journée passa. Elle évita soigneusement de croiser le regard de Ange quand elles partagèrent à nouveau un cours ensemble. Et l’heure du rendez-vous arriva. Dire qu’elle n’était pas impatiente serait un tord. Fait relativement étrange quand l’on connaît l’aversion qu’il existe entre les deux femmes. Tout Poudlard devait savoir que les préfètes de Serpentard et Gryffondor n’étaient pas les meilleures amies du monde. Et bien évidemment cela était le plus souvent mis sur le compte de Synthia, réputation quand tu nous tiens. Mais le regard que posait sur elle tous ces étrangers sans cervelle n’était pas non plus à changer.
A peine le cours terminé, elle se dirigea vers la grande salle, où le repas commençait déjà à être servi. Le détour fut rapide, elle ne voulait pas faire attendre Ange. Il ne manquerait plus qu’elle prenne son retard comme une excuse excellente pour détaler comme un lapin. Pas que Synthia doutait du courage de sa comparse, elle se disait juste qu’elle ne viendrait pas forcément de bon cœur. Les raisons étant expliquées plus haut. Petit panier en mains, elle descendit les escaliers qui la mèneraient dans les cachots. Et elle avait toujours le sourire aux bords des lèvres, ce qui pouvait avoir le don de déstabiliser le premier venu. Dans le clan Grey on ne sourit que très rarement. D’ailleurs on ne connaît pas le sourire véritable, juste tous les autres. Sourire nerveux, jaune, de courtoisie, cynique, de mauvais présage, carnassier, sournois, narquois, mal intentionné, en somme mauvais. Enfin à moins que vous fassiez de cette nouvelle génération de Grey prête à renverser les aînés, dans ce cas… La dite nouvelle génération donna le mot de passe et les portes du repaires des serpents lui furent ouvertes.

Elle entra donc dans la salle commune, s’arrêta devant les portes. D’un regard circulaire, elle reconnut la silhouette de celle qu’elle voulait retrouver. « Nous y voilà », murmura-t-elle pour elle-même tandis que Dixon venait à son encontre. C’était le serpentard de bas étages qui drague tout ce qui bouge, pas un mauvais bougre en soit, juste lourd. Il proféra ses propos salaces habituels, et elle l’ignora totalement. Rien de nouveau sous le soleil sans lumière de la verte et argent donc. Marchant vers le fauteuil où avait pris place Ange, pas une seule seconde elle se demanda s’il était préférable de ne pas aller la retrouver et de la laisser la haïr en silence parce qu’elle se serait payé sa tête en lui donnant un faux rendez-vous. Non, c’était un choix qu’elle avait fait. Elle voulait réellement parler à Ange. Réellement.
Fixant des yeux sa cible. « Laisse tes ongles tranquille Lawrence, j‘ai mieux. C’est le dessert de ce soir. Ca ne comblera pas le vide sous tes yeux, mais au moins tu auras quelque chose dans le ventre. » C’est sûre d’elle qu’elle laissa tomber son sac en bandoulière au sol et s’affala dans le siège faisant face à Ange. Ne les séparait qu’une table basse, sur laquelle Synthia venait de déposer un panier d’osier contenant différent mets sucrés. Ballotins de chocolats, bonbons sucrés, et quelques fruits perdus pour faire équilibré. « Ca commence à parler pas mal sur ton dos tu sais. Tu connais les mauvaises langues, plutôt que de dire que tu pleures, dès que l’on voit tes yeux briller c’est parce que tu te drogues. Mais je ne pense pas que tu irais jusque là. Enfin… N’hésite pas à manger je n’ai versé aucune poudre hallucinante dessus. ». Elle esquissa un sourire à la Grey tout en plongeant ses pupilles azurs dans les émeraudes d’Ange. « Par contre tu as besoin d’un nouvel électrochoc pour te remettre sur les rails, parce que crois-moi, ce n’est pas dans cet état que tu pourras espérer venger qui que ce soit… Sers-toi de cette soif…», c’est sur le ton des messes basses qu’elle prononça son ultime réplique. Non, elle ne connaissait rien de Lawrence, et oui elles étaient loin d’être assez intimes pour se permettre ce genre de réflexions. Mais elle savait ce que ressentait Ange. Elle avait cinq ans quand sa mère « mourut » assassinée, et elle savait qui était derrière ce complot, alors autant dire que sa soif de vengeance l’avait aidé à se relever. Bien sûr dans le cas de Ange, elle ne savait rien du tout, ni même s’il était possible de se venger, si elle avait une idée de ce qu’il s’était passé cette nuit là, la tournure exacte que les évènements avaient pris. Elle n’en savait strictement rien. Mais par expérience, elle savait que la vengeance aussi malsaine soit-elle était LE moyen pour tenir debout, LE moyen qui vous forçait à vous relever. Pourtant combien de fois avait-elle posé une lame sur ses veines après un tête à tête musclé avec son oncle ? Trop de fois, mais l’espoir de voir un jour Rafael morfler pour tout ce qu’il lui avait fait endurer avait fait fuir ses folies suicidaires. Si bien que personne, pas même Owen, ne pouvait se vanter de savoir qu’elle avait voulu en finir. Son courage n’était pas sans faille.

Evidemment, parler à Ange, elle ne le faisait pas pour Damian. Pour ce qui était de la base tout du moins. Initialement c’était pour elle-même, parce qu’il y avait mimétisme et qu’elle refusait de voir quelqu’un se laisser choir de la sorte, si c’était pour tomber aussi bas qu’elle-même autant stopper les dégâts. Après d’une manière un peu plus détournée, oui peut-être qu’il y avait du Turner qui se cachait là-dessous.
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