Grosse journée pour moi qu'aujourd'hui. Je dois rendre un papier sur une immense joueur de Quidditch, qui n'est autre que celui qui a gagné trois matchs d'affilé. Je sais que ce n'est pas énorme mais apparemment, ça l'est assez pour qu'on me demande de rendre un papier à son sujet. Je dois donc rendre cet article demain et je ne l'ai toujours pas commencé. Je ne sais pas pourquoi, mais le Quidditch et moi n'avons jamais fait très bon ménage. Tyson est assez exaspéré à ce sujet, il ne cesse de me répéter que je ne suis pas une véritable sorcière. Ce à quoi je lui répond que je n'ai pas besoin de tout connaître à propos d'un sport dont le but consiste simplement à attraper une balle. Les moldus le font aussi et je ne trouve pas ça plus intelligent. Nombre de personnes sont exaspérées par mon opinion concernant le Quidditch, mais j'ai tout de même le droit de ne pas aimer! Je n'ai pas dit que je détestais ça, juste que je ne passerais pas mes soirées à regarder des matchs de ce sport. Bref, pour en revenir à cet article, je suis purement et simplement dans la mouise. Je ne sais pas quoi faire. Je me croirais retournée à Poudlard, lorsque je n'avais pas terminé un devoir à temps. mais là, je pouvais encore inventer une excuse pour me disculper, ce n'est plus le cas pour la Gazette. Je n'ai plus d'excuses, si je ne fais ce pour quoi je suis payée, je suis virée. Certes, je fais du bon travail, enfin c'est ce que pense le directeur sinon je ne serais pas là aujourd'hui, mais ce n'est pas pour autant que j'ai le droit de ne pas faire mon travail. Et pour se faire, je suis actuellement chez Fleury && Bott, en train de chercher un livre qui pourrait bien m'aider à comprendre un peu mieux ce jeu que tout le monde adore. Je dois bien être la seule sorcière à Londres, qui n'aime pas ce sport. Même les Mangemorts aimaient ça! Je me trouve donc dans le rayon ayant pour nom "Quidditch" et cela fait au moins le douzième livre qui passe de mes mains à sa place initiale. Tyson serait là, il m'aiderait, il ne se priverait pas non plus d'ajouter que je suis une cause perdue. En attendant, je suis bloquée ici en attendant d'en apprendre un peu plus sur ce joueur prodige. J'aperçois un livre rangé sur une étagère que j'aurai du mal à atteindre, mais en me perchant sur la pointe des pieds, je devrais y arriver. Ça me rappelle un mauvais souvenir...
FLASH-BACK
J'ai seize ans et je suis dans la bibliothèque de Poudlard en compagnie de mon meilleur ami, Lewis. Il se trouve juste à côté de moi, en train d'essayer d'attraper un livre qui est rangé bien trop aux pour que je ne puisse l'atteindre. Lewis a bien failli faire tomber tous les livres environnants mais il a pu se rattraper in extremis. Il me tend le livre pour lequel il a déployé tant d'efforts et en frôlant ses mains, un frisson parcourt ma colonne vertébrale de haut en bas. Depuis quelques temps, mes sentiments envers mon meilleur ami dépassent ceux de l'amitié. Mais je n'ose pas lui dire à quel point il compte pour moi, à quel point il est plus qu'un ami pour moi... Ne voulant pas qu'il s'aperçoive de la chose, je retire instantanément mes mains des siennes et je m'aperçois qu'il grimace. Je me rappelle qu'à ce moment là, j'ai prié très fort pour qu'il ne me déteste pas. J'aurais mieux fait de m'enfuir à toutes jambes, mais à l'époque, je n'avais aucune idée de ce qui allait se passer ensuite... Je me souviens que l'expression de Lewis était indescriptible, c'est juste que ses sourcils étaient froncés et que je pouvais imaginer ses dents serrées les unes contre les autres. Et c'est là qu'il a ouvert la bouche pour dire ce à quoi je ne m'attendais pas le moins du monde :
Gwen, tu sais si tu ne veux plus être mon ami, tu n'as qu'à me le dire! Je ne pensais bien plus honnête que ça! A cela, mon expression personnelle changea également. Le sourire flamboyant que j'arborais généralement en sa présence s'évanouit et j'eus beaucoup de mal à cacher les larmes qui affluaient au coin de mes yeux. Je ne pus que lui répondre :
Pourquoi dis-tu une chose pareille ? Encore une fois, si j'avais pu ne serait-ce qu'entre apercevoir mon futur à ce moment là, le transplanage aurait été mon meilleur ami. C'est apeurée que j'attendais une réponse de sa part. Espérant qu'il ne fuit pas, que plus jamais il ne prononcerait de telles paroles. Quand il se décida enfin à parler, ce fut pour dire :
Tu n'arrêtes pas de me fuir! Je ne peux plus te toucher sans que tu fuis à des kilomètres! A ce moment là, des regards se posèrent sur nous comme une baguette magique dans notre dos. Nous n'aurions pas été à Poudlard, il est probable que des dizaines de "colle-bouche" nous seraient tombés sur la tête. Pour ma part, je me fichais pas mal des regards gênés derrière nous, ce qui comptait le plus, ce furent les paroles de mon meilleur ami. Ce à quoi, je lui répond gênée comme jamais :
Tu n'as pas compris alors... Tu veux réellement savoir pourquoi je réagis de la sorte avec toi ?! Tu veux vraiment le savoir ?! Voyant que la bouche de Lewis n'allait pas se ré-ouvrir pour ajouter quoi que ce soit, je fus contrainte d'ajouter à sa place :
Je t'aime, voilà. Je fus bien incapable d'ajouter autre chose à la suite de cette déclaration idiote. Et Lewis non plus d'ailleurs. Il se contenta de me regarder comme si j'avais un furoncle sur le bout du nez. A ce moment là, je lui ai tourné le dos et je suis sortie de la bibliothèque pour aller pleurer. Et ce n'est qu'une fois que je m'étais arrêtée, que je me suis rendue compte que j'étais suivie. Lewis courrait derrière moi et pour toute réponse, il me prit dans ses bras et m'embrassa...
FIN DU FLASH-BACK
Voilà pourquoi me retrouver dans une bibliothèque m'insupporte. Enfin quand je dis m'insupporte, c'est surtout pour souligner le côté négatif de la chose. Le terme exact serait plutôt me "gêne". Sachant ce qui se passe par la suite, j'aurais mieux fait de ne rien lui dire, ni à ce moment là, ni jamais! Mais à seize ans, on est jeune et naïf. On croit que la vie est rose et remplie de filtre d'amour à tout les coins de rues, alors qu'en fait il n'en est rien.
Je termine finalement en lisant le livre que j'ai entre les mains, toujours inutile pour mon article. Ce joueur est une célébrité à travers le monde et personne n'est capable d'écrire ne serait-ce qu'un micro article à son sujet! C'est alors dégoûtée de mes recherches infructueuses, que je finis par me diriger vers la sortie de la boutique. Mais c'est sans compter sur ma maladresse légendaire. Evidemment, c'est toujours quand j'en ai le moins besoin qu'elle fait son apparition. A croire que je suis une Luna Lovegood en puissance. Je n'avais plus rien en main et heureusement! Car j'ai trouvé le moyen de trébucher sur un sac qui était posé par terre. Et comme je ne fais jamais rien à moitié, je me retrouve à terre en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. Je ne sais pas à qui appartient ce sac, mais ce quelqu'un va m'entendre! Je me relève comme je peux et je cherche à qui ce sac appartient. Une personne s'approche de moi, il s'agit surement du propriétaire...