▌Citation : Il y a les faibles qui se font marcher sur les pieds et les salopards qui font tout pour réussir... Je n'ai jamais fait partie de la première catégorie... ▌Clan : Le pouvoir mène au succès. ▌Âge : 19 ▌Année : Huitième ▌Maison : Serpentard ▌Sang : Pur ▌Humeur : Suspicieux ▌Crédit(s) : Avatar : Mr Pepper
Sujet: Balais, cognards et fiançailles... Dim 21 Nov - 14:37
Délilah Stanton & Andrew Kingston
Voler... Un des plus grands rêves de l'Humanité. La première pensée concrète, liée à la première tentative, fut celle d'Icare, dans l'Antiquité grecque. Fils de Dédale, ce jeune esprit libre s'était laissé aller à l'idée de s'envoler dans les airs tel un oiseau pour s'échapper du labyrinthe du Minotaure dans lequel il se voulait perdu et emprisonner. Recueillant des plumes d'oiseau, il décida alors de les coller sur ses épaules et ses bras avec de la cire. Lorsque cette opération fut terminée, il battit des bras et se mit à quitter la terre ferme. Gagnant les cieux, Icare trouva la mort par une simple erreur de calcul de sa part : la cire se mit à fondre au fur et à mesure qu'il se rapprochait de la chaleur du soleil. Les aîles quittèrent son corps et sa lente ascension se termina brutalement dans une chute mortelle. Triste réalité ou bien simple récit illusoire mythologique ? Qu'importe puise cela nous montrait purement et simplement que l'Homme n'était pas prédisposé à voler comme il le désirait. Les esprits fermés vous diront qu'il ne s'agit là que d'une malencontreuse expérience. Pour les plus éclairés, on y trouve là une forme de symbolique voulant mettre en exergue cette réalité selon laquelle l'être humain était voué à rester sur le sol pour le restant de ses jours. Une réalité brutale, tranchante, destructrice, qui n'épargna pas la vie de ce pauvre fou que fut Icare. Bien évidemment, il ne fut pas le seul à se lancer dans une entreprise aussi folle puisque Léonard de Vinci se perdit dans une même quête de folie. Epoque de la Renaissance, l'italien construit différent prototype d'oiseau géant si l'on peut dire, ou les prémisses de ce que nous connaissons aujourd'hui sous l'appellation d'avions. Désir de permettre à l'homme d'atteindre les cieux et de les maîtriser. Mais aucune tentative ne réussit de façon pertinente, laissant le Destin remettre une fois de plus les pendules à l'heure. Ce n'est que grâce aux frères Wright que l'Homme put s'envoler et, ce, à l'aide de technologie quelconque, concluant qu'il ne pourrait jamais voler seul, par la simple force de sa volonté.
Cette brêve explication de l'aviation et de la place de l'humain dans le ciel, Andrew aurait pu vous la réciter de long en large sans la moindre difficulté. Si un simple moldu n'atteindrait jamais ce rêve, cette chimère, tout ceux se caractérisant par les dons de sorcellerie profiteront sans relâche de ce présent qui leur a été offert. Voler n'était pas un obstacle pour eux, ni même un miracle. Leur simple volonté, armée d'un fidèle et noble balai, permettait à n'importe quel sorcier de virevolter dans les cieux tel un petit oisillon maladroit ou comme un aigle majestueux étalant toute sa splendeur. Voler... Se laisser glisser sous le souffle, tantôt chaleureux et tantôt glacial, du vent lui-même. Traverser, transcender les nuages comme si nous glissions sous le voile soyeux et délicat d'un léger rideaux. Sentir chaque parcelle de son être vibrée, être envahi d'une montagne de frissons plus agréable les uns que les autres. Voguer dans une douceur sans fin ou se laisser aller à la plus fervente vigueur qui soit. Là où des sorciers trouvaient leur épanouissement dans la pratique de la magie sous toutes ses formes, Andrew ne trouvait sa liberté et son bonheur que dans le vol... Que dans le vol et dans le Quidditch pour être exact ! Depuis sa seconde année, ce sport notoire du monde des sorciers avait été le second souffle vital du jeune homme. Il s'était laissé aller à l'envoutement, à la fureur et à la compétition perpétuelle qu'imposait un tel sport d'équipe. Au diable les cours, les différents enchantements et autres sortilèges, rien n'avait plus d'importance que de foncer dans les airs... Tantôt avec un souaffle sous le bras, l'instant d'après en train d'envoyer virevolter les cognards à gauche ou à droite pour, finalement, foncer tête baissée dans le but d'attraper cette petite boule scintillante qui se voulait baptisée Vif d'Or. Plus qu'une passion, une vie à part entière, bien malheureusement mise en exergue ces dernières années au profit de sa quête de vengeance...
Avec cette nouvelle année commençant, Kingston était désireux de pouvoir renouer avec sa passion. De ce fait, profitant de sa journée de libre comme il se devait, il se rendit au stade, encore désert, du Quidditch afin de s'entraîner pour les phases de sélection prochaine. Ayant déjà occupé le poste de remplaçant, de poursuiveurs et de batteurs, il ne savait pas trop ce qu'il viserait cette fois-ci. De renommée, le poste d'attrapeur se voulait être celui le plus plébiscité. Apport d'une certaine notoriété qu'il ne fallait pas spécialement négligé. Cependant, Andrew avait peur de s'ennuyer à ce poste. C'était un homme de vitesse, certes, mais avant tout d'action. Et les deux rangs occupés précédemment répondait à la perfection à un tel souhait. Dés lors, le choix se voulait assez simple : continuer sur cette voie inlassable de poursuiveurs... Armé de son balais, l'étudiant libéra le cognard d'entraînement que ses parents lui avait offert. La boule de cuir s'envola aussitôt à toute vitesse pour entâmer une série de mouvements circulaires aériens.
"Voyons voir ce que tu as dans le ventre..."
Souffla Andrew avec un petit sourire en coin. Il enfourcha son balais, se positionna devant trois des six buts en présence. Il s'emprégna de l'air, de l'atmosphère, prit quelques secondes pour fermer les yeux et délaisser son esprit. Il ne fallait pas réfléchir, il ne fallait pas penser, simplement ressentir et agir en conséquence ! Tel un esprit communiant avec le cognard, lorsque les yeux du Serpentard se réouvrirent, la boule de cuir se lança à sa poursuite avec vigueur et rapidité. Le sorcier piqua vers le bas avant de commencer une série de mouvements en tout genre, traçant des cercles, des ellipses et autres manoeuvres de vol destinées à garder le cognard à distance. Pour tout spectateur éventuel, cela prenait la forme d'un ballet aérien minutieusement calculé et longuement travaillé. Andrew n'était pas un petit nouveau qui fuyait son poursuivant comme s'il avait la mort aux trousses. D'un simple coup d'oeil, on pouvait comprendre aisément que cela n'était qu'une forme de jeu pour le Serpentard, un jeu dont il se voulait tout simplement le maître. Néanmoins, tout bon maître soit-il, Andrew ne peut se permettre de perpétuer ce jeu indéfiniment. Voilà comment, après une petite heure de figures en tout genre, notre élève fini par revenir à hauteur du cognard pour le saisir ferment sous son bras. Une fois chose faite, il pu retrouver la terre ferme et renfermer cette violente boule dans sa petite prison de bois. Il pourrait regagner les vestiaires, retrouver une certaine forme de fraîcheur et terminé sa journée avec l'esprit totalement vidé de quelconque tracas. Tout du moins, sur le papier, c'est le schéma qui est censé se produire. Malheureusement, le destin n'est pas toujours dés plus clément et il se pourrait bien que la route du Serpentard croise le chemin d'une toute autre personne qu'il aurait, peut-être, volontier éviter en ce moment...?
Delilah E. Stanton
Sujet: Re: Balais, cognards et fiançailles... Lun 22 Nov - 3:56
Ce qu’Andrew ignorait, c’est qu’il avait une spectatrice depuis le tout début de sa pratique de vol. En effet, Delilah l’avait vu descendre le parc vers le terrain de Quidditch, et n’avait pu résister à la tentation de le suivre afin de l’affronter. Voilà maintenant quelques jours qu’elle tentait de le croiser, sans succès. La seule autre option qui s’était montrée à elle avait été de lui envoyer un hibou, mais elle n’avait pas osé, du moins pas jusqu’à ce jour. Le fait de le surprendre alors qu’il allait s’entraîner lui avait paru comme une bénédiction, et elle en avait profité pour le suivre. Elle avait eut l’idée de l’intercepter avant qu’il ne monte sur son balai, pour lui dire ce qu’elle mourrait d’envie de lui dire depuis qu’elle avait reçu cette lettre absurde de sa mère dans laquelle elle apprenait que ce Serpentard serait bientôt son fiancé. Elle n’en voulait pas spécialement à Andrew, car elle savait que toute cette histoire était le fruit de leurs parents respectifs. Lui-même devait être relativement sidéré face à cette nouvelle, à cet engagement… Elle espérait fortement trouver en lui un allié qui l’aiderait à convaincre ses parents que ce mariage était une mauvaise idée. Delilah avait certes été élevée selon des traditions strictes, il n’en restait pas moins qu’elle ne se reconnaissait pas dans celles-ci et qu’elle désirait avant tout s’affranchir de ses parents. Elle aimait ces derniers, ce n’était pas un fait négociable. Malgré qu’elle ait été élevée dans un univers sombre et sans joie, elle n’en restait pas moins attachée à eux. Elle aurait simplement aimé pouvoir être maître de sa propre vie, trouver un emploi qui lui convenait, un mari qu’elle choisirait et aimerait… Delilah n’était pas particulièrement fière de son sang pur, disons que pour elle le sang n’était pas un critère de choix et même si elle n’aurait su vivre avec un moldu qui ne pratiquait pas la magie, elle n’avait rien contre ceux méchamment appelés sangs-de-bourbe. Ce fait, évidemment, faisait la honte de ses parents, mais elle s’en fichait totalement.
Elle n’avait pu réussir à intercepter Andrew à temps, et une fois qu’il fut élevé dans les airs, elle du prendre son mal en patience. Elle aurait certes pu utiliser un sortilège pour attirer son attention, mais elle fut vite captivée par ses prouesses et en oublia presque le but de sa visite. Quant à l’éventualité d’aller le rejoindre dans les airs, c’était totalement exclu. En première année, Delilah était tombée de son balai lors d’un cours de vol, et s’était cassé les os de son avant-bras gauche. Depuis, elle avait une sorte de phobie face aux balais, et n’avait jamais accepté de remonter sur un objet de ce genre. Elle aurait pu prendre un livre afin de tuer le temps, mais honnêtement, observer Andrew était bien plus intéressant. Il bougeait avec une telle fluidité, comme si le balai était une partie intègre de lui-même. Jamais le cognard ne le prenait pas surprise, alors que Delilah aurait été désarçonnée en moins de deux minutes. Elle enviait cette aisance, car inconsciemment la jeune femme aurait bien aimé être douée en vol. Le Quidditch était un sport qui la passionnait, et avait toujours du s’y intéresser en tant que spectatrice seulement. À quelques reprises, elle avait tenté de s’exercer à nouveau au vol, mais le balai refusait toujours de venir dans sa main lorsqu’elle lançait l’habituel « hop! ». Sans doute que l’objet magique sentait sa peur et la refusait.
Andrew se posa finalement au sol, et le regard de la Serdaigle ne le quittait pas une seule seconde. Avant de recevoir cette missive, elle n’avait accordé que très peu d’attention au jeune homme. Elle avait fait sa connaissance quelques années plus tôt, dans un cours commun entre leurs maisons respectives. Il avait répondu à une question posée par le professeur en faisant une blague quelconque, insignifiante. Delilah, qui vouait un respect infini aux professeurs et à l’institution académique n’avait pas perdu de temps pour lui lancer une réponse cinglante, voire insultante. Depuis, on peut aisément affirmer que les deux jeunes adultes ne se portaient pas particulièrement dans leurs cœurs, sans pour autant chercher le conflit perpétuel. Ils n’étaient ni ennemis, ni amis… Juste des connaissances négatives. En fait, elle n’aurait pu décrire la personnalité d’Andrew tant elle s’était jusque là efforcée d’ignorer son existence même. Depuis qu’elle avait reçu cette fichue lettre, elle avait tenté de s’informer subtilement auprès des élèves susceptibles de l’avoir fréquenté. Les mêmes commentaires étaient souvent revenus, Andrew semblait être un Serpentard du genre classique : hautain, froid, voire méchant. Exactement le genre d’homme que les parents de Delilah pourraient estimer. Elle observait le physique du jeune homme, et se surprit à songer qu’elle aurait pu tomber sur quelque chose de pire que lui. Soyons honnête, Andrew était un bel homme, et malgré l’aversion qu’elle éprouvait envers sa personne, Delilah n’était pas indifférente à son charme et à ce qu’il dégageait. Tant mieux, si elle était forcée de passer sa vie à ses côtés…
« Hey, toi! Kingston! », dit-elle en se levant des estrades alors qu’il passait près d’elle. Il faisait frais, la jeune femme fut parcourue d’un long frisson. Elle marcha quelques pas jusqu’à ce qu’elle arrive tout près d’Andrew, et posa sur lui un long regard dont l’expression était difficile à déterminer avec exactitude. Rage, inquiétude, haine? Impossible à déterminer. « T’es au courant…? », dit-elle en se disant que cette question suffirait. S’il était au courant de ce dont elle parlait, il comprendrait aussitôt. Sinon, elle se ferait un plaisir de lui apprendre les dernières nouvelles.
Andrew Kingston
▌Citation : Il y a les faibles qui se font marcher sur les pieds et les salopards qui font tout pour réussir... Je n'ai jamais fait partie de la première catégorie... ▌Clan : Le pouvoir mène au succès. ▌Âge : 19 ▌Année : Huitième ▌Maison : Serpentard ▌Sang : Pur ▌Humeur : Suspicieux ▌Crédit(s) : Avatar : Mr Pepper
Sujet: Re: Balais, cognards et fiançailles... Jeu 25 Nov - 21:04
La complexité d'une existence ne dépend malheureusement pas de nos propres choix. De par l'absolu, l'Homme se veut un être doué de volonté, de pensées et de désirs lui étant propres. De ce fait, il n'a qu'à organiser sa vie en fonction de ses fameux souhaits en questions, de faire les choix qu'il incombe pour donner, du mieux qu'on le peut, une réalité à tous nos rêves et autres royaumes d'illusions. Toutefois, la complexité se met alors en marche dés que les désirs propres à chacun se retrouvent confronter aux dures lois de la societé et de la vie en communauté. En effet, cette dernière se veut régie par des règles et des lois que l'on est tenu de respecter. Des décrets comportementaux et sociaux que l'on se doit de respecter pour le bien être de la population, pour la pérénité, saine et propice, de nos pères et confrères. Cette première étape bride déjà une bonne partie de nos rêves, les rendant plus qu'inaccessibles mais pratiquement impossibles ! Cette barrière devrait se montrer suffisante afin de nous offrir une petite marge d'individualité. Néanmoins, bon nombre de personnes subissent d'autres contraintes encore plus inaliénables et plus complexes à briser : les traditions familiales. Durant des siècles, lesdites traditions régissaient des villes et des pays entier. Un tel était destiné à devenir juge, l'autre à demeurer aubergiste pendant qu'un tierce ne cesserait d'être le digne agitateur à l'image de ses ancêtres. Les valeurs des familles, et des grandes familles en particulier, traçaient déjà votre avenir avant même la naissance, rendant la venue au monde comme une punition sans égale. Avec l'évolution de la société et des moeurs, la race Moldus a appris à se détâcher de cette notion de respect et de transmission des valeurs à quelques exceptions près. Néanmoins, pour le monde des Sorciers, c'était une toute autre histoire ! Et pour cause, il était très rare de voir de grandes familles renoncer aux caractéristiques ayant construites leur renommée. Bien malheureusement pour Andrew, ce dernier faisait justement partie d'une de ces innombrables familles conservatrices régnant au coeur de cet univers sombre et magique.
De bien des aspects, être l'héritier d'une famille noble se voulait on ne peut plus gratifiant et avantageux. On ne manquait de rien, on recevait de beaux présents et de riches garde-robes ou accessoires afin de perpétuer l'aspect scintillant de notre sang. On participait plus facilement à de grandes soirées mondaines, des cérémonies de récompenses et de remerciements, nous étions initiés à fréquenter les grands de ce monde sans rien demander. Des murs de diamants, un cercle d'or, une prison d'émeraude... Telle était la vie au sein d'un tel milieu. Voilà comment, les privilèges qui sont nôtres se transforment bien rapidement en véritables calamités que nous souhaiterions chassées et envoyées valser dans un placard sombre pour qu'elles y restent enfermées pour toujours. Toutefois, comme le veut un célèbre proverbe, on doit se contenter de faire ce que l'on peut et non ce que l'on veut ! Andrew était bien obligé, malgré lui, de faire face à cette réalité et de l'appliquer comme tel qu'il le pouvait jour après jour. Son objectif de vengeance sur Rafael Grey était un souhait inaltérable qu'il pouvait garder au fond de son être en sachant que cela finira par se produire, d'une manière ou d'une autre, quitte à ce qu'il doive en perdre la vie lui-même. Face à cela, diverses contraintes continuaient de lui bloquer le chemin avec un certain plaisir sadique : le manque de capacité dont il semblait souffrir, se pensant trop faible pour atteindre son but. Les obligations scolaires de Poudlard, continuant de rythmer son quotidien et, ce, jusqu'à ses vingt et un an. Le devoir familial, non pas celui que l'on demandait mais bien celui que ses parents lui intimaient de manière très implicite à travers chaque lettre, chaque hiboux et chaque visite de courtoisie. D'ailleurs, en parlant de hiboux, le dernier en date fut source de bien des réflexions et de diverses complexités proprement dites ! Complexité qui, on peut le voir, se concluent donc par l'influence de notre personnalité et du milieu dans lequel on vit, on grandit et on devient.
"Tiens, Stanton !"
Voici la source même de tous ses problèmes actuels : Delilah Stanton ! Une élève de Serdaigle, de deux ans sa cadette. Elle et lui, c'était loin d'être le grand amour ! En effet, leur première rencontré c'était faite dans une salle de cours alors qu'Andrew se distingua par un comportement moyennement douteux avant d'être repris avec une pointe de sévérité, et ce devant tout le monde, par la Serdaigle en question. Un fait que le jeune homme était loin d'avoir accepter et qu'il ne cautionnait tout simplement pas. Enfin, au fond de lui, oui ! Mais l'image de son égo avait été touché et il était hors de question pour un Serpentard de perdre la face et cette place d'honneur offerte sur le podium de la supériorité. Ainsi donc, depuis ce jour, ils s'évitaient cordialement ou prenaient un malin plaisir respectif à observer qui gagnerait le prix de la meilleure joute verbale ! Enfin soit ! Le fait qu'elle se trouve la source même de ses ennuis n'était autre que les fiançailles programmées par leurs parents avec la principale intéressée. Une nouvelle qu'Andrew prit pour une blague de mauvais goût au début avant d'apprendre avec une certaine tension que la décision de ses parents était irrévocable ! La tâche risquait de se montrer plus ardue que jamais pour échaper au respect des fameuses traditions !
"Etant donné que j'ai presque reçu une beuglante pour me l'annoncer, je pense que ça te donne une idée de la réponse."
Rétorqua-t-il avec une certaine nonchalance. Pour l'heure, son image ne traduisait pas à quel point cela l'ennuyait et troublait ses nuits notamment. Bien au contraire, comme il avait pour habitude de le faire, il prenait en apparence un comportement léger, peu propice à saisir l'importance que ce choix pouvait impliquer. En réalité, il ne voulait pas laisser à la Serdaigle le plaisir de remarquer que cela l'affectait d'une quelconque manière et, pour le coup, aurait bien voulu en parler avec quiconque sauf en sa compagnie ! Elle, la petite intello avec ce sourire tellement craquant qui était malheureusement absent de son visage digne d'Aphrodite. Elle, munie de ce petit corps aux courbes délicieusement parfaites et envoutantes que l'on aurait envie de croquer à pleine dent sans la moindre hésitation. Elle dont le tempérament et la réplique facile plaisait à Andrew... Son intérêt pour elle se voulait très étrange et paradoxal puisqu'il la considérait comme une petite gourde bourgeoise trop coincée et qu'à l'inverse, il aurait volontier céder sa fortune pour quelques instants de plaisir en sa compagnie. Complexité quand tu nous tiens...
"Et pour ta gouverne, je n'y suis pour rien et je n'ai aucune explication à te donner !"
Delilah E. Stanton
Sujet: Re: Balais, cognards et fiançailles... Mar 30 Nov - 5:14
Souvent, Delilah s’était demandé comment sa vie aurait pu être si elle avait vécu dans une famille différente de la sienne. Sans doute beaucoup plus calme, et plus heureuse. Elle n’aurait probablement pas grandit dans la crainte perpétuelle de ses parents, et n’aurait pas constamment du se plier à leurs désirs. Enfin, peut-être pas aussi… Il devait certainement y avoir également des zélés chez les sangs mêlés, ou encore chez les moldus. Mais restait que la folie de ses parents était créée par la pureté de leur sang, et ils avaient une espèce d’obsession face à celle-ci. Enfin, encore plus qu’une obsession… C’était cette pureté qui gérait leur vie, qui leur apportait leur statut important au sein de la société sorcière, qui les poussait à prendre certaines décisions… Comme celle dont Delilah avait été mise au courant quelques jours plus tôt. Avant de recevoir cette missive, jamais les idéologies de ses parents ne l’avaient réellement affectée. Certes, elle avait toujours été passablement triste de ne pas avoir grandit dans une famille heureuse et aimante, mais elle avait eut la chance de pouvoir s’échapper à Poudlard, en évoluant avec des amis fidèles dans un univers qui lui ressemblait davantage que le sombre manoir habité par la famille Stanton. Les moldues qui lisent des romans à l’eau de rose à saveur historique ne devraient jamais se laisser amadouer par le romantisme de la chose. Il n’y a absolument rien de romantique et d’agréable à se faire imposer un fiancé. Surtout pas lorsqu’on pense fermement qu’on devrait être maitre de sa propre vie, et surtout pas quand ce-dit fiancé est Andrew Kingston. Si elle l’observait objectivement, elle devait bien s’avouer que ses parents auraient pu faire pire. Mieux encore, ils n’auraient pu faire mieux. Malgré le fait que Kingston n’était qu’un idiot puéril et primaire, il avait un charme indéniable qui n’avait jamais laissée Delilah indifférente. Cela n’avait jamais été jusqu’au fantasme, jamais elle ne s’était imaginée l’embrasser ou autre chose… Mais ses lèvres pleines, son sourire et son regard étaient des atouts non négligeables qui adoucissaient légèrement son courroux face à la situation. Très légèrement.
Andrew avait l’air agacé de la voir là, et elle tenta de lui faire le sourire le plus sarcastique dont elle était capable. Quelqu’un qui les auraient vus à une certaine distance aurait pu croire que Delilah lui adressait un réel sourire sincère. Pourtant, la Serdaigle faisait comprendre par ses lèvres trop figées et son regard noir qu’elle était tout sauf heureuse de le voir ici… Elle avait toujours eut une facilité à communiquer ses émotions avec les traits de son visage, d’ailleurs il était rare qu’elle arrive à camoufler une émotion forte. Elle ne savait plus trop comment réagir face à lui, que dire, que faire… Depuis des jours, elle était obsédée sur l’idée de l’affronter. Elle avait tout mis en œuvre pour le croiser, pour pouvoir lui adresser enfin la parole… Mais jamais elle ne s’était visualisée au delà de cette étape, et maintenant que celle-ci était franchie, elle ignorait comment agir. Il valait sans doute mieux rester elle-même, et se laisser aller… Elle eut un sourire qui se voulait franc lorsqu’Andrew mentionna la beuglante reçue par ses parents. Elle-même avait reçu le même traitement à quelques différences près, et c’est alors qu’elle comprit quelque chose : Andrew était exactement dans le même bateau qu’elle. Dès qu’elle avait appris, pour le mariage, elle s’était mise en tête qu’il était le responsable de toute cette machination, et s’était mise à lui en vouloir à mort. Mais au fond, Andrew n’avait probablement pas plus envie de l’épouser qu’elle… Ils étaient tous les deux réduits au même niveau, à la même obéissance à l’égard de leurs parents… Elle poussa un long soupir, et se mordilla la lèvre inférieure, dans un geste qui se voulait anodin mais qui pourtant dégageait une certaine sensualité. Les sourcils légèrement froncés, l’air songeur… Elle fixait bas du visage d’Andrew sans réellement le voir, songeant aux paroles qu’elle allait prononcer. Au bout d’un long moment, elle leva les yeux vers lui afin d’établir un contact visuel, et soupira de nouveau.
« Donc si je comprends bien, tu n’es pas plus heureux que moi de cet accord survenu entre nos parents… », dit-elle simplement. Elle parlait plus pour mettre de l’ordre dans ses idées qu’autre chose. Tout se bousculait dans sa tête, et énoncer les faits à voix haute ne faisait qu’aider. « On fait quoi maintenant? »
Elle marcha quelques pas pour s’approcher d’Andrew. Ce n’était pas un réel désir d’être proche de lui, mais plutôt de pouvoir par la proximité réduire le ton de leurs voix pour ne pas se faire entendre par une quelconque oreille indiscrète. Mine de rien, Delilah avait honte de la situation, et n’avait absolument pas envie que tout Poudlard soit au courant. Il n’avait rien, absolument rien d’amusant à cette histoire, et moins celle-ci s’ébruiterait, mieux elle se porterait. Arrivée au bout de l’estrade, elle se laissa tomber sur un banc légèrement élevé, faisant en sorte que son visage était à peu près au même niveau que celui du Serpentard.
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Sujet: Re: Balais, cognards et fiançailles...
Balais, cognards et fiançailles...
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