Cracbadaboum; Une malédiction, des sorciers. Oserez-vous ?
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 don't refuse desire .

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don't refuse desire . Vide
MessageSujet: don't refuse desire .   don't refuse desire . EmptyLun 26 Mai - 22:35

{ Premier message réservé à Rosalyn Westwood. }
    Il ne devrait pas être là, et il le savait mieux que quiconque.

    Mais parfois, chers amis, le désir emporte sur tout nos autres émotions, sur toutes nos capacités. Alors qu'on se croit fort et en maître parfait de soi-même, une bouffée de curiosité entre dans notre corps et nous voilà incapable de contrôler ce qu'on ressent, ce dont quoi on a envie ... Bientôt, on se sent pousser par un sens étrange, une petite voix intérieure qui n'arrête pas de murmurer des mots doux dans notre oreille, comme dans ces débiles bandes dessinées où on voit le personnage principal entouré de deux petits êtres qui lui ressemblent en tout point; un ange et un démon. C'était le cas de James Kroes, ce soir. D'habitude un jeune homme plein de confiance en soi, qui savait se contrôler comme n'importe qui d'autre dans cette misérable école, le voilà à présent plongé dans une marre hideuse de doutes, d'incompréhension et de désir. Toutefois, ce désir n'était en rien vraiment tentant et irrésistible — du moins, pas aux yeux des milliers d'autres élèves de Poudlard. Il en savait quelque chose. Non, c'était loin de cela. Ce qui lui paraissait si aguichant, à présent, ce n'était guère une jolie jeune fille, ni une friandise qu'il se verrait dans l'obligation de voler des cuisines, ni d'une farce qu'il devrait accomplir maintenant... C'était pourtant très simple, mais personne ne le voyait. Personne ne pouvait le voir. Tous ces idiots étaient trop occupés avec leurs études ou avec leurs amis pour remarquer quoique ce soit. Ils ne pouvaient pas s'arrêter pour un instant, un seul instant, et observer avec attention ce qui les entourait. Ô combien ils seraient surpris de voir ce qu'ils ignorent habituellement... James, lui, s'est toujours calmé à un moment donné pour dévisager les alentours de ses yeux perçants.

    Ce dont il avait remarqué, ces dernières journées, c'était le ciel. Qu'il soit azuré ou d'un noir encre, peu lui importait. Il était beau comme jamais auparavant. Ou bien il le voyait ainsi, maintenant qu'il y prêtait bien plus d'attention. Le matin même, il avait pratiquement couru dehors avant les cours pour la fixer de son regard verdâtre et retrouver en lui un état d'esprit étrangement très paisible. Lui, qui habituellement se moquait royalement de ce genre de spectacle naturel, s'était retrouvé ébloui en contemplant l'étendu bleu qui planait au-dessus de sa tête brune. Si, lors de la présence du Soleil, le ciel était si magnifique, il le serait certes plus lors de la nuit, alors qu'une multitude d'étoiles la feraient scintiller, n'est-ce pas? C'est donc avec cette idée — qui semblait certainement très stupide aux yeux de plusieurs autres adolescents de son âge — qu'il sortit de la Salle Commune des Poufsouffles, suivit de son fidèle chat, Wolfie. Heureusement, à l'approche de la moindre personne, le gros félin noir lui avisera de sa présence et les deux pourraient ainsi s'éclipser et retourner à la Salle Commune sans qu'on s'en aperçoive. Ah, les joies d'avoir un gros Fléreur, pensa James avec un sourire tout en montant les étages une à une à pas de loup. Il allait enfin pouvoir contempler le ciel de nuit sans que quelqu'un vient le déranger. En silence, avec Wolfie comme seul témoin, il allait passer une belle heure dans la Tour d'Astronomie à regarder l'étendu d'encre de ses beaux yeux verts et à prendre note de la moindre étoile.

    Après avoir longé les couloirs et les escaliers sombres pour une bonne dizaine de minutes, James et Wolfie mirent finalement pied (et patte) dans la tour d'Astronomie. C'était actuellement une salle de classe ronde et très vaste, et on n'y trouvait ni pupitres, ni chaises, seulement des télescopes précieuses installées près des fenêtres — qui étaient fort nombreux et grandes, pratiquement la taille de James, qui était long de six pieds. Un sourire délicieux sur ses lèvres rouges, il jeta un regard derrière lui pour voir la réaction de Wolfie. Celle-ci était paisible, normale, ce qui signifiait que tout était calme aux alentours et que, fort probablement, personne ne viendra déranger le silence parfait qui les entourait. Excellent, pensa-t-il. Il pouvait ainsi se concentrer sur le ciel et les étoiles brillantes, sans parler de la Lune, en toute tranquillité. De mouvements élégants, il s'avança vers une fenêtre près de la porte — ainsi, si un enseignant venait, Monsieur Kroes pourrait filer d'ici bien plus facilement — et s'accouda à son rebord, posant sa tête dans sa main aux doigts longs et fins. Il allait observer le ciel sans télescope, c'était plus plaisant de cette façon. Les minutes passèrent, s'écoulèrent telle les eaux claires d'une belle fleuve. James restait toujours dans la même position, calme et pensant aux évènements de la semaine. Les visages de ses amis se déroulèrent devant ses yeux et, curieusement, le manège s'arrêta devant celle d'une certaine jeune fille qu'il ne connaissait guère ... Une certaine Rose, ou Rosa, ou un truc du genre, il ne s'en rappelait plus très bien. Elle était la petite amie de Sebastien, de cela il en était sûr, il les avait vu de maintes fois ensemble, main dans la main. Ces derniers temps, il la croisait que trop souvent dans les couloirs et dans les cours; et il n'était certainement pas l'auteur de ces hazards. Simple coïncidence? Il l'espérait bien.

    Soudain, il entendit un hissement. D'abord surpris, il promena son regard lentement autour de lui, se dégageant de sa position accroupie devant la fenêtre et chercha la source de ce son si caractéristique à un chat. L'esprit d'un étudiant habituel se serait certainement rempli de panique dès cet instant-ci, mais James n'était point habituel, tout au contraire. Il vit Wolfie sur ses pattes, un peu plus loin, en train de fixer intensément la porte comme s'il voulait la faire fondre de ses yeux jaunes comme le fait Superman. Il poussa un miaulement rauque et vint se poster devant son maître, prêt à le protéger comme c'était dans son comportement digne d'un grand soldat. Puis, avec un grincement, la porte lourde s'ouvrit, laissant entrer quelques maigres rayons de lumière ainsi qu'une silhouette fine qui se faufila à l'intérieur. Insensible à ce qui se passait autour de lui, James revint à sa position. C'était bien trop tard maintenant pour fuir, il espérait juste que ce n'était pas un professeur et que ladite ombre n'allait pas remarquer sa présence qui se fondait tant bien que mal dans la pénombre de la salle de classe. Mentalement, il préparait déjà un petit discours à donner si un enseignant se pointait à la porte ...
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MessageSujet: Re: don't refuse desire .   don't refuse desire . EmptyJeu 29 Mai - 0:31

« everything keeps spinning in my head, someone help me now
I'm lost in the dark, trying to reach out for your hand ...
»

Elle était perdue dans ses pensées, accoudée à la grande table de la maison des Gryffondors. Ses yeux allaient d’un épais manuel scolaire à une pile de feuilles de parchemin, tandis que sa main droite recopiait élégamment les mots inscris dans le bouquin qu’elle tentait d’étudier. Peine perdue, le brouhaha infernal qui régnait dans la Grande Salle rendait impossible une quelconque concentration. Elle aurait très bien pu se rendre à la bibliothèque, mais elle craignait de se faire traiter d’intello et ainsi salir sa réputation. Alors l’adolescente avait tout simplement déniché un espace libre et s’était installée avec sa tonne de livres accompagnée d’une dizaine de devoirs, à la table des rouges et or. C’était toujours comme ça, elle prenait un retard exagéré dans ses devoirs et finissait par les faire à la dernière minute, le pire cauchemar d’un Serdaigle. Mais elle n’était pas une élève de cette maison et s’en fichait donc complètement ! Néanmoins, la jeune fille avait de bonnes notes en dépit de son manque d’intérêt pour les cours et c’était tout ce qui comptait. Déposant la longue plume d’aigle à côté de son travail de Potions, Rosalyn jeta un coup d’œil à ce qu’elle venait d’écrire, puis satisfaite de ce qu’elle y avait noté, rangea son matériel. Au diable les devoirs, Sebastian et ses amis devaient sûrement l’attendre quelque part. Ravie à l'idée de revoir son amoureux, elle se précipita en vitesse à l'extérieur de la Grande-Salle tout en n'oubliant pas de déposer ses effets personnels au dortoir. Où pouvait-il être à ce moment de la journée ? La réponse surgit dans son esprit, c'était si évident, pourquoi prenait-elle le temps de se poser cette question ! Elle pivota afin de changer de direction et passa quelques couloirs pour finalement déboucher sur les pelouses de l'école. Et elle le vit un peu plus loin, un sourire aux lèvres, contemplant la beauté de la nature et le silence de cette fraîche fin de journée du mois de mai. L'adolescente accéléra le pas et se retrouva très vite entourée de ces bras réconfortants qui lui donnaient l'impression d'être protégée du reste du monde. Ceux de Sebastian.

Il était tout pour elle et ce depuis bientôt six mois. Rosalyn n'aurait jamais cru retomber en amour aussi facilement et encore moins conserver cette relation aussi longtemps ! Pourtant, la vérité était là : elle aimait Sebastian. Du moins, c'est ce qu'elle croyait il y a quelques semaines, avant qu'elle découvre ce regard plus vert que le sien, irréel et tellement beau, appartenant à un dénommé James Kroes. Comment un seul coup d’œil avait-il pu lui causer autant d'effets et déclencher des centaine de questions dans sa tête ? Dire qu'elle le connaissait à peine, c'était ça le pire. L’adolescente remettait en question ses sentiments pour Sebastian, il ne se passait pas une journée sans qu'elle ne se sente coupable de ses émotions qui la prenaient au dépourvu. Elle n'avait pas osé lui en parler, de peur qu'il la rejette immédiatement, mais la jeune fille savait que tôt ou tard, elle devrait prendre une décision. Rosalyn se libéra des bras qui l'entouraient dans une étreinte interminable et prit la main de Sebastian pour la serrer dans la sienne. Très fort. Puis elle se leva sur la pointe des pieds, déposa un baiser sur les douces lèvres du jeune homme, pour finalement le quitter comme elle était arrivée. En silence.

Un pâle faisceau lumineux provenant de la lune éclairait le dortoir, où régnait un calme absolu. Les yeux grand ouverts, Rosa fixait le plafond de son lit. C'était un des rares endroits qu'elle avait pu décorer à sa façon, collant des photos et des souvenirs de ses nombreux voyages. Son regard s'arrêta sur la cascade de clichés représentant les personnes à qui elle tenait beaucoup : un beau Sebastian au sourire charmeur, elle et Rei en train de rire aux éclats, Matt toujours aussi attachant, un Jake à demi effacé ... Elle ferma les yeux un instant, réprimant une soudaine envie de pleurer. La jeune gyrffondor se sentait bizarre depuis quelques temps, elle ne se reconnaissait pas. Peut-être à cause de tout ce qui la tourmentait, ses relations amoureuses en premier ! Sachant qu'elle ne trouverait pas le sommeil, ses pensées faisaient rage dans sa tête, Rosalyn ouvrit les lourds rideaux de velours et sortit de son lit. La demoiselle délaissa son pyjama pour enfiler un jean noir et un pull blanc sufisamment chaud au cas où elle aurait froid, puis quitta la tour de Gryffondor. Elle n'avait pas peur de se faire prendre sur le fait et après tout, ce n'était pas la première fois qu'elle faisait le chemin pour se rendre à la Tour d'Astronomie. Car oui, cette tour était sa destination, le lieu idéal pour s'isoler du monde entier. Sa baguette à la main, elle murmura un faible ''Lumos'' question de mieux voir où elle s'en allait et après une dizaine de minutes à parcourir le gigantesque château, elle trouva l'escalier qui menait au sommet de la tour. L'absence de bruits l'inquiètait un peu et avec un brin d'hésitation, elle plongea sa main gauche dans la poche de son pull. Aussitôt, une petite boule de poils à peine plus grande qu'une balle de baseball se mit à voleter autour d'elle et la jeune fille esquissa un sourire d'amusement. Nougat allait lui tenir compagnie, comme il savait si bien le faire ! Elle monta rapidement les marches, arriva essoufflée devant une large porte de bois qu'elle s'empressa d'ouvrir. L'éternel grincement retentit, mais elle n'y prêta pas attention et se faufila en prenant soin d'éteindre sa baguette magique.

L'endroit était d'une beauté inimaginable, éclairé par la lumière que projettait la Lune et le scintillement des milliers d'étoiles. Tout lui semblait irréel lorsqu'elle venait se réfugier dans la Tour d'Astronomie et elle se sentait bien. Le mignon Nougat à ses côtés, Rosalyn s'avanca vers une de ces petites fenêtres qui permettaient d'observer le ciel et s'accouda sur le rebord recouvert d'une substance moelleuse et confortable. La Lune se reflétait dans ses cheveux et sur sa peau, lui donnant un aspect angélique, si quelqu'un se serait retrouvé dans la tour, il aurait sûrement cru rêver en voyant Rosalyn. Sa poitrine se soulevait à un rythme régulier et ses yeux scrutait le ciel d'un air songeur. Et c'est à ce moment là qu'elle perçut la faible respiration d'un autre être vivant. Faisant volte-face, elle se redressa tout en s'approchant de l'endroit d'où venait le faible son. Son petit animal de compagnie semblait nerveux et Rosalyn redouta un moment de ce qu'elle allait découvrir, mais il était trop tard pour s'en aller. La jeune fille éleva sa baguette et d'un mouvement hésitant prononca un ''Lumos'' sur un ton tremblotant.

- ROSALYN : « Je ... James ?
Tu fais quoi ici ? C'est interdit, non, surtout à une heure aussi tardive ... »

Quelle idiote elle était ! Pourquoi lui avait-elle sorti un truc pareil, il allait sûrement la prendre pour une dérangée et déjà la jeune fille regrettait ses paroles. Rosalyn ne put s'empêcher de prendre un air désolé et par la même occasion, de plonger ses yeux dans ceux de James. Elle comprit trop tard qu'il lui serait impossible d'arrêter de le regarder, c'était comme voir un paysage d'une beauté à couper le souffler. Sa bouche s'ouvrit d'elle-même, elle tenta de parler, mais rien ne sortit. Oui, voilà, elle avait réussi à s'humilier toute seule ! L'adolescente constata que sa main était toujours dans les airs et qu'elle devait donné une image menaçante au jeune homme et elle la baissa immédiatement. Ne quittant pas une seconde les magnifiques yeux de James, Rosa reprit peu à peu contenance et se remit tant bien que mal de sa rencontre surprise. Elle n'aurait jamais pensé le voir dans un tel endroit, mais elle ne le connaissait pas et ne pouvait donc pas affirmer quoique ce soit à son sujet. Brisant le court silence qui s'était installé entre eux, elle murmura, assez fort pour qu'il l'entende ;

- ROSALYN : « C'est un endroit magnifique, n'est-ce pas ? J'adore regarder la Lune et les étoiles et d'ici on a presque l'impression de pouvoir les toucher du bout des doigts ... C'est pour cette raison que tu viens dans la Tour d'Astronomie ? »

Elle lui décerna un faible sourire, n'attendant pas une réponse de sa part. Peut-être désirait-il comme elle, un peu de solitude, un seul mot de sa part et elle s'en irait. Puisqu'il se trouvait là bien avant elle ....
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MessageSujet: Re: don't refuse desire .   don't refuse desire . EmptyVen 20 Juin - 0:23

{ Très, très, très navrée pour ce retard ... Les examens de fin d'année ont pris tout mon temps. T-T }

Le ciel. Il était toujours là, devant ses yeux. Des yeux ardents de savoir, de regarder cette beauté naturelle que Dieu avait légué à eux, simples mortels. Des mortels qui s'étaient montré stupides face au Seigneur - du moins, de ce qu'il avait appris de la Bible lorsqu'il était jeune et que sa mère était encore vivante. À présent, elle était sûrement en haut. Oui, elle s'était sûrement déguisée en étoile pour veiller à ce que son beau garçon ne fait rien de bien mal, mais peine perdue : il avait déjà enfreint les règles en venant dévorer le ciel de ses yeux verts émeraudes, qui étincelaient au moindre rayon produit par le Soleil, par les étoiles ou par une autre source émetteur de lumière. Et c'était maintenant qu'ils scintillaient. Le sort Lumos, prononcé sans doute par une jeune élève puisque, quasiment tout le monde le savait, les oreilles de James percevaient la moindre petite bruit et qu'il n'était guère difficile de distinguer la voix d'une jeune fille à celle d'un professeur, avait répandu une douce lumière blanche sur toute la pièce, quoiqu'elle était plus vive à la porte où se tenait sa source en question : la baguette magique d'une inconnue. Il soupira intérieurement et l'excuse qu'il était en train de préparer mentalement pour le pardonner de sa présence en ce lieu interdit sans surveillance s'envola d'un coup de sa tête et s'évapora dans l'air humide du soir. Il ne se retourna pas, ni de corps ni de tête, puisqu'il se sentait complètement désintéressé de la dite jeune fille qui avait osé elle-aussi de venir enfreindre une des règles d'or de l'école de la sorcellerie. Toutefois, il dut avouer payer un peu d'attention aux paroles de la personne, qui semblait l'avoir reconnu malgré la faible luminosité de la salle circulaire.


    « J... James ? Tu fais quoi ici ? C'est interdit, non, surtout à une heure aussi tardive ... »


Ce ne fut que lorsque les paroles eurent fini de couler de sa bouche que le jeune homme se retourna finalement pour voir de ses yeux, et non faire fi à ses oreilles, l'identité de la demoiselle. Sans le vouloir, il fit le tour sur lui-même d'un mouvement gracieux, qui le définissait si bien : jamais auparavant, même lorsqu'il jouait au Quidditch, le sport le plus brutal du monde magique, n'avait-il pas eu recourt à la grâce. D'ailleurs, il n'avait pas vraiment besoin de se forcer pour faire paraître des gestes élégants, cela lui était tout à fait naturel. L'élève de sixième année regretta cependant ce mouvement impulsif de quelque peu lorsqu'il remarqua la bouche entrouverte de l'étudiante. Il devrait arrêter de charmer les gens, ce disait-il souvent dans sa tête. Et bien, voilà qu'il se le répétait. Son charme naturel avait sûrement des avantages, on s'en convient, mais il avait aussi son côté négatif. Comme le fait que les personnes qui se trouvaient en sa présence se sentaient un peu bouleversé par sa figure élégante, par ses gestes lentes mais aisées et, surtout, par ses yeux verts. Leur couleur unique, qui rappelait que trop souvent le beau paysage de la campagne, l'herbe verte, les arbres, etc., avait le don d'enchanter plus qu'un. Bien sûr, James était fort heureux et ravi de les posséder, mais dans des cas comme ceux-ci - où la jolie demoiselle devant lui se sentait quelque peu gênée et disait peu ou n'importe quoi -, ils étaient un inconvénient.

    « Je dirais bien que oui, mais l'interdiction d'un tel plaisir le rend tout aussi plus envoûtant, vous ne trouvez pas ? »


Oh, comme il était courtois, ce beau James ! Jamais auparavant n'avait-il adressé une jeune fille seulement par le vulgaire « tu ». Le « vous », c'était bien meilleur, et ce, non seulement parce qu'il témoignait du respect envers la fille en question, mais aussi parce que celle-ci se sentait d'habitude très ravie qu'on l'ait appelée ainsi. Et puis, la courtoisie, c'était le domaine de James. Il savait utiliser les meilleurs mots pour les meilleurs occasions, il savait que dire et quand le dire, et il ne disait jamais trop et gardait ses commentaires négatifs pour lui-même. Tout cela, c'était de sa mère qu'il le tenait. Elle lui avait appris, dès le tendre âge de cinq ans, à être poli et respectueux envers tout le monde, sauf si on te disait d'arrêter. Alors, il fallait respecter le choix de celui d'en face, quoiqu'il en soit. Faisant encore une fois preuve de la politesse de sa défunte mère lui avait légué, il inclina légèrement sa tête brune devant elle. Sa grand-mère adoptive, qu'il appelait chaleureusement la « Tante Mimi », ne laissait pas passer l'opportunité de lui signaler que sa présence en temps que Mousquetaire à la Cour de Louis XIV, dit le Roi-Soleil, serait bien apprécié ; si seulement il aurait pu naître quatre siècles plus tôt ! ajoutait-elle en riant.

    « Je suis ravi de savoir que vous avez pu retenir mon prénom ; cependant, ma mémoire ne me semble plus aussi belle et ne se rappelle pas très bien du vôtre. Dites-moi, c'était bien Rosalyn ? »


La confirmation, à qui il sourit gentiment, lui dit qu'il n'avait pas eu tort et que, fort heureusement, sa mémoire ne semblait pas être si pleine de trou qu'il le croyait. Ah ben, belle nouvelle ! Il jeta un regard en bas, à Wolfie. Le chat fidèle ne s'était pas dit que promener semblait bien plus intéressante que la conversation entre ces deux jeunes gens et restait à ses pieds. Toutefois, ses gros yeux n'étaient plus rivés sur la brunette ; ils étaient posés sur la grosse boule de poils qui flottait autour d'elle et la suivait attentivement. Un faible sourire se dessina sur les lèvres minces du jeune homme, amusé de voir Wolfie dans une telle situation. Il espéra toutefois qu'il n'allait pas actuellement sauter sur le Boursouffle et le dévorer devant les yeux terrifiés de sa maîtresse. D'ailleurs, celle-ci ouvrit sa belle bouche une nouvelle fois, d'où s'écoulèrent un nouveau flot de paroles.

    « C'est un endroit magnifique, n'est-ce pas ? J'adore regarder la Lune et les étoiles et d'ici on a presque l'impression de pouvoir les toucher du bout des doigts ... C'est pour cette raison que tu viens dans la Tour d'Astronomie ? »


Au lieu de la répondre tout de suite, il s'accouda au rebord de la fenêtre et leva sa tête brune vers les astres qui les observaient depuis le ciel d'encre. Il ne savait pas pourquoi, mais ses pensées de tout à l'heure sur la courtoisie et la politesse avaient fait revivre en lui des souvenirs douloureux. Des souvenirs passés avec sa chère mère. Certes, elle n'avait pas été la mère modèle et décourageait souvent son jeune garçon de manger beaucoup à cause de son anorexie, mais n'empêche que pour une femme monoparentale elle s'en était tiré à merveille, veillant à ce que James soit heureux avant tout autre chose et ne voulant point gâcher sa jeunesse inutilement. Malheureusement, elle l'avait fait, mais impulsivement ; sa morte ne réduisit non seulement l'enfance de James en pièces, mais il s'en rappelera toujours de la façon dont il l'avait trouvée, maigre à l'extrême et hideuse, sur son lit de mort. Il secoua légèrement sa tête pour faire sortir cette image laide de sa tête et décida plutôt de murmurer à Rosalyn, toujours sur son ton courtois :

    « Oui ... Oui, les étoiles et la Lune ont toujours eu une facilité à me séduire à les regarder pour des heures sans m'en lasser. Ce soir, ce fut le désir de les revoir, mêlé à une étrange étincelle de curiosité, qui me poussa à venir les observer. Leur beauté est naturelle, telle que Dieu l'a voulue, et réussit toujours à m'émerveiller. »


Il poussa un long soupir et lança un beau sourire à Rosalyn, avant de retourner regarder la voûte céleste, telle qu'il l'appelait depuis peu de temps. Il ne voulait pas qu'elle s'en aille, même si son besoin de solitute était présent dans son esprit fatigué. Soudainement, il eut l'étrange désir de la connaître de plus en profondeur, puisqu'il ne la connaissait que de vue seulement, et sa réputation en temps que petite fille gâtée avait passé par ses oreilles plus qu'une fois. En plus, elle était la petite amie de Sébastien, un de ses amigos : d'après les nouvelles, qui se répandaient rapidement entre les sixième et septième années, cela faisait six mois que leur couple était officiel, et James était content pour leur bonheur. Bonheur qu'il aurait souhaité avoir lui-même, mais hélas ...

    « Comment s'appelle cette adorable petite boule de poils qui vous suit comme votre ombre ? »


Certes, il aurait pu trouver autre chose à dire, mais le Boursouffle avait l'air tellement mignon et tellement présent dans la salle qu'il ne s'empêcha pas de lui poser la question.
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