Errer dans Poudlard et faire des mauvais coups… Quelle activité grandement amusante ! Regarder les élèves affolés par ce fantôme qui s’amusait à les terroriser… Quelle jubilation ! Mais maintenant, une idée encore plus machiavélique vint à l’esprit du fantôme, une idée qu’il s’étonnait de ne pas avoir encore eue auparavant. Et s’il allait torturer d’une façon encore plus vile, s’il allait torturer d’une manière beaucoup plus mentale l’un de ces frêles premières années. Avant il se contentait surtout de les énerver, de leur faire peur, mais là il allait les faire accuser injustement, voilà qui serait bien plus amusant pour lui. Les voir totalement désespérés parce que l’on ne les croyait pas, voir que ce qu’ils disaient n’avait aucun pouvoir, voir que la vérité ne triomphait pas… Celui qui avait tout des manières d’un gentleman sentait déjà poindre un rire machiavélique à souhait pour accomplir son méfait. Alors, comment installer son piège, pour qu’il se referme sur une personne de son choix, il ne s’agirait pas de faire subir cela à un professeur ou à un septième année, non plutôt à un des enfants de ce château, une petite fille même, à cet âge là, ce sont déjà des créatures détestables en puissance ! Maintenant restait à savoir ce dont il pourrait accuser la future première année qui se serait laissée prendre à son piège… Et si… Oui, pourquoi pas, cela pourrait très bien faire l’affaire ! Certes, il allait être obligé de demander de l’aide à l’esprit frappeur de Poudlard, mais s’il lui expliquait bien ce qu’il voulait faire, Peeves serait enchanté de participer à ce plan. Il ne restait plus maintenant qu’à le trouver…

Comme à l’accoutumée, il était occupé à préparer un mauvais coup, James s’expliqua alors tout en observant son maître en la matière préparer quelque chose qui allait faire peur aux occupant du château :

« Cher Peeves, je vais avoir besoin de votre aide. J’ai pour ambition d’accuser injustement une jeune première année pour un méfait que j’aurais accompli. Il m’a semblé que pour que ce plan fonctionne au mieux, je devrais m’attaquer à la salle des trophées, et la mettre sans-dessus-dessous.
-Le gentleman séducteur a besoin de l’esprit frappeur ? Il ne peut pas se dérouiller tout seul car même sa bonne posture ne lui permet pas d’imposture ?
-Oui bon, j’ai besoin de tes capacités, je pensais que c’était une bonne idée et que tu aurais bien voulu être mêlé à cela, mais si tu continue à te moquer de moi tant pis, j’irais voir ailleurs !
-Oh mais il est bien pressé, celui qui est trépassé ! Je veux participer à ce méfait, et je vais t'accompagner.»

Les deux fantômes se dirigèrent vers la salle des trophées, James étant un peu plus de mauvaise humeur, il avait oublié ce que Peeves pouvait être agaçant ! Néanmoins, arrivés à la salle, il demanda à l’esprit frappeur de faire son travail et alla surveiller les potentielles proies. Lorsqu’il repéra une jeune Poufsouffle qui avait l’air morose, il se dépêcha de rejoindre Peeves, lui demandant de faire beaucoup de bruit et de s’en aller lui laissant tout le loisir de jouer avec sa proie. Observant avec délices la jeune fille constater le désordre, puis se dépêche de s’en aller, il se positionna devant la porte, imposant à la petite son contact qui la repoussa violement. N’ayant pas encore constaté qui lui avait bloqué le passage, elle déclara avec précipitation :

« C’est bon, c’est pas moi qui ait mit la salle comme ça ! J’en ai marre que tout le monde croie que c’est moi qui casse tout… »

Ah, la voilà dans un état tout à faire parfait pour la persécuter. Essayant avec violence de se justifier, effrayée et surtout, d’après ce qu’elle avait dit, déjà accusée à tord dans d’autres affaires ! Décidemment, le gentleman avait bien de la chance, déstabiliser cette jeune fille serait bien aisé. Les plaisirs les plus faciles étaient ceux qui convenaient le plus au fantôme en cette période de désordre dans le château. En voilà un se dit-il, alors goûtons-le jusqu’au bout.

« Je crois au contraire que c’est vous, jeune demoiselle qui avait mit cette salle dans cet état ! Il n’y a que vous ici, et je viens juste d’entendre le vacarme provoqué par ce chaos. De plus votre promptitude à vous défendre alors qu’on ne vous a pas encore accusée démontre indéniablement que c’est vous qui en êtes la responsable ! Allons, vous n’êtes pas un Griffondors, mais un peu de courage que diable ! Avouez ce que vous avez fait, au moins votre honneur sera sauf ! »

James se délectait de l’effet qu’il produisait sur la jeune fille, le voir peu à peu s’énerver d’être accusé à tord. Ah ce plan tout à fait méchant était vraiment jubilatoire. Il n’imaginait que trop bien ce qu’elle devait ressentir à cet instant même, une colère intense de n’être pas crue. Comme il était difficile pour lui de ne pas se compromettre et de sourire, ni d’éclater de rire. Il fallait qu’il tienne, cette jeune fille fragile serait bientôt au bord des larmes, et faire pleurer une fille était quelque chose que James Brandon savait aussi bien faire que séduire le gente féminine.Voir des larmes inonder les yeux des jeunes, puis couler doucement sur leur joue… Il avait hâte de voir cela, en attendant il devait attendre la réponse de la jeune fille qui ne tarderait pas à venir et qui serait sûrement très violente, tant elle allait vouloir faire éclater la vérité.