Finalement, cela n'étonnait pas plus que cela la brunette de se retrouver nez à nez avec ce très cher Lewis... Depuis quelques temps tous les deux se cherchaient, vous savez dans le sens où c'était une sorte de provocation mutuelle à travers une joute verbale, agrémentée de piques et moqueries. Il est vrai toutefois, qu'ils avaient chacun depuis un temps développer cette attitude l'un envers l'autre, presque de séduction, à la provocante et sensuelle, mais qui laissait dire : tu ne m'auras jamais. Ils tournaient tous les deux autour du pot si vous me permettez l'expression... Siria était sans attache, sa peur la plus profonde était qu'on lui prenne sa liberté. Surtout que dans les riches familles, les mariages arrangés étaient récurrent, et notre Miss n'avait qu'une peur, c'est que sa mère lui annonce qu'elle lui avait trouvé un mari... Par Merlin, elle ne voulait pas ressembler à toutes ses femmes de la quarantaine, coincées aux bras de leur maris... Elle, elle était jeune, et voulait en profiter, et se savoir condamner n'était pas dans ses projets. Le jeu, voilà ce qui lui plaisait. Et même si elle risquait parfois de se bruler le bout des doigts, l'enjeu en valait le chandelle...

Il fallait avouer que les bruits de pas dans son dos n'était pas ce qui pouvait rassurer le plus notre brunette. Ce n'était pas comme si tout était normal dans ce château, comme si l'endroit était aussi sûr qu'avant... N'importe quels élèves pourraient rapporter que le collège avait bien changé depuis quelques années. Alors quand on est obligé de se promener dans les cachots, seule et de manière aussi matinale, il faut dire que ça ne rassure pas... D'ailleurs si elle n'avait échangé quelques mots auparavant avec le jeune homme, elle n'aurait pas été des plus à l'aise en sa compagnie. Même à présent. Il était froid, distant, ne semblait avoir aucun ami proche. Comme s'il se fichait de tout. Même dans ses attitudes, paroles et gestes il y avait quelques chose de mystérieux, qui certes, intriguait Siria, mais qui ne la rassurait pas forcement.

Elle le vit s'approcher tranquillement, et même monter une marche comme pour réduire l'écart entre eux, comme pour montrer qu'il était plus grand qu'elle. Les yeux bleu verts de la brune tombèrent alors dans ceux du jeune homme. Regard qu'elle soutint sans ciller. A ce petit jeu, elle essaierait de ne pas se faire avoir, et de garder le dessus. Il lui répondit alors qu'il avait rendez-vous avec une demoiselle ce qui fit sourire Siria. Les garçons à Serpentard avait cette fâcheuse tendance à déserter la nuit à la rencontre de leur conquête. Et visiblement, il n'échappait pas à la règle. Il lui retourna alors la question, et la jeune femme lui répondit du tac au tac :

' Des choses et d'autres Lewis, on a chacun nos petits secrets. '

Tous les deux mentaient tout aussi bien l'un que l'autre. Jouer la comédie un certain art très bien pratiqué par les vert et argent, tel un don. Siria appuya son épaule contre le mur, se trouvant toujours en face de Micah, prenant ainsi appuis de manière non nonchalante.

' Qui est la pauvre malheureuse qui a du te supporter une nuit entière ? Doit-on appeler un médicomage en psychologie pour l'aider à survivre ? '

Siria faisait référence au fait que la conquête avait surement du se faire jeter telle un vieux jouet cassé après avoir servi au jeune homme, et qu'à présent, elle était surement en train de pleurer toutes les larmes de son corps. Ce qui faisait grandement rire notre petite Siria, qui trouvait ses jeunes filles totalement ridicule. Voilà pourquoi elle même ne voulait pas d'attache. Ne pas dépendre d'un homme. Ce n'était pas son truc. C'était se faire souffrir de manière inutile.