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| Sujet: Il pleut, il mouille, c'est la fête à la grenouille! (LIBRE) Sam 25 Juil - 17:32 | |
| il pleut, il mouille, c'est la fête à la grenouille! « Hello princesse! Finie la grasse matinée! »
Venant de réaliser qu'elle n'était malheureusement pas tombée dans un océan de chocolat belge noir au caramel et aux noisettes, Loroleï finit par se lever tranquillement. La cuisinière en chef était bien gentille de la réveiller. Son cadran ne réussissait pas à la sortir du lit, et cela lui avait causé plusieurs problèmes de retards. Blanche, sa bonne amie depuis son arrivée venait donc la lever chaque matin pour que celle-ci aille faire ses tâches matinales. Même si elle n'était pas toujours agréable au réveil, Blanche réussissait toujours à la convaincre de se lever. Que se soit avec des encouragements ou avec ses bonnes crêpes, elle ne restait pas au lit très longtemps. Ce matin, les crêpes au miel et aux fruits ont eu raison d'elle. Après en avoir engloutit trois, elle finit par enfiler sa bonne vieille salopette de jean délavée. Elle mit aussi un t-shirt blanc assez ample dont le col était si grand qu'il dénudait une de ses épaules. Elle ajouta ses bonnes vieilles baskets à son ensemble. Et oui, rien ne clochait cette fois. Pour que ces vêtements aillent ensembles, elle s'assurait de toujours choisir des vêtements différents, pas plusieurs de la même couleur. Ainsi, si elle se rappelait que le chandail ample était blanc, elle savait qu'elle pouvait le mettre avec tout. Parfois, il lui arrivait de se tromper, et Blanche ne la laissait pas sortir ainsi. Même si elle était assez tatillonne sur ce point, Loroleï savait au moins qu'elle n'aurait plus de faute de mauvais goût.
Elle mit de belles grosses lunettes pour couvrir ses yeux et elle partit avec son sceau remplit de moulée pour les animaux et celui remplit d'eau. Elle n'essaie pas de faire croire qu'elle n'est pas aveugle. C'est déjà assez évident comme ça. Mais elle refuse que le monde entier voie ce qu'elle considère comme une horreur, ses yeux. Elle ne les a jamais vu depuis l'incendie, mais elle les a touchés et elle a ainsi sentit sa peau différente, plus rugueuse. De plus, le médecin lui avait dit que même si elle avait ses vrais yeux et qu'ils étaient au bon endroit, ils n'avaient pas l'air de yeux normaux. En fait, sa peau avait brunit en brûlant et ses yeux avaient perdus de la pigmentation et étaient ainsi devenus vert-brun clairs. C'était loin d'être dégoûtant, même si ils n'étaient plus aussi beaux qu'avant. Mais ça, elle ne le savait pas et ne voulait rien entendre. Alors, elle ne sortait pas de sa chambre sans lunettes ou bandeau en tout genre. Armée de ses sceaux et de ses lunettes, elle se rendit dans les parcs de l'école. Elle aimait bien ces endroits. Et puis, si elle calculait bien ses pas, elle arrivait à ne pas se casser la figure trop souvent. Quarante-trois pas plus tard, elle arriva devant une grande rangée de plantes magiques et d'épices. En tâtant les briques qui retenaient la terre et les plantes, elle détermina l'extrémité de la rangée de plantation. Elle prit sa baguette et, par une simple formule magique de base, elle dispersa l'eau à travers touts les plants. Après plusieurs erreurs, elle pouvait enfin faire cette tâche correctement.
Après être allée nourrir les animaux dans l'enclos près de la cabane du garde-chasse, le temps commença à se gâter. Le beau soleil matinal laissait place à un brouillard épais. Cela ne dérangeait visiblement pas la jeune femme, mais elle sentait l'air très humide, lourd et plus frais. Elle aimait bien ce genre de température. Par contre, elle devait bien être l'une des seules car elle entendait des gens se déplacer vers le château. Il y avait peut-être plus de nuages qu'elle ne le croyait. La réponse arriva aussitôt. Quelques gouttes laissèrent place à une petite pluie froide tombant doucement. Calculant ses pas, elle se dirigea sommairement vers le lac. Tâtant de son pied, elle finit par toucher l'eau. Loroleï retira ses souliers et ses chaussettes et les lança un peu plus loin. Elle ne pensait pas trop au mal qu'elle aurait à les retrouver plus tard. Elle mit doucement ses pieds dans l'eau froide. Il pleuvait de plus en plus fort. Ses longs cheveux auparavant attachés en chignons s'étaient détachés et cachaient maintenant ses frêles épaules. Ondulants avec l'humidité, sa crinière bouclée descendait le long de son dos. Les vêtements de la jeune femme étaient complètement détrempés. Elle s'appuya sur ses mains, penchant sa tête vers l'arrière. On pouvait lire le bonheur sur son visage. Toutes les odeurs ressortaient à l'humidité. La sensation de l'eau sur sa peau éveillait ses autres sens, lui laissant le sentiment qu'il ne lui manquait rien.
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