{ Nothin' last forever but the earth & sky. {Hope}
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Sujet: { Nothin' last forever but the earth & sky. {Hope} Mar 29 Sep - 19:58
Premier post reservé à Hope =)
Les souvenirs. Acquis. Ils représentent notre passé, nous préparent à l'avenir et font de notre présent ce qu'il est. Les souvenirs, ce sont ces bribes d'un temps passé. Bons ou mauvais, ils forgent ce que nous sommes et serons encore. L'un des mystères irrésolus de la science, mais l'une des magies que l'âme peut apporter. Les souvenirs. Que serions-nous sans eux? Que deviendrions-nous sans nous remémorer nos expériences passées? Que deviendrons-nous sans cette parcelle de nous qui se rattache au passé lors de la disparition d'un être aimé? Que sommes-nous alors? Sommes-nous alors comme un enfant à sa naissance, qui ne connait rien de la vie et ne sait pas comment l'appréhender? Qu'avons-nous gardé de cette maturité acquise au cours des années? Que devient la vie lorsque tout souvenir nous échappe, lorsque nous ne nous rappelons même plus des personnes que nous aimons? Cette vie là est-elle enviable? Cette vie là a-t-elle même un sens? Peut-être celui de se rappeler. Le but de redécouvrir ces souvenirs que tout le monde prend pour acquis. Revoir un visage disparu, entendre à nouveau un rire familier. Réapprendre à découvrir sa propre vie. Mais puisque les souvenirs font de nous ce que nous sommes, qu'advient-il des personnes qui n'ont plus aucun souvenir? Changent-elles du tout au tout? Deviennent-elles de totals étrangers pour ceux qui les regardent reprendre une vie, espérant le retour de quelques parcelles de souvenir? Ou bien ces personnes-là voient se développer en elles une autre personnalité, une autre façon d'être?
Ange n'était plus que seule face à elle-même. Parce que ses souvenirs, ils avaient disparus. La laissant face à un gouffre d'incompréhension et à une montagne de questions. Oh, ce n'était pas de ces films où le protagniste ne se remémore plus rien du tout. Non, une partie de sa mémoire était bel et bien toujours ici. Mais pas celle à laquelle le commun des mortels aurait le plus tendance à s'accrocher. Pas celle-là, pas la bonne. Ce qu'ele savait? Son nom. Son histoire, son enfance, ses parents. Poudlard, son fonctionnement, ses cours. Tout ça, elle le savait. Mais le reste? Avait-elle des amis? Un petit-ami? Toutes ses relations s'étaient envolées en un éclair. Et le pire dans cette histoire, c'est qu'elle n'avait pas la moindre idée du pourquoi et du comment. L'infirmière ne lui en avait pas soufflé un traitre mot, alors que c'était dans sa salle qu'elle s'était éveillée, toute endolorie. Dans son dortoir, quand elle y était rentrée, la veille, au soir, on l'avait regardée bizarrement mais on ne s'était pas tant préoccupé que ça d'elle. Elle n'avait pas fermé l'oeil de la nuit, envahie par des questions restant sans réponses. Elle s'appelait Ange Penelope Lawrence. Pour faire une potion de goutte du mort vivant, il fallait mélanger des racines d'asphodèle en poudre, et une infusion d'armoise. Ils étaient en Septembre 2031. Et... l'infirmerie de Poudlard était au troisième étage de l'imposant édifice. Or l'infirmière était la première personne qu'elle avait vu à son réveil, et elle était la seule à qui elle pouvait posait les deux questions fatidiques : que s'était-il passé et qui était-elle vraiment?
Alors, dans sa tête, cette nuit-là, les idées, plus folles les unes que les autres, avaient fusé. Elle pourrait simplement demander à ses comparses de dortoir, mais, et elle le savait déjà, aucune ne lui réponderait franchement. Il suffisait d'avoir remarqué les regards que les demoiselles lui avaient jetés quand Ange, perdue, était venue s'assoir sur son lit, où était encore posé négligemment un livre de métamorphose. Alors, elle avait pensé à hurler et les torturer si nécessaire. Ou alors se promener dans les couloirs, et voir qui pourrait la reconnaitre, qui semblait familier avec elle. Ou retourner en cours, puisque ce jour-là elle n'y avait pas été -excusée par l'infirmière. Et puis, en cours, peut-être et même probablement que quelqu'un la reconnaitrait. Etait-elle du genre à rester au fond de la classe, déconcentrée, avec ses amis? Etait-elle solitaire, près d'une fenêtre, à ne rien écouter aux cours, à dessiner sur un morceau de parchemin? Ou était-elle du genre à se mettre au premier rang et à savoir répondre à la moindre question du prof? Ou bien encore, peut-être ne correspondait-elle à aucune de ces stéréotypes...? Et puis, si cela se trouvait, elle n'était qu'une fille qui n'avait pas la chance d'avoir des amis sur qui compter. Personne pour l'entourer, simplement des clones de ses comparses de dortoir, avec ce regard si étrange. Elle ne savait pas. Ou plutôt, elle ne savait plus. Qui elle était au sein de cette école. Etait-elle aimée, haïe, ou laissait-elle indifférente? Etait-elle de ces Gryffondors casse-cou ou était-elle plus sage? Que signifiait cette insigne de préfet qu'elle avait trouvée dans ses affaires? Etait-elle de ces filles sages, calmes et ennuyantes? Cette simple pensé l'avait fait ouvrir brusquement les yeux dans son lit, dans le cachot des Serpentards. Rien ne semblait coller avec rien, tout était à l'envers. Elle ne se sentait pas calme, pas sage. Elle avait envie d'hurler, de faire entendre qui elle était, et ce même si elle n'en avait plus l'idée. Toute la nuit, elle était restée blottie dans ses draps, espérant qu'il ne s'agissait que d'un mauvais rêve. Entourée, mais seule. Perdue. Combien de temps celà allait-il durer? Elle avait besoin de réponses. De réponses sûres et sincères. Miss Bleichert. L'infirmière. Si quelqu'un pourrait l'aider, c'était probablement elle. En tout cas, c'était la seule solution qu'elle pouvait envisager. Le seul visage qui lui était familier depuis qu'elle s'était réveillée dans ce lit qui n'était pas le sien, mais un lit de malade.
Ce jour-là était un samedi. Elle pourrait croiser du monde dans les couloirs mais à vrai dire, elle n'osait pas l'espérer. Et, à dix heures du matin, seulement peu de personnes trainaient dans les couloirs du troisième étage. Quelques groupe, mais aucun ne semblait la reconnaitre. Juste des regards, comme si on savait des choses qu'elle ne savait pas. De toute façon, c'était clairement le cas. Elle ne savait rien comparé à n'importe qui d'autre ici. Alors, les bras croisés sous la poitrine, elle marchait simplement, observant discrètement les visages qui se succédaient, espérant probablement une illumination. Soit venant d'elle, soit venant de l'autre. Mais rien. Et là, ce n'était plus un besoin de se faire entendre qu'elle ressentait. Simplement de la détresse, du desespoir, de la tristesse. Et si personne ne la reconnaissait? Etait-elle réellement un cauchemar, beaucoup trop long à son goût? Oh, pitié, faites que je me réveille, ce n'est plus drôle... Serrant ses lèvres pour empêcher quelques larmes furtives de s'écouler le long de ses joues pâles, Ange détourna la tête d'un autre étudiant qui ne la reconnaissait pas lui non plus - bah tiens...! Elle cherchait d'un regard paniqué un coin où s'isoler, simplement parce que là, maintenant, elle avait besoin de... pleurer. Oui, pleurer. Se laisser aller, simplement, hurler de détresse, et ce sans que personne ne lui jette de regard étrange. Oh, chouette. Une espèce de cavité dans l'ombre d'un mur. Elle ne pourrait pas hurler, mais on ne la verrait pas... Elle s'y dirigea furtivement et se laissa glisser le long du mur, dans l'ombre d'une statue. Assise, elle se mit à sangloter. Comme elle ne se souvenait pas l'avoir fait depuis un moment. Oh. Evidemment. Elle ne se souvient plus de grand chose, en fait.
Hope L. McGwen
hope; let me play with words and your mind »
▌Citation :
«L'un des pièges de l'enfance est qu'il n'est pas nécessaire de comprendre quelque chose pour le sentir. Et quand la raison devient capable de saisir ce qui se passe autour d'elle, les blessures du coeur sont déjà trop profondes.»
▌Clan : Vive le Ministère, ils vont peut-être nous produire un miracle. ▌Âge : 18 ans ▌Année : Huitième année ▌Maison : Serdaigle ▌Sang : Pur ▌Humeur : incertaine ▌Responsabilité : Préfète-en-chef des Aigles; redresseuse de tords; accessoirement gueularde. ▌Poste au Quidditch : Batteuse.
Sujet: Re: { Nothin' last forever but the earth & sky. {Hope} Sam 10 Oct - 22:23
Les souvenirs. En principe, chaque personne s’y accroche pour ne pas tomber. Pour garder la tête haute. Les souvenirs font partis de nous même, mais parfois, certains préfèrent oublier. Pour ne pas avoir à souffrir ou tout simplement pour ne pas avoir à faire face à certains aspects de la vie. C’était ce qu’avait fait Hope. A l’âge de onze ans, elle avait décidé de tout nier en bloc, profitant de Poudlard pour un renouveau. Cette école était à présent sa vie, ses souvenirs les plus ancrés, ses souvenirs les plus forts. C’était le fondement de ses nouveaux souvenirs qui, avait-elle espérée, viendraient remplacer les anciens. Mais c’était bien trop beau pour être vrai. Comment avait-elle pu, un instant, penser qu’elle réussirait ce projet ? Comment avait-elle pu être aussi sotte pour penser que tout reviendrait un jour ou l’autre ? Comment n’avait-elle pas pu penser que, finalement, il lui manquerait ? Au cours de sa première année, elle avait tenté, surtout, d’oublier son frère. Elle avait à peu près réussi, étant donné qu’il ne l’avait pas suivi à Poudlard. Mais lorsque vint sa deuxième année, un brusque sentiment de culpabilité l’avait envahi. Elle s’était demandé pourquoi, pourquoi avait-elle fait cela, pourquoi avait-elle voulu l’oublier. Mais il était trop tard. Son père lui avait envoyé dans une lettre qu’il était parti en Pologne mais elle n’avait pas tout suivi. Elle n’avait pas compris. Elle n’avait pas compris qui était ce Il, qui était ce jeune homme que l’on nommait comme frère, elle n’avait pas compris qui était ce Père qui lui envoyait la lettre. Elle était perdue. Elle ne savait plus. Et puis, au cours de sa troisième année, ce Il était venu à Poudlard. Elle en était sûre, quelque chose le lui disait. Sauf qu’elle ne savait plus à quoi il ressemblait, ne savait plus comment il se nommait. Déroutant. Elle devait sûrement le croiser dans les couloirs, devait sûrement le côtoyer mais, elle n’en était pas sûre. D’autant plus qu’une question lui taraudait l’esprit. Pourquoi faisait-il cela. Pour se venger ? Pour lui faire peur ? Pour la faire souffrir ? Jamais elle n’avait envisagé qu’il était revenu pour renouer le contact et Hope s’était alors enfoncé dans la solitude. Dans les livres. Dans la sauvegarde de la nature. Rien n’avait plus d’intérêt surtout que la dernière option, elle la faisait pour se faire pardonner. Elle croyait se souvenir qu’il avait toujours été à cheval là-dessus et qu’elle devait bien faire cela pour que …son âme repose en paix. Pour qu’il ne vienne plus l’embêter dans ses rêves le soir, pour qu’il cesse de se cacher derrière un pilier dans la bibliothèque, pour qu’il cesse de raser les murs à son approche, pour qu’elle puisse enfin dormir. Pour que ses nuits ne ressemblent plus à rien. Pour qu’elle puisse simplement dormir. Enfin. Car elle ne dormait plus, presque plus. Et les rares fois où elle se laissait tomber dans les bras de Morphée, il revenait, plus agressif que jamais.
Autant vous dire qu’elle n’avait pas très bien dormi cette nuit, une fois de plus. Au petit matin, les filles de son dortoir lui avaient jeté des regards noirs ; elle avait sûrement dû parler pendant la nuit mais, qu’importe après tout ! On disait que la Serdaigle était bizarre, il fallait bien ne pas les décevoir en leur montrant le contraire. Ceci dit, elle n’appréciait pas tellement les regards des gens et avait décidé de faire un tour dans le parc. Histoire de prendre l’air, histoire de respirer. Elle en avait vraiment besoin. Beaucoup de questions, sans réponses, se bousculaient dans sa tête. Si Poudlard avait été fermé pendant les vacances, elle aurait pu digérer calmement mais, ce ne fut pas le cas. Sans raison apparente, la directrice n’avait pas autorisé les élèves à sortir pendant les grandes vacances. Pire même, elle avait ajouté des années supplémentaires. En soi, Hope se disait pourquoi pas. Mais elle avait vraiment l’impression d’étouffer. Les gens devenaient fous, violents, agressifs. Un des plus dangereux criminels du moment avait même fait une petite excursion dans le château. De quoi vous donner la nausée, de vous mettre mal à l’aise et puis, finalement, de vous demander ce que vous faites ici, en cet endroit pourri, rongé jusqu’à la moelle. La jeune femme était presque désenchantée. Après réflexion, elle l’était vraiment. Et ça, rien ne pourrait y changer. Pire même, elle ne voulait pas faire quelque chose pur. Elle avait déjà tenté, en vain.
Elle marchait tranquillement dans les couloirs du troisième étages après avoir descendus quelques étages lorsque des pleures vinrent à ses oreilles. Dans un premier temps, Hope n’avait pas saisi que ce n’était pas les siens, que ce n’était pas un de ses nombreux rêves éveillés, ces sortes de peur, de crises d’angoisse. Cela ne lui arrivait pas souvent, du moins, quand elles survenaient, elle prenait soin à ce qu’il n’y ait personne dans les parages. Elle préférait dans ce cas être seule ; elle ne voulait pas s’occuper des dommages collatéraux qu’elle aurait pu provoquer. Elle avait suffisamment de problèmes personnels pour devoir s’en occuper d’autres. Mais il n’empêchait. Elle n’aimait pas entendre ce bruit. Ces pleurs. Cela lui faisait penser aux supplices chinois et la mettait hors d’elle. Elle partait sur le principe qu’elle avait le droit de pleurer ; mais pas les autres. Là n’était pas une question d’égoïsme, plutôt de mentalité. Elle disait souvent aux autres : ne fait pas ce que tu ne voudrais pas que les autres te fassent. Malheureusement, elle était une des premières personnes à ne pas respecter ça. Elle détestait par exemple ceux qui n’hésitaient pas à se moquer, à rembarrer, à faire du mal par les mots. Mais elle était une des premières à faire cela. Elle vous dirait alors que ce n’était pas de sa faute, qu’elle n’a fait que vous rendre que ce que vous méritiez. Sauf que parfois, elle faisait cela avec les inconnus. A croire que pour elle, même les Hommes ne méritent pas de vivre. Et vous savez quoi ? C’est vrai. Elle déteste la présence des Hommes, ça l’écœure, lui donne la nausée. Avec toutes leur débilité, leur bassesse, leurs mensonges incessants. Les humains ne méritent pas ça présence, et ça lui rend bien. Mais s’il y a une chose qu’elle respecte, c’est la politesse. A la limite de l’obsession. Il lui est arrivé par plusieurs fois de s’énerver contre quelqu’un à propos de ça. Mais ça avait été soft. Très soft. A présent, elle était sûre qu’elle aurait, en plus d’être acerbe, être violente.
Mais les pleures qu’elle entendait l’interpellaient. Cela lui faisait penser à ces soirées où Il pleurait, caché sous sa couette. Ca lui brisait le cœur, beaucoup plus maintenant qu’elle ne savait pas où Il était, ni comment Il s’appelait. Elle aurait pu le demander à son père mais elle avait coupé les liens avec lui pendant les vacances de Pâques et puis, de toutes façons, Il était rejeté de la famille. Le maillon faible. Celui qui pleure. Celle qui pleure à présent. C’était dérangeant, c’était poignant. C’est pour cette raison que Hope suivit le bruit. Elle se glissa derrière une statue et, dans l’ombre, découvrit Lawrence. La pauvre n’avait vraiment pas eu de chance mais Alban en avait-il eu plus ? D’un côté, il ne souffrait plus mais était-ce une bonne consolation ? Lawrence venait de perdre son amour, Hope un ami. Mais ce n’était certainement pas elle qui devait souffrir. Elle ne le devait pas, tout simplement. Elle s’était mise à apprécier les gens sans pour autant s’y attacher vraiment. Elle pouvait ainsi dire : « oui, il est mort. Et alors ? Il faut se relever et Oublier ». Oublier. Ca, elle l’arrivait. Lawrence avait oublié suite à un sortilège. Mais est-ce que cette amnésie ne serait que passagère ? Allait-elle retrouver la mémoire ? Allait-elle décider de se venger ? Hope n’en avait aucune idée, ce n’était pas ses affaires. La jeune femme signala tout de même sa présence en exerçant une petite pression lui le bras de Lawrence.
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