Cracbadaboum; Une malédiction, des sorciers. Oserez-vous ?
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 Eloïse Florine Sybille • « La vie me sied mal; la mort m'ira peut-être mieux.»

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AuteurMessage
Eloïse Leroy de Buzet
Eloïse Leroy de Buzet



▌Citation :
Tu te dis finalement, que t'aurais pu tomber plus mal. Jusque-là, ça va. Mais cowboy, n'oublie pas qu'il est à bascule, ton cheval [...] T'es tombé dans l'piège, le nez dans la neige. En route vers le paradis. Tu parles d'un héros. Fauché en plein galop. Et dire que tout le monde applaudit. Tu tombes, tu te relèves. Jusqu'au jour où tu crèves. Tout ça pour tomber dans l'oubli. C'est fini, cowboy, fini, mais rassure-toi. On peut pas tomber plus bas. C'est du rodéo. C'est la vie pas le paradis.
Rodéo - Zazie

▌Clan : Avec moi-même, ça en fait moins à trahir.
▌Âge : 20 ans. (31 oct.)
▌Ancienne maison : Beauxbâtons, Catherine de Medicis.
▌Sang : Pur
▌Emploi : Apprentie auror française.
Tueuse en série d'elfes de maison.
▌Crédit(s) : (c) money honey

Eloïse Florine Sybille • « La vie me sied mal; la mort m'ira peut-être mieux.» Vide
MessageSujet: Eloïse Florine Sybille • « La vie me sied mal; la mort m'ira peut-être mieux.»   Eloïse Florine Sybille • « La vie me sied mal; la mort m'ira peut-être mieux.» EmptySam 31 Juil - 18:30


« La vie me sied mal; la mort m'ira peut-être mieux.»
Chateaubriand, préface des Mémoires d'Outres Tombes.


« Je me donne cinq ans. Si ce délais passé je suis toujours de ce monde, je change de voie. »
« On vous a déjà dit que vous aviez les oreilles horriblement pointues... »
« Seulement trente secondes ? C'est qu'il n'était pas résistant. »
« Je n'ai pas fait exprès. Je ne voulais pas. »
« C'est de leur faute. Pas la mienne. »
« J'ai mal. J'ai peur.»


CARTE D'IDENTITE
.
Eloïse Florine Sybille Leroy de Buzet Vicomtesse d'Ouradou.
♣ Je prie les dieux moi qui ne crois plus personne. Je prie les dieux pourtant de croire en cet homme. Pour cet ange blessé. Je prie le ciel. De lui rendre ses ailes.
L'ange blessé - Zazie

Eloïse Florine Sybille est l’héritière de la famille Leroy de Buzet. Très ancienne famille de sorciers français, veillant à ne faire que des unions entre magiciens afin de garder la pureté absolue de leur sang. Une véritable fierté que cette réussite. Les Leroy de Buzet descendent de la noblesse de l’hexagone et chacun de ses membres en préserve un titre honorifique. Si bien que Dame Eloïse se retrouve affublée du titre de Vicomtesse d’Ouradou. Une espèce de province paumée dont la famille est l’heureuse propriétaire. Née le jour de la fête des morts, le 31 Octobre, de l’année 2019, la jeune fille a désormais 19 ans. Sa naissance s’est faîte dans le château de ses parents, la mère fut assistée par les médicomages de la famille, car justement rien ne sort du cercle très fermé de la famille. Comme toute française qui se respecte, elle a fait ses études en l’école de Beauxbâtons, un enseignement général et pour tous, suivant celui qu’elle avait reçu chez elle, l’ensemble des membres de la famille défilant devant elle pour l’éduquer. Sortie de l’école, après quelques sombres redoublements, elle a décidé de tenter l’aventure pour devenir auror. Eloïse est donc une apprentie auror française, vivant en France, combattant les forces du mal en France.
« Le tableau paraît rose, vous ne trouvez-pas ? Mais ma famille est une secte. Tous les membres me détestent car je suis une fille. A six ans, ils ont détruit ma vie. Je vois les morts qui ne se sont pas matérialisés. Ils ont peur de moi, mais j’ai encore plus peur de ce qui est en moi. Je suis devenue bipolaire, à tendance schizophrénique vous diront les experts. Je suis incontrôlable. Beauxbâtons c’était l’Enfer. Mes redoublements sont la conséquence de fautes graves. Devenir auror est le seul moyen que j’ai trouvé pour rencontrer la mort à chaque carrefour. Tout ce j’espère ce qu’elle me fauchera au passage. Je me donne cinq ans. Si passé ce délais je suis toujours de ce monde, je change de voie.
Bienvenue dans ma vie.
Je m‘appelle Eloïse Leroy. Et, je ne suis pas folle. Ne les écoutez pas. C‘est un mensonge.»
DÉTAILS
.
Dans ce monde deux mots peuvent vous tuer. Les détails prennent une autre ampleur.
♣ T'es tombé dans l'piège. Le nez dans la neige. En route vers le paradis. Tu parles d'un héros. Fauché en plein galop. Et dire que tout le monde applaudit. Tu tombes, tu te relèves. Jusqu'au jour où tu crèves. Tout ça pour tomber dans l'oubli. C'est fini, cowboy, fini, mais rassure-toi. On peut pas tomber plus bas.
Rodéo - Zazie

♣ ORIENTATION SEXUELLE : C'est là un domaine qui n'a jamais perturbé la demoiselle, car elle supporte très difficilement que l'on puisse poser une main sur elle. Elle prend cela comme une agression directe et physique. Se faisant, Eloïse, la petite fille, a toujours eu un faible pour la photo d'un petit garçon qui apparaissait au-dessus de la cheminée de la salle de réunion. Jusqu'à ce qu'elle apprenne qu'il s'agisse de son grand-père plus jeune. Son orientation serait donc d'aller vers les hommes. Mais elle préfère leur faire peur, plutôt que d'aller plus loin. De toute façon, rappelons, qu'une partie de son âme ne veut plus se faire toucher. Et qu'en est-il de la seconde partie de son âme ? Impossible de définir clairement ses desseins, car c'est elle qui a rendu la petite fille macabre.
♣ BAGUETTE MAGIQUE : La baguette qu'elle possède n'est pas la sienne, dans le sens où ce n'est pas la baguette qui a choisi sa sorcière et encore moins la sorcière elle-même qui a choisi la baguette. Cette baguette, c'est celle de son grand-père, léguée dès la mort de ce dernier. Autant dire qu'elle n'a pas eu le choix, mais ça, à la limite ce n'est rien par rapport à ce qu'ils lui ont fait. Cet instrument n'étant pas le sien, on explique beaucoup mieux pourquoi les sortilèges qu'elle lance peuvent par moments devenir carrément le contraire de ce qu'elle voulait. Je dis, par moments, car finalement il existe une certaine affinité entre la baguette et la sorcière, enfin, entre la baguette et une partie de la sorcière. Elle est faîte d'un bois d'If contient en son sein une goutte de venin de Basilic, et doit être un peu plus grande que la moyenne car, elle fait 37,9 centimètres.
♣ BALAI : A proprement parlé, elle n'en a pas. Elle a toujours utilisé ceux de la maison, autrement dit ceux qui appartiennent à la famille. Rien n'est jamais à vraiment elle. Depuis qu'elle sait transplaner correctement, ce qui se fit tellement rapidement (étrangement ? pas du tout), elle les use un peu moins.
♣ ANIMAUX : Des animaux, rares sont ceux qu'elle a gardé plus de trois mois. C'est comme les elfes de maison, ils ont tendance à disparaître très rapidement. Ce qui n'inquiète en rien la famille, peut-être que finalement ils finiront par réussir à faire quelque chose d'elle. Voilà ce qu'ils pensent quand ils se rendent compte qu'une petite trainée de sang s'étale dans les escaliers. Néanmoins, il y a un animal qui la suit partout et auquel qu'elle n'arrachera plus aucune plume. Son corbeau. Elle trouve qu'il lui ressemble. Leur plumage, le regard que l'on peut poser sur eux. Rien qu'en ces deux points ils se rejoignent.
♣ PATRONUS : Pour créer un patronus, il faut avoir un souvenir heureux, ou ne serait-ce qu'une parcelle de bonheur en soi. Ce qui n'est absolument pas le cas d'Eloïse. Son patronus ne prend donc pas de forme bien définie et sa puissance est bien faible. Tout ce qu'elle réussit à produire n'est qu'un filet de lumière. Autant dire que, si face à un Détraqueur elle peut espérer rivaliser, face à deux, c'est eux qui prendraient l'avantage. De ce fait, elle ne peut donc pas se servir de ce sortilège pour envoyer des messages, puisqu'en fait, elle n'en produit pas. Mais dans l'éventualité où elle arriverait à en produire un, il y a de fortes chances que ce dernier prenne l'apparence d'un oiseau de mauvais augure.
♣ EPOUVENTARD : Son grand-père. Si bien qu'elle se regarde très rarement dans le miroir. Elle peine à soutenir ce regard.


Spoiler:


Dernière édition par Eloïse Leroy de Buzet le Mer 9 Fév - 20:34, édité 28 fois
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Eloïse Leroy de Buzet
Eloïse Leroy de Buzet



▌Citation :
Tu te dis finalement, que t'aurais pu tomber plus mal. Jusque-là, ça va. Mais cowboy, n'oublie pas qu'il est à bascule, ton cheval [...] T'es tombé dans l'piège, le nez dans la neige. En route vers le paradis. Tu parles d'un héros. Fauché en plein galop. Et dire que tout le monde applaudit. Tu tombes, tu te relèves. Jusqu'au jour où tu crèves. Tout ça pour tomber dans l'oubli. C'est fini, cowboy, fini, mais rassure-toi. On peut pas tomber plus bas. C'est du rodéo. C'est la vie pas le paradis.
Rodéo - Zazie

▌Clan : Avec moi-même, ça en fait moins à trahir.
▌Âge : 20 ans. (31 oct.)
▌Ancienne maison : Beauxbâtons, Catherine de Medicis.
▌Sang : Pur
▌Emploi : Apprentie auror française.
Tueuse en série d'elfes de maison.
▌Crédit(s) : (c) money honey

Eloïse Florine Sybille • « La vie me sied mal; la mort m'ira peut-être mieux.» Vide
MessageSujet: Re: Eloïse Florine Sybille • « La vie me sied mal; la mort m'ira peut-être mieux.»   Eloïse Florine Sybille • « La vie me sied mal; la mort m'ira peut-être mieux.» EmptySam 31 Juil - 18:30

MALHEUREUSEMENT TOUS LES ANIMAUX ET ELFES DE MAISON PRÉSENTS DANS CETTE HISTOIRE ONT SUBI DES MALTRAITANCES ET SÉVICES OU PIRE POUR D'AUTRES ENCORE. C'EST POURQUOI NOUS PRÉFÉRONS VOUS METTRE EN GARDE QUANT AUX PROPOS QUE VOUS POURREZ RENCONTRER.
PLUS SÉRIEUSEMENT, PEUT FAIRE PEUR, POUR CERTAINS.
LES ACTEURS
.
Il n'y a pas de héros dans cette histoire. Inutile de chercher leur part d'humanité.

Mélanie Doutey est
Ozanne Leroy de Buzet
la tante
Ian McKellen est
Ambroise Leroy de Buzet
le grand-père
Alan Rickman est
Absolem Leroy de Buzet
le père
Rachel Weisz est
Olympe Sagedieu Defay
la mère
Mylène Farmer est
Elyxir Lowett
la médicomage morte
Ombelle
le chat
Le Corbeau
l'animal
Tyra Banks est
Lujayn El-Fassi
la marraine
Scott Cohen est
Tobias Sagedieu Defay
l'oncle
Amamda Bynes est
Victoire Rousseau
la poire
L'HISTOIRE
.
Un conte noir à la française.
Bienvenue dans ma vie.


♣ Si j'étais moi. Ni les démons que je cache. Les idées noires, les flammes que je crache. Ne me feraient peur. Mais je me lâche la main. Je m'éloigne de moi. Je me retrouve au matin. Sur la mauvaise voie. Quand on se perd en chemin. Comment venir à bout. De ces efforts inhumains. Qui nous mènent à nous.
Si j'étais moi - Zazie

6 ans. La nuit est tombée sur la ville d’Estaing, commune Auvergnate, et comme partout dans le pays. Aucune lumière ne semble émaner du château qui surplombe la ville. De son pas feutré et élégant, un chat gris frôle paresseusement de sa queue les murs de l’enceinte, comme l’a fait plus tôt le soleil et ses rayons sur son corps allongé. La nuit est encore plus fraîche que la journée s’achevant. La neige est tombée en abondance la veille. Elle a refroidit le paysage et les âmes des habitants. Sauf celles de ceux vivant dans le château d’Estaing. Nul besoin de neige pour les rendre plus glaciaux. Ombelle, car c’est ainsi que se fait appeler le félin par sa vieille maîtresse la fleuriste, se faufile dans l’interstice formé par cette porte mal fermée. Dix minutes plus tôt, Ozanne Leroy De Buzet avait couru jusqu’à cette porte et s’était engouffrée tellement rapidement dans la bâtisse, que par négligence elle n’avait pas pris la peine de s’assurer que la porte fut hermétiquement close. En fait, il faudra attendre la venue d’un serviteur de la maison, exactement seize minutes après le passage du chat, pour que l’entrebâillement ne soit plus qu’un souvenir. Ombelle pénétra donc dans le froid château. De ses yeux nocturnes elle pouvait non sans mal voir les chemins qu’elle pourrait suivre, ainsi que savoir si personne n’était tapis dans l’ombre. Mais nul n’étaient utiles les pupilles d’or du chat pour comprendre qu’il n’y avait pas d’âme qui vive dans ce couloir. Une brise parcouru le sol de marbre. Elle venait de l’intérieur de la demeure, voire des profondeurs même du château. Le vent avait même emmené avec lui des paroles, comme si quelqu’un était en train de se débattre, comme si quelqu’un était là-dessous de force. Ce quelqu’un n’était pas seul. Il y avait d’autres voix. Plus dures, plus fortes, plus autoritaires. D’autres voix qui cautionnaient cette plainte. D’autres voix dont l’intonation pouvaient même laisser deviner leur sourire pervers aux coins des lèvres.

Un vent insistant traverse le sous-sol, soufflant une des bougies encadrant l’entrée, et masquant l’intrusion animale. Une jeune femme avance lestement vers la chandelle et passe sa main au-dessus de la fumée. La flamme est de retour, la satisfaction s’abrite sur la douce candeur de son visage. Combien de personnes s’étaient-elles laissées avoir par son charme enfantin. D’ailleurs la dernière en date faisait partie de ceux enfermés dans cette crypte. Ozanne lui avait promis un changement, elle lui avait vendu un rêve qu’il ne pourrait toucher qu’en cette bien triste soirée. Le pauvre, aveuglé par sa cupidité n’avait pas hésité bien longtemps, pourtant il aurait dû y réfléchir à deux fois avant de plaquer travail, femme et enfants pour suivre cette jolie brune. Je vais te faire connaitre une expérience que tu n’aurais jamais imaginé, même dans tes fantasmes les plus inavouables, il entendait encore son murmure. Yeux en amandes, lèvres rouges sang et traits du visage si lisses, si délicats, comment ne pas y croire, comment lui résister ? Il l’avait cru. D’une certaine manière, elle ne lui avait pas directement menti. L’expérience serait la première du genre qu’il vivrait, mais également la dernière. Ce que l’on avait omit de lui dire, c’est que le rêve qu’il était question de réaliser, c’était lui de la famille Leroy de Buzet. Pas le sien. Mais ça, cela faisait malheureusement de longues minutes qu’il l’avait compris, depuis qu’il avait les yeux bandés et qu’il entendait les pleurs de cette enfant. De longues minutes, mais trop tard.
« Je ne veux pas. », « Laissez-moi. », « Je ne suis pas comme vous. ». Plaintes enfantines entrecoupées de gémissements, de cris de rage, devant les visages terriblement stoïques des personnes postées dans l’ombre, à la fois acteurs pour un temps et spectateurs du rituel. Qui sont-ils ? La famille directe de celle hurlant à s’en faire perdre la voix.

« Je ne veux pas finir comme Sybille ! », s’égosilla-t-elle presque en dernier espoir, les prémices de sanglots naissant au fond de sa gorge.
« Elle me déconcentre, tu t’en occupes. » L’ordre fusa de derrière la fillette. Un ton à vous en faire froid dans le dos car la personne ayant ouvert la bouche était Olympe Sagedieu, mère de la petite. Un rire féminin emprunt d’une folie certaine, celui d'Ozanne, trancha les paroles continuelles du plus ancien occupant les lieux, tout en s’avançant vers sa cousine.
« Et maintenant, Eloïse, tu te tais. », lui dit-elle en pointant sa baguette magique vers l’interpellée, l’obligeant à fermer ses lèvres grâce au sortilège de l’Imperium. Rien d’inhabituel dans la famille Leroy de Buzet.

Tandis que les membres du rituel ce sont rassemblés vers le corps immobile de la petite, Ozanne dans un moment de jubilation intense laissa l’usage de ses lèvres à l’enfant, l’espace de quelques secondes. Un cri sinistre sortie de sa bouche. Elle souffrait. Elle avait l’impression que l’on essayait de lui retirer une partie d’elle-même, mais elle n’aurait su dire laquelle. Une seconde c’était son cœur battant à tout rompre qui voulait traverser sa cage thoracique, l’autre c’était ses yeux dont la vue se brouillait, l’autre encore elle aurait pu croire à une explosion définitive de son cerveau, la suivante son ventre était sans dessus dessous, après venaient ses muscles qui se contractaient d‘eux-mêmes, mais le pire resta ce méli-mélo, ce flot de pensées qui ne lui appartenait pas et qui pourtant était bien là dans son esprit. Elle avait mal, horriblement mal. La douleur était telle qu’elle pensait que son petit corps ne le supporterait pas. Qu’elle allait mourir elle aussi, mais que contrairement à sa sœur elle n’aurait pas le droit au sursit d’une semaine. Elle ne voulait pas avoir le même destin funeste que Sybille, celle qui à sa mort lui avait offert son troisième prénom. Bien triste hommage. Le cri prend fin en même temps que la tante ait achevé d’apprécier le spectacle, de plus les choses sérieux vont réellement commencer. Le sacrifice humain est amené, un moldu faisait parfaitement l’affaire, tout ce qu'il fallait c'était un meurtre. L’ancien prend place au centre avec la petite. Des cercles sont rapidement tracés au sol, des bougies apparaissent en des points précis, la porte d‘entrée à l‘étage fut refermée. Le contact entre l’ancien et la petite est établi. La main qu'il pose sur le haut de la hanche fragile de l’enfant a pour elle l’effet d’un véritable tisonnier. Comme si sa peau était en train de se consumer, comme si bientôt elle ne serait plus qu’un souvenir réduit à l’état de cendres. L’emprise de l’Imperium dut être relâché. Il fallait que l’enfant soit en pleine possession de ses moyens. Alors les cris remplirent à nouveau les catacombes, les pleurs, les supplications de l’enfant. Elle avait beau les regarder dans les yeux, leurs demander d’arrêter, ils restaient là dans leur mutisme, dans leur rituel.
L’ancien tua le sacrifice de sang froid d‘un sortilège plus noir qu'un impardonnable. La douleur s’accentua, alors qu'elle n'aurait jamais cru que cela puisse être possible. Elle fut prise de vertiges, de spasmes. L’ensemble de son corps se retrouva secoué d’une manière incontrôlée. Maintenant elle en était sûre, son cœur allait traverser sa poitrine. Puis le mal devient de plus en localisé, juste à l’endroit où il avait ses mains. L’ancien traçait un symbole qui se propagerait de sa hanche gauche à une large partie de son ventre, remontant légèrement. Ce n’était plus des brûlures qu’elle ressentait, mais une lame de couteau. Elle avait l’impression que l’on se servait de sa peau pour graver des inscriptions. La douleur fut trop forte, son cœur battait trop vite, sa respiration s’accéléra. Tout se brouilla, ses membres ne répondirent plus. Clignant des yeux, elle apercevait une nouvelle silhouette, un éclat différent des bougies. Dans la pénombre où elle sombra ne resta plus que les yeux du chat.
Eloïse venait de s’évanouir, laissant ses parents achever le sceau.
Plus tard, elle réalisa qu'elle aurait préféré mourir.

♣ Toc, toc, toc mais qui est là ? Le loup qui te mangera.
Toc, toc, toc - Zazie


7 ans. La vieille pendule bat frénétiquement la mesure avec la même irrégularité que les battements d’un cœur. Ses échos se répercutent sur les vieux murs de pierres animant ainsi l’ensemble de la bâtisse, vide de tous ses propriétaires. Presque tous. Laissée seule comme souvent, une petite fille à la peau blanche comme la neige, les yeux bleus comme la mer un jour d’été et les cheveux jais comme la nuit erre dans l’immensité de son lieu de vie. Personne n’est là pour jouer avec elle, personne ne voudrait s’amuser elle. Par contre, ils sont tous là pour lui dire, lui rappeler combien ils peuvent la haïr, combien ils peuvent regretter d’avoir fondé leurs espoirs en elle. Dire qu’ils avaient la bonne technique mais pas le bon réceptacle. Ou bien alors n’avait-ils pas prévu ce genre d’état transitoire, d’équilibre mental précaire.
« Viens mon mignon. Je veux juste jouer à la poupée avec toi. ». Telle une fusée, Eloïse traversa la salle à manger coursant un être plus petit qu’elle, serviteur de la famille. Un elfe de maison.

A l’étage se trouve la chambre de la fillette, trop grande pour elle, à l’image du Manoir. Dans un coffre des poupées, un nombre incalculable de poupées. Certaines offertes avant l’épisode dans ce qu’elle se plait à appeler la nuit des catacombes, d’autres plus récentes. A l’intérieur de l’imposante malle, toutes les poupées sont parfaitement alignées les unes à côtés des autres et les unes sur les autres afin de prendre le moins de place possible. La petite fille tenant mordicus à ce que tout tienne dans en ce lieu confiné. Cela dit, vu la taille du coffre et la manière si particulière qu’elle a de jouer avec ses poupées, on comprend difficilement comment l’inquiétude du manque de place peut lui effleurer l’esprit.
Au dessus du coffre, se trouve une des trois fenêtres de la chambre, menant comme ses deux sœurs, vers le jardin. Donnant plus précisément vue sur l’arbre d’Eloïse. Elle avait, en effet décrété, qu’il serait le sien. Autant dire que personne n’avait osé la contredire… L’arbre était en toutes saisons dépourvu de feuilles, de fleurs ou encore de bourgeons. Il était nu. Pas totalement nu néanmoins. Des fruits assez particuliers pendaient de ses branches. Des fruits qui ne poussaient pas naturellement sur l’arbre. C’était Eloïse qui les ajoutait, tout comme c’était elle, qui défeuillait l’arbre de son habit verdoyant à la belle saison et rougeoyant dès que les jours devenaient plus courts. Pendues à un fil de nylon, se trouvaient les têtes des poupées, dont les corps étaient allongés dans le coffre de sa chambre, se balançant doucement dans l'air du vent.
« C’est juste quelques têtes. », se plaisait-elle à dire lorsqu’elle attrapait un elfe de maison. Pour ces créatures, l’arbre d’Eloïse était leur deuxième plus grand cauchemar. Le premier étant Eloïse elle-même et sa voix fluette lorsqu’elle leur proposait de jouer à la poupée…

Sortant du salon et pénétrant en toute hâte dans le vaste hall d'entrée, les yeux écarquillés et rivés devant sa future victime, elle ne fit pas attention au retour des Leroy. Si bien qu’elle se fit happer par le col de manière assez peu proche de la douceur, se retrouvant désormais les pieds dans le vide. Rapidement, elle eut en face d’elle les yeux remplis de reproches de son patriarche, qui la dévisagea un instant, avant de la lâcher sans aucune précaution; s’il avait pu la lancer au sol il l’aurait fait. L’épouse d’Absolem Leroy arriva dans son dos refermant la porte derrière elle. « Ozanne a dit qu’elle passerait dans la soirée. Elle veut vérifier son état. », puis seulement à cet instant elle fit attention à sa progéniture qui avait eu le temps de se remettre sur pieds. Elle avait les mains dans le dos et les regardait tous les deux avec une indifférence troublante. « Qu’est-ce que tu as toi ? ». La main qu’elle tenait sur l’épaule de son mari de crispa sommairement, ce dernier attrapa avec délicatesse ses doigts. « Calme-toi. Elle allait partir. », répondit-il en fixa la gamine avec insistance lui ordonnant silencieusement de foutre le camp. Pour Eloïse c’était un signal. Les grands allaient encore parler de choses qui la concernaient pas. Encore une fois, elle se faisait chasser sans ménagement. Mais elle savait où ils iraient discuter, surtout si sa tante ne devait pas tarder.


Deux semaines qu’elle les écoutait depuis le grenier où elle se faisait passer pour un elfe de maison. Oh elle les avait bien étudié, les elfes, et elle était déjà capable de mimer leurs attitudes, leurs démarches. Ses expériences retordes l’avaient même mené à observer le bruit de leur pas sur le plancher. Quand vous vivez seule dans votre monde voilà ce qui arrive. Cela dit, elle avait de la suite dans les idées, puisque ainsi elle était en mesure de berner l’ensemble des membres de sa famille. Ce qui en soit était là un exploit notable. Il n’est pas aisé de tromper ces êtres. Ils ont tous quelque chose à se reprocher, alors tous sont constamment sur leur garde. Même le chef de famille alité dans sa chambre n’était pas le plus rassuré des hommes. Son grand-père allait mal. Très mal. Il fallait bien que cela arrive un jour. A force de vouloir tout maîtriser, d’être le juge et le bourreau, plusieurs avaient fini par se rebeller. Ils avaient mis du temps à préparer leur vengeance, mais ils avaient fait mouche, d’autant plus que l’ancien était à la base affaibli, car il avait dû renforcer son lien avec sa nièce. Il se devait de le faire régulièrement pour être sûr que tout se passe bien. Visiblement, le fait qu’elle charcute elfes, chats, oiseaux et autres animaux n’était pas déplorable. A croire qu’ils étaient presque heureux de voir cette folie sanguinaire prendre naissance au sein de leur détestée héritière. Et c’était sans parler de son état émotionnel changeant en une seconde. Lunatique disent-ils. D’autres vont plus loin. Les spécialistes la décrète bipolaire. Premier symptôme de la longue liste qui lui sera faite les années s’écoulant.

Ses cheveux ébène contre le sol, tout comme sa joue, les paumes de ses mains, ses genoux, elle observait avec attention les adultes, à travers une fissure du parquet poussiéreux depuis a cachette. Ils étaient tous là autour de lui. Les mines renfrognées. Voire livides. Il se passait réellement quelque chose. Soudain, une nouvelle femme fit irruption dans la chambre. L’arrivante de couleur attira toutes les attentions, se postant aux côtés d’Absolem, un air solennel inscrit sur le visage. Ce qu’elle lui murmura à l’oreille échappa à Eloïse, mais il y avait fort à parier que cela devait ressembler à un « je suis venue dès que j’ai su ». De son regard océan, la petite ne faisait que détailler Lujayn, ce qui était en fait le prénom de cette femme à la peau noire. Spécialiste des magies anciennes. Originaire d’Afrique, elle avait décidé de rester au plus près du berceau de la magie Egyptienne. Des malédictions. Des tombeaux. Des momies. Des résurrections. Dans la famille, elle était la prodigue des malédictions. Tous avaient un domaine de prédilection, une spécialisation. Bien souvent, s’il ne la trouvait pas, il finissait par disparaître sans cérémonie. Marche ou crève. Triste slogan de la famille Leroy de Buzet.
En ce jour, pour Ambroise Leroy de Buzet, c’était crève.

Le repas de famille fut encore plus morbide qu’à l’accoutumé. Déjà qu’habituellement il servait juste à mettre en place les complots, parler des nouvelles acquisitions, et à jeter des regards timides ou bien alors assassins à Eloïse, autant dire que ce soir là, ce fut pire encore. Tous sans exception dévisageaient la petite, tandis qu’elle avait la minutie de ne pas quitter ses pois gourmands baignant dans leur sauce crème des yeux. Elle savait. L’attraction c’était elle. Cela avait toujours été elle. Mais maintenant, ce qu’ils avaient fait lors de cette nuit dans les catacombes allait devoir leur servir plus que jamais. Ce qui voulait dire, qu’elle ne s’appartenait plus elle-même. Certes cela n’avait jamais vraiment été le cas. A peine avait-elle découvert la magie en illuminant une pièce d’éclats colorés pour y voir plus clair, qu’elle n’était déjà plus elle-même. La moindre parcelle d’innocence n’a pas de chance de survie dans cette maison. Tout finit par s’estomper douloureusement.
« Nous voilà dans une situation imprévue. », trancha la voix douce d’Ozanne à travers l’épais silence, tandis que les assiettes disparaissaient de table, ne restant plus que la verrerie. Une merveille de timing ces elfe de maison, Eloïse nota ce détail dans son esprit, cela serait retranscrit dans son carnet qu’elle consacrait à ses observations.
« Quelle pertinence. », ajouta dans l’immédiat Lujayn, d‘une ironie débordante. Deux femmes au caractère ambitieux et froid. Mais ne s’appréciant guerre. Une histoire de préférence vis-à-vis du patriarche qui venait de les quitter. Les prunelles noires d’Ozanne laissèrent éclater la folie qui l’habitait.
« Et c’est tout ce que tu trouves à dire ? », dit-elle le plus calmement possible, tandis qu’elle explosait littéralement au fond d’elle-même. Si Ozanne avait pu se permettre de sauter au cou de cette Lujayn pour lui rompre sans état d‘âme, ou bien alors pour le serrer et la voir s‘accrocher à ses ultimes parcelles de souffle pendant qu'elle mourrait en silence, elle s’en serait déjà sentit beaucoup mieux. Et Lujayn le savait. C’est pourquoi cette dernière n’irait pas plus loin dans sa provocation. Ozanne était l’être le plus intenable de la famille. La tante d’Eloïse était littéralement dérangée. Une folie morbide, sombre, macabre, funeste, tragique. Tout ça dans le corps d’une adorable femme. En soit, Ozanne était le meilleur élément mobile de la famille. Ses spécialisations : l’adaptation, la manipulation et le vol. En réalité, elles étaient beaucoup plus nombreuses. Gageons que vous aurez l’honneur de le découvrir au fil de cette histoire.
Ce fut donc plus calmement, et s’adressant à l’ensemble des personnes assises autour de la longue table rectangulaire que l’Africaine reprit : « Il faut que la gamine reste en vie. Si elle meurt, on peut pas savoir ce qu’il se passera, il n’y a pas d’antécédents notab… »
« Ou bien alors on peut justement la tuer et conserver le sceau. Ce genre de choses peuvent rester enfermées dans des objets, alors pourquoi pas dans un cadavre. » La petite frissonna à ces paroles. Si jusqu’à maintenant elle s’était juste vu comme le vilain petit canard de la famille, elle n'avait désormais plus de doutes quant à son statut dans cette famille : un bout de viande; et l’on disputait pour savoir quelle serait la meilleure cuisson pour qu’elle soit la plus rentable à leurs yeux.
« C’est d’un sceau qu’il s’agit. Ce n’est pas la même chose qu’un vulgaire horcruxe. », commença à s’agacer Lujayn. « D’autant plus, elle est vivante, possède son propre esprit, et la partie d’Ambroise qui est en elle et maintenant la seule qui persiste. Nous n’avions pas prévu qu’il parte avant que le sceau ne soit « réveillé ». »
« Nous le savons Lujayn. », seul homme à la tablée, les quatre autres têtes se tournèrent vers lui. Absolem était le maître du château. Avec le départ de son père il était aussi le maître de la famille. « Il va falloir redoubler de prudence. Nous ne savons pas ce qu’elle va nous réserver. Pour le moment, faisons confiance à Ambroise, il savait ce qu’il faisait. » La discussion était close. La décision prise. Les pupilles d’Absolem s’étaient posées dans celle de sa sœur de Ozanne. « Tu t’occupes de l’enfant. » La jeune femme approuva de la tête, un sourire pervers naissant sur ses lèvres. C’était officiel. Eloïse était le jouet d’Ozanne. Les yeux de la gamine s’écarquillèrent. Elle voulut riposter, dire quelque chose mais rien de sortit du fond de sa gorge. Elle avait beau ouvrir les lèvres, vouloir émettre des sons. Rien ne se passait. La tête commença alors à lui tourner. Battant des paupières la situation ne s’arrangea pas. Assise contre sa chaise en chêne elle se sentit défaillir, tomber sur le côté et heurter le sol, plongée dans une affreuse douleur au cerveau. Tous s’inquiétèrent alors de la présence d’Eloïse en cet instant. Il ne fallait pas qu’il lui arrive quelque chose, elle était l’unique personne pouvant les rallier à Ambroise.

La médicomage qui avait prit en charge Eloïse depuis l’apposition du sceau fut convoquée. Sa venue fut quasi-immédiate. Elle avait été mise dans la confidence. Elle n’était pas dupe et savait qu’elle devait rentrer dans le moule puisqu’elle était extérieure à la famille. D’ailleurs, elle se doutait bien qu’elle avait du être la proie de certains sortilèges d’oublis. « C’est assez étrange. » dit-elle de sa voix naturellement vaporeuse, « C’est comme si, il s’était développé une masse à ce niveau. », elle montrait la hanche d’Eloïse où des cicatrices faites à l’aide d’une lame brûlante transparaissaient, « Cela ressemble beaucoup à une maladie moldue. Une sorte de cancer lié à la magie. Je ne peux pas intervenir, c’est dû à votre sceau. », la voix de la femme s’était faîte plus insistante. Oh bien sûr qu’elle les craignait, bien sûr qu’elle avait effectué différentes tâches pour leur compte tout en fermant les yeux pour ne pas voir l’ignominie, mais le cas de cette enfant la révoltait, « Tout ça pour quoi ?! Préserver votre puissante aura, votre âme aussi noire que la magie que vous pratiquez ?! Cette petite est condamnée. Si elle dépasse la trentaine vous pourrez être heureux. Vous avez essayé de faire une greffe. Le corps de la petite le rejette, mais le greffon est pourri. Cela va la tuer à petit feu. » Elle se tut. Regardant tour à tour les visages fermés qui lui faisaient face. Elle était allée trop loin. Ca aussi elle le savait.
« Très joli discours. Avada Kedavra.» Elyxir Lowett avait prononcé ses ultimes paroles dans le monde des vivants. Des paroles remplies d’une grande justesse. Il en avait tous conscience.
Un elfe de maison arriva dans la chambre, où Eloïse somnolait toujours; en fait elle faisait semblant depuis le début pour ne rien manquer; Ozanne rangeant sa baguette dans sa manche ordonna à la créature de se débarrasser du corps. Le lendemain, la tête de l’elfe de maison fut offerte à Ozanne dans un colis surprise et presque anonyme, si bien qu’Eloïse dut son salut à l’intervention de son père. Il ne fallait pas altérer la partie d’Ambroise qui était en elle.


♣ Les pieds nus je danse, les pieds je danse où sont mes amis ? Les pieds nus je danse, les pieds nus je danse, et je m'étourdis. Jusqu'à la défaillance les pieds nus je danse après je mandie. Les pieds nus je danse, piétine et balance ma vie au tapis.
Les pies nus - Zazie

10 ans. Pieds nus dans l’herbe mouillée une enfant courant et parlant à ce qu’elle poursuivait, passa devant les yeux du chat. Ombelle s’était mise à l’abri de l’orage passé en dessous de l’avancement de la gouttière. Du fait de ses pieds nus et la pluie récente, la petite fille avait de la boue qui lui tapissait les pieds, la faisant glisser et tomber par maladresse de temps à autres. Elle qui était si adroite à l’accoutumée, même le chat avait pu s’en rendre compte. Alors il suivit du regard l’enfant. Comme tout animal de son espèce, il possédait ce mystérieux sixième sens, il savait donc que quelque chose se préparait. Cette intuition féline, n’empêcha pas la petite Eloïse de sauter de tout son long sur le corbeau qu’elle coursait et qui avait voulu se reposer quelques secondes au sol. Faute d’avoir donné toute l’impulsion possible, elle se retrouva seulement avec une plume de corbeau entre les main, le volatile la toisant du haut de la branche de son arbre. Eloïse s’assit pour se redresser, tout en passant la plume dans la ceinture de sa robe; si un bout de rideau coupé l’heure précédente pouvait être assimilé à une robe; et regarda l’oiseau de ses grands yeux bleus. L’oiseau de ne bougea pas. A croire que tous deux se regardaient, et se comprenaient réellement, comme si un dialogue était établi. Alors qu’il en était rien. Pourtant Eloïse esquissa un sourire. Le corbeau n’avait pas fuit. D’habitude tous ceux qui finissaient par la regarder dans les yeux prenaient la tangente en fuyant son regard. Elle-même n’arrivait pas à passer devant la glace sans baisser les yeux devant ses propres prunelles. Il fallait dire que son regard n’était pas banal. Si à la base il était d’une pure beauté, un bleu étincelant et limpide, il était maintenant hanté. Hanté par cette personne qui voulait prendre sa place. Dès que l’on croisait le regard d’Eloïse on pouvait y trouver un autre éclat, comme si, vous pouviez voir qu’elle n’était pas seule. Il y a un éclat dans ses yeux. Terrifiant. Qui force les autres à la mettre de côté. Ce qui arrivera dans le futur. Mal jugée. Mal aimée. Juste une expérience ratée. Juste une fille que l’on a voulu transformer en la descendance idéale.
L’héritière d’Ambroise prit appui sur les paumes de ses mains se remettant sur pieds. Un écran noir lui apparu alors qu’elle avait les yeux ouverts. Puis des formes se firent plus distinctes. Mais ce n’était que de l’abstrait. Elle tituba et tomba en arrière. Le chat s’en alla.
C’était la sixième fois que cela lui arrivait en deux jours. On l’emmena chez un médecin moldu. Pourquoi moldu ? Ils savaient que le symptôme était encore une complication due au sceau.

« Excusez-moi Madame Leroy de Buzet. Mais... je me dois de vous poser la question. » Ozanne jeta un regard stérile à Olympe. C’était dans une moindre mesure qu’elle appréciait sa belle-sœur, car elle lui avait dérobé son frère, mais justement que ne ferait-elle pas pour Absolem. Un signe de tête de la part de la mère indiqua au médecin qu’il pouvait continuer. « Eloïse montre les mêmes séquelles qu’une enfant en dénutrition. Son organisme indique clairement qu’elle ne mange pas régulièrement. Eloïse a-t-elle des problèmes liés à l’absorption alimentaire ? » « J’ai cherché un dossier à son nom et je n’en ai pas trouvé. Je veux dire par là, Mesdames, qu’aux yeux de la santé cette fille n’existe pas. Elle n’est même pas née. Pour que nous puissions la soigner il me faut son dossier médical. » « D’ailleurs, quelle sont ces cicatrices sur sa hanche ? Est-ce une enfant enlevée par une secte ? C’est pour cela que vous cachez son nom ? » « En fait, pour être honnête, Mesdames, j’ai du prévenir les autorités compétentes. » Un homme de bien qui ne faisait que son devoir, car c’était ainsi que les choses devaient normalement se dérouler. Le regard d’Olympe ne vacilla pas, elle se leva. « Il est à toi. »

Lorsque les fameuses autorités compétentes se présentèrent, elles trouvèrent un homme amnésique, tout juste capable de se souvenir de son nom. Pas de traces de la petite fille en difficulté, encore moins des deux femmes venues la chercher. L’histoire n’existait plus. Finalement, il avait prédit l’avenir, Eloïse n’existe pas.

« Si on continue de la garder enfermée cela va se savoir. Elle a l’empreinte sur elle, ils sauront qu’elle est là. »
« Elle aura vite fait de décimer la moitié de l’école en une semaine. On doit pouvoir trouver une autre solution. »
« Il faut qu’elle y aille. Tu le sais très bien. »
« Et ses malaises ? Tu comptes être derrière à chaque fois comme pour le moldu de ce matin ? ». La bouche entrouverte, Ozanne tourna la tête vers sa belle-sœur.
« Tiens c’est marrant, on dirait que tu couves ton enfant. Qu’est-ce que tu caches encore ? »
« Tu es folle ma pauvre Ozanne. » Un sourire pincé et forcé apparu sur le visage d‘Ozanne, tandis qu’elle se mettait complètement face à sa belle-sœur.
« Folle ? J’attend le jour où mon frère te lâchera avec impatience. Je serais là pour te cueillir. »
« Je n’ai pas besoin de lui pour te mettre une raclée. » La plus dérangée des deux et aussi la plus jeune plaqua contre le mur la mère de l’enfant, pendant que l’autre côté de la pièce le bruit très caractéristique d’une claque se faisait entendre. Absolem entra dans le bureau les traits déformés par la colère, pour aller attraper par les épaules sa sœur qui valsa vers le milieu de la pièce, séparant ainsi les deux femmes. Ozanne ne l’entendant pas de cette oreille se précipita à nouveau sur sa « proie », sauf que dans son élan elle remarqua qu’il s’agissait d’Absolem. C’est pourquoi, elle s’arrêta devant lui, posa un doigt sur le haut de torse pour glisser un oups entendu.

« Elle ira à Beauxbâtons. J’ai là le rapport de Tobias », médicomage renommé en France et frère d’Olympe, « Tout sera couvert. »
Voilà comment, après quelques altercations, quelques menaces, le destin d’Eloïse venait de prendre un nouveau tournant. Dix ans qu’elle vivait toujours seule, qu’elle ne côtoyait personne à part sa famille, des elfes de maisons et des morts. Un nouveau monde allait s’offrir à elle. Enfin, elle n’allait plus jouer un rôle secondaire dans sa propre histoire. Normalement.



♣ Il vit en toi, il vit en moi, toujours il veille sur ce que tu vois, dans l'eau qui part, comme un miroir, même dans ton reflet.
Il vit en toi - Le Roi Lion II

14 ans. Des larmes. Des larmes et encore des larmes. Dix minutes qu’il me parlait. Dix minutes qu’il me rappelait les faits. Dix minutes qu’il m’expliquait que j’allais devoir me rendre chez un médicomage pour voir si tout allait bien chez moi. Ma scolarité n’est que le fruit d’incidents dont les conséquences prennent de plus en plus d’ampleur. J’avais presque mis le feu à la bibliothèque de l’école. J’avais créé la panique dans les écuries des pégases de l’institution. Je m’étais jetée sur une élève de la maison de Marie-Antoinette et l’avait volontairement étouffé (on notera qu’elle s’en est sortie). Et là, nouveau fait alarmant dont j’étais la responsable, j’avais presque fait perdre un bras à mon adversaire de duel. Mais ils ne pouvaient pas comprendre.
« Je… je ne voulais. Je n’ai pas fait exprès. » Entre sanglots et défense pitoyable je tentais vainement de m’expliquer. Qui voudrait me croire ? Ils savaient que j’avais des antécédents médicaux et que j’étais suivie. Par contre, pourquoi et à cause de qui, ça personne ne le savait. J’étais juste la fille bizarre issue d’une ancienne famille de sang-pur à la réputation douteuse et crainte. Alors actuellement, pendant que mes yeux rougissaient de peine, d’incompréhension et de douleur, j’étais la fille qui avait voulu intentionnellement faire mal. Je pourrais tout aussi bien lui expliquer que je ne faisais que lui raconter la vérité, il ne voudrait pas me croire. C’était ma parole contre celle de ma famille. Autant dire que je ne faisais pas le poids. Mais non je n’avais pas fait exprès. Je ne voulais pas lui faire de mal à ce garçon moi. J’avais juste voulu lui lancer un sortilège de désarmement.
« Tout ça c’est à cause de la baguette. », le coupais-je alors tremblotante sur ma chaise regardant le dit objet du délit qui trônait en face de moi sur le bureau du directeur de l‘école. Maudite baguette. Ce n’était pas de ma faute. Moi je voulais juste la désarmer. Je ne voulais pas voir tout ce sang. Je ne voulais pas le faire tomber à la renverse. Je ne voulais pas l’entendre hurler. Je l’entendais encore dans ma tête. Alors machinalement, et alors qu’un silence tout ce qu’il y a de plus religieux était présent dans la pièce, je portais les paumes de mes mains contre mes oreilles, les yeux fermés, recroquevillée sur moi-même. Mais le cri était toujours là. J’avais mal à tête maintenant, comme un vilain bourdonnement d’insecte qui ne veut pas cesser. Un petit courant d’air me rappela la présence du directeur à mes côtés. Alors je me redressais, rouvrais les yeux, et laissais glisser -avec prudence car on ne sait jamais -, mes mains le long de mon cou pour les faire retomber sur mes genoux. Je ne pleurais plus. Les sanglots étaient encore au fond de ma gorge, mais je les calmais dans la mesure du possible. La vision embuée je regardais l’air perplexe du directeur. Il ne m’avait pas cru, ou bien alors était-ce le cas et il ne savait plus où donner de la tête. J’avalais péniblement ma salive, non sans en ressentir des pointes de douleur, alors que je sentais à nouveau poindre des larmes aux coins de mes yeux.
« J’ai prévenu votre père. Il ne devrait plus tarder. » Et là tout se fit beaucoup plus clair dans mon esprit.

Je reposais avec délicatesse mes mains sur mes genoux que je venais de croiser. Mon envie de pleurer s’était envolée, n’en restait plus que cette douleur lancinante lorsque je refermais mes paupières. Quelques battements de cils de ma part, et je cherchais avec une insistance certaine le regard de mon interlocuteur. Cela ne fut pas bien difficile à réaliser, puisque j’étais l’objet de toutes ses attentions. « En fait. Il le méritait. Je voulais qu’il souffre. », dis-je doucement assez proche du murmure. Petit à petit, je laissais prendre un peu plus d’amplitude à ma voix. « Et vous savez quoi ? …. J’ai adoré. », terminais-je en pinçant mes lèvres. En excellente continuation, la porte dans mon dos s’ouvrit. Faussement radieuse, je tournais alors la tête vers la nouvelle personne arrivée. « Pa-pa. » Évidemment, je savais qu’il ne ferait jamais le déplacement pour moi. C’était toujours pareil. J’avais le droit à Ozanne. Toujours naturellement et effrontément souriante je faisais en sorte d’observer monsieur le directeur. Alors quelle tactique merveilleuse allait encore mettre en œuvre ma tante avariée pour réparer mes erreurs ?

« Monsieur le Directeur. Je suis venue dès que j’ai su. Mon frère est malheureusement en déplacement. »
« C’est la deuxième fois ce mois-ci, Mademoiselle Leroy De Buzet, que votre nièce crée la panique dans mes couloirs. Je vais devoir prendre des mesures en conséquences. »
« Et vous aurez bien raison. Aussi bien je comprendrais tout à fait que vous vouliez l’exclure. Notre médicomage nous avait prévenu que des périodes de troubles pourraient survenir dans un futur proche. »
« Comme il s’agit d’un cas psychologique instable, je vous propose une exclusion jusqu’à la fin de l’année scolaire en cours. Elle reviendra à la prochaine rentrée, mais recommencera cette année. C‘est tout ce que je peux vous proposer. »
« Votre grandeur d’âme vous honore. Si vous le voulez bien nous allons respecter cet accord », dit-elle tandis que je levais les yeux au ciel devant tant d’hypocrisie tellement bien dissimulée, et que je sentais les mains d’Ozanne se poser sur mes épaules. Cela me fit le même effet qu’une décharge électrique. Enfin, je supposais qu’une décharge d’électricité devait faire le même genre d’effet. Instinctivement, je bougeais mes épaules, me tortillais sur ma chaise, mais rien n’y faisait elle laissait ses doigts sur moi. Et j’en avais horreur. Une sacré sainte horreur. Ça non plus, elle ne pouvait pas comprendre pourquoi je ne voulais pas que l’on me touche. Elle ne voulait pas comprendre le pourquoi de la chose, mais elle savait pertinemment que je ne pouvais supporter ce genre de contact, que je faisais un terrible blocage. Oh que oui elle le savait. Elle en profitait. Profitait du fait qu’il soit là, du fait que je ne ferais rien à son encontre tant que je serais dans les murs de ce bureau. Si c’était ce qu’elle pensait, elle avait parfaitement raison. Je ne ferais rien ici. Ou bien alors, rien en sa présence à lui. L’ombre du paternel planait constamment au dessus de ma tête. Autant ne pas le froisser encore un peu en agissant de la sorte devant le directeur de l‘école.
Une légère pression me fit comprendre qu’il était temps de partir. Je n’avais pas suivi le reste de la conversation, mais j’en connaissais pourtant la décision finale. J’étais temporairement renvoyée de Beauxbâtons. Ce qui annonçait pour moi le retour au château familial. Je ne sais pas ce qui était le pire. Etre ici ou être là-bas. Quoiqu’il en soit je n’étais pas chez moi. Chose positive. Je serais plus libre de mouvement, je pourrais continuer mes expériences sur les elfes. Je pourrais aussi épurer tous les livres de la demeure pour y trouver tous les moyens que je pourrais déployer pour arriver à mon but final. Je quittais le bureau, puis les couloirs, puis l’école, puis les parcs verdoyants. Tout ça en compagnie d’Ozanne qui me tirait par la main, pendant que je ne bronchais pas. Puis, elle nous fit transplaner dans le hall d’Estaing.
Alors je changeais légèrement l’inclination de ma main prisonnière pour prendre l’avantage sur ma tante. En une fraction de seconde, nous pûmes toutes les deux entendre le craquement des os du poignet d’Ozanne. Manifestement contente de mon geste, je souriais face au cri qu’elle laissa échapper, pendant que je la poussais contre les deux portes d’entrée. Sa tête cogna contre le bois. Et là je vis ses lèvres s’étirer. D’où me venait cette force soudaine ? Aussi longtemps que je me souviennes depuis qu’ils m’avaient fait crier à la mort, j’avais acquis une poigne certaine. « La douleur. Tu l’aimes hein ? Savoure là Ozanne. Mais dis toi une chose. Tu ne connais rien de la douleur. Tu sais rien de la douleur. Tu aimes m’entendre hurler à en crever mais jamais tu ne ressentiras ce que je ressens moi. Tu vois, tu ne peux rien me faire et en plus j’en connais plus que toi sur le rayon que tu préfères. », je tordais encore un peu plus son poignet, « Ne me touche plus. » Et puis je la relâchais. Lui tournant le dos sans crainte. Elle ne pouvait pas se servir de sa main pour me lancer un sort. La torture était donc retardée. Jusqu’à ce qu’elle aille pleurer dans les jupons de son frère pour lui demander une potion, tout en prenant un plaisir malsain à sentir la souffrance s’insinuer dans son corps. Pour le moment, je ne craignais rien de sa part. Finalement, leur immondice de sceau était à la fois mon assurance vie et mon assurance mort. Bien que j’aurais largement préféré qu’Ozanne laisse ses bas instincts prendre le dessus, et me rompe le cou. Ce n’était pas pour rien que je la défiais constamment, pas pour rien que du haut de mes quatorze jeunes années je m’en prenais à la femme qui donnait le plus de fil à retordre au ministère de la magie français.

Je m’appelle Eloïse, j’ai 14 ans. Je suis bipolaire pour cause de magie noire pratiquée sur ma personne. Et je veux mourir. Voilà comment résumer mon état esprit et définir le but ultime de ma vie. Je suis vouée à mourir. Jeune si possible. Pourquoi pas demain.


Dernière édition par Eloïse Leroy de Buzet le Mer 9 Fév - 18:40, édité 68 fois
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Eloïse Leroy de Buzet
Eloïse Leroy de Buzet



▌Citation :
Tu te dis finalement, que t'aurais pu tomber plus mal. Jusque-là, ça va. Mais cowboy, n'oublie pas qu'il est à bascule, ton cheval [...] T'es tombé dans l'piège, le nez dans la neige. En route vers le paradis. Tu parles d'un héros. Fauché en plein galop. Et dire que tout le monde applaudit. Tu tombes, tu te relèves. Jusqu'au jour où tu crèves. Tout ça pour tomber dans l'oubli. C'est fini, cowboy, fini, mais rassure-toi. On peut pas tomber plus bas. C'est du rodéo. C'est la vie pas le paradis.
Rodéo - Zazie

▌Clan : Avec moi-même, ça en fait moins à trahir.
▌Âge : 20 ans. (31 oct.)
▌Ancienne maison : Beauxbâtons, Catherine de Medicis.
▌Sang : Pur
▌Emploi : Apprentie auror française.
Tueuse en série d'elfes de maison.
▌Crédit(s) : (c) money honey

Eloïse Florine Sybille • « La vie me sied mal; la mort m'ira peut-être mieux.» Vide
MessageSujet: Re: Eloïse Florine Sybille • « La vie me sied mal; la mort m'ira peut-être mieux.»   Eloïse Florine Sybille • « La vie me sied mal; la mort m'ira peut-être mieux.» EmptyDim 1 Aoû - 9:51

♣ Aux vies qui s'abaissent à voir la mienne, je sais qu'il me faudra prendre congé d'elles. Un jour ou l'autre nos vies sont des larmes d'aquarelle. Nous ne sommes reliés qu'à nous mêmes
Nous souviendrons nous de nous - Mylène Farmer

15 ans. « Psychose hallucinatoire chronique. Voilà ce qu’il m’a dit quand je lui ai parlé de toi. »
« Moldu ? »
« Encore oui. Je dois me reposer durant la semaine de vacances histoire de retourner à l’école dans un état, normal. », dis-je alors en mimant des guillemets imaginaires avec mes doigts, tandis que je gardais les yeux rivés vers le sol.
« Visiblement, à 15 ans l’hypothèse de l’ami imaginaire ne suffit plus à me couvrir. Ca ne fera qu’une ligne en plus sur mon dossier médical. » Resserrant les paumes de mes mains autour de la branche sur laquelle nous étions assises, je tournais doucement ma tête vers elle. Croisant ses grands yeux teintés par la beauté de la mort. Mon regard dessina la courbes de ses cheveux roux que même la grande faucheuse n‘avait pas réussi à ternir. « Pourtant tu n’es pas imaginaire. Je ne suis pas schizophrène. Tu es bien là en train de me parler. »
« Je sais. » J’inclinais péniblement ma tête qui me semblait plus lourde que jamais.
« Non tu ne sais pas. Tu es ma seule amie, et dès que je parle de toi, ils me diagnostiquent folle. Dépressive. Maniaque. Obsédée par la mort. Par l’envie de me venger d’Ozanne. » Je laissais un silence dans mes propos, retournant admirer l’herbe depuis mes trois mètres de hauteur. « Vivement que cela se termine. » Une larme coula sur ma joue, tandis que je plongeais la main droite dans la poche de mon pantalon, tout en prenant bien garde de ne pas me déséquilibrer. Ce n’était pas tomber et me briser la nuque qui m’inquiétait, mais c’était de quitter aussi brutalement ma voisine qui me ferait de la peine. Et puis le rappelle-tout que je venais d’extirper de ma cachette venait de virer au rouge. J’avais donc quelque chose à faire avant de chercher à mourir. « Il faut que j’aille voir l’état de mon elfe. Je pense qu’il devrait être sur sa fin. Il n‘y avait pas beaucoup d‘air disponible dans le bocal. »
« Au fait… mauvais anniversaire. », je souriais sincèrement dans le vide avant de quitter ma branche dans un saut, levais la tête une dernière fois vers elle.
« Merci Elyxir. » Marchant les pieds nus dans l’herbe, je rejoignais l’intérieur du château, là où mon père s’était enfermé dans sa réserve en train de préparer un poison que lui avait commandé mon oncle Tobias. Il était le seul à être présent aujourd’hui. Ma mère était en Egypte depuis le début de la semaine, elle ne revenait que les soirs pour parler à son mari. Ozanne faisait mumuse au ministère de la magie, j’avais entendu dire qu’elle avait encore mis à mal le bureau des aurors. En fait, même s’il était là, c’était comme si j’étais toute seule. Heureusement qu’il y avait Elyxir qui me parlait de temps en temps. En fait, elle était là très souvent pour venir faire la conversation. Elle me racontait les choses qu’elle voyait dans le secret le plus total, et moi je l’écoutais. A travers ses paroles j’avais l’impression de découvrir la vie sous un autre angle. J’aimais bien sa vison. Une vision sur laquelle le voile de la mort était déjà tombé. Sauf que j’étais la seule à la voir. La seule à pouvoir lui parler. Mais par contre, elle n’était pas la seule que je pouvais voir. Je pouvais voir tous les trépassés. Tous sans exceptions. Fascinée pour raisons personnelles par la mort, autant dire que cet effet là était bien le seul que je ne trouvais pas indésirable. Normalement dans le monde de la magie, certains morts reviennent sous la forme de fantômes. Mais pas tous. Les autres disparaissent définitivement, à moins que l’on se penche sur le cas des tableaux, mais là c’est encore autre chose, d’après les livres de mon père ce sont des choses bien différentes. En tout cas, une chose est sûre, aucun de ses manuscrits ne parlent du fait de voir des âmes et de pouvoir leur parler. Elyxir n’était pas un fantôme sinon tout le monde la verrait, non Elyxir était une âme. Je ne sais pas ce qu’elle fait ici, ni même pourquoi elle reste avec moi. Mais elle est là. Je vous assure.
Je ne l’invente pas. C’est ma réalité.

Une fois que l’elfe eut terminé de s’accrocher à ses dernières respirations, je soulevais la cloche de verre dans laquelle il était. Comme à l’accoutumé, je prélevais ses oreilles. Je ne saurais comment expliquer m’était venue cette envie, cette lubie concernant les oreilles pointues. Mais c’était ainsi. Les elfes qui subissaient mes expériences, finissaient constamment par se retrouver sans oreille. J’en avais d’ailleurs plusieurs bocaux que j’entassais dans le manoir, dans une des geôles des sous-sol. Cela ne surprenait personne dans la famille. Mais aucun d’entre eux ne rentraient dans cette pièce. Ainsi donc je découpais les oreilles. J’avais déjà pratiqué le démembrement total d’une de ses créatures. Histoire de tester leur résistance à la douleur. L’un de mes sujets ne supporta la torture que trente secondes, celui-là n’était vraiment pas résistant. Pour le reste, tout était consigné dans mon petit carnet expérimental. A quoi me serviront les bocaux ? Aucune idée.
Les doigts imprégnés d’un sang sombre, je refermais mon bocal de formol. Je m’étais entre temps débarrassé du petit corps de l’elfe. Je l’avais enterré dans mon cimetière personnel, qu‘il faudrait d‘ailleurs que je songe à agrandir. Ne restait plus qu’à me laver les mains. Pendant que je remontais les escaliers posant mes pieds toujours dénudés sur les marches froides je regardais mes paumes…

Un détail cinglant me fit m’arrêter dans mon avancée. Immobile sur ma marche je regardais mes mains. Pourquoi ce sang ? Qu’avais-je fait pour avoir du sang entre mes doigts. Mes inspirations se firent plus saccadées. J’avais recommencé. Je n’avais pas réussi à me contrôler. Je ne devrais pas réagir comme cela. Je savais que je ne pouvais pas y échapper. Des spasmes envahirent mes mains, puis par la suite de le reste de mon corps. Je sentis mon cœur se serrer. La douleur se réveilla sur le côté de ma hanche. Sentant alors mes genoux fléchir, je laissais mon dos s’affaisser contre le mur à ma gauche. La tête me tournait. Me faisait mal. Ma vision s’altérait. Ça y est ça revenait. J’allais encore finir à l’hôpital.

« Les barrières de son système immunitaires ont disparu. Nous devons la garder quelques jours, mais nous ne pourrons rien faire pour elle. »
« Je vous remercie. Sa tante passera pour les formalités. » Des voix lointaines. Pourtant les jeux de lumières à travers mes paupières me permettaient de savoir qu’ils étaient proches. Je sentis même le médecin quitter la chambre stérile. Ne restait plus qu’une présence. Je craignais d’ouvrir les yeux. Il ne me parlait que très rarement, et quand c’était le cas, cela avait le don de rester passablement ancré dans ma mémoire. Alors je battais des cils, rencontrant immédiatement ses pupilles sombres. C’était le patriarche qui était là. Accessoirement, mon père. Il était au pied du lit. Debout. Les bras croisés derrière son dos. Et moi j’avais mal à la hanche pendant qu’il me fixait avec sa neutralité. Je tentais de me redresser sur le lit, mais je n’avais plus de force, et puis il y avait tout ces câbles qui m’empêchaient de faire le moindre mouvement. Rapidement, je les occultais de mon esprit. Je préférais ne pas savoir.
« Tu seras rentrée dès ce soir. » Mes yeux s’écarquillèrent. « Avec comité d’accueil. Nous pouvons faire quelque chose pour toi. » Pour la troisième fois de la journée je sentais mes yeux s’humidifier. Une négation voulu sortir de ma bouche, mais j’avais la gorge trop sèche pour que quoi ce soit ne puisse en sortir. Je voulais juste qu’ils me laissent tranquille. Je voulais mourir en paix un point c’est tout. Je ne voulais pas de leur réunion. Je ne voulais pas les voir une nouvelles fois tous autour de moins à attendre leur sentence. Bien sûr qu’ils pouvaient faire quelque chose pour moi. J’étais leur chose, leur création.
« Surtout. Repose toi bien. » Il ne le pensait pas un seul instant lorsqu’il s’en alla. Je veux mourir. J’ai mal. J’ai peur. Je pleure.

Eloïse 15 ans. Loin d‘être morte.


♣ Les gens qui n'aiment rien, c'est qu'on les aime pas.
Je vous aime - Zazie

17 ans.Vacances de Noël. J’aime pas Noël. J’aime pas les vacances. J’aime pas les repas de famille. Ils m’obligent à rentrer. Je pense que je préférerais être orpheline comme ça je resterais à Beauxbâtons toute l’année. Sauf que je n’aime pas Beauxbâtons. J’aime pas tous ces élèves trop bien peignés, ces professeurs trop gradés. J’aime pas ceux qui me regardent de travers. Et j’aime pas Marie-Antoinette. Elle non plus ne m’aime pas d’ailleurs. Et puis ils sont tous là autour de la table, en train de boire les rares paroles de mon père. Absolem tout puissant. J’aime pas mon père. J’aime pas ma mère. Elle a eu de la chance finalement Sybille. Sybille ma grande sœur qu’ils ont tué avec leur rituel. J’aurais bien voulu la rejoindre. J’aurais bien voulu être moins résistante. Elle a eu de la chance. J’aime pas sa chance. Alors on mange des plats préparés par elfes de maisons qui restent. C ’est pas faute d’avoir voulu tous les tuer avant les fêtes. Pas faute d’avoir voulu qu’il y en ait plus un seul pour cuisiner. Ça n’a visiblement pas fonctionné. Dinde, caille, langoustine, Saint-Jacques aux noix, champagne, grands vins. Toute cette opulence dont on se passerait bien. Cela ferait presque croire à un repas de famille hauts en couleurs, avec des rires , de la joie et de la bonne humeur. Presque. J’aime pas presque. Je préférerais une ambiance beaucoup plus réaliste. Une veillée des morts m’aurait fait bien plus plaisir que ce climat rempli de fausseté. Tout en portant mon toast à la bouche, je jette un œil à Ozanne et Olympe. Elles rient ensemble. Leurs rires m’ont fait frissonner. Ce n’est pas normal. D’habitude elles sont comme queues et chemises à se tirer dans les pattes, et à s’ébouriffer le chignon. Tout le monde le sait dans le famille. Mais encore une fois, l’ombre du paternel plane. Alors personne ne dit rien. J’aime pas les ombres. J’aime pas ces secrets de polichinelles. Ozanne annonce qu’elle a fait perdre la vie à un imminent auror et tout le monde applaudit. Moi je trouve qu’elle a la gâchette magique qui la démange un peu trop ces derniers temps. Partout où elle passe il faut qu’elle y laisse un cadavre. Et ça l’amuse. Drôle de jeu. J’aime pas son jeu. Quoique. Ça pourrait devenir intéressant.

Je reprends un toast au foie gras, dont le goût excite sensiblement mes papilles. Entre deux bouchées, je décide d’une grande première. Je décide de parler. Oui de parler durant un repas de famille. Dix-sept ans que je les laisse déblatérer les pires associations de mots, me concernant ou pas, et je n’ai jamais rien dit. A défaut de mourir, j’ai grandit. Un mal pour un bien. Alors je glisse assez doucement et pourtant de manière très distincte : « Je veux devenir auror. » Mon intervention aurait pu être silencieuse que cela aurait eu le même effet. J’aime pas le silence. Pas une seule marque d’attention à mon égard. A la fois, j’aime pas les attentions. Comme si je n’avais absolument rien dit. Réaction à laquelle je m’attendais. Ils sont peut-être tous craints autant qu’ils sont, mais dans ce domaine ils sont tellement prévisibles. Je ne compte certainement pas en rester là. J’emploierais toujours le même ton de voix, mais je vais nuancer un petit peu ma déclaration. « Je veux devenir auror. Sinon je m’arrange pour tomber de balai dès la rentrée, et d’y rester. » Silence. J’aime ce silence, ce vrai silence. Et là tout le monde me regarde. J’aime pas qu’ils me regardent. Vraiment pas. Mais je l’ai voulu, alors j’assume. « Si le balai ne vous plaît pas je trouverais autre chose. Enfin le résultat sera le même pour vous. Et je suis sérieuse. » Ils perdront leur si précieux sceau. C’est pour ça qu’ils s’efforcent à me protéger et me garder en vie. Ils travaillent sans relâche sur leur magie. Et leur magie c’est moi. Alors un peu de chantage bien dirigé ne pouvait que finir par m’arranger moi. « Je n’ai plus faim. » Et je ne veux plus vous parler non plus. J’avais dit ce que j’avais à dire. Ils respecteraient mon choix, aussi impromptu soit-il, parce qu’ils se doutaient bien que je ne parlais pas la légère. Avec tout ce qu’ils m’avaient fait, tout ce que j’avais fait ou subi à cause de leur vanité, ils savaient qu’il ne fallait pas prendre ma mise en garde pour des futilités. D’autant plus qu’ils m’avaient déjà retrouvé au milieu de mon propre sang. Ils savaient. Alors je quittais la table. Quittais la fête. J’aime pas les fêtes. Les fausses fêtes.

Une fois dans ma chambre, j’eus le malheur de poser dans l’immédiat le regard sur le miroir. Je cassais régulièrement mes miroirs. Apparemment, c’étaient comme les elfes de maisons ces trucs là, remplaçables sur demande. Les superstitions moldues veulent que l’on gagne sept ans malheur dès que l’on en brise un. Avec tout ceux que j’ai cassé j’espère avoir réduit encore un peu plus mon espérance de vie. Quant au malheur, et bien ces superstitions ne devaient pas tenir compte du fait de naître en tant que fille chez les Leroy de Buzet. Donc j’avais mes yeux sur mon reflet dans le miroir. Mes cheveux n’étaient pas coiffés, ma robe mal assortie à mes collants, et mes genoux étaient écorchés, sans oublier mes pieds nus. Alors qu’en bas ils s’étaient tous mis sur leur trente et un pour l’occasion. J’aime vraiment pas cette ambiance. Je ne ressemblais à pas grand chose selon les autres. Moi j’avais toujours aimé les épouvantails. Fabriqué pour faire peur. J’étais peut-être un peu pareil. Même moi je n’aimais pas me regarder dans le miroir, et pourtant dès que je le faisais je ne pouvais m’empêcher de fixer mes yeux. Ces yeux. « Laisse-moi tranquille. », je n’arriverais jamais à supporter sa présence. C’était trop dur pour moi. J’ai peur de moi. C’est de leur faute. Pas la mienne. Mais les yeux étaient toujours là. J’étais incapable de m’en défaire. Sans vraiment y faire attention depuis mon entrée dans la chambre, je m’étais approchée de la glace. Impassible et pourtant effrayée intérieurement, je me regardais. Un rictus traversa mon visage. J’en eus froid dans le dos. Avant même de prendre mes jambes à mon cou, je levais ma main droite et laissais mon poing s’écraser contre le miroir. Il se brisa sous l’impact. Des bouts de verres s’étaient incrustées dans la peau, et des gouttes de sang commençaient à perler. « Aïe. »
Le regard avait disparu.

Eloïse. 17 ans. Je me prépare une voie royale pour mourir. Je suis proche.


♣ Comme un fantôme qui se promène et l'âme alourdie de ses chaînes. Réussir sa vie quand d'autres l'ont meurtri, et réussir sa vie, même si comprendre ne guérit pas.
Redonne-moi - Mylène Farmer

19 ans. Tintement de la serrure. Ouverture de la porte de l’appartement. J’étais anxieuse. J’y avais pensé depuis que l’on m’avait passé les rennes des lieux. Cela allait être la première chose qui allait vraiment me permettre d’être seule. Un appartement. Il n’était pas totalement à moi puisque c’était celui de fonction qui m’était accordé par le ministère de la magie. Mais ici, il n’y aurait pas de magie noire, pas membre de ma famille tapis dans l’ombre d’un coin, pas d’objet de torture sortis tout droit de la collection personnelle de ma tante à user. Rien de tout cela. J’allais pouvoir être libre de faire ce que je voulais, dans un espace qui pourrait me ressembler. C’est à partir de ce moment là du cheminement de ma réflexion que j’avais pris peur. Devrais-je piéger mon appartement est attendre de tomber moi-même dans mes filets pour mourir une bonne fois pour toute ? La question plana dans ma tête tandis que j’entrais complètement refermant la porte derrière moi. Ce n’était pas bien grand. Des placards, deux pièces, un coin cuisine, un lit, une salle de bain, des meubles éparses. Le strict minimum. Mais cela me suffisait. De toutes façons, je ne comptais pas m’attarder trop longtemps dans cette vie d’apprentie pour avoir le loisir d’apprécier les lieux. D’après ce que j’avais ouï dire l’homme chargé de me former était un casse-cou mais aussi une pointure dans son domaine. Avec un peu de chance nos missions seront suicidaires. J’espère. En attendant, malgré ces nombreuses rumeurs, je préférais attendre de le voir et de me faire un avis personnel avant de fonder tous mes espoirs funestes entre ses mains. Je posais mon sac au sol. Visitais sommairement l’appartement. Jusqu’à ce que je me poste devant la cuisinière. Était-ce à gaz ou à électricité ? Un éclair traversa mon esprit, et tandis que je m’approchais un peu plus pour m’en informer, je m’arrêtais dans mon élan. Finalement j’en prendrais connaissance plus tard. J’allais donc vers la salle de bain. Simple à l’image du reste des murs. Je repérais cependant des étagères superflues qui pourraient me servir à entreposer différents bocaux. Me retrouvant à nouveau devant la porte d’entrée, j’attrapais mon sac par les lanières. Il était un peu lourd tout de même. Il fallait dire que lorsque j’avais voulu lancer mon sortilège d’allègement afin que je puisse le trimballer un peu partout, cela n’avait pas totalement bien fonctionné; si bien que je me retrouvais avec un bagage dont le poids n’avait diminué que de moitié. Faire ma valise pour quitter le château familial n’avait pas été une mince affaire. J’avais même transformé des chaussures en deux petits canaris, alors que je voulais juste lancer un sortilège de réduction. Cette baguette magique avait tendance à n’en faire qu’à sa tête. Néanmoins, je n’arrivais pas à comprendre pourquoi elle avait voulu changer mes chaussures en animaux. J’ouvrais mon sac, et sortais d’emblée la boîte percée dans laquelle se trouvaient les petits oiseaux. Ils seraient certainement morts avant la fin de la journée.

Au fur et à mesure que je vidais mon sac, je préférais tout ranger sans user de la magie. Je ne tenais à ce que mon appartement se transforme en une véritable ménagerie, cela me ferait trop d’animaux à tuer, et je n’avais pas encore renouvelé mon stock de bocaux. Je devais le faire pendant la semaine. Se faisant, j’essayais d’imaginer à quoi ressembleraient mes premières heures « de travail ». Je savais par avance qui seront les autres personnes avec moi. Il y a cette fille que je n’avais jamais vraiment apprécié à Beauxbâtons. Le genre de gamine sans cervelle qui parle un peu pour ne rien dire. Une poire dans toute sa splendeur. Et même si je n’avais pas eu des tendances dépressives ou bien morbides, je pense bien que j’aurais pensé exactement la même chose de cette Victoire Rousseau. D’ailleurs son prénom la prédestine à rimer avec la poire. Je n’y peux pas grand chose. C’est la faute de ses parents. C’est toujours la faute des parents. Quant à l’autre c’était un arriviste venu tout droit d’Angleterre. Je n’ai pas retenu son prénom ou encore son nom, ça provenance me suffisait. Un qui ne connaissait rien à la France et qui allait fraichement débarquer. Entre la poire et le british j’imaginais déjà mes dernière heures comme une véritable corvée. Enfin au moins, j’étais sûre d’une chose. Ce ne sera pas compliqué de les quitter.

Ayant fini de tout ranger, je m’asseyais sur le rebord du lit. Une bonne chose de faite. J’avais rendez-vous au ministère dans une petite demi-heure. J’avais donc une demi-heure pour apprendre à vivre en société. Ma mission c’était de mourir sans que cela n’attire trop l’attention. Si je faisais cela de manière vulgaire, Ozanne s’alarmerait et m’empêcherait d’aller jusqu’au bout de mon rêve. Si elle pensait que je n’étais pas au courant qu’elle me suivait pratiquement comme un petit chien depuis que j’avais quitté Beauxbâtons, c’est qu’elle avait vraiment tendance à me sous-estimer. Donc, j’avais une demi-heure pour apprendre à vivre en société. Sauf que voilà. J’avais aperçu des elfes au Ministère de la Magie. Je sais que je n’arriverais pas leurs résister. Je vais devoir être contrainte de courir après eux et d’en enlever quelques uns.
Mission numéro une : attraper les elfes de maisons lors de moments de faible affluence.

Je m'appelle Eloïse, j'ai 19 ans, je suis apprentie auror et j'apprends à vivre pour mieux mourir.


Dernière édition par Eloïse Leroy de Buzet le Mer 9 Fév - 20:33, édité 9 fois
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Ashley Johnson
Ashley Johnson
#[L]ady [F]atal


▌Âge : 18 ans
▌Année : 8ième
▌Maison : Poufsouffle
▌Sang : Mélé
▌Humeur : Tellement triste
▌Crédit(s) : Ava (c) Fan
Gif (c) Lysk

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MessageSujet: Re: Eloïse Florine Sybille • « La vie me sied mal; la mort m'ira peut-être mieux.»   Eloïse Florine Sybille • « La vie me sied mal; la mort m'ira peut-être mieux.» EmptyDim 1 Aoû - 12:48

Adrian, on ne parle pas avec l'ennemi :O
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Hope L. McGwen
Hope L. McGwen
    hope; let me play with words and your mind »



▌Citation :

    Eloïse Florine Sybille • « La vie me sied mal; la mort m'ira peut-être mieux.» 34srxxh
    «L'un des pièges de l'enfance est qu'il n'est pas nécessaire de comprendre quelque chose pour le sentir. Et quand la raison devient capable de saisir ce qui se passe autour d'elle, les blessures du coeur sont déjà trop profondes.»

▌Clan : Vive le Ministère, ils vont peut-être nous produire un miracle.
▌Âge : 18 ans
▌Année : Huitième année
▌Maison : Serdaigle
▌Sang : Pur
▌Humeur : incertaine
▌Responsabilité : Préfète-en-chef des Aigles; redresseuse de tords; accessoirement gueularde.
▌Poste au Quidditch : Batteuse.

▌Crédit(s) : (c) zaw & Opium (gif)

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MessageSujet: Re: Eloïse Florine Sybille • « La vie me sied mal; la mort m'ira peut-être mieux.»   Eloïse Florine Sybille • « La vie me sied mal; la mort m'ira peut-être mieux.» EmptyDim 22 Aoû - 22:58

    Tic. Tac. Tic. Tac. Horloge, Dieu sinistre, effrayant, impassible. Dont le doigt nous menace et nous dit : souviens-toi !
    J'aime beaucoup les quelques informations (aa)
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Adrian J. Hennessy
Adrian J. Hennessy



▌Citation :
« L'homme n'est ni ange ni bête, et le malheur veut que qui veut faire l'ange fait la bête. »
Eloïse Florine Sybille • « La vie me sied mal; la mort m'ira peut-être mieux.» 870136MV24

▌Clan : Avec moi-même, ça en fait moins à trahir.
▌Âge : 19 ans
▌Année : 9e année
▌Maison : Serpentard
▌Sang : Pur
▌Humeur : Ça dépend de qui j'ai affaires.
▌Responsabilité : Emmerder les gens
▌Crédit(s) : Avatar:
(c) White Rabbit

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MessageSujet: Re: Eloïse Florine Sybille • « La vie me sied mal; la mort m'ira peut-être mieux.»   Eloïse Florine Sybille • « La vie me sied mal; la mort m'ira peut-être mieux.» EmptySam 11 Déc - 5:40

Je devais le dire, je me régale (LOL le terme utiliser) de suivre la continuation de ta fiche! C'est superbe. :O! Ne lâche pas!
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Eloïse Leroy de Buzet
Eloïse Leroy de Buzet



▌Citation :
Tu te dis finalement, que t'aurais pu tomber plus mal. Jusque-là, ça va. Mais cowboy, n'oublie pas qu'il est à bascule, ton cheval [...] T'es tombé dans l'piège, le nez dans la neige. En route vers le paradis. Tu parles d'un héros. Fauché en plein galop. Et dire que tout le monde applaudit. Tu tombes, tu te relèves. Jusqu'au jour où tu crèves. Tout ça pour tomber dans l'oubli. C'est fini, cowboy, fini, mais rassure-toi. On peut pas tomber plus bas. C'est du rodéo. C'est la vie pas le paradis.
Rodéo - Zazie

▌Clan : Avec moi-même, ça en fait moins à trahir.
▌Âge : 20 ans. (31 oct.)
▌Ancienne maison : Beauxbâtons, Catherine de Medicis.
▌Sang : Pur
▌Emploi : Apprentie auror française.
Tueuse en série d'elfes de maison.
▌Crédit(s) : (c) money honey

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MessageSujet: Re: Eloïse Florine Sybille • « La vie me sied mal; la mort m'ira peut-être mieux.»   Eloïse Florine Sybille • « La vie me sied mal; la mort m'ira peut-être mieux.» EmptyMer 9 Fév - 20:41

Waouh ! Je l'ai terminé. Ah je suis hyper fière depuis le temps. Je crois que sa présentation à elle, m'aura pris autant de temps que celle de Anne-Sophie, un peu moins je crois quand même. Enfin.
J'ai dû effacer certains de vos messages d'encouragements parce que j'ai dépassé la longueur autorisée. Brefouille.

Auto-validation. Cependant, si vous lisez ma fiche et voyez une incohérence monstrueuse, vous me le dites !

Ma validation fait gagner 16 points à la maison des Poufsouffle. Comme Eloïse vient de France je donne mes points à la maison en bas du classement des 4 maisons.
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