Music is a drug

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Music is a drug 57589756

Premier post réservé à Muse A. Steadworthy

Les vacances scolaires représentait une des périodes favorites de tout élève normalement constitué, d'autant plus s'il s'agissait des vacances d'été. C'était le temps de la chaleur, du soleil, de la bonne humeur et de pleins d'autres choses agréables. Plus petite, Mila les avait adoré. Seulement aujourd'hui, si elle n'aimait toujours pas l'école, elle n'était pas certaine d'aimer les vacances pour autant. Poudlard constituait un mieux dans sa vie. Travailler n'était toujours pas son fort, mais elle appréciait l'ambiance qui régnait dans le château et notamment la magie. Le retour à la réalité prodiguait un certain choc.

Comme tous les ans, Mila passait l'été chez sa mère à Stratfords. Jonathan et Flavio, les deux plus jeunes de ses frères, s'y trouvaient également. L'atmosphère était détendue, chacun profitant le plus possible des autres avant la séparation de la rentrée qui ne tarderait plus à présent. Le problème c'est qu'une fois qu'elle et sa mère eurent dévaliser toutes les boutiques de la ville, que les garçons se furent battu une bonne dizaine de fois avec la benjamine et que tous ce qu'elle pouvait encore leur apprendre sur Poudlard et la magie fut dis, il ne lui restait pas grand chose à faire. La gryffondor n'avait aucun ami moldu et passait la plupart de son temps dans sa chambre à jouer de la guitare en fredonnant. Toute distraction était donc la bienvenue.

Un après midi ensoleillé lui offrit ce qu'elle désirait. Mila était en train de farfouiller dans ses affaires scolaire pour repêcher ce qui pourrait encore lui servir cette année et reléguer le reste dans un coin de sa chambre, lorsqu'elle tomba sur une de ses compositions. Elle se remémora alors très précisément le moment où elle l'avait écrite. La jeune sorcière se trouvait près du lac du château, seule comme à son habitude. Mais cette fois, elle ne le resta pas. Une serdaigle du nom de Muse Steadworthy l'avait entendu et s'était approchée pour mieux l'écouter. Une fois qu'elle eut terminé, les adolescentes entamèrent une discussion d'abord timide, puis de plus en plus passionnée sur la musique. Musa aimait chanter et serait ravie, dit-elle, de le faire sur une de ses compo. Elle invita même Mila a lui envoyer un hibou durant les vacances pour se retrouver quelque part. Bien sur, elle n'en avait rien fait. Mais tout aussi timide qu'elle était, elle finit par se décider. Après tout, que risquait-elle ? C'est donc d'une main hésitante qu'elle rédigea son hibou, et ne recevant aucune réponse, en conclue que le rendez-vous convenait à sa correspondante.

***

Ce mardi là, Mila se réveilla très tôt. Elle ne tenait plus en place et exprimait une impatience qui finit par agacer ses frères. Mais que pouvait-elle pour eux s'ils ne possédait pas son amour pour la musique ? Elle rencontrait peut-être enfin quelqu'un qui pourrait la comprendre sur ce terrain là. Elle ne laisserait pas passer sa chance ! Bon d'accord, son impatience se transforma bientôt en stress au fur et à mesure que l'heure de partir se rapprochait. Elle devait se rendre à Londres, qu'elle connaissait bien puisque ses autres frères y vivaient, en train et arriva aux environs de 14h00. Elle était dans les temps ! Mila se dirigea donc d'un pas mi-décidé, mi-réticent, vers le grand parc. Elle longea le petit chemin caillouteux jusqu'à trouver un banc libre. Soupirant, elle s'y assit pour attendre Muse. Celle-ci ne devrait pas tarder.

Le hasard était du côté de la jeune fille en cette journée, car elle ne travaillait pas toute l‘après-midi. Elle qui avait fait ses preuves pendant tout le mois de juillet à l’hôpital de sainte Mangouste, s’était vu proposée une continuation qui prendrait fin jusqu’à sa rentrée en l’école de Poudlard. Autant dire alors, qu’en acceptant dans l’immédiat, elle avait fait une croix sur ses vacances. De toutes façons, elle s’ennuyait toujours très vite lors de cette période, attendant avec impatience son retour dans le château le plus connu du Royaume Uni. Ainsi donc, maintenant qu’elle venait de quitter les couloirs blancs de l’hôpital, elle pouvait aller où bon lui semblait. Si cela ne tenait qu’à elle, elle ferait demi-tour, tellement ses pensées étaient encore tournées vers le patient qu’elle suivait depuis plus d’un mois maintenant. Cependant, le rendez-vous qui l’attendait, lui donnait également envie d’aller de l’avant, et de pour une fois, laisser derrière elle l’établissement de ses vacances. D’autant plus, qu’elle sortait d’une journée où elle avait été de garde, autant dire que prendre l’air, n’allait pas lui faire de mal bien au contraire. D’ailleurs la perspective de passer la fin de sa journée en musique commençait à la réveiller un peu plus. En effet, la jeune Steadworthy avait beau être une véritable hyperactive, elle n’était pas sans faille, et son corps ne suivait pas tout le temps. Mais soit, ce qu’elle comptait faire dans l’heure qui suivait ne nécessitait pas l’attention de tous les membres de son organisme, et puis les notes de musique l’avaient toujours apaisé. Déjà en train de chantonner une mélodie, elle se mit en marche vers le passage sensé la mener dans le Londres Moldu, car c’était en cet endroit qu’elle comptait bien se ressourcer. C’est en replaçant la bandoulière de son sac qu’elle arriva devant le buisson qui faisait le lien. Il n’avait rien de particulier en soit, il fallait juste le savoir. Bien évidemment tous sorciers qui se respecte, se devait d’être au courant de cette bizarrerie, mais du côté moldu ce n’était rien d’autre qu’un bête buisson comme les autres, qui cependant ne pouvait pas être coupé… Ce qui embêtait grandement les jardiniers d’une certaine manière. La jeune fille laissa derrière elle ces considérations et le buisson, marchant désormais dans le plus grand parc de Londres. Donc et maintenant. Elle faisait comment pour la retrouver ? Non parce que voilà. Elles avaient décidé de se rencontrer dans l’immense parc de Londres, or elles ne s’étaient pas forcément données un point de ralliement précis. Voire pas du tout en fait. Cependant, il en fallait plus pour décourager notre Muse que rien n’arrête. Cela lui donnerait l’occasion de s’offrir une agréable balade à travers la nature mise en forme par l’homme. Toujours fredonnante, elle cala sa mélodie sur le chant des oiseaux. Fait non exprès soit dit en passant, ce n’était qu’une question d’inconscient qui tenait à ce que le rythme soit respecté mordicus. Maintenant à savoir comment il faisait pour trouver un rythme constant dans les piaillements des volatiles, c’était une toute autre histoire…

Ainsi donc, elle évoluait dans les allées d’un pas convenable, voulant à la fois profiter du temps, puisque en plein mois d’août entre les orages le soleil avait bien voulu se montrer, et à la fois ne pas trop faire attendre la demoiselle. Mila Patterson. Elle l’avait rencontré juste à la fin de l’année scolaire qui venait de s’achever. D’une manière assez agréable se plaisait-elle à penser. C’était grâce à la musique. Muse dont la voix était un véritable trésor, n’avait pas résisté aux pincements et grattements de guitare qu’elle avait entendu alors qu’elle cherchait désespérément Alpha des yeux. Au lieu de voir ses yeux ravie de la vision qu’ils avaient, ce fut à cet instant qu’un autre sens montra son contentement en entendant les notes de musique portées par le vent. Ce fut de cette manière que Muse ne résista pas à engager la conversation. Pour sûr, il y devait y avoir d’autres musiciens, ou d’autres chanteurs dans l’école, d’ailleurs elle en connaissait déjà quelques uns, dont certains dont la rencontre remontait à ses premières années où elle faisait partie de la chorale de Poudlard. Mais Mila c’était la première fois qu’elle la croisait, alors elle ne voulait pas manquer cette opportunité d’élargir son champ de connaissance. Ce fut même, sans rien connaître de précis au sujet de cette fille qu’elle lui proposa de lui faire signe si pendant les vacances elle voulait avoir quelqu’un pour l’aider dans ses compositions. En effet, Mila, jeune Gryffone de son état, était plus une compositrice qu’une chanteuse, c’est pourquoi elle s’était tout naturellement proposée, sans vanité aucune, juste pour le plaisir de rendre service et puis de passer un bon moment en somme. Il n’y avait jamais de mauvaises intentions dans les actions de Muse. Enfin presque jamais, même les anges ont des travers non ? On a du mal à le croire tout de même.

Chassant son regard du ciel, se disant qu’il était sans doute préférable d’avoir les yeux droit devant elle, elle aperçut sur un banc la demoiselle en question. Même si, elle ne la connaissait pas vraiment, elle avait une mémoire des visages incroyable, une mémoire tout court vous dirons même certains. De plus, elle avait de long cheveux facilement reconnaissable il fallait bien l’avouer. Un sourire sincère naquit sur les lèvres de Muse, lorsqu’elle ne fut qu’à quelques mètres du banc où elle avait élu domicile. Se mettant face à elle, une main dans le dos, une autre sur son sac, elle prit alors la parole, réduisant le silence qui avait été sien depuis qu’elle avait quitté l’hôpital. Enfin, le presque silence, puisque si vous suivez bien, elle n’avait cessé de chantonner. « J’espère que je ne t’ai pas trop fait attendre. J’ai un peu trainé à l’hôpital. ». On était Muse ou on ne l’était pas. Elle n’était pas en retard, mais c’était tout elle, à partir du moment où elle n’était pas la première à arriver, elle se trouvait en retard. Suivons sa logique. Même si elle était là à l’heure, Mila qui était venue plutôt avait forcément dû patienter. Le mieux dans ce genre d’affaire serait que tout le monde arrive exactement à la même minute. Cela règlerait tous les problèmes. Ceux de Muse au moins.

Et en effet, elle ne tarda pas. Mila attendait nerveusement sur ce banc depuis quelques minutes déjà. Sa timidité et l'habitude de ne jamais sortir voir quelqu'un faisaient augmenter son rythme cardiaque d'une manière qui lui avait toujours déplu. Après tout, il était parfaitement stupide de se sentir stressée lorsqu'on se retrouvait en société non ? Pourtant elle ne pouvait s'en empêcher. Aussi essayait-elle de le cacher le mieux possible mais ses ongles rongés jusqu'au sang (seul moyen qu'elle avait trouvé pour se défouler un minimum) constituaient une preuve accablante. La gryffondor se posait mille questions. Elle se demandait bien ce qu'elle pourrait dire à Muse et comment cet après-midi allait se dérouler, ne connaissant pratiquement pas la serdaigle. Cependant une voix douce la sortie brusquement de ses pensées. Elle leva la tête vers son interlocutrice et reconnut aussitôt la jeune fille, à qui elle adressa un sourire sincère. Mila n'était pas quelqu'un de très expansive ou de très loquace, mais elle ferait un effort.

" Aucun problème. Je suis arrivée il y a à peine quelques minutes. "

L'adolescente releva la mention d'un hôpital, probablement St Mangouste. Elle se demandait si Muse y allait rendre visite à quelqu'un ou si elle y travaillait durant l'été, mais n'osa pas poser la question. Ce serait probablement déplacé. Elle invita tout de même la jeune fille toujours debout à s'assoir, s'éclaircit un peu la gorge et posa une question anodine, histoire de ne pas laisser le silence s'installer.

" Alors ... tu passes de bonnes vacances ? "

Le fait qu'elle n'était pas à l'aise se ressentait surement, mais cela lui donnait un petit côté gamine qui prêtait bien souvent à sourire.